Couleurs

Comme tous les ans, le restaurant de Soba Kokonotuido à Taya (à mi-chemin entre Ofuna et le croisement Harajuku sur la Route 1, ne pas confondre avec le Harajuku de Tokyo) organise une grande vente à prix très intéressant d’objets de verre et de poterie. La vente se déroule dans les jardins entourés de verdure de l’atelier Sue no Sato, le fournisseur officiel du restaurant. Cette année également, nous profitons des pièces remarquables proposés à la vente ainsi qu’une exposition de poteries créées par les élèves de l’école (il s’agit également d’une école). Particularité intéressante de cette année, une mini cérémonie du thé se déroulait sur le gazon de l’espace de vente. Le thé vert rentrait en pleine harmonie avec les créations fait maison: le vert clair de l’écûme, le vert profond du thé et le jaune usé de la poterie. Un vrai plaisir pour les yeux et pour le goût.

Un ciel bleu nuageux au dessus de ma tête.

Faute de beau temps le dimanche, je me plonge dans les bouquins. On dit au Japon que c’est une activité que l’on reprend volontiers en automne, une sorte de rentrée littéraire. Je m’immerge en fait dans quelques bouquins d’auteurs japonais que je pensais lire depuis une éternité, en commencant par Kitchen de Banana Yoshimoto que je viens de terminer. Kitchen est organisé en 2 parties, deux nouvelles (Kitchen et Moonlight Shadow) reprenant un thême similaire, celui de la perte d’un être cher et la reconstruction personnelle qui s’en suit. On suit le personnage féminin faire son deuil, dans une transition de l’enfance à l’age adulte. Le style est naturel et touchant, sans lourdeur pour un sujet difficile à traiter. La jeune auteur signe un vrai succès à l’époque, en 1987.

Je continue ma lecture avec le fameux et grand classique Kinkakuji (Pavillon d’Or) de Yukio Mishima que j’avais commencé sans le terminer il y a plus de 6 ans, avant mon arrivée au Japon.

7 commentaires

  1. Bonjour,

    Merci… pour cette petite évasion de mon quotidien.
    Je vous recommande aussi la lecture « des amours Interdites » de Mishima,
    que pour ma part j’ai préféré au « Pavillon d’Or ».

    Bon continuation
    Bien à vous

  2. Les mains sont les miennes, donc bien francaises. Avant de boire le thé vert, il faut faire tourner le bol dans ces mains, c’est le seul geste que je connais un peu.

    Aouatah> Merci pour le conseil littéraire côté Mishima. Après le Pavillon, je pense cependant faire un tour du côté de Ryu Murakami, mais je reviendrais certainement vers ta recommandation.

  3. Un ami me sachant à tokyo m’a envoyé le lien de ton blog. Tout comme toi j’avais commencé la lecture de Pavillon d’or (il y a un an) sans pourvoir le terminer mais ton blog, et son côté poésie champetre m’ont donné en vie de renouer avec Mishima d’autant plus que je suis néophyte à Tokyo depuis quelques semaines.
    Merci et salut à toi.

  4. ouf! j’ai retrouvé votre blog.Ca me manquait sévèrement.est-ce que je l’avais découvert via Le Monde Internet ou via Jipango???à force de voyager virtuellement, on mélange ses sources et patatras, le gap épouvantable.

    Je prépare avec enthousiasme et stackanovisme compilatoire mon troisième voyage au Japon. J’apprends (très modestement, vu mon grand âge) le Japonais à Paris chaque semaine à l’école de Tenri. Je suis enragée de textiles, de jouets traditionnels. Je dévore tout ce qui me tombe sous les yeux : sociologie, littértature, haïkus, mode et traditions, uyiko e,mangas, j’en oublie sûrement. Il ya a ici en ce moment à la Maison de la Culture du Japon une expo sur les démons nippons.

    merci pour la grande qualité de votre travail, tant pour l’écrit que pour le visuel.

    Marie

  5. moi tout a fait par hasard je suis tombee sur se site car je charchais un store japonais decore a partir d une adresse morita e designed ltd je ne trouve ca nulle part

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