Enhanced Visions of Tokyo

En suite à deux autres compositions présentées auparavant et basées sur l’errance, la composition ci-dessus termine le tryptique dans les escaliers sombres d’un Department Store lambda à Kichijoji, parcourus par une forme féminine furtive.

On continue en photos, suivant les déplacements du week end, tout en profitant de la fin hypothétique de la saison des pluies. Avant de partir vers Inokashira Koen comme très souvent, précisons que les wagashi de Okanoesen valent le détour. Okaenosen est la maison de wagashi présentée très rapidement de l’extérieur en photo dans le billet précédent.

Pour raison familiale, nous nous déplaçons très souvent à Kichijoji en ce moment, et je ne manque jamais l’occasion de faire un tour vers le parc Inokashira, appareil photo en mains. Contrairement à l’habitude, je n’emprunte pas la grande allée animée de petits vendeurs de fortune et de musiciens étudiants, mais plutôt la petite allée ombragée de l’autre coté du plan d’eau. Il faut parfois rivaliser d’astuce pour ne pas se prendre les pieds dans les branches d’arbres pointant vers l’eau. Ma promenade m’amène ensuite vers les petites rues calmes autour du parc, il faut ouvrir l’oeil pour découvrir des petits détails amusants et intriguants … des autocollants dessinés et mignons sur des bornes d’urgence ou toutes autres surfaces s’y prêtant plus ou moins, … ou des parkings vides imaginairement peuplés. Un peu plus loin, au bord de la voie ferrée de la ligne Inokashira, cet immeuble HLM m’inspire une photo tout en distortion. Il fait beau, il fait calme, la chanson de Quruli, bara no hana [iTunes Japon], récupérée sur iTunes quelques jours auparavant, me revient dans les oreilles.

Le soir venu, le Matsuri, la fête du village, bat son plein à l’entrée du parc. Les habitants du quartier se réunissent pour danser en musique. Dommage que nous ayons oublié nos yukata.

Toujours dans la longueur verticale, cette carte Made In Tokyo ci-dessus est accompagnée d’un sous-titre « an electronically enhanced vision of tokyo », qui se veut expliquer la démarche générale de ce site. Comme on peut très facilement le remarquer, les images présentées ici montrent une vision modifiée de Tokyo (et améliorée selon le point de vue). Je m’attache souvent à jouer avec les structures (d’immeubles par exemple), d’où l’emploi du mot électronique plutôt qu’informatique, l’un étant la structure de l’autre en quelque sorte. Je souhaite faire d’autres cartes comme celle-ci toutes en longeur. Pour celle-ci, on reconnaîtra certainement en tête de proue l’immeuble rougeâtre Shiseido à Ginza et peut être moins un gigantesque garage à vélos à Kichijoji.

Dimanche, direction Nerima où sont nouvellement installés nos amis Ishizuki et leur petite fille. C’est un quartier que je ne connais pas du tout, et le temps nous a manqué pour mieux le découvrir. On se contentera de quelques vues d’immeubles en chemin, des logements NTT entourés de verdure et un bâtiment singulier avec des pans de mur à l’oblique.

Sur le chemin du retour de Nerima, passage éclair à Harajuku, Aoyama à la recherche de la galerie Paul Smith Space que l’on ne trouvera malheureusement pas. Comme indiqué par le blog de la rivière aux canards, on y montre une exposition d’illustrations de Kozyndan qui doit valoir le coup d’oeil, surtout les panoramiques que l’auteur présente sur son site Internet. Apparemment dans la même rue que l’Espace Paul Smith, on trouvera plutôt la galerie Promo Arte, dans laquelle Mari avait exposé il y a de cela quelques années. Exposé à l’entrée, en presque plein air, une série de peintures ventilées.

Sur l’avenue d’Omotesando, la tour Dior se remarque dans la nuit, surtout depuis que le batiment voisin a été rasé. Jusqu’où iront t’ils dans le renouvellement d’Omotesando?
Mais, il est quand même joli ce batiment de Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa tout en verre et drapé de blanc.

C’est un fil rouge sur ce blog, je croise ce symbole mystérieux régulièrement. C’est la troisième occurence, mais le mystère reste entier…

Au rayon Livres, pour terminer, je continue mon cycle Haruki Murakami avec A Wild Sheep Chase, après avoir lu le surprenant Dance Dance Dance. Des esprits éclairés m’avaient prevenu que je prenais la série dans le désordre, je vais avoir l’occasion maintenant d’en apprendre un peu plus, j’espère, sur ce mystérieux homme mouton d’Hokkaido. L’article-interview L’ami Murakami disponible sur le site internet du magazine Télérama m’apprend avec satisfaction que Murakami avoue sa passion pour David Lynch. On retrouve le personnage du passeur et les entre-mondes de Twin Peaks dans Dance Dance Dance, ou est-ce moi qui voit du Lynch et du Twin Peaks partout, même dans l’entrée sombre drapée de rouge d’un bar à Aoyama.

9 commentaires

  1. Ce billet était vraiment très inspiré. Parfois je me dis que je devrais sortir mon appareil photo plus souvent… et puis sortir plus souvent aussi pour avoir des choses à photographier! En tout cas, ça donne envie d’ouvrir ses yeux.

  2. Super comme d’habitude Monsieur Gautron :D , ANNONCE la derniere version corrigée de wordpress est là , la version 2.0.4.

    Avis aux Webmasters wordpress !

  3. Bonjour,

    J’ai découvert votre site à travers la chronique de France infos. Je suis passé en coup de vent mais je sais déjà que je passerai beaucoup plus de temps à découvrir votre univers.
    Kafka sur le rivage est aussi sur ma table de chevet.

    Merci pour votre travail qui permet de voyager sans bouger même si j’espère un jour, venir ressentir moi-même l’atmosphère.

    g.meunier

  4. Bonjour,
    Superbe photos et sujet bien traité
    Mois même photographe à mes moments libre, j’apprécie le travail des autres passionnés.
    Bonne continuation
    Christian

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