そうだ京都、行こう (1)

« Sou da Kyôto, ikou », c’est le slogan de la compagnie de train JR nous rappellant plusieurs fois l’an d’aller se promener à Kyôto (cf les publicités télévisuelles au printemps, été, automne et hiver).
Donc …

Départ Shinagawa à Mardi 24 Avril 10h58, Shinkansen Nozomi 21, arrivée Kyôto 13h11. Nous gagnons ensuite l’hotel Hyatt Regency au Sud Est de Kyoto, près de la gare et du temple Sanjusangendô. Cet hotel a été récemement ouvert en 2006, le design intérieur est de Super Potato (mené par Takashi Sugimoto) comme certains autres hotels du groupe Hyatt.

Le design est très pur, très clair à la couleur du bois largement employé dans les chambres ou sur le grand escalier à l’entrée. Dans les chambres boisées, le dessus du lit est recouvert de tissu de kimono du plus bel effet.

Après une brêve pause restauration, nous gagnons le croisement Higashiyama-Shichijo à quelques mêtres seulement de l’hotel pour visiter les jardins du Chishaku-In, jardins des plus fameux de Kyôto en inspiration du Mont Rozan en Chine, un des symboles de la branche bouddhiste Terre Pure. Le jardin et son étang sont magnifiques, reposant lorsqu’on s’asseoit sur les tatamis en regardant vers l’extérieur. Une carpe fait parfois un saut dans l’eau, ce qui perturbe un peu le silence. on dit que ce jardin était un des préférés de Senno Rikyu, une figure historique ayant developpé la pratique de la cérémonie du thé au Japon.

En cette période, après la floraison des cerisiers et avant la Golden Week, j’ai l’impression que Kyôto est paisible. Il y a très peu de monde dans ce temple. Dans plusieurs ses pièces, on peut admirer des peintures sur les fusuma, les portes coulissantes. Quelques unes sont assez récentes, du 20ème siècle, et mème d’une originalité un peu perturbante pour ce lieu.

chishaku-in

Mais les peintures les plus impressionantes datent de la période Azuchi-Momoyama (1568-1603), elles ont été exécutées par Tohaku Hasegawa, fondateur de l’école du même nom, et par son fils Kyuzo. Ces peintures étaient originellement créées pour les fusuma du temple Shoun-in, construit sur le même site, et commissioné par Hideyoshi Toyotomi, régnant alors sur un Japon réunifié depuis Kyôto (1585–1591). Shoun-in fut le sanctaire du fils de Hideyoshi Toyotomi, Tsurumatsu, mort à l’age de 2 ans, et les Hasegawa furent en charge d’en créer les peintures. Sauvées des flammes detruisant le temple, elles sont maintenant en exposition à Chishaku-in.

chishaku-in

Les peintures représentent des pins, hybiscus, chrysanthèmes et cerisiers. La composition et la dynamique des peintures sont remarquables. La plupart de ces peintures sont recouvertes de feuilles d’or, réfléchisant la lumière pour contribuer à l’éclairage des pièces sombres du temple.

(La première image provient du site JR, les deux dernières du dépliant du temple Chishaku-in)

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