De Namikibashi à Hikawajinja, Aki Matsuri

Le week end dernier et notamment le dimanche 11 septembre, on pouvait voir se dérouler des matsuri d’automne, aki matsuri, un peu partout à Tokyo. Comme l’année dernière, nous allons voir celui de Hikawa, pas très loin d’où nous habitons. Je pars à la recherche de l’autel portatif, mikoshi. On doit certainement le porter dans les rues autour du sanctuaire Hikawa. Je le trouve en fait, au repos, sur l’avenue Meiji, au croisement de Namikibashi, proche de la gare de Shibuya. Les porteurs enthousiastes sont au repos autour du mikoshi et j’en profite pour approcher l’objet de près. A ce moment là, en plein après-midi, il y a en fait plus d’un mikoshi sur ce croisement. 3 groupes des quartiers limitrophes se sont reunis au croisement pour ce qui va ressembler à une petite cérémonie. La circulation sur l’avenue Meiji est stoppée pendant quelques minutes pour laisser place au cortège groupé des 3 mikoshi. Ils vont faire un tour en cercle autour du carrefour avant de repartir dans leurs quartiers respectifs. Je décide de suivre le cortège de Hikawa bien sûr qui termine sa journée de promenade pour rentrer vers la place devant le sanctuaire. En chemin, on rencontre quelques connaissances du quartier. On me propose même de m’inscrire l’année prochaine pour participer activement aux festivités et porter le mikoshi. Ils manquent apparemment de bras. J’ai toujours eu très envie de porter au moins une fois un mikoshi, tout en ayant le sentiment, comme non-japonais, d’être un peu déplacé dans ce cortège. A voir. Toujours est-il que j’aime beaucoup prendre les matsuri en photo. Zoa semblait fasciné par le rythme. Il portait son jimbei préféré et se montrait très doué déjà pour le tambour taiko. Il deviendra sans doute un grand amateur de matsuri.

Niki #3 「and the space in between」

En troisième partie de cette mini-série sur le Niki Club de Nasu-Shiobara, voici des photos du parc entourant les deux ailes du ryokan. Il s’agit d’un grand domaine de 14 hectares avec en son centre une rizière (3ème photo). L’atmosphère est donc bucolique. On pourrait presque se perdre en allant d’une aile du ryokan à l’autre. On suit un ruisseau, observe les libellules, cherche les champignons dans les bois. C’est vraiment un endroit très agréable.

Sur la photo ci-dessus, un espace scénique appelé Kagami, Miroir, conçu par Hiroshi Naito et Seigo Matsuoka. Il avait plu malheureusement le jour d’avant et de ce fait, le miroir n’était aussi éclatant que je le pensais. Bref, j’étais un peu déçu par cette scène, qui j’ai l’impression doit être assez peu utilisée, à part peut être pour des concerts en plein air ou des photos de mariage. Ces quelques photos concluent cette mini-série sur Niki Club. En espérant y retourner un jour.

One more between buildings

Suite et fin de cette mini-série à Shibuya dans la chaleur des rues, cet été qui se termine. Je ne suis pas mécontent de ce travail de destruction de l’image. A suivre, j’ai envie de continuer dans cette voie… C’est un peu du « shoegazing photographique ». Dans le style musical shoegazing, les voix, les parties chantés sont sombres et effacées sous une nappe musicale de guitares. Sur les photos de cette série à Shibuya et celles d’architecture également en noir et blanc, je joue également avec une nappe (nuage, neige, ombres ou autres surfaces contrastées) perturbatrice qui vient brouiller les contours du sujet (les passants, les buildings). Le sujet des photos est en quelque sorte une transposition de la voix en musique. J’ai cette idée en tête depuis des années de dresser un parallèle entre musique et compositions photographiques. Je renverrais une fois encore vers Loveless de My Bloody Valentine: Loomer, What you want, etc…

Niki #2 「NIKI CLUB EAST(東館)」

A l’est du bâtiment honkan du ryokan Niki Club à Nasu Shiobara, une annexe a été créée plus récemment dans les années 2000. Le concept du honkan est identique dans cette partie récente, c’est à dire une série de pavillons externes et un bâtiment principal pour la réception, restaurant, onsen… L’ensemble est d’un aspect moins formel que le honkan, je préfère personnellement le honkan, plus marqué par le temps (les années et le climat). Ce nouvel ensemble fut conçu par Conran & Partners, société de Sir Terence Conran. Les 24 pavillions, certains avec mezzanine, s’organisent en cercle autour d’une petite place et à proximité du bâtiment principal.

L’intégration du bâtit avec l’environnement naturel, les 14 hectares du parc du ryokan, est ici encore un élément clé qui fait tout le charme de cet endroit.

Les deux photos ci-dessous montrent le bâtiment principal en béton avec grandes baies vitrées, donnant un espace intérieur ouvert sur la parc. Sur la photo ci-dessus, c’est Zoa qui court comme un fou.

Pour comprendre un peu mieux comment l’ensemble s’organise, voici ci-dessus une petite carte: à gauche la partie plus ancienne de 1986 et 1997 (honkan) présentée dans le billet Niki #1 et à droite la partie récente (l’aile Est) présentée dans ce billet Niki #2. Dans l’espace central, entre les deux ailes, on trouve une rizière et des espaces forestiers que je montrerais en photos dans le prochain billet, Niki #3 donc.