ascension vers les nuages métalliques du forum

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Le Tokyo International Forum près de la gare de Yurakucho possède vraiment une architecture particulière. Il a été conçu en 1997 par l’architecte américain Rafael Viñoly. Les formes de ce forum ont été sélectionnées suite à un concours international organisé en 1987 et réunissant 395 propositions de design. Je suis souvent passé près de ce bâtiment et fait le tour des premiers étages, mais je ne m’étais jamais aventuré jusqu’au dernier étage de l’édifice juste en dessous de la toiture métallique courbée, qui me fait penser vaguement à un grand nuage. On monte les étages doucement sur les pentes inclinées des passerelles se joignant à certains endroits du parcours. Marcher sur ces passerelles donnent une drôle impression de vertige. Bien que les passerelles soient bien protégées par des vitrages, elles semblent retenues en l’air par un fil.

No more running says my mind

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Je marche beaucoup ces derniers temps le week end et j’ai repris goût au Reflex que j’utilise de plus en plus au détriment d’Instagram que je mets un peu de côté. Je marche vers des lieux connus que je n’avais pas parcouru depuis très longtemps. Il y a quelques semaines, je pars tôt le matin vers le quartier de Maruyama-cho. Beaucoup de jeunes personnes sortent des hôtels pas chers de ce quartier. Je me suis donné pour but de retrouver le bâtiment en grain de riz, le Natural Ellipse de Masaki Endoh. Je peine un peu à le retrouver au début et je le crois même disparu. Le grain de riz aurait il été avalé par l’urbanisme grouillant ambiant. Eh bien, non, je finis par l’apercevoir au coin d’une rue. Par rapport à la dernière fois, il y a 8 ans, il n’a pas été dégradé et le blanc des murs résiste assez bien. Il a été repeint, très certainement.

Ma promenade à Shibuya m’amène devant d’autres façades, parfois hermétiques comme celles de béton d’une maison individuelle. La première photo montre un koban, un poste de police de quartier. Ce koban de Shibuya est un classique et nombreuses sont les « boîtes » de police qui nous montrent des formes intéressantes, comme le celui du parc de Ueno par Tetsuro Kurokawa. Celui de Shibuya, à Udagawa-Cho sur la photo ci-dessus est de l’architecte Edward Suzuki.

Les autres photographies mélangent les lieux, de Nishi Shinjuku à Odaiba, en revenant au complexe Rise de Futago Tamagawa sur la sixième photo. J’aime beaucoup la petite terre de verdure, installé au rez de chaussée de l’immeuble du Park Hyatt par Kenzo Tange. Cette petite terre semble bien paisible et à l’abris des tracas.

どこかに夢を見に行こうか

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Cette série de photographies publiées dans un premier temps sur Instagram nous amène d’abord sur la plage de Hayama jusqu’en fin de journée. Au milieu du billet, une boîte étrange s’entrouvre. On l’a trouve en face du bâtiment aux facettes de verre de Prada. Les architectes de ces deux oeuvres d’architecture sont Herzog et De Meuron. La boîte sert la marque Miu Miu, d’ailleurs affiliée à la grande soeur Prada.

En déroulant un peu plus les photos, on arrive à Futago Tamagawa. Un nouveau centre commercial appelé Rise vient d’ouvrir en mai près de la station, accompagné de terrasses et d’un parc pas très loin. L’endroit est assez agréable car très ouvert mais la foule est presque insupportable malheureusement. A l’intérieur du centre commercial, un trouve un Tsutaya, qui comme à Daikanyama, vient s’associer à d’autres marques. Alors que le Tsutaya de Daikanyama fait collaboration avec Starbucks Coffee, principalement, celui de Futago Tamagawa pousse plus loin le concept en s’associant avec la marque de meuble Arflex et avec un vendeur de plantes d’intérieur. C’est une très bonne idée d’ailleurs, les plantes, car elles viennent décorer tout le magasin qui devient un espèce de grand salon avec des étagères de livres (Tsutaya oblige). Le concept va un peu trop loin, par contre, car cette fois-ci Tsutaya vend aussi de l’électroménager et des appareils électroniques sous le nom Tsutaya Electrics. Je dis trop loin, car j’ai l’impression que les vendeurs n’ont aucune expertise sur le sujet et sur les articles vendus. Je n’ai par exemple pas reçu beaucoup de conseils pour mon potentiel achat de disque dur et j’ai donc passé mon chemin. Je parle de disque dur, car avec 800GB de photos, mon iMac commence à peiner.

Je reviendrais sur ce concept en photos un peu plus tard, mais pour l’instant je me contente d’une photo de l’intérieur avec des luminaires en formes de sphères et une autre photo d’un petit robot blanc parlant aux enfants. On commence à le voir à plusieurs endroits dans Tokyo. La première photo représente un bâtiment à Futago Tamagawa également. Je ne connais pas l’architecte. J’aime bien ces couleurs et lignes obliques. Et pour le reste, le rêve nous amène en un clin d’oeil en d’autres lieux venant se mélanger à l’ensemble.

Can’t you see the walls are closing in

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Après quelques années, je repasse dans ce quartier de Shibuya pour constater de l’état des fresques murales que j’avais pris en photos en 2007. Je ne sais pas combien de temps va survivre ce vieil immeuble rougeâtre à Udagawa-Cho sur la première photo, mais je ne lui prédis pas de longues années. Derrière cet immeuble en remontant un peu la rue, je revois la même longue fresque murale prise en photo à l’époque (Street Art 1 et Street Art 3), mais désormais recouverte en partie pas d’autres graffiti sans intérêt, ce qui est bien dommage, mais c’est la loi de la jungle dans ce mini-quartier « préservé » des graffeurs.

Musicalement, je n’étais pas parti à la recherche de nouvelles musiques depuis longtemps et ça fait du bien de s’y remettre un peu. Ce ne sont pas vraiment de nouvelles découvertes, mais je redécouvre Moderat avec un morceau de leur album II intitulé Bad Kingdom et Ultraίsta avec le morceau Bad Insect, deux très beaux morceaux que j’écoute sans fin en ce moment. Je continue avec un morceau encore plus particulier de Holden The Inheritors qui a un petit côté Autechre par la désynchronisation des sons qui tendent vers une harmonie qu’ils n’atteignent pas complêtement (V-proc de Autechre sur Draft 7.30 comme référence dans le domaine). Je continue avec un morceau électronique plus classique Zoetrope par Kings of the Mountains. Et pour terminer, et en plus calme, j’aime beaucoup le morceau électro japonais et la vidéo de Young Juvenile Youth (YJY) intitulé Animation. En faisant quelques recherches, il s’agit au chant de la soeur de l’acteur Shota Matsuda et donc fille de l’acteur Yusaku Matsuda que l’on pouvait voir dans le rôle de Sato dans le film Black Rain de Ridley Scott (que j’ai vu il y a pas longtemps d’ailleurs). Yusaku Matsuda est d’ailleurs mort jeune à l’âge de 40 ans et je découvre avec surprise qu’il est enterré dans le même cimetière que le père de Mari à Nishitama Reien près de Fussa et du mont Takao.

The sea is a good place to think of the future

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Le futur ne change pas, mais le bord de mer du Shonan du côté de Hayama évolue petit à petit. C’est un village au bord d’océan riche en maisons secondaires. On y voit quelques belles maisons individuelles et la plus remarquable est celle dessinée par Kazuyo Sejima à l’entrée du sanctuaire de Morito. On reconnait tout de suite le style de Sejima par la finesse des façades et l’omniprésence des vitrages. L’inconvénient évident est que cette maison se trouvant sur l’allée menant au sanctuaire se situe donc sur un chemin très fréquenté. Les propriétaires se protègent par conséquent de l’extérieur par des nappes de rideaux. Cela va un peu à l’encontre du concept d’ouverture sur la rue de ce style d’architecture. Entre ce modèle d’habitation et celui, fermé sur l’extérieur de la deuxième et surtout quatrième photo, il y a certainement un juste milieu. On reverrait de cette maison de Sejima tout près du bord de l’océan.

Sur la plage à Hayama, l’eau est encore froide mais ça n’empêche pas d’y tremper les pieds et de compter les vagues. Il ne me reste cependant qu’une très vague idée du décompte final et du résultats des mes réflexions sur le futur en regardant au loin l’horizon. Cet après midi à Hayama fut une très agréable conclusion de cette Golden Week 2015.