estival ’23 (3)

Je n’ai que très peu de souvenir de ma première visite du Château de Versailles. Cette fois-ci devait être ma deuxième visite de la résidence principale des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. Nous y avons passé la journée entière avec visite des jardins d’André Le Nôtre le matin et visite des grands appartements du château l’après-midi. L’immensité des jardins fait qu’on s’y perd rapidement même avec un plan. Il y avait foule pour la visite du château et on aurait aimé une meilleure régulation des flux, surtout à l’approche de la galerie des glaces qui relie les appartements du Roi et de la Reine. Dans tous les cas, on ne peut être qu’ébahi devant tant de richesse et de grandiosité.

estival ’23 (2)

Les jardins de Claude Monet à Giverny sont un petit coin de paradis. Nous pensions avoir mal choisi notre journée car il pleuvait à notre arrivée au pied de la maison de Monet mais cette pluie nous a heureusement offert quelques répits. Nous pensions trouver la canicule à notre arrivée en France, comme il y a quatre ans, mais nous avons eu pendant tout notre séjour un temps assez mitigé. Les belles journées ensoleillées étaient bien présentes mais celles pluvieuses également et les températures étaient plutôt basses pour la saison. Mais nous avons eu une certaine chance lors de nos déplacements car la pluie ne nous a finalement pas beaucoup gênée. A Giverny, il a plu pendant que nous déjeunions au restaurant du musée et la pluie s’est miraculeusement arrêtée à notre sortie, juste avant que l’on débute la visite du Jardin d’eau. Ce jardin est arrangé autour d’un bassin, le fameux bassin aux nymphéas qu’on retrouve dans les toiles de Claude Monet. Ce jardin et son bassin, dont l’eau provient d’un petit cours d’eau appelé le Ru, ont en fait été mis en place en 1893, 10 ans après l’installation de Claude Monet à Giverny. On y voit les fameux ponts d’inspiration japonaise et une multitude de plantes et fleurs dans un arrangement à la fois sauvage et organisé. Découvrir ce jardin après la pluie et alors que les rayons de soleil commençaient à pointer à travers le ciel nuageux était une véritable aubaine. Les températures douces faisaient que les plantes étaient encore fraîches pour un été. Ce jardin doit s’apprécier très différemment suivant la météo et les saisons de l’année. Il semble par contre fermé pendant les mois d’hiver. Un grand nombre de jardiniers permanents et temporaires sont présents pour l’entretien des deux jardins. L’autre jardin est le Clos Normand placé directement devant la maison sur un terrain descendant jusqu’à la route le séparant du Jardin d’eau. Toutes les allées de ce jardin ne sont pas ouvertes mais on peut en voir une très grande partie. Il n’y avait heureusement pas une grande foule lors de notre passage, ce qui n’a pas gâché notre visite. Et une fois qu’on s’est engagé à visiter la maison, une pluie forte s’est une nouvelle fois mise à tomber. Elle s’arrêta pratiquement au moment de la fin de notre visite de la maison.

estival ’23 (1)

Nos vacances en France pendant environ deux semaines et demi m’ont presque fait oublier l’existence de ce blog et la nécessité que je trouve à le mettre à jour régulièrement. Ou peut-être était-ce le Covid, qui nous attendait au retour au Japon, qui a détourné mon attention. Il n’a heureusement pas gâché ces vacances estivales, d’autant plus que ça faisait quelques années que nous n’étions pas allés en France. Notre dernier séjour remontait à l’été 2019. Cela faisait donc quatre longues années. C’est un sentiment étrange car j’ai tout de même l’impression que cette période a duré mais longtemps que le nombre des années qui la composent. Je pense que beaucoup entrevoient cette période des années Covid comme un bloc temporel à part, trois années 2020, 2021 et 2022, qu’on aurait du mal à séparer et dissocier. Nous n’étions même pas sûr de pouvoir aller en France cette année. Tout s’est décidé rapidement et sur le tard par rapport aux délais normalement nécessaires pour ce genre de longs voyages. Notre émotion en était d’autant plus grande à notre arrivée à Paris en tout début de matinée un samedi matin. J’avais du mal à retenir l’émotion de retrouver ma famille même si on communique régulièrement par visio-conférences entreposées. Notre passage en France a été bien rempli et je compte montrer ici quelques photos de nos découvertes sur plusieurs billets. On s’éloigne donc du Japon le temps de quelques billets, mais l’architecture, elle, continue à pointer son nez par moment. En fait, plus que l’architecture, récente ou ancienne, ce sont les jardins qui ont été la plupart du temps, l’objet de nos visites, à commencer par celui ci-dessus de l’Arboretum de la Vallée-aux-Loups, situé entre Châtenay-Malabry et Le Plessis-Robinson, dans les Hauts-de-Seine. Ce parc se trouve à proximité immédiate du parc boisé de la maison de Chateaubriand que nous avons également visité. Chateaubriand y prit refuge, s’exilant en dehors de Paris suite à la publication d’un article écrit en 1807 condamnant le despotisme de Napoléon. Depuis la maison de Chateaubriand, il suffit de traverser une petite route pour entrer gratuitement dans le domaine de 13ha de l’Arboretum. C’est un parc magnifique avec de nombreuses plantes originales, notamment un majestueux Cèdre Bleu Pleureur de l’Atlas, âgé de 150 ans. Il a une hauteur de 14 mètres avec un tronc de 5 mètres et dont les branches couvrent une surface de pratiquement 700m². Des chemins nous mènent dessous où on peut profiter de son aura pendant quelques instants. On pourrait même y rester des heures car un petit banc y est installé. Je me dis que je pourrais en inventer des histoires assis sous cet arbre, mais je n’ai malheureusement pas le temps de rêvasser. Les trois dernières photographies du billet nous amènent dans le centre de Paris pour une première visite rapide. Nous avions besoin de voir les grands monuments.

estival ’19 (3)

Quelques dernières photographies pour terminer cette série estivale en France. Nous sommes déjà entrés dans la deuxième partie du mois d’août et ces agréables vacances d’été paraissent déjà bien loin. Nous avons passé un peu moins de deux jours à Paris à la fin de notre séjour, histoire de faire les dernières courses, les omiyage pour remplir les derniers recoins de nos valises. Pendant ce temps, Zoa et moi nous échappons au jardin des Tuileries pour faire des auto-tamponneuses. Mais, nous faisons tout de même une visite du musée Picasso le matin du deuxième jour. Alors que nous tournons un peu rond dans le quartier pour rechercher l’entrée du musée, une mosaïque créée par Invader représentant Pablo Picasso nous indique l’entrée de l’hôtel Salé. Nous avions déjà visité ce musée il y a plusieurs années, mais comme pour les musées Rodin et Jacquemart-André, nous aimons y revenir. J’ai hésité à aller au musée du Quay Branly pour aller acheter le numéro 29 du magazine Gradhiva sur lequel apparaît ma photographie et dont je n’ai toujours pas reçu d’exemplaire. Mais, ma frustration a été plus forte que l’envie et le courage de s’y déplacer pour acheter le numéro en question. Je l’achèterais peut-être un jour en ligne, quand ma curiosité l’emportera. Mais pour revenir au musée Picasso, les œuvres exposées étaient différentes de la dernière fois. En plus de celles de Picasso, des œuvres d’Alexander Calder étaient également exposées. L’exposition se déroulant jusqu’au 25 Août met en correspondance les œuvres des deux artistes. J’aime beaucoup certaines installations de Calder faites de tiges et de fines plaques suspendues dans un équilibre parfait.

Après les quelques problèmes techniques sur le serveur web de Made in Tokyo qu’il a fallu gérer pendant les vacances, d’autres problèmes m’attendaient de retour à la maison mais cette fois-ci sur l’ordinateur et ses périphériques. C’était peut être dû à la chaleur continuelle dans l’appartement pendant que nous étions absent, mais l’iMac a eu quelques difficultés à démarrer le lendemain de notre arrivée. Il a fallu faire des vérifications du disque dur et redémarrer la machine plusieurs fois. Ce genre de scénario donne des sueurs froides, même si Time Machine assure les sauvegardes journalières du disque dur.

Dans la foulée, l’imprimante Canon me donne une erreur sur les têtes d’impression alors que je remplaçais quelques cartouches d’encre vidées soudainement. Après quelques nouvelles recherches sur internet, cette erreur semble fatale. Il nous faut changer d’imprimante très rapidement car Zoa doit imprimer son rapport de vacances pour l’école. L’imprimante scanner avait de toute façon plus de 10 ans.

Dernier rebondissement, alors que le disque dur interne de l’iMac me dit qu’il reste encore 100GB de disponible, Photoshop se met à planter en criant que le disque est plein. J’apprendrais plus tard que l’espace disque restant qui est indiqué ne prend pas en compte l’espace mémoire utilisé pour les snapshots Time Machine. L’espace qui me reste n’est pas disponible car déjà utilisé par ces fameux snapshots Time Machine. J’ai un peu de mal à comprendre la logique du calcul. J’ai déjà un disque externe de 2TB que je n’utilise pas beaucoup et qui viendra complémenter le disque interne de 2TB, mais il me faut donc maintenant un nouveau disque externe de back-up Time Machine de 4TB qui sera en mesure de couvrir la totalité du disque interne de l’iMac de 2TB et le disque externe de 2TB. Il remplacera l’actuel disque Time Machine de 2TB déjà rempli. Après achat et installation du nouveau disque 4TB, les choses se compliquent encore quand il s’agit de déplacer le back-up Time Machine existant du disque de 2TB vers celui de 4TB. La méthode indiquée est de tout simplement copier le contenu du répertoire de back-up existant vers le nouveau disque. Copier 2TB prend environ 15 heures. Rien de plus frustrant quand la copie plante après 15 heures d’attente. La barre de progression arrive bien à 100% mais le compteur de temps indique indéfiniment qu’il reste 5 secondes pour terminer la copie. Au bout de deux heures d’attente supplémentaires et d’autres recherches sur internet, je comprends qu’il s’agit là d’un bug. Après deux essais de copie infructueux, je me décide à faire un nouveau back-up avec Time Machine depuis zéro sur le nouveau disque de 4TB, ce qui fonctionnera heureusement. Je fonctionne donc maintenant avec deux disques de 2TB (interne à l’iMac et externe) qui sont sauvegardés tous les deux sur un disque Time Machine de 4TB. Tout ça pour dire que malgré la réputation de fiabilité Apple, il y a beaucoup de dysfonctionnements et de complexités dans les mécanismes de leur OS.

J’essaie maintenant de comprendre comment faire de la place sur mon espace iCloud de 5GB qui est également plein. J’ai comme l’impression qu’il est très difficile de configurer clairement ce qui est copié ou pas sur iCloud, car l’iMac a une fonction par défaut d’optimisa de son espace disque en copiant des fichiers sur iCloud, qui bien entendu se remplit rapidement et demanderait une upgrade. Je sens comme une tactique pour pousser l’utilisateur à souscrire à cette upgrade. Je ne reviendrais pour rien au monde sur Windows, mais il y a de plus en plus de choses qui m’agacent sur l’iMac.

Et entre deux problèmes techniques avancés, je m’amuse à mettre en forme des idées de logo ou d’images d’entête pour Made in Tokyo. J’adore créer ce genre de construction à tendance futuriste, surtout en noir et blanc, un peu dans le style de la deuxième image de la page À Propos du site avec une inscription « Tokyo » se mélangeant à des morceaux de buildings. Je n’utiliserais probablement jamais les deux images construites ci-dessus en permanence sur Made in Tokyo, donc je leur donne une vie ici sur ce modeste billet.

estival ’19 (2)

La plupart des photographies de ce billet ont été prises aux Sables d’Olonne et aux alentours, ainsi qu’au château de Chambord. Comme tous les ans, nous passons une bonne partie de nos vacances sur la côte vendéenne aux Sables, partageant principalement notre temps entre les balades à vélo, les constructions de châteaux dans le sable, les jeux de balle les pieds dans l’eau en évitant les vagues (notamment la septième qui est toujours plus grosse que les autres), les promenades dans les rues en recherchant les maisons typiquement sablaises (elles sont nombreuses) ou sur le remblai le soir quand les musiciens amateurs s’entourent de petites foules attentives. D’ailleurs, j’’ai été très impressionné par un très jeune groupe rock de deux frères adolescents appelés Olosphere. Vers la fin des vacances avant de remonter à Paris, nous faisons un détour au château de Chambord. Je ne l’avais jamais visité et il est bien entendu impressionnant de beauté et de complexité, notamment pour son fameux escalier à double révolution et pour ses toitures extrêmement travaillées. Nous revenons ensuite vers Paris pour une dernière nuit dans la capitale. Je montrais cela dans le dernier épisode de cette petite série en France.

J’ai un rituel lorsque nous sommes en vacances à la maison en France, c’est de fouiller dans les affaires que je n’ai pas amené avec moi au Japon. Il y a une série de dessins d’inspiration manga que je créais souvent le soir en écoutant, adolescent, les émissions de Fun Radio ou en regardant d’un œil et en toile de fond les séries américaines qui passaient en deuxième ou troisième parties de soirée. Tout est rangé dans un classeur dans mon ancienne chambre et le rituel annuel consiste à ouvrir ce classeur, passer en revue rapide ces vieux dessins pour se remémorer ces moments, relire les notes que j’écrivais à l’arrière du papier dessin indiquant le contexte dans lequel je dessinais (la date, la musique que j’écoutais à ce moment, des éléments d’inspiration…). Il y avait toute une histoire entourant chacun de mes dessins et je regrette un peu de ne pas avoir pris le temps d’écrire ce genre de notes quand j’ai commencé il y a quelques années à dessiner mes formes futuristes organiques. Je ne relis bien sûr pas toutes ces notes, mais j’en lis quelques unes au hasard avant de refermer le classeur jusqu’à l’année prochaine. Je ne manque également jamais de regarder la dizaine de numéros du magazine manga de Tonkam, Tsunami, rangés dans un autre petit classeur. Ce magazine était un précurseur du style manga en France, mais il parlait également un peu de musique et de culture nippone. Je dévorais chaque numéro, presque religieusement. J’aime relire quelques articles au hasard, tout comme j’aime feuilleter les quelques art books que je possède comme Intron Depot de Masamune Shirow, un art book sur les séries RG Veda et Tokyo Babylon par Clamp, un autre sur la série animée Iria Zeiram de Masakatsu Katsura. Les art books m’amènent ensuite à regarder quelques uns de mes manga alignés sur une étagère ou rangés dans des boîtes, la série Vidéo Girl Ai du même Katsura, pratiquement tout Masamune Shirow sortis chez Glenat ou ailleurs (Appleseed, Ghost in the Shell, Orion, Dominion, Black Magic), la série Gunm (Battle Angel Alita) par Yukito Kishiro qui m’avait également passionné à l’époque (il faut que je regarde le film par curiosité), Akira de Katsuhiro Otomo ainsi que quelques tomes de Mother Sarah. Il y en a beaucoup d’autres, ainsi que des bandes dessinées européennes. Parfois, j’observe une à une les boîtes de vieux jeux vidéo Nintendo des générations 8bits et 16bits en versions françaises et import japonaises. Les plus belles que je possède sont celles du jeu Prince of Persia en version japonaise Super Famicom, les cartouches NES des deux premiers épisodes de Zelda. Je regarde aussi les quelques CDs musicaux qui me restent encore à ramener au Japon, plutôt des EPs, beaucoup de Pixies, des Live bootleg, des EPs des Breeders également… Tout ceci est mon petit trésor resté en France, et passer une heure ou un peu plus à regarder tout cela me replonge avec une certaine nostalgie plus de 25 ans en arrière. Ensuite, je referme les boîtes, referme le placard et cette porte temporelle jusqu’à l’année prochaine. En fait, je pense que j’apprécie le fait que toutes ces choses ne soient pas immédiatement accessibles, et qu’il faut attendre cette période particulière une fois par an où nous revenons en France, pour me replonger dans cette atmosphère de jeunesse.