le domaine de la boucle infinie

Ceux et celles qui continuent à me suivre, une trentaine de visiteurs par jour selon les statistiques, remarqueront très certainement quelques changements dans le design de Made in Tokyo. J’essaie de nouveau quelques changements, bien que j’aimais beaucoup le design précédent en oblique. Je l’aurais gardé pendant environ un an, ce qui est assez court sachant que j’ai conservé certains des anciens design pendant près de 5 ans. J’avais envie cette fois-ci de retourner à un peu de simplicité. Il n’y plus d’images d’en-tête mais des petits icônes pointant désormais sur les pages « A propos » (Ap), « Photobook » (Ph), « Archives » (Ar) et une nouvelle page intitulée « FuturOrga » (Fo) consacrée à ma série d’illustrations. Il s’agit des plus récentes, organisées autour de courts textes comme des titres, énigmatiques sans aucun doute, accompagnant chacun des dessins. Cette page va être étoffée petit à petit avec mes nouvelles illustrations. Je tente sur cette page d’y apporter un message d’explication ou du moins d’introduction, en dressant un parallèle entre mes illustrations et une forme de représentation de la densité de ville, photo à l’appui. Tokyo forme un labyrinthe sans fin, comme les ramifications de mes formes futuristes et organiques.

Pour revenir à ce nouveau design, toujours en court de construction, j’y ai également ajouté une boucle infinie. C’est à dire que les billets se chargent automatiquement en fin de page, dans un flot continue d’images. La boucle infinie représente bien Made in Tokyo. Après plus de 13 années de vie (bientôt 14), ce site ne semble pas vouloir s’arrêter, malgré les phénomènes de non-inspiration qui guettent et persistent parfois. Toute inspiration dépend en fait de mes sorties photos, de mes découvertes musicales. Le design du site va continuer à évoluer un peu, il faut que je regarde notamment les versions « mobiles » de ce thème. Il s’agit d’une version adaptée par mes soins du thème Serene sur WordPress.

Le 10 décembre démarrait l’exposition de la 19ème édition du programme DOMANI: The Art of Tomorrow lancé il y a environ 50 ans par l’agence des affaires culturelles japonaises pour aider au développement d’artistes en devenir à travers un programme d’etude à l’étranger. L’amie de Mari, Yo Okada, était membre de ce programme et présentait donc ses oeuvres en rétrospective de plus d’une dizaines d’années au National Art Center Tokyo (NACT à Nogizaka). Elle était accompagnée de 12 autres artistes d’âges variés, mais dans la trentaine/quarantaine. Cela peut paraitre un peu surprenant mais les artistes peuvent avoir participé au programme il y a plusieurs années voire 10 ans et ne présenter que maintenant leurs œuvres à cette exposition DOMANI. A chaque fois, les artistes ont passés du temps à l’étranger (c’est un élément du programme) ou même y habiter encore, c’est le cas de Yo qui a fait sa vie à Londres. Parmi les autres découvertes de cette exposition, on trouvait les oeuvres en découpages très colorés de Asae Soya, qui était, par coincidence, de la même année d’école d’art Geidai que Mari et se connaissent donc. Parmi les autres artistes, on peut également y apprécier les grandes peintures de visages, souvent étranges, par Erina Matsui.

J’étais très impressionné par les oeuvres gigantesques de Tomiyuki Kaneko, une peinture de style japonais qui représente des dieux japonais et asiatiques ou des formes de monstres. J’aime beaucoup les artistes membres de la galerie d’art Mizuma, mais bizarrement, je n’ai jamais eu l’occasion d’y aller. Sur un grand mur, il nous montre des séries de croquis extraits de ses notes, tous très détaillés, qui témoignent de la longue préparation avant une oeuvre. Tout ça est très impressionant.