let it vanish under the sun

Sur la série de photographies ci-dessus, j’extrais de Tokyo quelques formes courbes et d’autres angulaires. La première courbe est celle du nouveau YouTube Space Tokyo près de la sortie Sud de la gare de Shibuya. La suivante vient d’une terrasse en hauteur du building Spiral de Fumihiko Maki à Aoyama. Je ne soupçonnais pas la présence d’une terrasse au 5ème étage avec un café fort agréable lorsque les températures sont douces. Au milieu de la partie intérieure du café, on y trouve un dôme qui dépasse à l’extérieur. Je ne fais que rarement le lien entre ce blog et ma page Instagram, mais j’y montre parfois des photos différentes et même de temps en temps plus intéressantes, car le format vertical obligé d’Instagram permet parfois de montrer des choses que le format horizontal ne permet que difficilement (d’autant plus avec un objectif 40mm). Dans le cas présent, la photo que je montre sur Instagram en format vertical montre également les derniers étages du building me faisant penser à une tête de robot par l’agencement des ouvertures. On ne peut pas voir cette partie du building depuis la rue. En parlant d’Instagram, j’y ai maintenant plus de Followers que sur ce blog, car j’atteints de justesse les 400, ce qui ne veut pas dire grand chose j’en conviens. Je ne publie pourtant pas souvent de nouvelles photos sur Instagram et je n’y vais pas non plus très régulièrement, mais le très grand avantage est que les personnes que je suis sur Instagram, étant principalement des amateurs d’architecture, me donnent des idées sur les buildings à voir. Nous descendons ensuite sous terre dans la station de métro Fukutoshin conçue par Tadao Ando. J’ai souvent montré ces formes elliptiques mais je ne me lasse jamais de lsaisir en photo. Les deux dernières photographies sont prises à Roppongi 1-Chōme et Akasaka. Le toit biseauté angulaire d’une des entrées de la tour Roppongi Grand Tower a une forme étrange qui donne l’impression d’être déséquilibrée. J’aime beaucoup les angles de la dernière photographie. Il s’agit de la salle de concert Blitz Akasaka qui a malheureusement fermé ses portes en Septembre 2020. Le concert de Tokyo de la tournée Spa & Treatment de Tokyo Jihen s’y été déroulé en 2007. J’avais assisté à quelques concerts dans cette salle, il y a très longtemps.

Je parlais il y a plusieurs semaines de l’album de rock indé Before Sunrise (夜明け前) de la compositrice et interprète Nana Yamato. En lisant la page bio de l’album sur Bandcamp, il était mentionné qu’elle avait pour habitude d’aller quotidiennement au magasin de disques Big Love Records à Harajuku pour y découvrir les dernières sorties indie rock. Plus spécifiquement, le groupe danois Iceage semble avoir été un déclencheur de sa carrière d’artiste musicale. La musique de Nana Yamato n’a pas grand chose de similaire à la musique de Iceage mais cette anecdote a eu le mérite de me rappeler qu’il fallait que je jette une oreille curieuse à l’univers musical de Iceage. En fait, je connais ce groupe de nom depuis longtemps car tous les albums du groupe ont reçu d’excellentes revues sur Pitchfork et leur dernier album Seek Shelter vient de sortir. Je n’ai pas encore écouté ce dernier album car je préfère commencer par celui d’avant, Beyondness sorti en 2018, tout simplement car je suis plus attiré par l’image de couverture. Je suis également attiré par le fait qu’il y ait un morceau en duo avec Sky Ferreira, intitulé Pain Killer. De Sky Ferreira, j’ai toujours en tête le duo au chant avec Zachary Cole Smith sur le morceau Blue Boredom (Sky’s Song) du deuxième album de DIIV. Sky Ferreira était la compagne du chanteur de DIIV à cette époque là. Iceage a démarré sur ses deux premiers albums sous une influence punk, mais leur univers musical s’est diversifié et a pris de l’ampleur en incluant des cordes et des cuivres. La composition musicale est précise et impeccable mais c’est la voix tendue et incontrôlable de Elias Rønnenfelt qui attire énormément. Même s’il ne force pas sa voix sur la plupart des morceaux, la tension est palpable comme une douleur qu’il essaie d’évacuer. Le troisième morceau Under the sun est un des nombreux sommets de l’album. Son chant lent accentue chaque mot et les guitares viennent appuyer cette accentuation vocale. Il y a quelque chose de brut réminiscent des débuts punk du groupe mais avec une très grande élégance. La vidéo du morceau tournée à Tokyo où le groupe est entouré de fleurs aux couleurs saturées démontre bien cela et donne un côté gothique à la musique du groupe. L’installation florale s’intitule Crazy Garden et est l’oeuvre de l’artiste Makoto Azuma, dont j’avais d’ailleurs déjà parlé pour ses bonsaïs en bocal sur Cat Street. Comme je le dis très souvent, j’aime beaucoup quand mes sujets d’interêt se rejoignent d’une manière ou d’une autre. L’ensemble de l’album est excellent avec quelques cimes comme par exemple le sixième morceau Catch it. Pour les amateurs de sons rock alternatif, il me semble difficile de passer à côté d’un tel album d’autant plus qu’il se révèle un peu plus à chaque écoute. Plutôt que d’écouter Seek Shelter, je ne sais pour quelle raison je préfère continuer avec l’album sorti avant Beyondness. Plowing in the Field of Love est sorti en 2014. Il est tout de suite plus difficile d’approche que Beyondness, car la voix d’Elias Rønnenfelt y est beaucoup plus brute et mouvante. Le premier morceau m’a d’abord surpris par sa manière de chanter comme un électron libre. On retrouve bien cette même manière de chanter sur Beyondness, mais c’est beaucoup moins cadré sur Plowing in the Field of Love. A vrai dire, il s’opère une sorte d’addiction au fur et à mesure qu’on évolue dans l’écoute de l’album, avec des morceaux comme Let it vanish par exemple. Il y a une intensité et une authenticité que j’aime beaucoup. Après avoir écouté cet album, l’idée me revient d’écouter Tostaky et quelques morceaux Live de Dies Irae: La chaleur, A l’arrière des taxis, Le fleuve… Je réécoute souvent les morceaux de Tostaky pour me souvenir de mon adolescence française mais je n’avais pas écouté ces morceaux de Dies Irae depuis plus de 20 ans car le double album doit être resté parmi les trop nombreux CDs que je n’ai pas encore ramené de France.

shibuya en construction

Le centre de Shibuya au niveau de la station est actuellement en pleine reconstruction. Toute la difficulté de ces travaux est de construire plusieurs grandes tours en détruisant les anciens bâtiments petit à petit sans interrompre le traffic ferroviaire, le traffic routier et autoroutier, ainsi que piéton sur les passerelles surplombant ces routes. L’accès à la station devient un véritable labyrinthe.

we will wade in the tides of the summer every summer

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J’ai beaucoup parcouru les rues de Uehara ces derniers mois, mais je découvre toujours des choses intéressantes comme cette maison individuelle avec fenêtres affutées disposées de manière apparemment aléatoire sur les façades. Les photographies de ce billet proviennent de lieux très différents à Tokyo et Yokohama. De la fresque de Taro Okamoto dans la gare de Shibuya en passant par la gare de Yurakuchou jusqu’au quartier chinois de Yokohama, et d’autres lieux encore.