これからの時代来るのは活動写真

Parler brièvement de graph à Udagawachō dans le billet précédent m’amène au bout de la rue Cat Street jusqu’à la galerie Design Festa. Les dessins qui décorent ses murs changent régulièrement et, comme pour le quartier d’Udagawachō, j’aime y revenir de temps en temps pour constater ce qui a changé. Je ne reconnais pas les figures de manga qui sont dessinées, quoique le visage sur la première photo me rappelle un peu celui de Rei Ayanami. Sur la deuxième photographie, j’aime bien la peinture sélective de la tuyauterie qui s’avère assez ludique. Je suis souvent passé devant la Design Festa Gallery mais je suis plus rarement entré à l’intérieur. Je fais le curieux cette fois-ci, mais je n’y trouve pas beaucoup de choses intéressantes. La galerie se compose de plusieurs petites pièces à l’intérieur de deux bâtiments principaux, la partie Est et Ouest, séparés par un café-restaurant. Chaque pièce montre le travail d’un ou d’une jeune artiste, mais dans l’ensemble il n’y avait malheureusement rien pour moi de très original ou d’accrocheur. Je parcours rapidement les salles des deux galeries, les artistes sont souvent sur place assis sur une chaise ou à une table, ou donnant des explications aux quelques visiteurs qui semblent souvent être leurs connaissances. Je suis en fait beaucoup plus intéressé par les décorations de la galerie en elle-même, les tubes noirs enchevêtrés de la façade principale et les dessins recouvrant chaque partie des murs. L’intérieur du restaurant est également entièrement couvert de dessins. Cette galerie est un petit monde à part, et on apprécie qu’elle ne soit pas encore “normalisée”. Elle n’est pas difficile à trouver mais j’ai toujours du mal à tomber dessus du premier coup, comme si elle se cachait volontairement. C’est peut-être sa disposition qui la protège et lui permet de garder son apparence unique.

Je pense que je n’avais jamais pris en photo le Cranes 6142 Building (クレインズ6142ビル) de Kazuyo Sejima, situé sur Cat street (キャットストリート). Ce building à la surface de verre à moitié transparente est pourtant installé depuis l’année 2000. Je le montre sur la sixième photo du billet. Il y avait initialement un magasin de décoration intérieur appelé hhstyle.com. Un magasin de fringues vintage RAGTAG occupe maintenant ce building. Juste en face, le visage souriant de Utaha (詩羽) en poster sur la vitrine de l’enseigne Adidas me fait également sourire. Elle est apparemment un des visages de la marque pour la ligne Adidas Original. Sur une vidéo pseudo-publicitaire, on la voit d’ailleurs interpréter deux morceaux à l’intérieur du magasin de Shinjuku, Buckingham (バッキンガム) et plus récent Maneki Neko (招き猫) que j’écoute en ce moment.

Je suis toujours avec une attention certaine les nouvelles créations musicales de Wednesday Campanella (水曜日のカンパネラ). Comme la fois précédente, les nouveaux morceaux du groupe se présentent sous la forme d’un EP de deux singles, et ces morceaux sont tous les deux très bons. Je me suis maintenant habitué à la voix et à la manière de chanter de Utaha, en oubliant même un peu ce que KOM_I aurait pu chanter à sa place. J’ai le sentiment que Utaha a désormais trouvé sa place, et c’est un commentaire que je vois souvent au sujet de son interprétation dans les vidéos des deux derniers morceaux Maneki Neko (招き猫) et Edison (エジソン). Le style du premier morceau Maneki Neko est assez proche du premier morceau Alice du EP précédent, tandis que les moments rappés de Edison reprennent le style de l’époque KOM_I qu’on trouvait également sur le morceau Buckingham du premier EP. Musicalement, il n’y a pas d’énormes surprises car cette musique électronique est pleine des fantaisies snores typiques de Hidefumi Kenmochi.

KOSATEN

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Je suis passé voir il y a quelques semaines l’exposition intitulée KOSATEN (交差展) faisant une retrospective sur la chaussure de sport Adidas. L’exposition se déroulait jusqu’à la fin de la Golden Week à la BANK Gallery, conçu par Tadao Ando, sur Cat Street à Harajuku. Stan Smith était passé pour cette occasion, mais j’y suis seulement allé quelques jours après. Les sneakers sont une de mes vieilles passions que je n’ai pas entretenu depuis de nombreuses années mais l’intérêt me reprend ces derniers temps. Quand j’étais plus jeune, je dessinais des modèles imaginaires de sneakers avec toutes sortes de technologies fantaisistes (il faudrait que je scanne tout ça un jour). A cette époque, j’avais des Nike Air Trainer TW II et ensuite des Reebok Pump Court Victory (celles de Michael Chang, si je ne me trompe pas), que j’adorais littéralement.

Plus récemment, j’aime beaucoup la collaboration de Yohji Yamamoto et de Adidas pour la marque Y-3. Par contre, comme c’est très cher, il faut attendre les soldes, ce que j’ai fait avec les Y3 Laver Low à un prix beaucoup plus abordable. Et je me mets même à suivre les nouveautés sur quelques comptes Instagram bien choisis comme celui du Nikelab, highsnobiety, sneakerboy ou celui de Y-3 dont je parlais juste avant. Ce que je ne soupçonnais pas, c’est le nombre important de modèles sortant en version limitée, comme la série NMD de Adidas qui était montrée à l’exposition KOSATEN. Si je comprends bien, les modèles se vendent au compte goute et il faut être bien informé.

J’avais pris connaissance de cette exposition KOSATEN et cette série NMD en suivant l’Instagram de l’artiste électronique Young Juvenile Youth, aka Yuki Matsuda, qui est apparemment une des figures portant cette nouvelle série. Bon, je n’en suis pas au point d’aller faire les files d’attente devant les magasins pour acheter un modèle en version limité, à moins que Nike ressorte l’Air Trainer TW II (ce qu’avait d’ailleurs fait Supreme il y a de cela quelques années mais avec des coloris un peu particulier et pas très attirant à vrai dire par rapport à l’original…).

Pour revenir à l’exposition KOSATEN, on pouvait donc y voir des prototypes (avec semelle imprimée en 3D par exemple), beaucoup de versions limitées comme des Stan Smith de toutes sortes, en version Captain Tsubasa ou Star Wars…, des modèles qui m’avaient marqués comme l’Adidas Torsion, ou les tennis Steffi Graf (que portait ma soeur à l’époque). C’est avec un regard amusé et nostalgique que je me replonge dans cet univers (je collectionnais même les publicités de sneakers à l’époque). Pendant que je visitais l’exposition, il y avait une petite équipe avec caméra pour ce qui semblait être un reportage depuis l’étranger.