strange tree branches on a car will make you wonder, like forever

Le décompte de la dernière photographie est celui des Jeux Olympiques de Tokyo. Il y a plus d’une trentaine de jours, on était encore certain qu’ils allaient se dérouler comme prévu, mais le doute s’est petit à petit installé jusqu’à la décision récente qu’ils seront repoussés à une date ultérieure avant l’été 2021. C’était ici le décompte du jour 153 et j’aurais aimé prendre le décompte 147 comme dans Akira qui prévoyait déjà que les Jeux Olympiques seraient prévus en 2020 et qu’ils seraient annulés. Dans le cas réel, ils seront repoussés plutôt qu’annulés.

Comme sur les quelques billets précédents, ces photographies de Tokyo datent d’il y a plusieurs semaines déjà et montrent un peu d’architecture, celle en bois de Kengo Kuma sur la première photo et celle en béton d’une élégante résidence privée par Norisada Maeda. Un chat passe pour faire le démarquage avec les deux photographies suivantes du billet qui fonctionnent comme un petit ensemble, bien que ces deux photographies soient prises à des endroits différents. Du billet, ce sont les photographies que je préfère, notamment pour le contraste qu’apportent les éléments de nature sur l’ensemble de couleur plutôt neutre. Je vois des similitudes entre l’étrange ensemble de branchages placés au dessus de la voiture et les branches qui commencent à fleurir d’un petit arbre placé à l’entrée d’une grande maison. Dans le traitement numérique que je fais des photographies, j’accentue un peu ce contraste des couleurs en mettant légèrement en avant le vert de ces éléments de nature.

Je me replonge ces derniers jours dans le post-rock des écossais de Mogwai, car je ressens comme un besoin d’écouter des morceaux à tendance instrumentale en ce moment. J’écoute leur septième album studio datant de 2011, Hardcore Will Never Die, but You Will. Les titres des morceaux ou albums de Mogwai sont assez souvent alambiqués. Je me souviens par exemple du morceau I’m Jim Morrison, I’m Dead sur un de leurs albums précédents The Hawk Is Howling. Je connaissais déjà quelques morceaux de Hardcore Will Never Die comme Rano Pano ou San Pedro, que j’ai plaisir à réécouter après plusieurs années. Les morceaux de Mogwai, par rapport à leurs titres, ne jouent pas sur la complexité. Les mélodies, comme celle du premier morceau White Noise, sont assez simples mais ont beaucoup de volume et sont extrêmement efficaces. Je me laisse tout de suite happé par la densité de ces guitares, et les morceaux s’enchainent sans qu’on s’ennuie une seconde. Je ressens même un certain réconfort à écouter cette musique post-rock.

on rough surface

Surfaces à Shibuya et Akasaka.
Deux morceaux « terribles » qui, je trouve, s’enchainent assez bien, deux instrumentaux frappés par une érosion sonore similaire: The Piano Drop par Tim Hecker sur son dernier album Ravedeath, 1972 (en écoute également sur Pitchfork) et Rano Pano de Mogwai sur leur nouvel album Hardcore Will Never Die, But You Will (morceau en écoute également). Je ne connaissais pas la force du son de Tim Hecker et suis surpris de ré-écouter du Mogwai.

The sky is reaching us

The sky is reaching us, c’est un titre à la Mogwai que j’utilise comme légende sur cette photo de nuage proéminent couvrant la ville. Dans un style très différent de celui de Mogwai d’ailleurs, en plus dynamique et spontané, je suis vraiment accroché au rock alternatif des américains The Von Bondies dont je viens juste de découvrir deux morceaux pressés. Trop jeune pour moi, pourrais-je dire, mais j’apprécie toujours autant, de temps en temps, des morceaux rock de moins de 3 minutes, pour alterner avec les 8-10mins des morceaux plus noirs de Mogwai. En écoute donc en ce moment, Pale Bride et le plus ancien C’mon C’mon.

Pour rester dans les airs, des liens aériens que l’on trouve plus particulièrement entre les department stores. Que ça soit au Seibu de Shibuya ou sur les deux exemples ci-dessus, ces liens relient le bâtiment principal d’un grand magasin aux dépendances. Pour des raisons pratiques, on peut trouver ces liens sur plusieurs étages comme sur la photo ci-dessus du Matsuzakaya Ueno Store. J’aime particlièrement cette passerelle du Odakyu Department Store à Nishi-Shinjuku, building par Junzo Sakakura. A vrai dire, je ne sais pas si on peut l’emprunter, mais elle me parait bien frêle par rapport à la taille des deux buildings qu’elle relie.