quelques journées d’été (6)

Il s’agit de la dernière étape de ces quelques journées de vacances d’été. Nous passons la matinée sur le plateau de Nihondaira à l’observatoire Nihondaira Yume Terrasse (日本平夢テラス) conçu en 2018 par Kengo Kuma. On doit normalement avoir une très belle vue sur le Mont Fuji depuis cet observatoire mais il était à notre passage complètement caché par d’épaisses nappes de nuages. On nous dira que la meilleure période pour le voir est en hiver, de Janvier à Mars. On se dit qu’on reviendra un jour pendant cette période. Le bâtiment est en tout cas intéressant mais on a quand même du mal à ignorer l’antenne géante placée en plein milieu. Une passerelle reliée à l’observatoire en fait d’ailleurs le tour, mais était-ce vraiment nécessaire? On peut marcher depuis le Nihondaira Hotel jusqu’à l’observatoire. Le trajet à pieds prend une bonne dizaine de minutes. En chemin, nous remarquons un étrange passage noir dans la végétation. Mari me dit tout de suite que ça ressemble à un passage de l’univers de Ghibli. Elle faisait référence à Totoro, mais je ne pense pas qu’il habite sur cette montagne (ou peut-être un cousin éloigné). J’hésite un peu à y rentrer pour voir si c’est un raccourci, mais je me ravise rapidement ayant peur de tomber encore une fois dans un monde parallèle. En pensant au chemin du retour, on n’avait de toute façon pas beaucoup de temps pour chercher un raccourci qu’on ne trouvera de toute façon certainement jamais. Nous reprenons ensuite la route vers le port de Numazu. Nous avons pris l’habitude de passer par Numazu sur le chemin du retour, notamment pour le déjeuner. Le retour vers Tokyo sur l’autoroute Tomei était beaucoup plus pénible car une pluie forte tombait sans cesse et un accident nous a bloqué pendant environ une heure. Il faut toujours compter avec les embouteillages sur cette autoroute. De toute façon, ma playlist musicale m’aide à ne plus compter le temps qui passe et le reste de l’équipage tombe doucement sous le sommeil.

ちょっとした夏休み (8)

Pour la dernière partie de notre voyage de trois jours, nous restons encore un peu dans la préfecture de Aichi en passant visiter le temple Toyokawa Inari. Son véritable nom est Enpukuzan Toyokawa-kaku Myōgon-ji (円福山 豊川閣 妙厳寺) mais on l’appelle plus simplement Toyokawa Inari. Comme je le mentionnais récemment, nous allons régulièrement à la branche tokyoïte de ce temple, à Akasaka devant la pâtisserie Toraya. Le temple fondé en 1441 a la particularité, comme je l’expliquais dans un autre billet, de mélanger bouddhisme et shintoïsme. Le temple en lui-même est principalement bouddhiste mais on y trouve des symboles shintō comme un Torii et de très nombreuses statues de la divinité renard Inari. Des centaines de statues sont d’ailleurs regroupées dans une partie appelée Reiko-Zuka à l’arrière du temple. Ce foisonnement de statuettes me rappelle le temple Gōtokuji dans la banlieue de Tokyo mais avec des statuettes de Maneki Neko plutôt que des Inari. Le hall principal du temple sur la première photographie a été reconstruit pendant la période Tenpō (天保) entre 1830 et 1844. Sa taille et sa couleur noire m’impressionne beaucoup. Je ne sais pour quelle raison mais je lui trouve un côté rétro-futuriste comme un casque de Dark Vador.

Le chemin du retour sur l’autoroute Tomei me fait toujours peur pour ses bouchons le dimanche soir à l’approche de Tokyo au niveau de Ebina. On préfère stratégiquement s’arrêter avant, à Mishima puis Numazu pour passer la soirée dans le parc Kakitagawa traversé par une rivière d’eau claire provenant du Mont Fuji. Alors que le soleil se couche déjà, nous gagnons le port de Numazu avant 8h du soir pour du poisson en chirashizushi. L’autoroute a dû se dégager pendant ce temps là car le traffic était d’une fluidité parfaite. Le voyage a été court mais nous a bien aéré l’esprit, ce qui était l’objectif premier. On aurait envie de reprendre la route immédiatement. J’ai en fait énormément apprécié le fait d’avoir la voiture sous la main à tout moment ce qui donne une grande liberté par rapport au Shinkansen, qui était plutôt notre transport par défaut lors des quelques fois où on s’est déplacé vers Kyoto. Et pour le titre de cette série qui se termine avec ce billet, il s’agit bien évidemment d’une variation du nom du concert de Sheena Ringo Chotto Shita Reko Hatsu (ちょっとしたレコ発).

This day at the sea

Après Autechre, j’ai eu comme un blanc musical jusqu’à la découverte assez récente d’une branche de la musique électronique que je n’avais pas encore bien exploré. Je me suis d’abord dirigé vers le dubstep tout en réalisant assez vite que ça ne me passionnait pas beaucoup et j’ai donc creusé un peu plus profond vers une musique électronique plus minimale, abstraite et sombre qu’on appelle « dark techno ». La liste des morceaux ci-dessous reprend ce style tout en se mélangeant avec de la musique électronique plus minimale, parfois plus spatiale, atmosphérique, industrielle et même délicate. Attention, c’est de la techno avec tout ce que comporte de progressions lente et rythmes répétitifs, parfois doux et ascendants ou d’autres fois agressifs comme un martèlement. Sur la liste ci-dessous de morceaux, on trouvera le lien iTunes et un lien vers une vidéo Youtube (pas toujours/souvent officielle). Bon et en parallèle de cette musique, je me mets à écouter divers morceaux au piano (ça sera certainement une prochaine liste).

Tension (Monad V) par Perc
M66 (Leo Triplet – EP) par Inn-R
Descending (Ember – EP) par Function
Nautical Dub (Biokinetics) par Porter Ricks
Porcelain (Porcelain – Single) par ASC
Insanity (Insanity – EP) par Gabeen
Sleep Paralysis (Neurotoxicity – EP) par Riotbot
Meaning Matters (Light In the Dark) par Luke Hess
Montage (Bricolage – EP) par Mike Dehnert
Phylyps Trak (Phylyps Trak – EP) par Basic Channel
Point (Demiurge) par emptyset
Dawning (Dawning / Deadman Watches the Clock – Single) par Marcel Dettmann & Ben Klock
Mutate (Monad III) par Xhin
Kakeru (Monad VII) par Go Hiyama
Supraventricular (Monad IV) par Pfirter
Triad (Monad X – EP) par Lucy
Inductance (Perfused) par Fluxion
Mnd-Sng01 (Monad IX) par Aoki Takamasa
Falling the Same Way (Feed Forward) par Sandwell District
Translation One (Translation – EP) – Marcel Dettmann
Fields and Axioms (States of Space) par Another Electronic Musician
The Occultation of 3C 273 – 1 (UL8) par Mark Fell

En photos: une plage de Numazu, Shizuoka.