Le jour suivant notre visite du Ichihara Lakeside Museum à Chiba, nous reprenons la route pour la préfecture limitrophe d’Ibaraki. Comme je l’ai déjà dit quelques fois, cette préfecture est la moins touristique du Japon mais il y a pourtant tant de lieux intéressants à visiter. Cette fois-ci nous partons vers le sanctuaire Ōsugi (大杉神社), situé à Inashiki, en faisant une halte déjeuner à la station routière Shōnan (道の駅しょうなん てんと) qu’on connaissait déjà. La route est un peu longue jusqu’au sanctuaire d’Ōsugi. Depuis la station routière de Shōnan, le système de navigation routière nous conseille une route longeant le long et large fleuve Tone. J’hésite d’abord une première fois car cette route au plus près du fleuve semble étroite, mais on finit par y entrer, la navigation insistant que cette route est la plus rapide pour notre destination. C’est une route locale bordée d’herbes folles au pied du talus de la rivière. On peut y passer à deux voitures mais il faut ralentir et s’écarter au maximum à chaque rencontre. On reconnaît les habitués qui ont replié en permanence leurs rétroviseurs. J’ai beaucoup apprécié ce trajet naturel qui nous a mené pratiquement jusqu’à notre destination. Le sanctuaire Ōsugi est situé dans un regroupement d’habitations ressemblant à un village, loin des grands axes routiers. On s’interroge sur la présence d’un sanctuaire aussi riche à cet endroit. Le sanctuaire shintoïste Ōsugi a été fondé en 767 et est le sanctuaire principal d’environ 670 autres sanctuaires Ōsugi répartis dans les régions du Kantō et de Tōhoku. Une des particularités de ce sanctuaire est d’être richement décorés de sculptures détaillées et arborer des couleurs vives, ce qui lui vaut le surnom de Nikkō Tōshō-gū d’Ibaraki. On est quand même assez loin de la grandeur du Tōshōgu de Nikkō, mais le hall principal ainsi que la grande porte impressionnent en tout cas le visiteur. J’aime particulièrement les décorations de la grande porte torii placée à une des entrées du sanctuaire.