Après notre visite du parc Hitachi Seaside, nous nous sommes rapprochés de l’Océan Pacifique jusqu’à la plage d’Ajigaura. En remontant ensuite sur quelques dizaines de mètres, nous arrivons aux sanctuaires Horide (堀出神社) et Hoshiimo (ほしいも神社) qui étaient notre destination, avant de retourner vers Tokyo. Depuis les hauteurs de ces deux sanctuaires, nous avons une assez belle vue sur l’océan. L’origine du sanctuaire Horide remonte à l’an 1663, tandis que le sanctuaire Hoshiimo, établi juste à côté et faisant partie du même domaine, est beaucoup plus récent car datant de 2019. La patate douce hoshiimo (干し芋) est séchée. La préfecture d’Ibaraki est la plus grande productrice de cette patate douce au Japon, et Hitachinaka où se trouve le sanctuaire est la région qui en prospère le plus. Ceci explique donc l’implantation de ce sanctuaire assez inattendu. La particularité du sanctuaire Hoshiimo est la présence d’une série de portes Torii dorées et c’est ce qui nous a intrigué et attiré jusqu’ici. Ce n’est cependant pas le seul sanctuaire à avoir des portes Torii jaunes ou dorées, mais cette couleur se justifie ici car la patate douce hoshiimo a cette même couleur. On peut traverser les deux rangées de Torii dorés menant jusqu’à un petit autel, où on peut bien sûr prier pour une production abondante de patates douces séchées, bien que personnellement je n’en raffole pas. Cet alignement de portes dorées vaut en tout cas un petit détour, surtout quand la lumière du soir vient les faire briller. Elles ont été conçues par un designer réputé, Taku Satoh (佐藤卓), qui a dessiné de très nombreux produits pour divers marques. Dans l’enceinte du sanctuaire, on trouvera bien sûr un distributeur automatique de hoshiimo, et une très longue série de photos prises lors de passages de personnalités télévisées tapissant les murs intérieurs d’une petite salle de repos. La présence d’un gros scooter doré et d’un jet-ski marqués du nom du sanctuaire laisse quand même interrogateur. Ce petit passage dans les domaines divins de la patate douce a tout de même était pour moi l’occasion de goûter à des barres de hoshiimo recouvertes en partie de chocolat noir, et j’ai tout de suite été convaincu.