les sakura de Sakai (2)

Continuons encore un peu en photographies avec les cerisiers de la petite ville de Sakai à Ibaraki. Avant de reprendre la voiture, nous marchons un peu plus vers la deuxième partie du parc tout en longueur. On fait un détour tout simplement parce que c’est joli. Les cerisiers y ont des branches basses qui donnent un effet d’encombrement visuel, de trop plein (sakura overload). Des petits groupes de personnes y marchent en évitant les branches, se font prendre en photo au milieu des fleurs ou se posent sur le sol pour faire Hanami avec la dose de boissons alcoolisées qui va avec mais qu’ils doivent très certainement consommer avec la modération d’usage.

les sakura de Sakai (1)

Dans notre quête insatiable des cerisiers en fleurs, nous nous éloignons du centre de Tokyo pour la préfecture voisine d’Ibaraki. Nous nous arrêtons d’abord dans la petite ville de Sakai, située à proximité de la préfecture de Chiba. On choisit souvent notre itinéraire en fonction des stations routières (道の駅) pour y déjeuner et j’avais particulièrement envie de voir celle de Sakai car une partie très facilement reconnaissable a été conçue par Kengo Kuma. Cette petite partie de la station comportant des restaurants et magasins se nomme SHED. Notre prochaine étape était d’aller admirer les cerisiers dans un grand parc de plus de mille arbres au bord de la rivière Nakagawa. Ce parc nommé Gongendo Tsutsumi (権現堂堤) a été montré récemment dans une émission télévisée et on a eu tout d’un coup peur de la foule. On a en fait préféré aller explorer le parc situé à côté de la station de Sakai, le long du grand fleuve Tone. Sous un ciel bleu, les fleurs jaunes du colza (菜の花) se mélangeaient avec la couleur rosée des fleurs de cerisiers et cette association était magnifique. Je ne sais pas, par contre, si c’est courant de voir les fleurs de colza fleurirent en même temps que celles des cerisiers.

sous les lumières d’un matin d’hiver

En continuant ma marche depuis Waseda, je découvre des belles choses d’un point de vue architectural. L’étrange pavillon situé avant le yuzu dans les photographies ci-dessus est rattaché au temple bouddhiste Tōchōji (東長寺) de la branche Soto Zen. L’histoire du temple remonte à l’année 1594 lorsqu’il a ouvert ses portes, mais le bâtiment actuel est beaucoup plus récent, datant de 1989. J’aurais dû aller voir le bâtiment principal du temple car il a reçu le prix Good Design Award en 2018. Je me suis en fait concentré sur le pavillon, appelé Tōchōji Bunyukaku (東長寺文由閣), car il a des formes vraiment particulières. Il est constitué de deux blocs dont le principal a pour base un polygone coiffé d’une plaque carrée. Le deuxième bloc est légèrement oblique et torsadé avec un escalier extérieur tournant autour. Des passerelles extérieures relient les deux blocs à plusieurs étages. Le rez-de-chaussée du bloc principal et le dernier étage sont composés de grandes baies vitrées. Je ne suis pas rentré à l’intérieur, car il était tôt le matin, mais je ne suis pas sûr qu’on puisse y entrer librement. Ce pavillon, conçu par Tetsuo Kobori Architects (小堀哲夫建築設計事務所), serait le premier bâtiment de temple à recevoir une certification Bâtiment Basse Consommation (PHI Low Energy Building certification). J’approche ensuite doucement du grand stadium olympique. Juste à côté, on peut apprécier les couleurs de la résidence Brillia ist Sendagaya, conçue en 2015 par IOA Takeda Architects Associates. Je ne connaissais pas IOA mais je vois qu’ils conçoivent beaucoup de résidences et des buildings de bureaux relativement classiques. Certains bâtiments comme celui-ci aux balcons colorés sortent du lot. Des mêmes architectes, j’avais d’ailleurs déjà remarqué la résidence Park Homes Nakameguro pour ses formes obliques de béton et de métal noir. Cette résidence a également reçu le prix Good Design Award en 2020. En explorant le site web de l’architecte, je suis surpris de voir à l’intérieur de cette résidence une installation de l’artiste Shinji Ohmaki (大巻伸嗣), dont j’avais vu une de ses installations récemment au musée NACT de Nogizaka. Une photographie du grand stadium olympique vient terminer cette petite série. Les lumières matinales viennent embellir l’immense structure ovale de Kengo Kuma, qui est déjà remarquable de tous points de vue.

Je connaissais le nom et quelques morceaux de Chanmina (ちゃんみな) depuis quelques temps, mais je n’avais pas vraiment accroché jusqu’à ce nouveau single intitulé Biscuit. J’adore l’intensité du morceau, les passages rappées et le final où elle pousse sa voix. Le morceau a d’entrée de jeu un rythme extrêmement accrocheur, qui ne peut laisser indifférent. Chanmina est japano-coréenne, et elle chante ce morceau en coréen et en anglais. Il s’agit apparemment de son troisième morceau chanté en coréen. La vidéo a été tournée en plein centre de Shibuya au scramble crossing. Il faut noter qu’il s’agit d’une prise de vue réelle à Shibuya. De nombreuses vidéos ces derniers temps sont plutôt prises dans la version répliquée du croisement reconstituée dans la préfecture de Tochigi au Ashikaga Scramble City Studio, construit en 2019 par la compagnie Nouvelle Vague Co. Ce n’est pas le cas ici et la vidéo a été filmée récemment car je reconnais les publicités et le Tsutaya y est déjà fermé pour rénovation. La prise de vue a dû se faire tôt le matin car Chanmina est relativement connue et sa présence est quand même facilement remarquable, même si les cheveux bleus ne sont pas inhabituels à Shibuya.

L’exposition Damage (堕冥慈) de l’artiste Wataboku se déroulait au Shibuya PARCO Art Museum jusqu’au 25 Décembre 2023. Il s’agit de la troisième exposition que je vais voir de l’artiste qui met toujours en scène son personnage fétiche nommé SAI inspiré par la même modèle Aopi. Je suis à chaque fois impressionné par les expressions du visage de SAI, et elles me donnent toujours envie de les voir lors des expositions de Wataboku. Cette exposition solo au musée de PARCO avait une envergure plus importante que celles que j’avais vu précédemment, ce qui témoigne d’une reconnaissance méritée. Ce qui est nouveau sur la série présentée cette fois-ci, c’est que les illustrations de Wataboku dépassent du cadre comme par exemple ces poissons et pommes rouges illustrés au premier plan. Certains tableaux étaient augmentés de parties lumineuses faisant apparaître le squelette de SAI derrière l’illustration classique de son corps et de son visage. Cette représentation hospitalière est un des thèmes de la série au musée PARCO, faisant apparemment écho à un séjour hospitalier de son auteur. La salle d’exposition mettait en scène ce thème avec une chaise roulante avec perfusion et des béquilles placées à différents endroits. Un espace au centre d’une des pièces était fermé par un fin rideau blanc. On pouvait voir à l’intérieur quelques croquis et photos de préparation des illustrations finales.

En parlant un peu plus haut de Chanmina, je repense au single Kyashana Lip (華奢なリップ) de Genie High (ジェニーハイ) sur lequel elle chantait en invitée avec Ikkyu Nakajima (中嶋イッキュウ). Je redécouvre maintenant ce morceau avec une nouvelle oreille. On me l’avait fait découvrir il y a quelques temps mais j’avais à l’époque préféré un autre single de Genie High, Fuben na Kawaige (不便な可愛げ) sur lequel AiNA The End accompagnait Ikkyu au chant. En parlant d’Ikkyu, nous n’avons malheureusement pas de nouvel album de Tricot à se mettre entre les oreilles cet hiver. Tricot nous avait habitué ces dernières années à sortir un nouvel album à la fin de l’année, mais ça n’est malheureusement pas le cas cette année. Tricot tourne, notamment en Angleterre récemment, donc elles et il sont loin d’être inactifs. Il y a quelques semaines, j’étais surpris de voir une tête familière dans un des espaces d’exposition du Tsutaya de Daikanyama. Je parle de Wicket, le chien d’Ikkyu Nakajima, qui est une sorte de symbole du groupe car il apparaissait sur la pochette d’un des derniers albums de Tricot. En plus d’apparaitre sur des vêtements, il y aussi une peluche violette à son effigie se faisant appeler Nuef. Je vois au Tsutaya une bande dessinée intitulée Gluten Comics (グルテンCOMICS) avec Nuef et deux autres personnages. Je ne sais en fait pas s’il s’agit d’une véritable bande dessinée complète ou seulement de sa couverture. Gluten (グルテン) est en tout cas un projet artistique de trois artistes: FUSE (illustrateur originaire de Saitama), Matthew mallow (également illustrateur mais originaire de la préfecture d’Aichi) et Ikkyu Nakajima. Outre le chien Wicket, l’espace d’exposition vendait d’autres articles de la collection SUSU d’Ikkyu dont les t-shirts à manches longues Dead, mais pas ceux avec le message Love Me Tricot (お布施Tシャツ) qui n’est de toute façon pas des plus faciles à porter. Et faute de nouvel album de Tricot, je me remets à écouter les anciens en démarrant par Jōdeki (上出来) puis en poursuivant avec A N D.

La collaboration de Hitsuji Bungaku (羊文学) avec le Department Store Seibu de Shibuya se terminait le 25 Décembre. J’y suis allé plusieurs fois et c’est agréable, même surprenant, d’entendre des morceaux du groupe en marchant dans les couloirs. Dans les derniers jours, deux affiches signées par le groupe étaient mises en exposition à l’intérieur de la passerelle au cinquième étage reliant les annexes A et B. C’était pour sûr une année importante pour le groupe et je suis bien content d’avoir pu allé les voir cette année. L’année 2023 a été pour moi assez riche en concerts, car je suis allé en voir cinq: celui de Sheena Ringo au Tokyo International Forum bien sûr, le concert final de For Tracy Hyde au Shibuya WWWX, celui de Tricot au Liquid Room d’Ebisu, Hitsuji Bungaku au Zepp Haneda et le premier live solo d’a子 au WWW de Shibuya. Aller voir un concert tous les deux ou trois mois est un rythme qui me convient en espérant le conserver l’année prochaine, qui démarrera par AAAMYYY en Mars. En parlant d’a子, il a beaucoup de nouveautés ces derniers jours car elle vient de signer sur une major (Pony Canyon), sortira son premier album l’année prochaine accompagné par deux dates de concerts, dont une à Tokyo au Liquid Room qui est une assez grande salle d’une capacité de 1000 personnes. La salle WWW où j’avais été la voir avec son groupe cette année n’avait une capacité que de 500 personnes.

planted flowers in my head

Le sapin et les décorations sont déjà de sortie depuis plusieurs semaines. Nous les avons installé tôt cette année par rapport aux années précédentes, comme si on attendait avec impatience que cette année se termine. Ces derniers mois ont été particulièrement occupés et je pense avoir eu moins le temps de publier des billets sur ce blog. En total, j’ai publié beaucoup moins de billets cette année par rapport aux quelques années précédentes, ce qui casse une dynamique ascendante et c’est plutôt bienvenu. J’ai en fait publié moins de billets mais avec plus de textes sur chacun d’entre eux. Sont-ils intéressants, ces textes, c’est une autre histoire. Ils sont toujours écrits pour m’intéresser moi-même et j’avoue ne pas me soucier assez de ce qui pourrait intéresser les visiteurs. Ils sont pour sûr très subjectifs. Je pense que je dois tenir cette manière d’écrire aux articles interviews de magazines musicaux comme ceux des Inrockuptibles, que je lisais de manière assidue lorsque j’étais lycéen et étudiant. En plus de l’interview avec un ou une artiste, le journaliste décrivait à la première personne tout ce qui se passait avant et autour. Cette mise en scène, qui fait en quelque sorte durer le plaisir, m’a toujours beaucoup intéressé, et peut-être même indirectement inspiré. J’aime en tout cas beaucoup dévier du sujet principal du billet, car ce sont souvent ces divagations spontanées qui me permettent de découvrir de nouvelles choses. Quand aux photographies, qui devraient être le sujet principal de ce billet, elles sont prises à Daikanyama. La première donne une vue sur la gare depuis une passerelle piétonne. C’est un point de vue que j’aime beaucoup et que j’ai déjà plusieurs fois montré en photo. Je pense d’ailleurs que la première photographie que j’ai pris en argentique noir et blanc avec le Canon EOS était à cet endroit. Sur la troisième photographie, je montre une nouvelle fois la résidence Forestgate conçue par Kengo Kuma, derrière le palmier solaire planté au centre de Daikanyama.

Dans mon dernier billet sur Kurkku Fields, je mentionnais brièvement quelques vidéos de morceaux de Kyary Pamyu Pamyu pour illustrer la direction artistique de Sebastian Masuda et, de fil en aiguille, je me suis mis à réécouter la plupart des morceaux de Kyary que j’ai sur mon iPod, soit une petite vingtaine éparpillée sur plusieurs de ses albums. J’ai en fait dans ma collection un seul album entier, celui intitulé Japamyu (じゃぱみゅ) sorti en 2018, dont j’avais déjà parlé dans un billet. Cette envie de réécouter la musique de Kyary me prend de temps en temps, de manière soudaine, et je démarre toujours par Fashion Monster (ファッションモンスター). Je poursuivis par Invader Invader (インベーダーインベーダー), puis pars vers des morceaux plus récents comme le très électronique Dodonpa (どどんぱ) et Gentenkaihi (原点回避) pour suivre avec l’album Japamyu et revenir vers le morceau Noriko to Norio, dont la composition musicale s’inspire des sonorités d’Okinawa. Il y a beaucoup d’inventivité dans les compositions de Yasutaka Nakata (中田ヤスタカ) et dans les manières de chanter de Kyary. Toute sa discographie ne me plait pas mais certains morceaux ou album m’ont déjà fait dire dans le passé qu’elle est une figure importante de la J-POP japonaise, et pour de bonnes raisons. Quand je regarde ses vidéos, j’aime notamment guetter les moments de décalages volontaires avec son image kawaii, comme celui capturé ci-dessus de la vidéo de Fashion Monster ou plus récemment sur Gentenkaihi quand elle tombe d’un tapis roulant la tête la première et saigne du nez alors qu’elle est poursuivie par un ruban rouge géant. Une petite dizaine d’années séparent ces deux morceaux et vidéos.

Je suis un peu en retard pour me mettre à écouter en entier le nouvel album de Yeule intitulé softscars car il est déjà sorti il y a un peu plus de trois mois, le 22 Septembre 2023 précisément. En fait, je connaissais déjà plus de la moitié des morceaux, déjà sortis progressivement en single. Je savais l’approche beaucoup plus rock indé, par rapport aux deux albums précédents qui avaient des sonorités plus électroniques. Cette approche me convient très bien, et la violence certaine du premier morceau x w x nous met tout de suite dans l’ambiance déchirante qui accompagne une bonne partie de l’album. L’ensemble de l’album est pourtant assez apaisé musicalement parlant et le premier morceau est en quelque sorte une exception bien qu’il joue également sur le chaud et le froid. On ne trouve pas dans cet album les instants de folie qu’on pouvait entendre sur l’album Glitch Princess de 2022, sur un morceau comme Mandy par exemple. Le son de Yeule évolue pour sûr et c’est de très bonne augure pour la suite. En concert, on voit Yeule jouer de la guitare accompagnée de la musicienne Sasami Ashworth également à la guitare. J’avais déjà parlé ici de Sasami pour son premier album éponyme sorti en 2019, que j’avais à l’époque beaucoup aimé. Cette association est intéressante, mais je ne suis pas certain que Sasami participe à l’album en lui-même. Parmi les morceaux remarquables de l’album de Yeule, il y a également dazies démarrant avec un riff de guitare remarquable. Les paroles de Yeule ne respirent jamais la joie de vivre, mais on ressent quand même que l’atmosphère au dessus de sa tête s’éclaircit. L’album dans son ensemble me paraît moins intime et plus émancipé. Je le regrette un peu car je ne retrouve pas sur cet album des morceaux à l’intensité aussi forte que Bites on My Neck sur Glitch Princess qui reste pour moi un de ses chefs-d’œuvre musicaux. En écoutant le morceau Inferno sur softscars qui est un de mes préférés et qui a une approche plus électronique proche des albums précédents, je me demande maintenant si je ne préfère pas cette atmosphère là, à celle beaucoup plus pop-rock sur l’avant dernier morceau cyber meat par exemple, qui est pourtant très bon. Le titre du dernier morceau, aphex twin flame, est intriguant car on se demande s’il s’agit d’une allusion à Richard D James. Les paroles ne le mentionne pas clairement. Après Moeka Shiotsuka qui mentionne un morceau d’Aphex Twin en interview avec Seiji Kameda et ce titre de Yeule, tout me pousse à revenir bientôt vers les sons électroniques après une très longue période rock ces derniers mois.

Oka Cafe par Kengo Kuma

Nous sommes souvent de sortie le dimanche ces derniers week-ends et nous aimons partir à la découverte d’endroits que nous ne connaissons pas. C’était la première fois que j’allais dans le grand parc Showa Kinen Park (昭和記念公園) à Tachikawa dans l’Ouest de Tokyo. C’est souvent moi qui est l’idée des visites du week-end lorsque celles-ci intègrent un élément d’architecture qui m’intéresse de voir. Cette fois-ci pourtant, le café conçu par Kuma Kengo placé au milieu du parc a d’abord été repéré par Mari au détour de pages web ou de comptes Instagram. Ce café au milieu du parc s’appelle Oka Cafe (オカカフェ). Aller y déjeuner était donc une des raisons de notre passage à Tachikawa, tout en profitant bien sûr des grands espaces du parc. Nous n’étions malheureusement pas les seuls à avoir cette même idée et il nous a fallu plus d’une heure d’attente pour un déjeuner. J’avais donc tout le temps de faire le tour du café pour le prendre en photo sous tous les angles. On reconnaît tout de suite qu’il s’agit d’un bâtiment de Kuma Kengo, car on y trouve les plaquettes de bois en pagaille qui sont si caractéristiques de son style. Le toit légèrement oblique a une forme en vague très intéressante. Une des extrémités du bâtiment vient s’enfoncer dans un petit monticule de terre recouvert de verdure, comme si l’architecture avait surgit du sol. Ce point là en particulier me rappelle un peu les créations de Terunobu Fujimori dans la manière de s’inscrire parfaitement dans l’environnement naturel. L’espace intérieur est agréable car les baies vitrées donnent entière vue sur la parc, mais on peut également s’installer sur les tables de bois à l’extérieur. J’ai pris de nombreuses photographies du parc et j’y reviendrais dans un ou deux prochains billets. En attendant, quelques autres photos du Oka Cafe sont visibles sur mon compte Instagram.