Le barbu chez le photographe

A l’entrée de la rue menant au temple Hase de Kamakura, on peut apercevoir dans un coin une étrange photo de barbu chez un photographe. J’ai toujours été intrigué par cette photo portrait vue chez le photographe, sans jamais prendre la photo jusqu’à ce week end. Drôle de mélange que ce bonnet sentant le neuf sur ce vieux barbu entouré d’une photo noircie de la Joconde, d’une vieille photo en kimono et quelques antiquités photographiques.

Tours et réflections

Les couleurs sont belles en ce moment en fin d’après midi, comme cette lumière orangée qui se pose sur les 2 tours parrallèles d’habitation de Roppongi Hills. Ca fait pratiquement 1 an que nous ne sommes pas monté tout en haut de la tour pour admirer le paysage. La ciel est relativement clair, on peut admirer la vue sur Tokyo. A coté de Roppongi Hills, le nouveau complexe concurrent Tokyo Mid-Town commence à prendre forme. Le dessin d’origine du projet annoncait un grand espace de jardins, je me demande ou ils auront la place de tout mettre.

La fin de l’année approche et les décorations pointent leur nez un peu partout en forme de sapin glacial ou de réflexions sur les vitres.

Hama-rikyu et la tour Dentsu

C’est la saison, on cherche les feuilles rouges et jaunes d’automne. Pour la première fois, nous allons dans le grand parc Hama-rikyu, près de Shiodome et pas très loin de la baie de Tokyo. C’est un grand parc dans le style du Parc Rikugien avec plusieurs étangs et une maison de thé (nakajima-no-ochaya) au bord de l’un d’entre eux. On peut y prendre le thé bien sûr, sur les tatamis à l’intérieur ou sur les bancs à l’extérieur en admirant le paysage et les canards qui se réveillent. C’est paysible et bien agréable, à part cette voisine hotesse de l’air (apparemment) qui n’arrête pas de bavarder très fort. Il faut faire abstraction.

Abstraction, tout comme la série d’immeubles en forme de barrière qui encercle la parc. En fait, j’aime beaucoup ce contraste et cela donne un aspect particulier à ce parc, presqu’irréel. Parmi les tours, une est remarquable, celle de l’agence publicitaire Dentsu, que l’on doit à l’architecte Jean Nouvel. C’est une grande tour massive de près de 50 étages, arrondie et anguleuse, recouverte d’une peau de verre dans les tons de gris (Atlas Phaidon Ref 174). Je reviendrais pour la voir d’un peu plus près et en faire le tour.

A l’entrée du parc, on pouvait assister à un petit spectacle en plein air. Un tigre-dragon portée par deux jeunes femmes vient mordiller gentillement les dessus de tête des spectacteurs, sur une musique tradittionnelle. C’est de bonne augure pour la nouvelle année, mais un peu en avance.

Autour de Aoyama

C’est presqu’une suite au billet précédent sauf que le quartier est différent. Après Shibuya, on se ballade près de Nishi-Azabu et Aoyama, par les petites rues qu’on ne connait pas. Je commence à bien connaître le quartier mais il y a toujours des recoins qui nous échappent: un bâtiment en pointes à Nishi Azabu, une statue de tête criante et encordée devant une résidence à Aoyama (Haruki Murakami habite dans le coin mais où?), un bolide dans un magasin de fringues en face du cimetière d’Aoyama, un oeuf en équilibre sur le bord d’une marche d’escaliers suspendues.

Une fois la nuit arrivée, on sort des rues sombres pour gagner les lumières: couleurs de quartier à Aoyama.