溶けてゆくガラスの氷

Un arbre sculpté par le vent nous accueille dans l’enceinte du grand sanctuaire de Tsurugaoka Hachimangu. Ce sanctuaire est particulier pour nous car nous nous y sommes mariés il y a plus de 14 ans. Un mariage avait d’ailleurs lieu au moment de notre visite. Je voulais prendre en photo les mariés mais Mari me décourage de le faire. Je me dis ensuite qu’elle avait raison et me demande même ce qui me poussait à vouloir les prendre en photo. Le kimono peut être. A Tsurugaoka Hachimangu, les cérémonies de mariage se passent dans un espace ouvert devant tout le monde. On n’est donc pas à l’abri des photographes. C’était aussi notre cas à l’époque. Il faisait assez chaud à Kamakura pour un mois de Septembre. Nous cherchons un café où l’on peut manger de la glace pillée aromatisée. Celles que nous choisissons sont au matcha ou au sésame avec des petites boules de mochi appelées shiratama. C’est un délice mais il faut s’activer pour terminer la glace avant qu’elle ne fonde dans son verre. Sur le chemin du retour en fin de journée, nous empruntons volontairement une étroite rue piétonne passant comme un labyrinthe entre les habitations. Je vois cette maison traditionnelle en bois dont le deuxième étage dépasse au dessus du muret. Elle est bien entretenue et un peu cachée par la végétation du jardin qui l’entoure. La lumière vient éclairer les surfaces de verre de ses parois minces et délicates. J’imagine quelques instants être à l’intérieur sur le tatami de la pièce à l’étage, les lumières du soir m’éclairant et me réchauffant de ses faibles lueurs. Une table basse en bois est posée au bord de la fenêtre. J’ouvre mon petit carnet noir moleskine et j’écris ces quelques lignes, sur un après midi à Kamakura, au sanctuaire de Tsurugaoka Hachimangu.

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