青い空をかえせ!①

Nos courtes vacances de printemps ont commencé sous la pluie et cette pluie a malheureusement perduré pendant une bonne partie de notre séjour et perturbé le programme initialement prévu. Nous ne sommes en général pas contre changer nos plans à la dernière minute car ça nous arrive souvent, mais ça devient particulièrement compliqué quand les principaux centres d’intérêts de notre voyage sont à l’extérieur et qu’il s’agit en grande partie de paysages à admirer. Notre première étape était la baie de Wakasa (若狭湾) dans la préfecture de Fukui. Nous sommes déjà passé par la préfecture limitrophe de Shiga où se trouve l’immense lac Biwa, mais ne ne sommes jamais remonté jusqu’à Fukui. Il nous a fallu à peu près six heures d’autoroute depuis Tokyo en empruntant la Shin-Tomei nous faisant traverser les montagnes. On espérait très fort que le temps change à notre arrivée vers la baie de Wakasa mais la brume nous attendait avec une pluie fine. Nous voulions d’abord nous arrêter quelques instants à la plage bordée de pins Kehi no Matsubara (気比の松原) au niveau de la ville de Tsuruga (敦賀市). On s’est finalement dit que l’interêt serait limité sans soleil radieux. Nous sortons de l’autoroute au niveau de Wakasa Mikata pour suivre ensuite la route Rainbow Line (mais où était l’arc-en-ciel?) qui longe en partie cinq lacs (三方五湖) dont ceux appelés Mitaka (三方) et Suigetsu (水月). La route traverse de nombreux champs de pruniers et nous fait passer au plus près de lacs. On s’arrête quelques instants pour prendre les deux premières photographies de ce billet. On imagine ce que peut donner ce paysage lorsqu’il fait beau temps, mais cette ambiance est en fait loin de me déplaire. On dirait un paysage d’ukiyo-e. La dame de l’hotel nous appelle pour confirmer notre arrivée et surtout vérifier que nous ne nous sommes pas perdus. On soupçonne un appel pour nous rappeler qu’on doit arriver pas trop tard pour le dîner qui sera à 18h pile. Nous ne sommes plus très loin mais l’entrée de l’hôtel dans une crique au bord de la mer du Japon n’est en effet pas facile à trouver. L’hôtel se trouve dans un petit village isolé de pêcheurs appelé Shakushi (塩坂越) en direction du cap de Tsunegami (常神半島). Il y a seulement quelques maisons habitées de ce côté de la crique où se trouve l’hôtel. Nous sommes arrivés juste avant la tombée de la nuit sous une pluie fine. Elle ne s’est jamais vraiment arrêtée. Une fois dans les chambres, on ne peut que regarder l’océan. C’est la principale attraction des lieux, sans bien sûr oublier le dîner et le bain chaud à l’extérieur que j’apprécie énormément après la longue route. Pour le dîner, nous goûterons au poisson fugu péché dans la baie de Wakasa. Ce n’est pas la première fois que je mange du fugu, mais c’est bien la première fois que je goûte au shirako (白子) de fugu. Ce qu’on appelle shirako correspond aux testicules blanc laiteux sur le ventre des poissons mâles. C’était très bon, bien accompagné avec un alcool de fugu. Le futon nous attend à notre retour dans les chambres. Il fait nuit noire dehors. Le lendemain matin, je me réveille à 6h comme d’habitude. En ouvrant les stores, on se rend compte que la météo n’a pas changé. Mais cette brume sur l’océan m’inspire pour écrire. Une petite table étroite est posée sur le bord de la baie vitrée. On peut s’asseoir sur le tatami pour y écrire ou regarder la mer. Je me décide à reprendre mon histoire du songe à la lumière, en écoutant Movement de New Order. Je retiendrai ce moment très particulier.

4 commentaires

  1. Salut Micka, Oui, c’est là toute la qualité de l’équipe photographique de Made in Tokyo :-) Plus sérieusement, le paysage restait beau en effet, et le brouillard avait quelque chose de très reposant. Ça fait plaisir d’avoir un petit commentaire! A+

  2. Très belles photos ! La mer, dans ces environs, que ce soit par beau temps ou sous la pluie, a quelque chose de reposant. Le calme des lieux sans doute ? Je connais très bien cette route, nous l’empruntons pratiquement chaque année pour nous rendre dans une auberge qui se situe dans le village de Yushi (遊子) situé après celui ou vous avez séjourné, pour profiter de la mer en été ou manger du crabe en hiver. Le repas du soir est toujours abondant et succulent, le poisson venant juste d’être pêché. En plus, le gens dans la région sont d’une incroyable gentillesse … Je ne pense pas que ce soit la saison, mais les umeboshi vendus dans les cabanes le long de la route autour du lac sont délicieux, nous en ramenons toujours quelques sachets. La pointe du cap de Tsunegami n’a par contre rien de particulier et les lacets en voiture pour y accéder sont éreintants. J’espère que vous aurez l’occasion d’y retourner une fois par beau temps, mais 6 heures de route, ça fait quand même un trotte …

  3. Merci! Ah oui, je vois que c’est le village juste à côté de celui où nous avons passé la nuit. Vue la météo, nous n’avons pas eu l’idée d’aller explorer au delà du village de notre hôtel. On avait l’impression d’être loin de tout et ce n’était pas désagréable. J’avais vu sur ton blog que vous étiez allé vers Kehi no Matsubara et tes photos m’avaient donné envie d’aller voir cette plage. Ça sera pour une prochaine fois, peut-être y reviendrons nous un jour même si ça fait loin de Tokyo. Le trajet n’est pas désagréable ceci étant dit.

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