sakura dans les parcs de Chiba [4]

Terminons cette journée dans les parcs de Chiba avec quelques photographies du grand temple Kōryūzan Tōkai-ji au bord du parc de Akebonoyama. Le temple se trouve lui même sur une petite colline et on y accède par un escalier de pierre. L’approche du hall principal est superbe car l’escalier est couvert en partie par un grand pin Matsu et les cerisiers en fleurs autour du grand hall se dévoilent petit à petit au fur et à mesure qu’on monte les marches. J’aime beaucoup l’endroit, en particulier l’impression qu’il donne de se trouver très loin de la ville. Cette visite achève notre journée à Chiba dans les cerisiers. Il est 5h dans la soirée et on croise les doigts pour qu’il n’y ait pas foule sur la route du retour. La route à l’aller nous a pris environ 1 heure. Il nous faudra presque 4h en voiture pour le retour en raison des embouteillages. Ce week-end là correspondait au pic de floraison des cerisiers et nous n’avons apparemment pas été les seuls à vouloir nous déplacer en voiture. Psychologiquement parlant, j’ai pris l’habitude de ces longs trajets retour même si on espère à chaque fois qu’on pourra y échapper.

sakura dans les parcs de Chiba [3]

En continuant à montrer les cerisiers en fleurs pendant une si longue période, j’ai l’impression à ma manière de les rendre un peu moins éphémères. Après notre visite du parc de Shimizu à Noda, nous nous déplaçons en voiture vers la ville de Kashiwa, toujours dans la préfecture de Chiba. Dans sa périphérie, on trouve un autre joli parc appelé Akebonoyama Agricultural Park. L’endroit est très vallonné et la petite montagne appelée Akebono est recouverte de cerisiers. On y accède par un chemin donnant également accès à un terrain couvert de fleurs, notamment de tulipes, sur lequel se dresse un moulin nous rappelant la Hollande. Je ne suis pas particulièrement amateur de ce genre de parterres floraux extrêmement organisés, mais on se sent quand même attiré par ce genre de composition surtout quand les couleurs sont vives et se mélangent. Le chemin montant la petite montagne Akebono donne d’abord accès à un espace ouvert sur lequel les enfants viennent jouer. On s’enfonce ensuite avec délice dans la forêt de cerisiers qui attendaient qu’on vienne les admirer de plus près. Depuis cette colline aux cerisiers, on peut apercevoir le grand temple Kōryūzan Tōkai-ji placé sur une autre colline à proximité. Entre les deux collines, un jardin japonais joliment agencé nous attend. Depuis ce jardin, on aperçoit les cerisiers perchés sur la colline d’un côté et on devine le temple Tōkai-ji de l’autre côté. Nous sommes ici en pleine campagne même si la ville est toute proche.

sakura dans les parcs de Chiba [2]

Nous sommes toujours la tête dans les cerisiers en fleurs et toujours dans le grand parc de Shimizu à Chiba. J’aime beaucoup cet endroit en particulier dans le parc, car il ne ressemble plus à un parc mais plutôt à un grand jardin d’une propriété privée, autrefois très bien entretenue mais laissée un peu à l’abandon. Je ne sais pas trop pourquoi cette idée en particulier me vient en tête mais j’y pense en particulier en voyant des enfants avec leurs parents partir à la chasse aux papillons devant une vieille maison traditionnelle en bois. Cette scène me fait penser à un été bucolique en vacances (à vrai, j’ai aussi aperçu un Totoro dans un des fourrés). Dans ce parc, j’aime aussi beaucoup la manière à laquelle les couleurs roses et blanches des fleurs de cerisiers viennent se mélanger. Il y a aussi un grand et vieux shidare sakura qui nécessite des supports pour tenir debout. En le regardant, on devinerait presque une sagesse poussant au respect.

sakura dans les parcs de Chiba [1]

Les cerisiers en fleurs ne sont déjà plus de saison mais ça ne m’empêche pas de montrer les photographies qu’il me reste sur le sujet sur encore deux ou trois billets. Après notre visite du sanctuaire Sakuragi dans la petite ville de Noda dans la préfecture de Chiba, nous nous dirigeons vers un parc assez proche de là. Le parc de Shimizu est vaste. Une de ses particularités est d’avoir un parcours athlétique en plein milieu. Il a l’air assez exigeant car placé au dessus d’un étang. J’imagine que l’eau ne doit pas être profonde. De nombreux enfants s’y amusent, donc il ne doit être si compliqué que ça à parcourir dans sa totalité. Nous ne sommes pas venus ici pour ce parcours, bien qu’il avait l’air assez tentant. Nous recherchons les cerisiers que nous avons d’abord un peu de mal à trouver car nous étions stationnés à l’opposé. Une grande allée piétonne bordée de sakura nous amène jusqu’à la porte principale d’un temple bouddhiste nommé Konjoin. L’endroit est extrêmement agréable. Des familles sont assises dans une partie du parc pour faire Hanami. Ce type de regroupement n’est en général pas autorisé en cette période de crise sanitaire, mais j’ai l’impression que se mettre dans des tentes doit être une condition permettant de faire Hanami dans ce parc. L’absurde de la situation est qu’on ne voit plus les cerisiers une fois que l’on est enfermé sous la tente. En ce qui nous concerne, nous avons toujours préféré marcher dans les parcs plutôt que s’asseoir au même endroit pendant des heures. La crise sanitaire ne change donc pas beaucoup nos habitudes.

le goshuin du sanctuaire Sakuragi

Le jour où la floraison des cerisiers est à son paroxysme, nous préférons sortir de Tokyo pour aller voir ce que donnent les sakura dans la préfecture voisine de Chiba. Notre destination est le sanctuaire Sakuragi dans la petite ville de Noda, non seulement car son nom a l’air d’indiquer la présence de cerisiers mais également parce que j’avais remarqué que le sceau goshuin du sanctuaire était particulièrement joli et élaboré. Je l’avais aperçu par hasard sur Instagram dans un flux d’images sous le tag « Sheena Ringo ». Je m’étais d’abord demandé s’il y avait un lien entre le sanctuaire Sakuragi et Sheena Ringo, mais en fait non. La personne dont j’avais vu le goshuin sur Instagram l’avait en fait ajouté dans un carnet goshuinchō acheté pendant la tournée Hyakkiyakō 2015 (百鬼夜行2015) de Sheena Ringo. En fait, je n’avais pas remarqué que ce genre de goshuinchō était vendu sur la boutique en ligne de Kronekodow. Le goshuinchō de cette tournée porte le nom de Hyakki Yakonika (百鬼夜行 百鬼ヤコニカ御朱印帖). Un autre modèle appelé Vēda no Shinrin (ヴェーダの森林) avec des motifs différents était également vendu sur la boutique en ligne. Ces deux modèles étaient apparemment assez populaires et sont malheureusement épuisés. J’espère qu’un nouveau modèle sortira prochainement car je vais bientôt terminer le mien et ça me plairait bien de continuer ma quête des goshuin en utilisant un goshuinchō de Sheena Ringo. Toujours est-il que le goshuin du sanctuaire de Sakuragi m’est resté en tête au point d’avoir envie de me le procurer pour l’ajouter à ma collection.

Le sanctuaire de Sakuragi se trouve à une petite heure en voiture du centre de Tokyo. Nous sommes partis assez tôt le samedi matin de peur que le goshuin soit en rupture de stock pour la journée si on arrivait trop tard. Il n’y avait pas autant de monde que je le pensais, même si nous y sommes allés en pleine période de Hanami. Ce sanctuaire est vraiment charmant, voire même élégant et mignon avec ces motifs de pétale de sakura inscrits un peu partout. Il y a en fait assez peu de cerisiers à l’intérieur de l’enceinte du sanctuaire, mais on en trouve beaucoup vers l’entrée au niveau d’une immense porte torii en métal. Le goshuin dont je parlais est particulier car il se déploie sur 4 pages. Un goshuin standard occupe une seule page, et on en trouve régulièrement sur deux pages en fonction des sanctuaires et temples. Celui de Sakuragi se compose en fait de deux goshuin de deux pages mais symétriques représentant dans sa totalité un cerisier en fleurs. Je montre le mien ci-dessus. Je montrerais peut être un jour chaque page de mon goshuinchō. J’aurais peut être dû montrer le goshuin correspondant à chaque fois que je parle et montre des photographies de sanctuaires sur ce blog. En même temps, ce n’est pas vraiment mon intention de faire de ce blog un guide des sanctuaires de Tokyo et des préfectures alentours. Après notre visite du sanctuaire Sakuragi, nous partons vers le grand parc de Shimizu assez proche, où les cerisiers sont à priori beaucoup plus nombreux.