Nobody seems to understand the nature of the project

Kichijoji. Jeune fille incomprise devant un affichage publicitaire cosmétique.

Fleur rose-violette prête à se faire cueillir dans un espace vert de Ebisu Garden Place. Ce billet se calque sur la composition d’un billet précédent avec photo de fleur et scène de rue.

Côté musique, le podcast des Inrocks est plus que jamais une de mes sources principales de découvertes musicales et je ne m’en lasse pas. Cette semaine, il nous donne à écouter la frénésie Rock communicative et hystérique du groupe canadien You Say Party! We Say Die! sur le titre The Gap (Between the Rich and the Poor) (disponible sur iTunes Japon mais écoutable et téléchargeable sur le site du groupe). Je ne sais pas d’où la chanteuse Becky Ninkovic sort toute cette énergie qu’elle semble avoir du mal à contôler. Comme beaucoup de groupes Indies, j’ai l’impression, ils ont un espace myspace et une page sur Wikipedia.

Sur le même podcast, on peut découvrir Mumm-Ra, un rock alternatif rock anglais valant la détour pour ce morceau These Things Move In Threes. Comme pour le groupe précédent, ils ont leur espace web sur myspace et une page wikipedia pour plus d’information.

Terminons par le Japon avec la nouvelle chanson pop-rock de Kaela Kimura (son blog) s’intitulant tree climbers, que l’on a pu entendre assez souvent sur la pub de l’école de mode Tokyo Mode Gakuin. Ca n’atteint pas l’énergie folle des deux premiers groupes, mais la chanson reste jeune et sympathique, et met de bonne humeur.

Photoblogs à voir (4)

Man Star, une porte d’un vieil établissement dans une rue cachée de Ginza, mélangée avec des affichettes et stickers répliqués.

On continue toujours les liens vers des sites photographiques, ou photoblogs avec Gosu, des images venant d’Afrique. Les photos sont superbes et signées Jason Strachan. Il habite à Cape Town en Afrique du Sud. Les couleurs y sont superbes (et certainement très retouchées), mais c’est le noir et blanc des rochers qui m’impressionne. J’aime aussi cette série de portraits avec polaroids. Ce photoblog vient d’être présenté par le site Computerlove que je suis régulièrement depuis quelques temps car toujours riche en images étonnantes. Images étonnantes, on en trouve également beaucoup chez Dataglove, le weblog orienté design du suisse Pascal Wicht (parmi les découvertes, les illustrations de Gez Fry).

Une voiture et un monstre noirs en face à face, sur un parking de Kichijoji.

Quelques autres adresses de photoblogs à suivre attentivement: The Narrative de Matt O’sullivan à Toronto, MUTE de Miles toujours à Toronto, Mystery Me de l’anglais Gary Shrimpling, Mexican Pictures du mexicain (ca va de soit) Raul Gutierrez et le très noir radio.uruguay du russe (ca va moins de soit) Dmitri Goutnik, photographe freelance de St Petersbourg.

Enhanced Visions of Tokyo 3

Pour continuer sur ma lancée, voici la troisième carte Made in Tokyo toujours sous le sous-thème
« an electronically enhanced vision of tokyo ». Je joue toujours sur les structures, mélange ici entre les murs fragiles d’une maison en bois à Kamakura, sur lesquelles s’appuie l’infrastructure massive d’un immeuble de Shinjuku.

Les deux précédentes compositions dans la même série: première carte et deuxième carte.

Bloc et Rock et Nakano

Ebisu, bloc d’immeubles situé à un des croisements pas très loin de la gare et en face de l’immeuble aux yeux noirs du dernier billet. Le batiment sur la mi-droite est recouvert de feuillages métalliques et surmonté de conduits d’aération compliqués.

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On peut dire que c’est une bonne nouvelle, Les Inrocks ont un podcast et je viens de m’en rendre compte. Toutes les semaines sont présentées les découvertes musicales (5 titres) de la rédaction, et il y a de vrais excellentes découvertes (et même parfois des artistes non encore distribués). Quelle plaisir de découvrir des nouveaux sons, je sens que cela va devenir mon podcast de chevet.

Parmi les découvertes des 3 premiers numéros, ce titre Let’s Make Love and Listen to Death From Above (téléchargeable sur Sub-Pop et disponible sur iTunes France) de CSS ou plutôt Cansei de Ser Sexy, ou encore « Tired of Being Sexy ». CSS est composé de 5 filles (et un mec) de Sao Paulo et joue dans l’urgence et le mouvement une musique assez indéfinissable à base électro (hot and wild) mais avec un esprit rock. Une vidéo sur YouTube peut donner une meilleure idée de l’énergie détonante qui s’en dégage.

Côté électronique aux machines déglingués et crachotantes, le titre We are Rockstars (téléchargeable) du groupe Does It Offend You, Yeah? est une bonne découverte. Là encore, ca décape et ca s’écoute sans arrêt. Les deux créateurs Sideshow et James sont anglais, de Reading, et apparemment ne sont pas encore distribués, mais ca ne devrait pas durer. A noter, le groupe semble avoir un intérêt pour le Japon, d’où ce titre Battle Royale avec des paroles du dit film et ce voyage d’un des deux membres du groupe au Fuji Rock Festival.

Le troisième morceau qui me colle aux oreilles en ce moment, c’est Busy Doing Nothing du groupe suédois Love is All. Je ne me lasse pas de ce rock indie et de la voix euphorique de la chanteuse Josephine, des rythmes entêtants de la basse et toujours cette même urgence d’une musique faite pour le Live.

Je suis vraiment enthousiasmé par le lancement du Podcast des Inrocks et par les belles découvertes qu’il nous présente. Vivement le prochain numéro après les vacances.

(Crédit photos ci-dessus. Love Is All sur This is fake DIY; CSS sur The Windish Agency; Does it offend you, Yeah? sur Anti-blog)

nakano-windows-nobody

Je viens d’avoir trente ans. Comme tous les ans, Mari m’offre comme cadeau d’anniversaire des livres de photographies.

Cette année, je recois deux livres de Masataka Nakano: Tokyo Nobody aux éditions Littlemore et le plus récent Tokyo Windows. Tokyo Nobody est relativement connu, du moins je le connaissais pour l’avoir feuilleté à plusieurs occasions dans le passé. Pendant 11 ans, Nakano va prendre en photo des scènes impossibles, un Tokyo où il n’y a personne dans les rues. Ca parait être de la science fiction sur les photos de rues de Shibuya ou Ginza, vides de monde. Mais il n’y a aucunes manipulations informatiques sur ses photos.

Le deuxième livre, Tokyo Windows, nous montre toujours des photos urbaines de Tokyo mais en suivant un autre concept: montrer des paysages urbains à travers les cadrages de fenêtres de maisons individuelles, d’immeubles de bureau ou de lieux publiques. J’aime cette photo (ci-dessus) prise dans l’intimité d’un apartement avec vue sur l’énorme flamme de Philippe Starck (Building de Asahi Beer). Là encore les photos sont superbes, et un peu plus d’actualité que sur Tokyo Nobody (où Odaiba est encore en construction, par exemple). Reconnaissant beaucoup des lieux pris en photos, je me sens bien commencer l’exercice d’identifier les points de vue et angles utilisés par Nakano.

(Crédit photos ci-dessus Masataka Nakano provenant de Tokyo Nobody et Tokyo Windows)

Dans les rues de Higashi (près de Ebisu), les voitures s’amusent avec mon appareil photo, à jouer à cache-cache avec l’objectif, à faire irruption au dernier moment devant l’apareil photo ou en bougeant au dernier moment lors de la prise. Cette dernière photo est prise dans un endroit très isolé de Higashi 4-Chome, une résidence classe mais excessivement chère d’apartements au mois nommé The Scape.

J’en avais parlé brièvement avant, la galerie d’exposition Paul Smith Space présente le travail de Kozue et Dan Kitchens (blog), couple de sorciers fous de l’illustration, exercant sous le nom de Kozyndan.

L’écume de cette fameuse estampe de Hokusai au centre de la salle, est matérialisé par des lapins blancs, les rues sont envahies de robots géants et de monstres gluants sans vraiment étonné la population, les vieux employés d’entreprise (salary man) s’habillent en tenue d’écolières

Cet univers un peu fou est présenté au dernière étage de l’agréable espace Paul Smith à Aoyama. On peut même sortir sur le balcon pour s’asseoir les pieds dans l’herbe, regarder les toits et imaginer sa propre composition urbaine. Mais pas trop longtemps, le soleil tape.

Nous continuons ensuite notre marche dans Aoyama, vers les petites rues où l’on trouve des batiments design un peu cachés, vers les grandes rues où l’on trouve des tournages de Drama (feuilletons télévisés) sous les yeux curieux des passants. Nous terminons par un passage devant les logements publics d’Aoyama, que j’avais déjà photographié plusieurs fois auparavant, en analog noir et blanc ou en numérique noir et blanc.

Fleur orangée et Ebisu en noir

C’est l’été, c’est du moins ce qu’essaie de nous montrer cette petite fleur rouge orangée qui exagère ses couleurs vives pour manifester sa joie du retour du grand beau temps sur le Japon, ou est ce moi qui image mon propre contentement?

Le week end s’est passé près de Kamakura dans la chaleur, nous avons évité la mer et les plages certainement dense en population d’Enoshima, pour les collines montagneuses de Kanazawa Hakkei. Pas grand chose à signaler par là bas a part la petite fleur estivale ci-dessus. Le soir venu, on repère à la musique, le Matsuri d’été de Kasama, moins animé que celui du parc Inokashira la semaine dernière, mais toujours dans le même esprit de danse en musique. Les vieilles dames avaient revêtu le yukata aux couleurs du quartier. Les matsuri fleurissent le soir un peu partout dans le Japon, pour notre plus gran plaisir.

Le week-end reste relativement tranquille, on peine un peu à sortir. Je m’asseois un moment sur le tatami à la recherche du frais, à lire Murakami tout en guettant des moustaches les plus petites brises de vent passant la fenêtre entrouverte, ou était-ce un des chats de Kafka qui flairait le vent. Un jour ou l’autre, je vais finir par penser que Murakami est une de mes sources principales d’inspiration…

Pas très loin de moi, un wagashi frais, tout de bleu-vert et de blanc, nous attend pour le goûter.

Quelques jours auparavant, deux photos du quartier d’Ebisu la nuit se transforment en composition. Les photos s’appellent entre elles, un personnage en marche vient se coller sur un paysage de rues sombres.

La première composition prend comme décor une des rues près de la gare de Ebisu, remplie de petits restaurants. La deuxième prend scène un peu plus loin près du sanctuaire bien caché au centre de Ebisu.