ルーフまで行ける

Lorsque l’on va dans les Department Stores de Tokyo, on passe très régulièrement avec Zoa faire une visite du toit. On ne soupçonne pas toujours que la plupart des toits des grands magasins sont ouverts en espace de repos. Un petit monde à part à l’abri du bruit désordonné.

Je découvre petit à petit un peu plus des mystères des mondes opaques et impénétrables de Autechre. Je pense que Rae sur LP5 était une bonne porte d’entrée vers cet univers électronique singulier fait de multitudes de distorsions électroniques savamment organisée en mélodie désarticulée. Les mélodies sont comme prises d’assaut par des agressions électroniques sur Dropp. Autechre crée des musiques comme des micro-organismes qui naissent, se transforment et s’éteignent finalement, des sortes de vies à intelligence artificielle. Gantz Graf est vraiment superbe à ce niveau là. La vidéo du morceau parfaitement synchronisée est fascinante. On se demande si la musique se crée d’elle même et si le groupe perd le contrôle. Le morceau n’est pas facile mais V-Proc sur Draft 7.30 l’est encore moins. C’est clair qu’il faut parfois accrocher l’oreille pour déchiffrer la logique et le rythme. Le cerveau travaille en écoutant et l’on peut difficilement écouter Autechre de manière décontractée. Je découvre d’autres morceaux accidentés ou à tendance industrielles comme Acroyear II sur LP5 ou Dael sur Tri-Repetae. La discographie de Autechre est dense donc c’est un plaisir de partir à la recherche de sons intéressants d’album en album. Je passe ensuite vers les plus sombres Lost sur Anti-EP et Tankakern sur Quaristice. J’ai vraiment l’impression d’écouter quelque chose de nouveau même si un grand nombre des morceaux datent de la fin des années 1990. J’avais loupé quelque chose une fois de plus, bien que je ne sois pas certain que cette musique eu une résonance pour moi à cette époque. Je comprends très bien qu’on puisse dire que ce ne soit pas une musique pour toutes les oreilles… En ce qui me concerne, je repars à l’écoute.

なん階立て?

Dans cette nouvelle petite série, nous passons par le parc Shinjuku-gyoen pour un pique-nique en famille, par Marunouchi et quelques autres endroits par-ci par-là. Je suis allé à l’exposition à laquelle participait MP à Meguro, d’où la photo de l’hôtel Gajoen en passant et sous la pluie. Très belles photos présentées à l’exposition No Print, No Life à la galerie Cosmos. Ca faisait plaisir de voir celles de MP en version imprimée, dans un assez grand format. Il s’agissait de quelques photos de sa série à Moynaq. Musicalement, je suis plongé en ce moment dans l’electro assez « agressive » de Clark et j’aime beaucoup quelques morceaux comme Future Daniel, Growls Garden et des morceaux plus anciens et plus abstraits comme les magnifiques Herzog et Ted. Sur ma lancée, je pars vers du plus abstrait encore avec Autechre et le très beau morceau Rae sur LP5. Et pour ne pas rester sur de l’electro et revenir un peu sur de la musique rock tendance pop japonaise, je suis content de retrouver Tokyo Jihen sur un bon morceau The Reverberation. J’avais un peu délaissé le groupe ces dernières années car ils étaient partis vers une inspiration jazz qui me plaisait moyennement. Sur ce morceau, Sheena Ringo revient un peu vers ses premiers amours entendus sur ses albums solo et sur le premier de Tokyo Jihen. Au passage, un autre groupe japonais que je découvre au hasard de Ping, le réseau musical sur iTunes, Heavenstamp avec le morceau Hype. Mon profil sur Ping est à ce lien à propos.

music in shades

Deux photographies argentiques, dans le train, dans le noir.

Je suis absorbé par la musique de Jesse Ruins, dont on ne sait pas grand chose à part qu’il/elle vivent à Tokyo. Il y a beaucoup de mystères autour de ce groupe, mais peu importe, cette musique faite de flou et d’ombre, sorte de shoegazing électronique est fascinante sur Sofija. J’aime beaucoup d’autres morceaux comme Dream Analysis. En attendant d’en entendre un peu plus car il n’y a apparemment pas encore d’album de prévu.

8周年!

Les années passent… déjà 8 ans et j’arrive à peu près à tenir le rythme. Pas toujours facile mais regarder un peu an arrière redonne l’envie. Je fais ça de temps en temps, je me mets à relire et revoir des billets et photos d’il y a 4 ans, 5 ans, 6 ans… Peut être que dans 20 ans, je me relirais avec amusement, ou peut être que Made in Tokyo sera perdu dans l’oubli.

Et pendant ce temps là, après In Shadows, l’idée me revient une nouvelle fois en tête de démarrer un nouveau photobook, en version horizontale cette fois-ci et sans composition pour alterner avec le photobook précédent. A suivre et ça prendra des mois.

Fixed

Sur les deux dernières photos, mon nouveau vélo. J’avais assez envie de remplacer mon vieux petit vélo et j’ai assez vite trouver un modèle qui me plaisait chez F.I.G. Bike à Daikanyama. En se promenant dans les rues de Tokyo, j’avais remarqué, en regardant bien et surtout dernièrement, qu’un « assez grand » nombre de vélos sont à simple vitesse, mais je ne soupçonnais pas qu’ils étaient à pignon fixe. A vrai dire, je ne connaissais pas vraiment ce concept de pignon fixe, ou fixed gear, ou fixie, dérivé des vélos de piste. C’est à dire que la roue arrière est en lien constant avec le pédalier. On ne se repose jamais, car on n’a pas l’option de la roue libre. Même en descente, il faut pédaler. Théoriquement on peut faire une marche arrière ou freiner sans freins. Quitte à changer de vélo, autant essayer quelque chose de nouveau. Mon nouveau vélo de marque danoise Vivo, modèle Bellissimo modifié et distribué par Diatech est donc single speed fixed gear. C’est assez bizarre au début mais après une semaine je commence à prendre la machine en mains. Je commence à prendre le coup pour décélérer sans les freins mais il faut beaucoup anticiper. Enfin bon, j’utilise beaucoup les freins évidemment, mais le pignon fixe fait que l’on essaie de gérer son rythme en évitant d’accélérer comme un fou pour freiner brutalement. On anticipe beaucoup plus et c’est marrant comme ça ressemble beaucoup plus à de la conduite, c’est très plaisant.

Sinon, sur les autres photos, on reconnaîtra le 21_21 Design Sight, par Tadao Ando à Tokyo Mid-Town. C’était une journée très agréable le week end dernier. Zoa allait de sauts en sauts à Mid-Town et ensuite Roppongi Hills.