Les cerisiers contre la ville (épisode 3/4)

IMG_7340m

IMG_7284m

IMG_7074m

IMG_7281m

IMG_7354m

IMG_7287m

IMG_7373m

IMG_7291m

IMG_7361m

IMG_7359m

IMG_7212m

IMG_7157m

Oh mother, I can feel the soil falling over my head. J’aime cet arbre qui semble prendre racine sur un bloc de béton. On a cette impression que la nature reprend le dessus sur la ville. Pendant les deux semaines de la fin Mars et début Avril, toute l’attention se porte sur le niveau de floraison des cerisiers. La pleine floraison est difficile à prévoir précisément car les cerisiers n’en font qu’à leur tête et fleurissent rarement au moment prévu. Difficile pour le voyageur de planifier à l’avance son voyage au Japon pour admirer ces fameux cerisiers en fleurs. Les photos de ce troisième épisode font toujours échos aux photos des deux épisodes précédents. On se promène à Shibuya dans le quartier de Udagawacho en écoutant toujours et encore The Cure dans les écouteurs. Après le monument Disintegration, j’écoute la série des trois albums à la beauté sombre: Seventeen Seconds, Faith et Pornography, pour arriver maintenant aux albums Kiss me, Kiss Me, Kiss Me et Wish. C’est un plaisir d’écouter cette musique en se promenant appareil photo à la main. C’est force d’inspiration et comme je le dis souvent, c’est même un élément clé de mon inspiration photographique.

Les cerisiers contre la ville (épisode 2/4)

IMG_7293m

IMG_7288m

IMG_7095m

IMG_7315m

IMG_7356m

IMG_7344m

IMG_7365m

IMG_7302m

IMG_7350m

IMG_7367m

IMG_7210m

IMG_7148m

Sakura versus the city. Pendant ce temps là, à Shibuya, on reconstruit la gare à coups de grosses machines colorées. J’en avais parlé auparavant dans mon billet « Shibuya changing ». Ce billet, l’épisode 2, mélange les atmosphères, entre décoration urbaine surchargée et sobriété des surfaces, comme cette maison de béton aux proches abords de Shibuya. Les fresques murales viennent du quartier de Udagawacho à Shibuya, dans une petite rue qu’il faut trouver. J’aime y retourner régulièrement car les motifs et graffiti changent régulièrement. On repeint sans cesse sur la même surface, dans une renouvellement perpétuel. Cette partie de quartier reste un endroit à part car elle n’est pas encore touchée par la vague de conformisme urbain qui vient effacer petit à petit les spécificités de chaque quartier. J’aime partir à la recherche des ces lieux.

KICK IT!

IMG_7101m

IMG_7103m

IMG_7106m

IMG_7108m

IMG_7113m

IMG_7120m

IMG_7122m

IMG_7123m

IMG_7126m

IMG_7129m

IMG_7131m

IMG_7132m

IMG_7134m

Allez savoir pourquoi, l’envie m’a pris soudainement d’écouter Paul’s Boutique des Beastie Boys, un album datant de 1989. Je ne connaissais pas vraiment cet album jusqu’à maintenant, alors que je me décide finalement à l’écouter d’une oreille attentive. Je connais les Beastie Boys à travers différents morceaux comme Sabotage ou Intergalactic que J’écoutais à l’époque, respectivement en 1994 et 1998. J’avais même acheté l’album Hello Nasty en 1998, peu de temps avant de bouger à Tokyo (rassurons nous, ce n’est pas le clip de Intergalactic qui m’a poussé à venir habiter à Tokyo). Je n’ai pas une oreille très propice au Hip Hop mais je savais que cet album Paul’s Boutique était une pièce clé du Hip Hop américain pour la densité de ses samples, sur lesquels vient se superposer le flot des voix aiguës et inarrêtables. C’est un disque que j’aurais aimé découvrir il y a 25 ans, mais mon ouverture à la musique alternative ne s’est fait que quelques années après au tout début des années 1990. Je le découvre maintenant et cette écoute m’est passionnante.

bb-pboutiquePhotographer Shatan about Paul’s Boutique (Monowolf | Lo and Behold!)

Le son Hip Hip inspire ma marche dans les rues de Daikanyama. Je dirige l’appareil photo vers les murs, panneaux, lampadaires propices aux autocollants en tous genres. On voit les mêmes autocollants et dessins un peu partout dans les rues du quartier, notamment cette petite tête blonde en jupe bleue. Il y a aussi ces tracés rouges et noirs sur le béton de Chemetov. En y regardant d’un peu plus près, j’y vois presqu’un visage. En observant ces amas de stickers à certains endroits, je me suis souvent dit que je fabriquerais bien mon propre sticker basé sur Made in Tokyo pour le coller à un endroit de Daikanyama ou Shibuya (plutôt Daikanyama), histoire de voir combien de temps il reste en place. Sur la troisième photographie, on devine devant le photographe en ombrage une fresque au sol, malheureusement presque effacée. Sans surprise, on trouve cette fresque devant un magasin de Skate Board. La première et la dernière photographies montrent deux intéressants moyens de locomotion. Le vélo de piste posé juste devant les studios du samurai designer Kashiwa Sato doit certainement appartenir à un des créatifs du studio. La Renault Alpine de la dernière photographie est plus rare. Elle était stationnée non loin de la gare de Ebisu.

city scape with film 7
(et fin)

tyo092015-071m

tyo092015-073m

tyo092015-074m

tyo092015-076m

tyo092015-078m

tyo092015-082m

tyo092015-083m

tyo092015-084m

tyo092015-104m

Septième et dernier épisode de cette petite série de photographies sur film prises avec un EOS10. J’aime m’écarter volontairement du digital de temps en temps et c’est ce que je fais de plus en plus avec le dessin. Mais je sens toujours le besoin de montrer des choses sur ce site web, malgré les nombreuses années d’existence, que je ne prends même plus la peine d’énumérer tous les ans (on en est à 12 années d’existence de Made in Tokyo, non-stop, sans trêves malgré l’envie parfois). Construire ce site doit avoir des vertus d’apaisement que je recherche inconsciemment, ou peut être cherche t’il à compenser une vocation manquée. Côté musique, j’écoute beaucoup le superbe EP de Kelela sur Warp intitulé Hallucinogen. J’adore cette voix et la construction des morceaux.