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On Sundays ring road supermarket

An empowered and informed member of society

Fitter, happier, more productive

No longer afraid of the dark or midday shadows

Hole in the wall

No paranoia

Nothing so ridiculously teenage and desperate

No chance of escape

Sleeping well No bad dreams

Nothing so childish

Less chance of illness

Keep in contact with old friends Enjoy a drink now and then

J’amène mon petit carnet noir Moleskine avec moi tous les jours le week-end. Il est dans mon sac mais je ne l’utilise pas à chaque sortie. Il faut un moment seul, un moment d’attente propice et une inspiration d’écriture pour le sortir du sac et commencer à coucher sur papier ligné quelques mots qui engageront des phrases et qui mettront en forme quelques idées du moment.

je suis à Naka Meguro et il est presque 7h du soir. J’attends Zoa qui est au cours du soir. J’avais deux heures de libre pour marcher dans les rues de Meguro. Je recherchais une maison aux murs d’argent, mais je ne l’ai pas trouvé malheureusement. Je sais qu’elle se trouve quelque part près de Meguro, une petite maison individuelle qu’on peut voir quelques fois dans les livres d’architecture. J’ai beaucoup marché et je fatigue maintenant. Je m’arrête dans un café pour ouvrir mon carnet noir.

Pendant ma marche au hasard des rues de Meguro qui ressemblent à un labyrinthe, j’écoutais Biolay, La Superbe, puis Gainsbourg. Je n’écoute pratiquement jamais de musique francophone, mais allez savoir pourquoi, j’ai toujours été tenté d’écouter Benjamin Biolay sans jamais me lancer dans l’écoute, jusqu’à maintenant. A vrai dire, cet album est une révélation pour moi (un peu en retard certainement). Je ne soupçonnais pas une telle qualité d’écriture et de composition musicale, où chaque morceau est superbe avec une très bonne consistance de l’ensemble, ce qui est très fort pour un album aussi long. Je continuerais très certainement à écouter d’autres albums de Benjamin Biolay, mais dans la foulée de ma promenade dans les rues tokyoïtes, je me mets à écouter un long album best-of de Gainsbourg. Je n’ai pas non plus l’habitude d’écouter Gainsbourg mais l’envie m’est venu suite à l’écoute de Biolay. Il y a une certaine lignée entre les deux artistes, très certainement.

En cette journée de samedi, je me suis levé très tôt à 4h30 du matin. La lourde fatigue de la semaine écoulée m’a fait tomber de sommeil dès 22h le soir d’avant. Une des activités du samedi matin est de regarder les nouveaux épisodes de la saison 3 de Twin Peaks. Après 7 épisodes visionnés, on ne sait pas encore exactement dans quelle direction s’oriente la série, mais j’aime énormément cette ambiance si particulière et l’inattendu de chaque instant. Parfois, j’ai un peu l’impression que David Lynch s’amuse à nous faire tourner en rond et nous perdre dans les méandres de la série. Il y a une multitude d’histoires possibles en parallèle et on ne sait pas exactement lesquelles vont se développer, ou si chacune des histoires contribue à l’intrigue générale. Toujours est il que la formule fonctionne extrêmement bien car les scènes et les situations sont brillantes à tous moments. On ne souhaite pas qu’il y ait une fin à ces histoires. Tout cela me donne envie de revoir les saisons 1 et 2, mais je les ai déjà revu l’année dernière, ce qui était d’ailleurs bienvenu car la saison 3 n’est pas du tout indépendante des saisons précédentes et les liens sont multiples et omniprésents.

Mais je me suis levé très tôt ce samedi matin pour une autre raison. Ce matin à 8h20, j’avais rendez-vous à l’école de Zoa avec d’autres pères pour aller tondre la pelouse de l’école. C’est sur la base du volontariat et ce n’est d’ailleurs pas rare de mettre les parents à contribution dans les écoles privées japonaises. J’y vais assez volontiers en fait car j’aime me lever tôt même le week-end. Il y a quelques années, j’étais plutôt du soir, mais je suis désormais matinal. Parfois levé dès 5h ou 6h du matin le samedi ou le dimanche. J’aime ces moments où je suis le seul levé à la maison, et quand Tokyo n’est pas encore réveillé. Je sors en général quelques instants sur le balcon, j’écoute les bruits de pas des promeneurs de chiens, je scrute les environs et les immeubles sur le haut de la colline en face, près de l’hôpital. Nous ne sommes qu’au troisième étage mais les régulations urbaines imposent des bâtiments de quelques étages seulement dans le quartier. Sur le balcon, je suis au dessus de la cime des arbres et des immeubles voisins, ce qui donne une vue relativement dégagée.

A Naka Meguro ce soir, je suis assis sur une chaise haute qui donne directement sur la vitre extérieure du café. Je regarde les passants et ils sont nombreux lorsque l’on s’approche de la gare de train. Tout le monde semble affairé, peut être pour aller avec des amis au restaurant ce samedi soir ou peut être pour rentrer chez soi au pas de course pour s’écrouler sous la table basse devant la télé après une longue journée à servir des cafés dans un Starbucks quelconque. Il fait bon et même chaud dehors ce soir. J’aurais bien tenté la terrasse du café, mais les deux tables étaient pleines. Un géant assis à une des tables devant la vitre où je suis assis me cache la vue sur l’extérieur. Il décide enfin à se lever, mais en laissant son ordinateur portable sur la table ronde à l’extérieur. Etrange. Il entre à l’intérieur pour commander une autre boisson certainement. L’ordinateur est seul sur la table à l’extérieur à la merci du premier passant peu scrupuleux venu. Souvenons nous que nous sommes au Japon et que même à Tokyo, on peut laisser un objet de valeur sur une table sans se le faire voler. Le cas de ce soir me paraissait quand même un peu juste.

En étant assis ici à Naka Meguro, je me dis que le quartier est agréable et vivant. A l’époque où nous cherchions un appartement, nous avions considéré habiter à Naka Meguro. Lors de ma longue promenade de deux heures en cette fin d’après midi, je suis tombé par hasard sur une maison étroite de 3 étages que nous avions visité il y a plusieurs années. Elle est située près d’un petit parc mais complètement perdue dans un labyrinthe de ruelles résidentielles. Le quartier est relativement aisé et on peut voir par ci par là quelques belles maisons de béton, complètement fermées sur la rue et l’extérieur. Il y a certainement un jardin minimaliste à l’intérieur, renfermé par des murs de béton.

Au hasard des rues, mais assez près de la gare de Naka Meguro, je découvre une petite librairie de livres anciens qui s’appelle Dessin. Elle est petite mais agréable, je pense y revenir de temps en temps. On y vend le photobook Ravens de Masahisa Fukase. Je suis tenté mais il est cher, donc je vais passer mon tour jusqu’à la prochaine fois. Un peu plus loin, des affiches de OK Computer de Radiohead sont placardées sur une vitre d’un petit immeuble et me rappellent que la ré-édition OKNOTOK pour les 20 ans de OK Computer vient de sortir le 23 Juin. Je ne tarde pas trop à me le procurer car en plus de l’album original que j’ai dans ma discothèque personnelle depuis 1997, il y a un deuxième CD composés de B-sides et d’inédits. J’avais eu une période à vide avec Radiohead après Hail to the Thief, mais le dernier album du groupe A moon shaped pool m’a définitivement réconcilié avec l’atmosphère de Radiohead.

Les textes en dessous des photographies ainsi que les icônes noires sont tout droit sortis de l’imagerie et des paroles de l’album OK Computer. On peut trouver les icônes quelque part dans le labyrinthe du site internet OKNOTOK.

ENVOL (leave them all behind)

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Les plus observateurs auront certainement remarqué un petit changement sur les photographies du blog. Pour être plus précis, les dimensions des photographies sont légèrement augmentées pour passer de 900px de large vers 1000px. Le tout se ré-ajuste automatiquement pour ceux qui lisent et regardent Made in Tokyo sur un smartphone ou tablette. J’aurais voulu augmenter un peu plus encore la taille des photographies, mais 1000px me paraît un bon compromis pour l’instant. Il y a de cela quelques années, toutes les photographies étaient au format 600px, qui me paraît minuscule en y repensant maintenant.

Vendredi soir dernier, je mangeais avec Daniel de passage à Tokyo pour quelques semaines. Nous étions à Megutama, que je recommande encore et toujours pour les amateurs de livres de photographies. Les discussions avec Daniel me font toujours me poser de bonnes questions sur ce que je fais et comment faire évoluer tout cela. La mère de Mari en voyant quelques uns de mes 15 grands dessins de formes organiques et futuristes me demandent pourquoi je ne les présentent pas au monde (発表する), que je les expose. Mari me dit que je devrais essayer de les vendre encadrés. On a d’ailleurs fait quelques essais, mais plutôt pour exposer à la maison. Dans mon rêve, je ferais une exposition mélangeant dessins et photographies ou compositions photographiques, avec comme fond sonore quelques unes de mes créations musicales électroniques (attention, j’ai franchi le pas en achetant Logic Pro X sur iMac). Le tout, comme j’en parlais avec Daniel, est de trouver une ligne directrice qui unit tout cela. J’aime me dire que j’ai le temps d’y réfléchir.

En photographies ci-dessus, le robot de Tezuka, Atomu, posé en plein ENVOL par l’artiste français Invader sur un pont de chemin de fer JR à Shibuya, nous fait voyager vers différents lieux de Tokyo: L’hotel Meguro Gajoen sur les premières photographies, l’intérieur du musée NACT dessiné par feu Kisho Kurokawa, les rues de Shibuya et de Roppongi ensuite et pour terminer. Ca fait beaucoup de bien de voler avec Atomu au dessus des chaleurs qui envahissent Tokyo en ce début de mois de Juillet.

なん階立て?

Dans cette nouvelle petite série, nous passons par le parc Shinjuku-gyoen pour un pique-nique en famille, par Marunouchi et quelques autres endroits par-ci par-là. Je suis allé à l’exposition à laquelle participait MP à Meguro, d’où la photo de l’hôtel Gajoen en passant et sous la pluie. Très belles photos présentées à l’exposition No Print, No Life à la galerie Cosmos. Ca faisait plaisir de voir celles de MP en version imprimée, dans un assez grand format. Il s’agissait de quelques photos de sa série à Moynaq. Musicalement, je suis plongé en ce moment dans l’electro assez « agressive » de Clark et j’aime beaucoup quelques morceaux comme Future Daniel, Growls Garden et des morceaux plus anciens et plus abstraits comme les magnifiques Herzog et Ted. Sur ma lancée, je pars vers du plus abstrait encore avec Autechre et le très beau morceau Rae sur LP5. Et pour ne pas rester sur de l’electro et revenir un peu sur de la musique rock tendance pop japonaise, je suis content de retrouver Tokyo Jihen sur un bon morceau The Reverberation. J’avais un peu délaissé le groupe ces dernières années car ils étaient partis vers une inspiration jazz qui me plaisait moyennement. Sur ce morceau, Sheena Ringo revient un peu vers ses premiers amours entendus sur ses albums solo et sur le premier de Tokyo Jihen. Au passage, un autre groupe japonais que je découvre au hasard de Ping, le réseau musical sur iTunes, Heavenstamp avec le morceau Hype. Mon profil sur Ping est à ce lien à propos.

Other places outside Tokyo

Ces photos ne sont pas récentes à part les deux dernières et, surtout, je n’en suis pas le photographe. Il s’agit de photographies prises par la mère de Mari. On reconnaitra le mont Fuji sur la première photo. Une photo de Izu et un matsuri à Numazu, Zoa devant une citrouille de Kusama Yayoi à Hakata et une décoration dans l’aéroport de Haneda. Zoa a fait dernièrement sa première apparition publicitaire pour une chaise pour enfants en bois de cerisier. Nous connaissons en fait très bien les responsables de cette société qui ont une petite fille du même âge que Zoa. J’ai pris les photos, sous les premiers cerisiers en fleur, de cette page au parc Rinshi no Mori à Meguro.

Traverser la pierre du vent et guetter les tortues

Cette pierre du vent, c’est une sculpture de marbre blanc du Kan Yasuda, située au Tokyo Metropolitan Teien Museum à Meguro. Elle s’appelle Kaze, le vent donc, qu’on imagine s’amuser avec les ouvertures rondes de la sculpture, faire des va-et-vient, des figures et des loopings. En promenade dans le parc du musée Teien, il était difficile de freiner Zoa et Koma dans leur élan de découverte de l’art contemporain. C’est vrai qu’on a envie de la traverser cette pierre du vent, mais il faut être petit pour l’ouverture en photo ci-dessus que traverse Zoa d’un air pressé. Pressé, car il faut faire au moins dix fois la traversée, c’est le jeu inventé. On trouve des sculptures de Kan Yasuda un peu partout dans Tokyo: au Tokyo International Forum par exemple, à Tokyo Mid-Town également… On reconnaît très facilement les formes lisses et en rondeur de couleur blanche ou noire.

Ces photos datent d’il y a quelques semaines. Ce jour là, Il faisait bon s’asseoir sur la pelouse du parc pour profiter d’un petit vent bienvenu. Et pendant ce temps là les petits couraient… Peu de temps avant, nous étions dans le parc Shizen kyoiku en, juste à côté. Comme je l’indiquais auparavant, il s’agit d’une véritable forêt. On suit une allée entourée d’une végétation dense et désordonnée jusqu’à un étang découvert. Quelques tortues font leur promenade, on les guette l’air de rien.