天国の住所を教えて

J’ai effectué quelques modifications sur la page En savoir plus du blog en ajoutant une troisième partie sur les trésors cachés de Made in Tokyo. J’en avais déjà parlé au moins une fois sur un billet, j’ai créé pendant quelques années de Mars 2020 à Octobre 2022 une dizaine de billets cachés, seulement accessibles à partir de certains billets publiés sur le blog en cliquant sur une des photographies montrées dans ces billets. Je donne maintenant les liens directs des billets cachés sur cette page pour ceux et celles qui seraient intéressés.

Les trois premières photographies du billet ont été prises le même jour que le billet précédent montrant le marathon de Tokyo. On y voit d’abord le théâtre Kabuki à Higashi-Ginza, rénové il y a quelques années et désormais transpercé en son cœur par un immense building monolithique montant jusqu’aux cieux. Sur la deuxième photographie, il s’agit de l’entrée du sanctuaire Namiyoke (波除神社) que j’avais déjà montré sur ce blog. Il se trouve dans un coin de l’ancien marché à poissons de Tsukiji. La troisième photographie montre un des nombreux ponts métalliques traversant la rivière Sumida. Les deux dernières photographies sont un peu plus anciennes et ont été prises en direction d’Azabu Jūban.

Cette semaine se concluait la compétition mondiale de baseball WBC2023 (World Baseball Classic 2023) consacrant le Japon en champion du monde pour la troisième fois. Ça n’était pas arrivé depuis 14 ans et les médias japonais ne se privaient pas de nous le rappeler sans cesse pour faire monter l’excitation des foules pour cet événement sportif d’envergure. J’ai regardé beaucoup de matches de baseball à la télévision et une seule fois dans le stade de Yokohama, mais je n’ai pourtant jamais vraiment compris les règles. Je rejoins tout à fait les commentaires de mahl sur son billet à ce propos, qu’il n’est pas bienvenu de montrer son désintérêt pour ce sport au Japon. Toujours est-il que j’ai toujours un intérêt particulier pour les compétitions sportives ayant des enjeux internationaux, et j’ai donc regardé en famille quelques uns des matches montrés à la télévision sauf la finale qui était le matin un jour de semaine. Je me suis laissé prendre au jeu, mais je n’ai toujours pas complètement compris les règles pleines de subtilités que je ne soupçonnais pas. J’ai toujours pensé que l’objectif était de faire des homerun à tout prix, comme quoi mon intérêt pour ce sport ne reste que très superficiel. Ce qui m’intéressait beaucoup plus c’était l’engouement généralisé de la population pour cette compétition et pour ces joueurs. J’ai tout de même envie d’aller voir un match au Tokyo Dome, ce que je n’ai jamais fait. Les matches sont longs et on a beaucoup de temps pour s’ennuyer mais le bruit incessant ne permet pourtant pas de rêvasser et de penser à autre chose.

Coïncidence intéressante, l’album de Blankey Jet City que j’écoute justement en ce moment prend en couverture le thème du baseball. Il s’agit de l’album sorti le 24 Juin 1998 intitulé Romeo’s Heart (ロメオの心臓). Je l’ai trouvé au magasin Disk Union de Shimokitazawa en même temps que l’album de Goddess in the Morning. Les deux CDs étaient même placés l’un à côté de l’autre sur la même étagère et cette coïncidence m’a donné envie d’acheter également cet album de Blankey. D’autant plus que le single Romeo (ロメオ), le huitième morceau de l’album, est un des morceaux que je préfère du groupe et j’ai toujours une grande curiosité pour la musique de la toute fin des années 90 correspondant à mon arrivée au Japon. C’est également à la toute fin des années 90 que Sheena Ringo interviewait dans son émission radio de Cross FM le leader du groupe, Kenichi Asai, pour lequel elle avait à cette époque une fascination apparemment sans borne rationnelle. J’étais donc intéressé d’écouter sur quelle base musicale elle construisait sa fascination. Je n’ai pas éprouvé de grande surprise en découvrant cet album Romeo’s Heart car je connaissais en fait déjà trois morceaux, Romeo (ロメオ) donc, Akai Tambourine (赤いタンバリン) et l’instrumental Furui Tōdai (古い灯台). Ces trois titres sont disponibles sur une des compilations Best-Of intitulé BLANKEY JET CITY 1997‐2000 que j’ai déjà beaucoup écouté. Ces morceaux restent les moments clés de l’album, assez emblématiques du style musical de Blankey Jet City, mais j’ai été très surpris par la beauté mélancolique de deux morceaux se faisant écho à la fin de l’album: Dobu Nezumi (ドブネズミ) et le dernier morceau instrumental Hakka Nezumi (ハツカネズミ). L’ambiance de ces deux morceaux se rapproche plus à mon avis de celle du groupe Ajico qu’il a créé avec UA que de la trame classique de la musique rock énergétique de Blankey Jet City. Mais j’aime aussi énormément l’énergie spontanée que dégage la musique rock du groupe, la manière de chanter si particulière de Kenichi Asai et le sens du riff de guitare. Le morceau My girlfriend died (彼女は死んだ) en est un bon exemple parmi tant d’autres. Le cinquième morceau Kimi no Te no Hira ni (君の手のひらに) m’a également surpris par son apaisement et sa profondeur mélancolique qui n’est pas sans me rappeler par moments le morceau Creep de Radiohead sorti quelques années auparavant en 1993. Ce morceau prouve que Blankey Jet City ne joue pas seulement dans l’urgence bien que ça soit l’image qu’on ait à priori du groupe. J’ai maintenant très envie d’écouter les autres albums du groupe si je les trouve aux différents Disk Union de Tokyo.

色々ウォーク❶❷

Je me remémore les dernières journées du mois d’Août avec ces quelques photos prises à Ginza, dans une petite rue devant le théâtre Kabukiza, et à Akasaka. Nous ne sommes qu’au début du mois de Septembre mais l’été semble déjà bien loin. Les températures plutôt fraîches et le ciel grisâtre nous le rappellent suffisamment. Ça me fait beaucoup de bien de voir les couleurs chaudes des photographies de ce billet, surtout le bois de la pâtisserie japonaise Toraya à Akasaka, conçue par l’architecte Hiroshi Naito. Nous y allons exprès pour les petites montagnes de glace pilée Kakigōri (かき氷) recouvertes de thé vert et cachant à l’intérieur des haricots rouges. Ce n’est pas la première fois que nous venons dans cette pâtisserie et j’aime prendre ce bâtiment en photo. Nous y allions déjà avant la reconstruction complète du bâtiment qui donne à cette pâtisserie sa forme actuelle. Au sous-sol de Toraya, une exposition photo montrait d’ailleurs les évolutions architecturales de l’enseigne à Tokyo. De l’autre côté de la rue, se trouve le temple Toyokawa Inari que nous visitons également très souvent. J’en parlais avec un peu plus de détails sur un billet précédent. Dans un prochain billet, je montrerais la “maison mère” de ce temple se trouvant comme son nom l’indique dans la ville de Toyokawa, dans la préfecture d’Aichi.

Ce billet conclut cette petite série de 12 billets parcourant divers endroits dans Tokyo. Je ne suis pas mécontent de terminer cette série même si, à vrai dire, elle ne se différencie pas beaucoup du reste des billets montrant des photos des rues de Tokyo. En fait, je crée souvent ce genre de séries en me disant que ce sera certainement la dernière. J’espère presque ne plus avoir aucune photo à montrer pour pouvoir passer à autre chose, pour me laisser un peu de temps pour réfléchir et écrire dans le vide et éventuellement trouver de nouvelles pistes et directions pour ce blog. J’ai un peu plus de mal à écrire en ce moment parce que l’inspiration se fait plus rare et l’envie même d’écrire un peu plus lointaine. J’ai pourtant en tête beaucoup de choses sur lesquels je voudrais écrire, des choses musicales notamment. Mais je me rends compte que je me répète beaucoup lorsque j’écris sur la musique que j’aime. Peut être que mon écriture n’est pas vraiment convaincante, même si on me fait remarquer de temps en temps que la mention d’un morceau ou d’un album a provoqué d’heureuses découvertes ou susciter des envies de découvrir un artiste ou un groupe. C’est une des raisons pour lesquelles j’écris à propos de la musique que j’aime sur ce blog. A part Sheena Ringo et Tokyo Jihen qui sont devenus un thème privilégié de ce blog, j’aime avant tout aborder les musiques indépendantes qui sont loin du mainstream. Je ne suis pourtant pas complètement allergique à la musique J-Pop mainstream qui passe régulièrement dans les émissions musicales à la télévision japonaise. J’ai une oreille plutôt curieuse et il y a parfois, de manière tout à fait improbable, des morceaux pourtant ultra commerciaux qui me plaisent énormément, comme celui intitulé ごめんね Fingers crossed de Nogizaka46 (乃木坂46), sorti en Juin 2021, dont un extrait de la vidéo sur YouTube illustre ce billet. La dynamique du morceau me plait beaucoup même s’il ne révolutionne en rien la J-Pop. J’écoute d’ailleurs régulièrement ce morceau en boucle car ça fait aussi beaucoup de bien de faire le grand écart de temps en temps.