街は生き物

Portée de justesse par le vent de traîne du dernier typhon, elle survole l’immensité urbaine de Tokyo. Elle roule, solitaire mais déterminée, dans le creux des nuages qui se désagrègent petit à petit. L’équilibre est imparfait mais elle fait de son mieux pour ne pas lâcher prise. Mais un dernier coup de vent la fait vaciller et elle commence sa chute irrémédiable vers l’immensité grise de la ville. La chute sera terrible si elle vient à frapper de plein fouet le bitume. Le hasard de sa descente lui accorde un court répit lorsqu’elle vient amortir sa chute sur les toitures en pente d’un temple. Les tuiles noires emboitées les unes dans les autres lui offrent un chemin qu’elle se doit de suivre. Elle négocie brillamment les virages quand deux parties de toitures se connectent entre elles et voit même sa vitesse ralentir doucement. Elle évite de justesse la gouttière qui l’aurait amené vers les entrailles de la ville. Elle préfère les surfaces du monde d’en haut, et si possible le contact de la peau humaine. Elles rêvent toutes d’attirer l’attention en tombant sur une partie de visage, de préférence sur une joue, ou une main, et de fondre ensuite lentement sous la chaleur du corps. Mais beaucoup ou même la plupart d’entre elles disparaissent anonymement sur les murs des immeubles ou sur le goudron des rues. Dans le quartier d’Hiroo, je regarde en l’air pour prendre un nouvel immeuble que je ne connaissais pas en photo. Il y a aussi un petit temple dans une rue à l’écart dont la toiture m’attire beaucoup. Je décide de m’approcher de ses formes faites de tuiles, pour essayer de trouver un nouvel angle photographique. En levant les yeux vers le toit aux formes compliquées du temple, une petite bulle entre soudainement dans mon champ de vision. La goutte d’eau tombe délicatement sur ma joue juste en dessous de l’oeil. Cette petite trace humide me rafraîchit légèrement le visage. Je n’ai aucune envie de l’essuyer. Elle provoque même en moi un petit sourire inexpliqué.

Le titre de ce billet 街は生き物 peut se traduire de la manière suivante: « la ville est un être vivant ». Je tire ce titre d’une phrase du photographe Masataka Nakano, entendue dans l’émission Jōnetsu Tairiku du dimanche 27 Septembre 2020, qui lui était consacrée. Dans cette émission que j’aime beaucoup car elle est fondamentalement positive et inspirante, on suivait le photographe de Tokyo Nobody et Tokyo Windows dans une quête photographique, celle de prendre en photo le Godzilla en haut de l’immeuble du cinéma Toho de Shinjuku Kabukichō à travers une fenêtre en montrant le contexte intérieur de l’endroit où est pris la photo. C’est le concept de son livre Tokyo Windows de montrer des vues extérieures à travers l’intérieur intime d’un appartement ou autres espaces commerciaux ou professionnels. Nakano s’intéresse à la sensation procurée par le fait d’avoir tous les jours sous le nez une vue d’exception sur Tokyo. Ce reportage indique donc que Nakano travaillerait sur une suite de Tokyo Windows. Pendant la période de l’état d’urgence où la population était priée de rester chez elle, Nakano prenait des photos de la ville sans la présence humaine confinée. Le reportage montre une de ses vues, prise près des tours Atago. Mari me fait remarquer que j’aurais dû en profiter pour en faire de même. L’idée m’a effleuré l’esprit mais je devais avoir l’esprit tout à fait ailleurs à ce moment si particulier de l’année. Là encore, Nakano nous préparerait il une suite à Tokyo Nobody? Ces photographies seront peut être plutôt destinées à une prochaine exposition comme celle que j’avais été voir en Janvier 2020 au musée de la photographie de Yebisu Garden Place. On peut être initialement surpris par l’utilisation de cette expression de ville comme être vivant, connaissant le travail de Nakano se privant plutôt de présence humaine visible. Elle s’y accorde pourtant très bien, car on nous parle plutôt ici de la présence humaine à travers ce que l’humain construit et crée. C’est une approche qui me parle beaucoup car la diversité des personnalités développées par les constructions humaines, notamment architecturales, est un sujet que je privilégie depuis longtemps dans mes photographies.

Continuons l’exploration des concerts de Sheena Ringo. Je trouve le DVD du Live Zazen Ecstasy (座禅エクスタシー) de Sheena Ringo au Disk Union de Shibuya pour environ 1500¥. Le concert a été enregistré le 30 Juillet 2000 mais est sorti en DVD beaucoup plus tard en Septembre 2008, à l’occasion de ses dix ans de carrière musicale. Chronologiquement, Zazen Ecstasy se place avant le Live Baishō Ecstasy (賣笑エクスタシー) sorti le 25 Mai 2003 (dont j’ai parlé un peu plus tôt) et après les deux autres Live de l’année 2000 sortis tous les deux le 7 décembre, Hatsuiku Status Gokiritsu Japon (発育ステータス 御起立ジャポン) enregistré les 4 et 8 Juillet 2000 et Gekokujyo Ecstasy (下剋上エクスタシー) enregistré les 26 Avril et 31 Mai 2000. J’avais acheté ces deux Live en même temps à l’époque et il faudrait que j’y revienne un peu plus tard. Au moment où Zazen Ecstasy est joué, Sheena Ringo a déjà sorti ses deux premiers albums: Muzai Moratorium (無罪モラトリアム) en Février 1999 et Shōso Strip (勝訴ストリップ) en Mars 2000. Le concert vient donc pioché dans les morceaux de ces deux albums mais sans pourtant jouer les trois singles majeurs de Shōso Strip pourtant sortis avant ce Live, à savoir Gips (ギブス), Honnō (本能) et Tsumi to Batsu (罪と罰). Marunouchi Sadistic (丸の内サディスティック) de Muzai Moratorium n’y est pas joué non plus bien qu’il s’agisse d’un grand classique des concerts qui vont suivre. De la même manière, plutôt que d’interpréter le single qui l’a fait connaître du grand public, Koko de Kiss Shite. (ここでキスして。), elle privilégie pendant le concert deux faces B présentes sur ce single, à savoir Memai (眩暈) et Remote Controller (リモートコントローラー). Le seul single qu’elle interprétera est Kabuki-chō no Joō (歌舞伎町の女王).

Le concert est particulier car il a lieu dans un théâtre traditionnel de 1000 places de la préfecture de Fukuoka, dans la ville de Iizuka (飯塚市), le théâtre Kaho (Kaho Gekijou 嘉穂劇場) datant de 1931. On ressent cette ambiance particulière pendant tout le concert, accentué par le fait que Sheena Ringo et les membres du groupe l’accompagnant sous le nom Gyakutai Glycogen (虐待グリコゲン) sont tous habillés de yukata. La mise en scène générale est assez sobre. Au début du concert, Sheena Ringo entre sur scène devant une longue paroi en shōji, sous une lumière de projecteur très forte jusqu’à l’éblouissement. Elle interprète d’abord Tsumiki-asobi (積木遊び) et les parois s’ouvrent ensuite pour dévoiler le reste de la scène sur un fond sombre de bambous. Le groupe apparait à ce moment là. Le visage du bassiste m’est familier. Il s’agit déjà de Seiji Kameda qui accompagne Sheena Ringo depuis ses débuts, jusqu’à Tokyo Jihen actuellement, mais je suis surpris par sa coupe de cheveux en iroquois. Le guitariste du groupe est Junji Yayoshi, qui n’est autre que son premier mari mais ils ne sont pas encore mariés à l’époque de ce concert. Le concert montre beaucoup de gros plans sur le visage de Sheena et ses yeux transpercent l’écran. Elle ne sourit pas beaucoup et on a l’impression qu’elle est comme possédée par la musique qu’elle interprète. Il y a une intensité palpable dans son interprétation qui me donne des frissons à de nombreux moments. La mise en scène du concert présage à mon avis ce qui va suivre ensuite sur Kalk Samen Kuri no Hana (加爾基 精液 栗ノ花).

Par rapport aux interprétations plus récentes où elle chante de manière statique de côté, elle est ici beaucoup plus mobile au point où l’assistant a un peu de mal à la suivre avec le fil du micro. Elle danse même en sautillant sur place sur le morceau Yokushitsu (浴室), tout en souriant par moment ce qui donne l’impression qu’elle redevient normale pendant quelques instants. Elle ne saisit la guitare que sur quatre des seize morceaux du set: Identity (アイデンティティ) et Byōshō Public (病床パブリック) dans la première partie du set, puis Benkai Debussy (弁解ドビュッシー) et Stoicism (ストイシズム) à la toute fin du concert. Il n’y a par contre que peu d’interactions avec les autres membres du groupe. On a l’impression d’une grande concentration. L’interprétation est parfaite, habitée est le moins qu’on puisse dire. Il y quatre morceaux qui sont des reprises: tout d’abord Shōjo Robot (少女ロボット) qui est un morceau qu’elle a composé pour Rie Tomosaka (et qu’on connait sur Reimport Vol. 2), puis unconditional love de Cindy Lauper présent sur les B-sides de Kabuki-chō no Joō et donc sur Watashi to Hōden (私と放電). Elle interprète ensuite un morceau d’Hatsumi Shibata que je ne connaissais pas intitulé My Luxury Night (マイラグジュアリーナイト). C’est peut être le moment le plus faible du concert. Par contre dans les rappels, elle interprète un autre morceau que je ne connaissais pas non plus, qu’elle a également composé pour Rie Tomosaka et qui n’est pas présent sur les albums Re-import 1 et 2. Il s’agit d’un morceau intitulé Nippon ni Umarete (日本に生まれて), qu’elle interprète au piano. Après s’être poliment excusée de s’asseoir et avoir remercié pour les appels au rappel (‘encore’ en japonais), Sheena interprète un des plus beaux morceaux du concert. A ce moment là, le fond de l’écran montre un personnage blanc crucifié qui doit faire référence au concert précédent Gekokujyo Ecstasy (下剋上エクスタシー) d’Avril/Mai 2000. Ce concert sera certainement le prochain que je vais revoir. Il y a un seul extra sur le DVD montrant les coulisses et les préparations du concert, qui donne une image beaucoup plus joyeuse et même bon enfant par rapport à la densité du concert en lui-même. Une vidéo de promotion pour le morceau Yattsuke Shigoto (やっつけ仕事) de l’album KSK a apparemment été prise dans ce théâtre et cette petite vidéo additionnelle prise en public nous en montre quelques images. Je n’ai malheureusement jamais vu cette vidéo pour Yattsuke Shigoto en entier et je me demande si elle est disponible quelque part. C’est un petit mystère de plus a élucider dans un prochain épisode.

Pour référence ultérieure, ci-dessous est la playlist des morceaux de Zazen Ecstasy (座禅エクスタシー):

1. Tsumiki-asobi (積木遊び), de l’album Muzai Moratorium (無罪モラトリアム)
2. Memai (眩暈), en B-side du single Koko de Kiss Shite. (ここでキスして。)
3. Shōjo Robot (少女ロボット), reprise du morceau composé par Sheena Ringo pour Rie Tomosaka et qu’on retrouve sur Reimport Vol. 2 ~Civil Aviation Bureau~ (逆輸入 ~航空局~).
4. Remote Controller (リモートコントローラー), en B-side du single Koko de Kiss Shite. (ここでキスして。)
5. Akane-sasu Kiro Terasaredo… (茜さす 帰路照らされど…), de l’album Muzai Moratorium (無罪モラトリアム)
6. Identity (アイデンティティ), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
7. Byōshō Public (病床パブリック), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
8. Unconditional Love, en B-side du single Kabuki-chō no Joō (歌舞伎町の女王) (Reprise de Cyndi Lauper)
9. Sakana (サカナ), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
10. Kabuki-chō no Joō (歌舞伎町の女王), de l’album Muzai Moratorium (無罪モラトリアム)
11. Benkai Debussy (弁解ドビュッシー), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
12. Yokushitsu (浴室), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
13. My Luxury Night (マイラグジュアリーナイト), reprise d’un morceau interprété par Hatsumi Shibata et composé par Takao Kisugi.
14. Sid to Hakuchumu (シドと白昼夢), de l’album Muzai Moratorium (無罪モラトリアム)
15. Stoicism (ストイシズム), de l’album Shōso Strip (勝訴ストリップ)
16. (Encore) Nippon ni Umarete (日本に生まれて), reprise du morceau composé par Sheena Ringo pour Rie Tomosaka.

TOKYO par NAKANO

Le photographe Masataka Nakano expose en ce moment au Musée de la photographie de Tokyo, à Yebisu Garden Place. Je connais très bien deux de ses séries, certainement les plus connues, Tokyo Nobody et Tokyo Windows car j’ai les photobooks à la maison. Mari me les avait offert pour mes trente ans et je les ai souvent feuilleté. Je dirais même que les photographies de Nakano m’inspirent toujours beaucoup maintenant, dans le sens où mes photographies amateurs cherchent parfois à fuir la présence humaine, sans pour autant aller dans les extrêmes de la série Tokyo Nobody. Les photographies de Masataka Nakano se concentrent plus sur les constructions humaines que sur la présence de leurs créateurs, et cette approche m’est assez familière.

Dans les pièces de la galerie, les photographies sont imprimées en très grands formats et couvrent Tokyo pendant une période de 30 à 40 ans. C’est très intéressant de constater les changements urbanistiques de la ville, comme ceux que l’on peut voir actuellement à Shibuya. Même si ce n’est pas si vieux que ça, je revois l’ancienne gare de Shibuya en photo avec une certaine nostalgie. Nakano nous dit la chose suivante au sujet de cette ville en éternel changement: « I cannot quite decide, to be honest, whether to take a positive or negative stance toward the transformation which Tokyo is currently undergoing. I have always shot my images of Tokyo from a contradictory perspective with love and hate in equal measures. The idealized vision of a city I have in mind is of a space where retro buildings, with the cachet they offer, coexist with cutting-edge structures in a nice balance – and yet, Tokyo has already demolished things of great importance irreversibly. » J’ai les mêmes sentiments contradictoires entre amour et haine en prenant mes photographies des rues de Tokyo, sentiments qui sont, je pense, dû à la nature hétéroclite de l’espace urbain. J’aime tout autant photographier les anciens bâtiments que les nouvelles structures. Le paradoxe est que le fait que Tokyo soit toujours en évolution rend cette ville continuellement intéressante à photographier, mais on regrette en même temps de voir disparaître des quartiers tout entier au prétexte de la modernité (et des obligations de mettre aux normes antisismiques adéquates). À Tokyo, la photographie joue le rôle de mémoire de la ville. Je suis moi-même assez conscient de cela lorsque je prends mes photographies de Tokyo, car je sais qu’un grand nombre de bâtiments ne subsisteront pas éternellement.

La série Tokyo Nobody est toujours impressionnante à regarder, notamment en grand format. Voir des lieux qui grouillent normalement de monde, comme Ginza ou Shibuya, soudainement totalement vide de monde surprend. On imagine que la ville a été soudainement désertée. Mais on comprend aussi que les photographies on été prises très tôt le matin et certainement pendant des jours fériés. On devine cela sur certaines photographies où les drapeaux japonais sont sortis dans les rues, ce qui symbolisent une fête nationale. Nakano explique d’ailleurs que l’idée lui est venue de montrer Tokyo vide de gens alors qu’il était resté seul dans Tokyo au moment des congés du premier de l’An, alors que tous ses amis étaient retournés dans leurs villages natals. C’est moins vrai ces dernières années, mais l’activité commerciale est quasi nulle pendant les tous premiers jours de l’année, les magasins étant fermés et les gens restant chez eux au chaud. J’ai quand même une attirance pour la série Tokyo Windows qui montre des vues sur Tokyo à partir de fenêtres d’appartements, de salles de bureau, entre autres. Les vues sont parfois impressionnantes comme celle depuis une chambre montrant la goutte d’or de Philippe Starck sur l’immeuble Asahi Beer Hall à Asakusa. Comme les photographies de Nakano montrent volontairement une partie d’espace intime près des fenêtres, on se met en situation. On s’imagine vivre dans cet espace, dans cette chambre, et profiter en silence de la ville avec cette vue qui nous coupe le souffle. Ces photographies me donnent la même impression que lorsque je visite un château médiéval et que je m’imagine y vivre pendant quelques instants.

Masataka Nakano montre bien sûr d’autres séries dans cette exposition, notamment une sur la tour de Tokyo. Il nous dit d’ailleurs à propos de cette tour: “The tokyo Tower stands as what I would consider to be the symbol of Tokyo even now with the construction of the Tokyo Skytree. […] To me, a symbol is something that is somehow soothing and gives me a curious sense of relief when it comes into view, regardless of my emotional state or physical location.” C’est intéressant de remarquer que la nouvelle grande tour SkyTree n’a pas remplacé la vieille tour de Tokyo dans le coeur des gens. Nakano nous dit qu’il se sent rassuré lorsqu’il aperçoit la tour de Tokyo dans le paysage urbain, de la même manière que la plupart des japonais s’exclame en apercevant au loin le Mont Fuji lorsqu’il décide de sortir des nuages. Je comprends cet enthousiasme car il m’a également gagné, mais il s’agit de l’exact même sentiment que lorsqu’on aperçoit la tour Eiffel à Paris. Les photographies de Masataka Nakano montrent aussi le Tokyo métaboliste, en particulier les zones urbaines de Ariake et Odaiba, construites sur des espaces initialement déserts gagnés sur la mer et sur lesquels l’architecture a poussé subitement jusqu’à la fin de la bulle économique. Les photographies nous montrent ces espaces en construction. Ils semblent parfois irréels comme sur les photographies montrant la nouvelle ligne Yurikamome avec ces stations aux formes futuristes desservant des zones qui sont encore vide. La série Tokyo Float visite les canaux de Tokyo, ceux recouverts par l’autoroute intra-muros et qu’on pourrait presqu’oublier tant ils sont dissimulés derrière les murs de béton et l’infrastructure autoroutière. A travers l’oeil du photographe, on redécouvre ces espaces oubliés. Il y a une autre série un peu différente au fond des salles d’exposition intitulée Tokyo Snaps. Elle est différente car les photographies se concentrent sur la foule, la présence humaine en mouvement. Cette dernière série m’intéresse un peu moins. Pour les photographies capturant l’activité humaine, je préfère celles de Daido Moriyama. Je repasse alors voir les séries que je préfère, car on ne s’en lasse pas. Je vois une jeune femme assise sur une des deux banquettes de la salle et elle regarde d’un air rêveur les murs de photographies devant elle. Je l’envie car j’aimerais bien aussi prendre un peu de temps pour rêver assis sur ces banquettes, mais le temps m’est déjà compté. 二時間だけのバカンスでした。

L’exposition retrospective des photographies de Masataka Nakano se déroule jusqu’au 26 janvier 2020 au Tokyo Photography Art Museum de Yebisu Garden Place. Les photographies sont autorisées à l’intérieur de la galerie.