Ah! Sakura

Nous sommes déjà à la fin du mois de mars et les cerisiers se donnent en spectacle comme tous les ans. D’années en années, j’ai l’impression qu’il y a de plus en plus de monde devant les cerisiers en fleurs et beaucoup plus de touristes étrangers. Le long de la rivière de Meguro au niveau de la station de Naka-Meguro, c’est la cohue dans les allées et sur les ponts, au point où des gardes sont nécessaires pour écarter la foule et permettre la circulation. La foule est tellement dense qu’elle devient le sujet de mes photographies, plutôt que les cerisiers eux mêmes qui passent en arrière-plan. C’est de toute façon très difficile de faire des photographies intéressantes et novatrices de cerisiers à moins de les conjuguer avec la beauté du lieu. J’aime beaucoup ce quartier de Naka-Meguro au bord de la rivière mais on ne peut pas dire que la rivière soit particulièrement belle et photogénique. Un peu plus loin, le long d’une autre rivière, autoroutière cette fois, les cerisiers commencent également à fleurir sur l’avenue Meiji. Les photographies sont prises il y a quelques jours et ce n’est pas encore là pleine floraison « mankai », qui ne devrait pas tarder, ce week-end très certainement sur Tokyo.

rêve d’enfant

Cette maison de béton et de verre aperçue en direction de Yebisu Garden Place, non loin de la voie ferrée, est intéressante pour ses surfaces extérieures en damier. Lorsque l’on prend la façade principale en photo, les voitures des trois maisons individuelles placées juste à l’opposé se reflètent exactement dans chacune des plaques de verre teinté. On dirait un jeu pour enfants. Je découvrirais plus tard au hasard de mes recherches sur Internet que cette maison s’appelle N HOUSE par l’architecte Manabu Chiba (2013). Pour le bâtiment blanc de la dernière photographie, par exemple, je n’identifie que maintenant qu’il s’agit de T-Office par l’architecte Satoko Shinohara de Spatial Design Studio, alors que je recherchais des références sur House in a plum grove, dont je parlais auparavant. J’adore explorer les listes comme celle-ci construite par des enthousiastes d’architecture japonaise, car elles me permettent très souvent de mettre des noms d’architectes sur des bâtiments que j’ai déjà vu et pris en photo dans le passé. Les adresses ne sont bien sûr pas indiquées, mais le nom de l’arrondissement est parfois mentionné. Vu la taille des arrondissements, il est très difficile de trouver sur Google Maps une maison avec la seule indication de l’arrondissement. L’association d’un nom d’arrondissement et d’une photographie extérieure d’ensemble de la maison permet parfois de découvrir où elle se trouve, mais c’est au prix d’un travail minutieux de recherche sur Google Maps et ça n’aboutit que rarement. J’ai par exemple recherché plusieurs fois les bâtiments suivants: White Base de Architecton / Akira Yoneda, Mosaic House de TNA / Makoto Takei & Chie Nabeshima) ou encore On the cherry blossom house de Junichi Sampei / ALX, sans succès malheureusement à chaque tentative. J’envoie donc une bouteille à la mer ici au cas où un lecteur de ce blog aurait ces précieuses indications (ou d’autres lieux intéressants que je n’aurais pas encore photographié). L’avant dernière photographie de cette série montre l’auto-école Hinomaru dont l’énorme boule, rouge d’ordinaire, a été repeinte en blanc en vue des Jeux Olympiques de 2020. On voit de plus en plus d’affichages de ce style alors que les Jeux approchent petit à petit, mais rarement de cette taille.

La dernière image de la série, le bâtiment T-Office dont je parlais plus haut, entre étrangement en symétrie avec l’image extraite du manga Dōmu, rêve d’enfants, de Katsuhiro Ōtomo que je viens de finir de lire. Les immeubles sont de taille et de standing bien différents mais la ressemblance de forme et de perspective m’interpellent. Les illustrations de Akira vues dernièrement à Shibuya devant le Department Store PARCO en re-construction m’ont certainement poussé inconsciemment à revenir vers l’oeuvre de Katsuhiro Ōtomo. Je ne connaissais pas du tout Dōmu, sorti en livre au Japon en 1983, après une parution initiale en série dans un magazine manga dès 1980. Dōmu précède Akira dans la bibliographie de l’auteur. Sans atteindre les hauteurs épiques de Akira, on retrouve quelques éléments similaires comme la force psychique de certains personnages, une petite fille et un vieillard. L’histoire démarre sur une intrigue policière. Une investigation se met en place alors que plusieurs suicides inexpliqués ont lieux dans un même complexe d’immeubles de logements. L’histoire prendra ensuite des allures fantastiques, en mélangeant les personnages bizarres et à problème, les disparitions mystérieuses et autres phénomènes anormaux. L’arrivée de la petite Etsuko viendra perturber les événements affreux de la barre d’immeubles. Alors que les adultes, la police d’investigation, semble piétiner sur ces affaires, ce sont les enfants qui prennent le relai et viennent dénouer cette histoire.

On reconnaît dans Dōmu quelques prémices du Akira qui va suivre et le même style graphique bien qu’on soit ici dans le monde présent emprunt de beaucoup de réalisme. D’ailleurs, la barre d’immeuble de l’histoire qui a inspiré Ōtomo est celle du complexe Takashima Daira construit dans les années 1970 dans l’arrondissement de Itabashi au Nord de Tokyo. Ci-dessus est une photographie d’une partie des immeubles, que j’emprunte pour illustrer mon propos, avec un lien vers la page d’origine. Au sujet de ce complexe, Ōtomo disait la chose suivante:

I had the idea for the basic plot [of Dōmu], but I had difficulty in deciding where to set the story. One day I read a newspaper and a small article caught my eye. It said that at the Takashina-Daira Estates (a huge public housing project complex on the outskirts of Tokyo) dozens of people killed themselves each year by jumping from the buildings. I suddenly realized that there was setting for Dōmu…

L’histoire et son environnement prennent leur source dans des faits réels, et ce réalisme des lieux montrées m’a toujours marqué chez Katsuhiro Ōtomo. Toujours dans la préface de Dōmu, une autre citation m’interpelle pour le souci de l’auteur a montrer les lieux tels qu’ils sont, sans artifices inutiles, sans supercheries et c’est moi qui rajoute, sans filtres embellissants. C’est interessant de penser à ce souci de réalisme dans l’approche pourtant futuriste qu’il suivra pour Akira.

My interest in illustrating is a matter of seeing the people and things around me and not a matter of longing to see beautiful scenery. More than the picturesque, I love those places alive and sweltering with humanity… Some time ago, I tried very hard to arrange three rocks as naturally as possible, but no matter where I placed them, I couldn’t succeed. Maybe it’s my fascination with that which lacks artificiality. At any rate, nature doesn’t aim at pleasing an audience, and that fascinates me …

Je ne lis pratiquement plus de manga depuis au moins une vingtaine d’années mais c’est fantastique de se replonger maintenant dans l’oeuvre de Katsuhiro Ōtomo, qui m’avait fait tant rêver quand j’étais adolescent. Je m’étais tout de même replongé dans les six tomes de Akira l’année dernière et j’ai maintenant envie d’en lire un peu plus. Je vais peut être relire la série Mother Sarah que je ne suis pas sûr d’avoir lu en entier à l’époque.

nothing escaped

Le titre de ce billet reflète l’impression que j’éprouve parfois en retournant dans des lieux où je ne vais pas souvent. L’envie, ou plutôt le besoin, de tout saisir en photos me prend soudainement, avec l’espoir de réussir une photographie que je n’avais pas réussi auparavant. Je ne saurais en fait pas définir très clairement ce qu’est une photographie réussie. Mes photographies ne montrent la plupart du temps pas de lieux spectaculaires mais plutôt des espaces du quotidien. Bien sûr, l’architecture y est parfois impressionnante et lorsqu’elle est bien cadrée, contribue grandement à faire d’une photographie qu’elle soit réussie. Mais les photographies de rues sont réussies, à mon appréciation, quand elle montre un élément intriguant, une forme artistique, des lumières, des formes ou des alignements qui attirent le regard. Je dois montrer sur Made in Tokyo environ 10% de ce que je prends en photo dans une journée. Bien sûr, sur la totalité des photographies que je prends dans la journée, certaines se répètent sous des angles ou des cadrages légèrement différents, mais j’ai plutôt tendance ces derniers temps à ne pas prendre plusieurs prises d’une même photographie. La majorité des photographies que je prends resteront donc à jamais sur le disque dur de l’ordinateur, sans connaître d’exposition ultérieure. Parfois, elles servent quand même de matière source pour de futures compositions graphiques. Quand je me pose la question ultérieurement de ce qui manquait à une photographie pour qu’elle soit montrable sur mon blog, je n’ai pas de raison logique mais je pense juste qu’il manquait à la photographie un « élément fort ». Sur les photographies ci-dessus prises dans les rues du quartier de Azabu Jūban lors d’une belle promenade en famille, le bloc vert surgissant en apesanteur du bâtiment de l’Ambassade de Corée du Sud des architectes Chang-Jo, sous la lumière légèrement forcée de la fin de journée, est un élément fort. Le bloc électrique qui semble exagérer sa complexité sans logique évidente est un élément fort. L’autoroute suspendue intra-muros à deux étages défigurant le paysage urbain en forçant son passage au dessus des rivières n’est pas exempt d’une certaine violence, et c’est un élément fort qui me pousse à vouloir montrer cette photographie. Les surfaces et les lignes futuristes du Sumitomo Fudōsan Azabu Jūban Building, les arêtes aiguës et nettes découpant l’espace au couteau, sont également un élément fort visuellement. Tous ces éléments m’intéressent et me poussent à choisir ces photographies plutôt que d’autres, mais ces choix personnels ne résonnent certainement qu’à l’intérieur de moi-même sans peut être trouver un écho chez le visiteur, qui recherche principalement à retrouver dans les photographies montrées ici des lieux déjà vus ou parcourus, certainement avec une dose de nostalgie. Je me pose la question de savoir si les éléments forts qui me poussent à les montrer sur ce blog sont visibles, sans explications, par les visiteurs. Je me pose la question car en feuilletant nombres de livres ou sites photographies, il y en a très peu qui m’interpellent. Les éléments forts me sont peut-être invisibles ou ils sont peut être tout simplement inexistants. D’ailleurs, il y a t’il vraiment des éléments forts sur chacune des photographies des albums de Daido Moriyama ?

Je ne résiste pas à l’envie de montrer ici quelques œuvres de l’artiste japonais Kawanabe Kyōsai (1831-1889), que nous avons vu récemment au Suntory Museum of Art de Tokyo Midtown lors de l’exposition Kawanabe Kyōsai: Nothing Escaped His Brush. C’était d’ailleurs la première fois que je visitais une exposition dans ce musée dont l’espace en lamelles de bois est conçu par l’architecte Kengo Kuma. Kawanabe Kyōsai a commencé son apprentissage avec l’artiste Utagawa Kuniyoshi, dont nous avons vu plusieurs Ukiyo-e lors d’une exposition qui lui était consacrée il y a quelques années. L’oeuvre de Kawanabe Kyōsai est dans cette lignée. Il passe ensuite sa formation d’artiste dans l’ecole traditionnelle Kanō, mais s’en écarte pour plus de liberté. Il se consacre aux caricatures et critique ouvertement le pouvoir en place, ce qui lui vaut quelques déboires. Son œuvre dessinée est pleine d’humour et de fantaisie. On y voit souvent des animaux dansants, mais également des œuvres plus inquiétantes comme des représentations d’esprits et de fantômes, des squelettes. J’aime beaucoup sa manière de représenter les tigres dont les yeux ronds sont plein de malice. Les singes également sont magnifiques, notamment le singe blanc représenté dans l’image ci-dessus qui semble bien dans l’embarras accroché à des lianes sous une chute d’eau. Son équilibre paraît précaire et on s’attend à une chute imminente. Il dessinera aussi un grand nombre d’images à la minutie impressionnante qui seront regroupées dans des livrets destinés à des commandes particulières. On les voit bien entendu seulement ouverts à une double page protégés par une cloche de verre, mais on rêverait d’avoir ces livrets en mains pour les feuilleter. Un grand nombre des œuvres de Kawanabe Kyōsai sont possédées par des collectionneurs étrangers. C’est également le cas d’autres peintres japonais comme Itō Jakuchū, illustre ainé de Kawanabe Kyōsai, car le Japon a tardé à reconnaître ces artistes. Ce n’est pas rare encore maintenant que des artistes japonais innovants ou bouleversant les règles peinent à être reconnus dans leur pays d’origine et doivent passer par l’étranger pour forcer la reconnaissance. L’exposition se termine bientôt, le 31 mars.

House in a plum grove par Kazuyo Sejima

Cela faisait longtemps que je n’avais pas pris le temps d’aller à la recherche d’architecture tokyoïte. Je découvre bien entendu beaucoup d’architecture intéressante au hasard de mes promenades du week-end, mais dans le cas présent, j’avais fait le déplacement exprès pour aller voir une maison emblématique conçue par l’architecte Kazuyo Sejima, du groupe SANAA. Il s’agit, comme le titre du billet l’indique, de House in a plum grove, construite de 2001 à 2003 dans la banlieue résidentielle de Setagaya. Cette maison est faite d’un bloc blanc de plan trapézoïdal, installé au coin d’une rue étroite sur une surface réduite d’un peu plus de 90 m2 sur laquelle se trouvent des pruniers. Le couple avec enfant, commanditaire de la maison, était à la recherche d’une maison qui serait avant tout un refuge pour l’esprit, en restant d’une grande simplicité, sans être tape-à-l’œil. L’endroit devait aussi permettre d’admirer la floraison des quelques pruniers du jardin une fois la saison venue.

L’image en haut à gauche est extraite de la vidéo « House in a Plum Grove » par Lynette Neo. Une maquette de la maison est recomposée sous nos yeux étage par étage, pour donner une meilleure idée de l’agencement intérieur. Les deux plans en bas à droite viennent du site Archiscapes, tandis que les trois photos intérieures à l’époque de sa création proviennent d’un autre article de blog.

La maison est perdue dans une zone résidentielle tranquille à une dizaine de minutes de la station la plus proche. Je trouve assez facilement car j’avais l’adresse. La maison apparaît à un coin de rue et le blanc immaculé me tape tout de suite à l’oeil. On remarque tout de suite que ce n’est pas une habitation comme les autres. La petite maison blanche, malgré quelques grandes baies vitrées, semble être un bloc hermétique. La porte d’entrée est tellement intégrée dans la façade lisse de la maison qu’on a du mal à déceler sa présence. Les fenêtres toutes carrés aux emplacements semblant aléatoires ne donnent pas d’indications claires sur la disposition intérieure des pièces. La maison est en fait composée de 17 pièces sur les 77.68m2 de surface au sol et sur trois étages intérieurs. Une partie du troisième étage est ouvert sur l’extérieur faisant office de terrasse et de pièce pour prendre le thé. Les pièces sont de tailles et de hauteurs de plafonds très diverses, placées autour d’un escalier en colimaçon au centre de la maison. Les murs du bloc blanc immaculé sont faits de panneaux de feuilles d’acier de quelques centimètres seulement, assez fines pour maximiser l’espace habitable. Les murs intérieurs entre deux pièces sont découpées sans fenêtres, ce qui donne une vue permanente sur les autres pièces et laisse passer l’air dans les espaces. Les pièces ne sont pas complètement fermées les unes par rapport aux autres et permettent une certaine transparence au sein de la famille vivant à l’intérieur de la maison. L’espace est en même temps assez peu exposé à l’extérieur car les ouvertures sont assez peu nombreuses.

On reconnaît des similitudes dans les formes et l’esthétique de House in a plum grove avec d’autres œuvres architecturales de Ryue Nishizawa, son associé au sein du groupe SANAA, notamment Moriyama House construite pendant la même période. Bien que pour Moriyama House, la maison soit éclatée en de multiples blocs placées dans le jardin, chaque unité habitable suit cette même esthétique du bloc blanc lisse et propre avec ouvertures fusionnant parfaitement avec les pans de murs et à l’emplacement imprévisible. Par rapport aux images que j’avais pu voir de House in a plum grove dans les magazines d’architecture, la végétation autour de la maison a bien poussé, ce qui amoindrit un peu l’impact du blanc de la structure. Ceci étant dit, le passage des années n’a pas vraiment attaqué les surfaces qui restent blanches et propres. Il faut juste faire abstraction de ces affreuses affiches d’élection jaunes et rouges posées sur un des murs. Un détail intéressant est la végétation placée sur le toit, donnant l’impression que tout le troisième étage est ouvert sur l’extérieur.

Après cette découverte de House in a plum grove à Setagaya, je reprends la route vers Shibuya en me rappelant d’une autre maison conçue par SANAA dans le quartier de Shōtō, quartier résidentiel au bord de Shibuya. Je pars donc à la recherche de M House. L’adresse que j’avais noté quelque part dans les notes de mon iPhone doit me permettre de la retrouver facilement. En chemin, je découvre, ou ré-découvre plutôt, des bâtiments intéressants et même une maison aux allures de forteresse très intriguante. J’y reviendrais dans un prochain billet. Mais, je tourne et vire dans le quartier sans trouver de traces de M House. Je recherche quelques photographies sur Internet pour me remettre en tête la forme exacte du bâtiment, au cas où je serais passé devant sans le remarquer. Je me rends assez vite compte que M House à été rasée, complètement détruite. En comparant avec des photographies vues sur Internet, je reconnais les maisons alentours, mais le terrain que je vois devant moi, celui de la photographie ci-dessus, est vide. J’ai un peu de mal à réaliser qu’un bâtiment relativement récent (datant de 1996/1997) dessiné par des architectes récompensés du prix Pritzker, puisse disparaître aussi rapidement. L’architecture à Tokyo reste avant tout éphémère.

overshadowedscapes (2)

Le nouvel immeuble du Department Store PARCO à Shibuya est toujours en construction et, pendant ce temps là, les barrières blanches entourant la zone de construction se sont parées d’une nouvelle série d’illustrations du manga culte Akira. Ces séries d’illustrations originales posées sur ces murs éphémères sont le résultat de l’association de l’auteur original de Akira, Katsuhiro Ōtomo, et de Kosuke Kawamura. Comme on peut le voir sur sa page Tumblr ou sur son compte Instagram, Kawamura crée des collages formant souvent des montages hétéroclites comme des visages déshumanisés mélangeant des formes mécaniques. Ces montages sont très particuliers et révèlent une beauté étrange. Dans la même rue, mais un peu plus bas, au niveau de l’église Tokyo Yamate, se trouvait une mosaïque représentant un chat manukineko créée par Invader. Elle a malheureusement soudainement disparu. Le fait que les marques des pièces de la mosaïque restent visible me fait penser qu’elle a été volée plutôt que « nettoyée » par les propriétaires de l’immeuble où elle avait été collée. Ça ne serait pas le première fois que j’entends parler de vol des créations de rue de Invader. Celle-ci était très facilement accessible. C’est moins le cas pour le Astro de Tezuka car il est heureusement difficile d’accès sous une voie ferrée à quelques dizaines de mètres de là. C’est bien dommage de voir disparaître ces mosaïques car elles font partie à part entière du paysage urbain.