ゴールのないウサギとカメみたい

La période estivale, surtout celle du mois d’Août, voit en général une baisse des visites de ce blog et mon envie d’écrire diminue également malgré un nombre important de photographies que je souhaite montrer. Il ne s’agit pourtant pas de lassitude. Ce n’est pas le cas pour ce billet, mais mes articles sur ce blog peuvent apparaître ces derniers temps comme des extensions des photos que je montre sur Instagram. Je marche le week-end avec en général pour objectif d’aller voir un bâtiment en particulier et j’en profite toujours pour prendre également l’environnement en photo. J’ai tendance à montrer d’abord, quasiment dans l’immédiat, la photo du dit bâtiment sur ma page Instagram, tandis que le billet sur le blog sera écrit beaucoup plus tard, parfois de longues semaines après. Depuis quelques semaines, je publie une Story de trois photos pour chaque nouveau billet publié sur ce blog. Instagram étant un environnement relativement fermé, il n’autorise pas les liens pointant vers l’extérieur à part dans les Story. Je faisais auparavant ce genre de liens sur Twitter, mais j’ai quand même plus de visiteurs et followers sur Instagram que sur Twitter. Ceci étant dit, la plupart des visiteurs qui me suivent sur Instagram ne sont pas francophones et ils auront vite compris que ça ne sert pas à grand chose de cliquer sur le lien menant à un article entièrement écrit en français. Instagram a beaucoup de défauts, comme cette désagréable sensation d’avoir à rechercher les photos de personnes que l’on suit parmi un flot de publicités et de suggestions. Mais, Instagram a tout de même quelques avantages comme celui de créer des communautés d’intérêts communs, l’architecture en ce qui me concerne. Communauté est, ceci étant dit, un bien grand mot, car il s’agit plutôt d’un groupe aux contours flous de personnes ayant ce même attrait pour l’architecture et s’inspirant mutuellement en montrant des lieux intéressants à aller explorer. Le problème inhérent à cela est qu’on se retrouve à aller dans des endroits déjà vus récemment par d’autres. C’est en fait mon cas car je suis souvent inspiré par les autres, mais je n’aurais pas autant d’idées de visites si je ne suivais pas ces autres instagramers architecturaux tokyoïtes. J’espère également en inspirer d’autres. Outre l’architecture, je trouve parfois des choses très intéressantes sur Instagram, comme par exemple le compte Void Tokyo montrant de la Street Photography. Je découvre récemment par ce compte et par une interview du site Tokion la photographe Kisara Okada qui prend des scènes de rue particulièrement intéressantes. Les scènes peuvent être parfois si saugrenues qu’on se demanderait s’il s’agit de mises en scènes. Ce n’est apparemment pas le cas bien sûr, sinon l’intérêt serait bien moindre. Je n’ai personnellement pas du tout cet œil photographique tourné vers les gens et c’est donc un style qui est très éloigné de ce que je serais en mesure de faire. Ces photos saisissent des scènes en mouvement et on essaie forcément d’imaginer ce qu’il va se passer ensuite. Cette histoire qu’on essaie d’imaginer donne tout l’interêt à ces photographies, plutôt qu’une quelconque qualité technique. Il manque ce genre d’histoires dans mes photos car je les prends principalement pour une qualité visuelle, qui est souvent liée à la densité urbaine ou végétale des coins de rue que je découvre. Elles prendraient certainement une autre dimension si une histoire venait s’ajouter à cette qualité visuelle. Jérémie Souteyrat le faisait très bien sûr sa série Tokyo no ie publiée en livre aux éditions du Lézard Noir. A force de prendre toutes ces photos, j’ai parfois l’impression de faire une course contre moi-même sans objectif très précis et ainsi répéter à l’infini ma démarche sans y voir de finalité. Les quelques photographies ci-dessus sont prises dans le quartier résidentiel de Shirogane pour les trois premières, puis entre les stations d’Ebisu et de Shibuya sur un pont pour piétons que j’aime beaucoup et dont j’ai déjà parlé (celui sous lequel se cache Ikkyu), et finalement de Ginza jusqu’à la tour de Tokyo où le soleil se couche.

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