les cygnes et le daibutsu d’Ushiku

Nous allons assez régulièrement dans la préfecture d’Ibaraki ces derniers temps, car les excursions en voiture depuis Tokyo sont faisables en une journée tout en étant assez éloignées pour apporter assez de dépaysement. Nous allons cette fois-ci voir le grand Bouddha d’Ushiku (牛久大仏), mais avant cela, nous faisons un arrêt dans un petit restaurant d’unagi (anguilles d’eau douce) appelé Iseya (伊勢屋), au bord des marais d’Ushiku (牛久沼) se trouvant dans la petite ville de Ryugasaki (龍ケ崎市). Nous aimons beaucoup l’unagi mais nous n’en mangeons pas très souvent. La baie vitrée du vieux restaurant où nous déjeunons donne sur le marais que nous allons voir de plus près après notre repas. Depuis le parc au bord du marais (牛久沼水辺公園), nous sommes surpris de voir autant de cygnes regroupés au même endroit. Ce doit être la première fois que j’en vois autant. Le grand Bouddha est à quelques kilomètres de là. Du haut de ses 120 mètres, il s’agit de la cinquième plus grande statue du monde et le plus haut Bouddha de bronze au monde. Le Bouddha en lui même fait 100 mètres de haut mais il est posé sur un double socle de 20 mètres. Une partie de ce grand socle prend la forme d’une fleur de lotus. Cette grande statue représentant le Bouddha Amitābha a été inaugurée en 1993. On se sent vraiment tout petit devant cette statue géante, et on la voit d’assez loin. À l’intérieur, un petit musée nous montre des photographies en noir et blanc des différentes étapes de la construction de la statue. Un ascenseur nous amène jusqu’au cinquième étage se trouvant à 85 mètres de haut. Cet observatoire nous donne une vue sur la campagne d’Ibaraki dans les quatre directions. Dans une des salles dans les hauteurs de la statue, on peut voir alignées des séries de statuettes représentant Bouddha que les croyants peuvent acheter pour les placer dans des casiers sur le mur intérieur.

Hitachi Station par Kazuyo Sejima

L’idée nous est soudainement venue d’aller à Hitachi, petite ville côtière située dans la partie Nord de la préfecture d’Ibaraki. Comme son nom le laisse fortement penser, le groupe industriel Hitachi connu mondialement pour ses produits électriques, a vu le jour ici en 1910. La maison mère du groupe ne se trouve plus actuellement à Hitachi, mais de nombreuses usines y sont implantées faisant de cette ville un grand centre industriel. L’objectif de notre visite à Hitachi n’était pas de faire le tour des usines mais d’aller voir la station de trains JR et accessoirement l’océan placé juste en face. J’avais en tête depuis longtemps d’aller voir la gare d’Hitachi, mais l’occasion d’aller aussi loin dans la préfecture d’Ibaraki ne s’était pas présentée jusqu’à maintenant. Il fallait en fait provoquer cette occasion car on n’avait a priori pas d’autres raisons d’aller dans cette ville aussi loin de Tokyo. La gare a été conçue par Kazuyo Sejima (妹島和世) qui est en fait originaire de cette ville et a ouvert ses portes en 2011, l’année du grand tremblement de terre du Tohoku. J’imagine que les effets du tsunami qui s’en suivit ont été visible jusqu’à Hitachi.

On retrouve dans la conception de la gare d’Hitachi les éléments caractéristiques de l’architecture de Kazuyo Sejima, à savoir les immenses baies vitrées qui composent la totalité des murs de l’édifice. Cela donne un grand espace (3,568㎡) ouvert sur l’extérieur. L’activité à l’intérieur de la gare est donc visible depuis l’extérieur. Je suis toujours assez sceptique quant à cette transparence pour des résidences privées car les propriétaires finissent toujours par laisser les rideaux fermés en permanence, mais la transparence fonctionne très bien pour un bâtiment ouvert au public. Elle en devient même fonctionnelle. De la ville jusqu’à l’océan, le terrain forme plusieurs strates. L’entrée de la station est située au niveau de la ville et est accessible directement sans escaliers ou escalators depuis la rue et les parkings à voitures, bus ou taxis. La station est posée sur des piliers une strate plus bas, ce qui fait qu’elle est surélevée dans sa totalité pour rester au niveau de la ville. L’entrée de la station donne accès un long couloir de verre desservant deux principaux embranchements de la station, un premier donnant accès à la billetterie et aux quais de la ligne de train Joban et un deuxième embranchement plus petit contenant un café. Le long couloir est perpendiculaire à l’océan. L’océan au loin se révèle alors qu’on avance petit à petit à l’intérieur. Je montre ce couloir sur la deuxième photographie et la vue finale sur l’océan sur la troisième photographie. Plusieurs bancs appelés Flower sont placés devant cette grande baie vitrée donnant une vue imprenable sur l’océan. On trouve ces bancs en forme de trèfles à trois feuilles à plusieurs endroits dans la station et à l’extérieur. Ils ont été dessinés en 2001 par SANAA (Kazuyo Sejima et son collègue Ryūe Nishizawa), initialement pour la bibliothèque pour enfants de la médiathèque de Sendai conçue par l’architecte Toyo Ito. Il faut savoir que Kazuyo Sejima a fait ses débuts d’architecte dans l’agence de Toyo Ito en 1981 avant de fonder sa propre agence quelques années plus tard en 1987, puis SANAA avec Ryūe Nishizawa en 1995. Ces bancs Flower sont utilisés dans d’autres créations architecturales de SANAA comme le Rolex Learning Center en Suisse ouvert en 2010. La marque Vitra développa d’ailleurs un modèle produit en petites quantités pour les besoins de divers projets mais je ne suis pas certain que ce banc soit actuellement disponible à la vente. Je montre également un modèle placé à l’extérieur sur la septième photographie du billet.

L’architecture de Kazuyo Sejima devient impressionnante et, je dirais même sublime, au niveau du café situé dans le deuxième embranchement de la gare d’Hitachi. L’emplacement des piliers blancs fait qu’une partie du bloc de verre et d’acier portant le café vient se détacher dans le vide. L’ensemble donne une impression de légèreté et est d’une grande élégance. L’espace dessous la station est complètement ouvert et accessible depuis la station par des escalators et ascenseur. On peut s’y asseoir et regarder l’océan. Cet espace donne également accès à un deuxième petit parking automobile. Un large escalier de métal permet de descendre de la strate où se trouve la station jusqu’à l’océan. L’escalier permet les vues d’ensemble que je montre de la station sur les sixième et huitième photographies. L’impression de légèreté de l’ensemble se fait particulièrement sentir depuis ce point de vue, renforcé par son emplacement au bord d’une élévation naturelle du terrain au dessus du niveau de la mer. Le grand escalier que nous empruntons permet de connecter la station avec les quelques habitations placées au niveau de la mer, mais sert également de chemin d’évacuation pour ces habitants là en cas de tsunami. Je me demande si les habitations étaient beaucoup plus nombreuses au niveau de l’océan avant le tremblement de terre et le tsunami de Mars 2011.

Nous avons déjeuné dans le café, appelé Sea Birds Café, placé en face de l’océan. Il faut arriver un peu en avance car l’endroit est assez prisé. La météo était changeante mais nous avons échappé à la pluie lors de notre passage. C’est agréable de manger et de boire un café tout en regardant l’océan. Il faut juste faire abstraction de l’autoroute de béton placée les pieds dans l’eau au bord de l’océan. Cette voie rapide ne suit pas toute la côte mais passe juste devant la station avant de rentrer un peu plus tard dans les terres. On l’empruntera quand même volontairement sur le chemin du retour vers Tokyo pour admirer l’océan d’un côté et la station de l’autre. L’intérieur du café est vraiment très agréable car très lumineux. J’imagine qu’il peut être par contre difficile de rester longtemps à l’intérieur lors d’une journée fortement ensoleillée. On pourrait facilement s’endormir à l’intérieur si les fauteuils étaient plus confortables et le permettaient. J’étais d’ailleurs surpris de ne pas voir à l’intérieur du café les fameuses chaises de SANAA en forme d’oreilles de lapin. Nous reprendrons ensuite la route en essayant de passer au plus près de l’océan pour éviter les nombreuses usines Hitachi. Le bord de mer est en grande partie protégé par des murs de béton. On distingue difficilement les plages en roulant depuis la route longeant la côte. La pluie commence de toute façon à tomber et il faut donc penser au retour. Quelques autres photos de la gare d’Hitachi sont visibles sur mon compte Instagram.

parcourir la forêt sacrée de Kashima Jingū

Nous nous éloignons de Tokyo le temps d’une journée pour aller dans la préfecture d’Ibaraki, la préfecture la moins populaire niveau tourisme de tout le Japon. Elle se place régulièrement à la dernière place des destinations touristiques du pays même s’il y a de belles choses à y voir, comme les plages le soir que je montrais dans le 2000ème billet de ce blog ou le grand sanctuaire Kashima Jingū (鹿島神宮). On ne connait pas l’âge exact de ce grand sanctuaire, mais la légende dit que sa fondation daterait de l’an 660 avant JC. C’est un des plus grands sanctuaires du Kantō. La divinité de la mythologie japonaise qui est vénéré à Kashima Jingū est le Dieu Tonnerre Takemikazuchi-no-Mikoto qui est également connu sous le nom de Kashima-no-kami. Kashima Jingū fait partie du groupe de sanctuaires du Japon appelé chokusaisha recevant de manière régulière la visite d’un envoyé spécial de l’Empereur lors de festivités importantes, au même titre que Meiji Jingū (明治神宮) à Tokyo ou Izumo Taisha (出雲大社) dans la préfecture de Shimane. Tout comme Ise Jingū (伊勢神宮), le sanctuaire de Kashima Jingū était apparemment démoli et reconstruit tous les 20 ans, mais cette pratique a disparu au 15ème siècle. Il est situé à l’intérieur d’une vaste forêt sacrée. Une allée d’environ 300 mètres appelée Okusandō (奥参道) nous amène du bâtiment principal Honden abritant la divinité Takemikazuchi jusqu’au fond de la forêt où se trouve le petit sanctuaire Okumiya (奥宮) dédié à Ieyasu Tokugawa en l’honneur de sa victoire lors de la grande bataille de Sekigahara. Okumiya était malheureusement en cours de rénovation. Nous pouvions tout de même faire une visite avec un guide nous expliquant le minutieux travail de rénovation de la toiture. C’est la deuxième fois récemment que nous pouvions voir de près le travail de rénovation des toitures d’établissements religieux. Nous avions récemment visité le monastère bouddhiste Enryaku-ji (延暦寺) au Mont Hiei près du lac Biwa, dont le hall principal Konpon-chūdō était également en rénovation tout en restant accessible aux visiteurs.

Un peu plus au fond de la forêt sacrée, bien derrière le sanctuaire Okumiya, une autre allée forestière nous amène vers un petit enclos à l’intérieur de lequel une pierre est posée. Cette pierre se nomme kaname ishi (要石) ou pierre de voûte. Le légende dit que cette pierre retient sous le sol la tête du poisson-chat Namazu (鯰), un poisson géant très turbulent dans les mouvements seraient à l’origine des tremblements de terre affectant régulièrement le Japon. Seul le Dieu Takemikazuchi serait en mesure de maintenir en place Namazu avec sa longue épée conservée comme relique dans le sanctuaire. Mais comme on le sait très bien, il arrive parfois que le poisson-chat échappe à l’attention des dieux et vient causer des séismes dans tout le pays. On dit aussi que le poisson-chat est sensible aux signes précédents un tremblement de terre. Il est également utilisé en dessin sur les pancartes autoroutières pour indiquer les routes fermées et réservées pour les urgences, en cas de tremblements de terre importants.

Des cerfs apprivoisés, considérés comme les messagers du Dieu Takemikazuchi, vivent dans l’enceinte du sanctuaire Kashima Jingū mais il ne sont malheureusement pas laissés en liberté comme à Nara. On peut les trouver dans un enclos à mi-chemin de l’allée Okusandō. De notre visite du sanctuaire Kashima Jingū, je garde en tête cette vaste allée de terre Okusandō, ombragée par des arbres géants. Il faut y marcher doucement, prendre son temps et apprécier la lumière qui essaie de se frayer un chemin jusqu’au sol de terre. Nous y sommes allés dans l’après midi avant 4h mais le soleil commençait déjà à baisser. En marchant sur Okusandō en direction de la grande porte rouge Rōmon (楼門) faisant environ 13 mètres de haut, ce soleil nous éblouissait tellement qu’on avait du mal à voir devant soi.

時が来た今

Les quelques photographies ci-dessus ont été prises au bord de l’océan pacifique sur la plage d’Oritsu dans le préfecture d’Ibaraki. Le soleil se couche de l’autre côté mais les couleurs légères qui se révèlent au dessus de l’horizon et en réflection sur les vagues nous paralysent pendant quelques instants. Depuis la plage, on aperçoit sur notre droite en direction de Chiba un groupe d’éoliennes qui prennent le vent. La longue plage de sable est entrecoupée de manière régulière par des digues faites de blocs et de tripods de béton qui viennent découper les vagues. Il est interdit de marcher sur ces blocs. On s’en approche quand même un peu car il ne semble pas y avoir de danger imminent.

Ce billet est le 2000ème que j’écris sur Made in Tokyo. Ce blog approche de ses 19 années d’existence mais le nombre de billets que j’ai écrit prend pour moi plus de signification que le nombre des années passées. J’aimerais avoir une idée du nombre d’heures passées à écrire ces billets. Je parle d’écriture plutôt que de photographies car c’est l’écriture des textes qui me consomme le plus de temps. Enfin, c’est l’impression que j’en ai. Disons que l’écriture des textes demande un effort, par rapport au développement des photographies numériques. L’effort est d’initier l’écriture, d’écrire les premiers mots et les premières phrases et de faire les quelques recherches préalables. Une fois la machine lancée, un texte de billet s’écrit assez rapidement, surtout quand je me laisse embarquer volontairement dans mes propres divagations. Cet espace personnel m’y autorise.

J’aimerais aussi avoir une idée du nombre de mots que j’ai pu écrire sur ce blog. Les billets au tout début de Made in Tokyo étaient courts et sans beaucoup de recherches, alors que les billets que j’écris depuis de nombreuses années maintenant sont beaucoup plus longs et développés. J’aime bien comparer ce blog à une forêt dense où on pourrait facilement se perdre. Mon intention de ne pas créer de table des matières très explicite est toujours intacte. Je préfère écrire au fur et à mesure sans regrouper mes billets et en mélangeant différents sujets dans un même billet. Il y a bien les catégories inscrites en haut des billets qui sont sensées permettre une organisation du contenu, mais elles sont désormais beaucoup trop vagues et je dirais même inutiles car la plupart des billets que j’écris sont systématiquement taggés dans les catégories ‘Tokyo’, ‘Architecture’ et ‘Musiques’. Je préfère faire des liens entre mes billets, vers des billets plus anciens. La plupart des billets que j’écris ont un ou plusieurs liens vers des billets précédents. Se forme ainsi un réseau de liens internes qui permettent de se déplacer entre les billets comme dans un labyrinthe ou comme dans une forêt dense où tous les arbres se ressemblent mais sont pourtant bien uniques. Je parle souvent de liens au sujet de la musique que j’écoute et apprécie. Je suis fasciné par cette idée de liens entre les choses, le musubi (結び). Les coïncidences sont aussi à mon avis des formes de liens.

J’ai toujours entre 40 et 50 visites par jour, mais j’ai toujours beaucoup de mal à connaître mes lecteurs. C’était beaucoup plus clair pour moi dans les premières années du blog car les lecteurs se manifestaient beaucoup à cette époque où les réseaux sociaux n’existaient pas encore ou n’en étaient qu’à leurs débuts. Je sais que les billets parlant uniquement d’architecture sont régulièrement recherchés, notamment ceux sur Sou Fujimoto, Kazuyo Sejima, Ryue Nishizawa, SANAA ou Tadao Ando, ce qui me fait dire que les amateurs d’architecture ou les étudiants en architecture sont toujours une partie importante des lecteurs. J’y pense toujours lorsque j’écris mes billets sur l’architecture tokyoïte. Mais je ne suis pas architecte, ni photographe d’ailleurs, ni spécialiste de musique ou d’art contemporain. Je n’ai pas d’autorité particulière à part le fait d’avoir écrit 2000 billets sur ces sujets. J’aimerais en tout cas avoir une meilleure idée de qui sont les visiteurs réguliers de Made in Tokyo. J’avais mis en place il n’y a pas très longtemps une enquête qui ne m’a apporté qu’une vingtaine de réponses, mais je l’ai malheureusement désactivé après le premier spam. Je sais qu’il y a aussi quelques lecteurs de très longue date qui ont dû lire les billets petit à petit au rythme des publications. Je m’amuse parfois à imaginer un nouveau lecteur qui, s’il apprécie mes billets, se lancerait dans leur lecture complète. J’ai du mal à imaginer le temps qui serait nécessaire pour lire et regarder tous les billets de Made in Tokyo. Ce nouveau lecteur hypothétique se rendrait certainement compte que je me répète souvent. Je me relis de temps en temps quand je manque d’inspiration. Je prends par exemple un mois au hasard dans les archives et je relis quelques anciens billets avec une certaine nostalgie. J’avais une nostalgie des années vécues en France, je l’ai toujours, mais je développe maintenant une nostalgie de mes années vécues à Tokyo. C’est un sentiment que je chérie et les 2000 billets de ce modeste blog contribuent au moins à cela.

Les images de ce billet s’accompagnent dans mes oreilles par les trois nouveaux morceaux de la compositrice de musique électronique et interprète Noah sur son EP intitulé Etoile. Ces trois morceaux sont d’une grande délicatesse et la subtilité de l’ensemble me plait vraiment beaucoup, notamment la balance parfaite entre les instruments classiques comme le piano et les sons électroniques. L’ambiance est assez différente de l’atmosphère urbaine de son album précédent Thirty dont j’avais également parlé dans un billet sur ce blog, mais on y trouve toujours cette impression d’écouter la représentation sonore d’un rêve éveillé. Cette expression n’est pas la mienne car elle est mentionnée sur la page Bandcamp de l’excellent label Flau qui distribue la musique de Noah (entre autres excellentes musiques). Toujours est il que l’impression vaporeuse qui pourrait être celle d’un rêve est bien présente dans cette musique dans la manière de chanter de Noah et dans le léger décalage de la partition musicale. Cette musique accompagne également très bien la légère nostalgie que j’évoque dans le paragraphe précédent.

vues sur les chutes de Fukuroda

Cette série de photographies datent déjà d’il y a plus d’un mois. Elles ont été prises lors d’une petite excursion en voiture vers les chutes de Fukuroda dans la préfecture d’Ibaraki, à 140kms du centre de Tokyo. Il nous a fallu 2 heures et demi à l’allé et un peu plus de 3 heures et demi au retour, ce qui est relativement correct pour une journée de week-end. Les chutes d’eau de Fukuroda étaient plus grandes que ce que j’imaginais mais pas aussi puissantes que la tombée d’eau de la cascade Kegon près de Nikkō dans la préfecture voisine. Il y avait peu de personnes sur place ce qui était une bonne nouvelle, mais il y avait quand même une petite attente nécessaire pour emprunter l’ascenseur qui nous donne un point de vue en hauteur sur la cascade. Le naturel du lieu s’accompagne d’infrastructure de béton qu’on prend soin de ne pas prendre en photo pour les oublier. L’ascenseur étant creusé dans la falaise en face de la cascade, il reste tout de même assez discret.