Sakura +

La situation se stabilise mais les tremblements de terre sont toujours très présents. Télévision et téléphones portables nous envoient des alertes quelques secondes avant un nouveau tremblement de terre, on est assez rodé: casque pour Zoa, ouvrir la porte… Mais la vie a repris son cours. Zoa a commencé la maternelle depuis cette semaine. Il y avait des cerisiers en fleur dans la cour d’école. C’est le thème de ce billet, les sakura et ce qu’il y a autour. Les fleurs sont déjà envolées. Remarquez que je prends beaucoup de format horizontal ces derniers temps. On peut voir une version agrandie des photos en cliquant dessus comme d’habitude.

雨へ

Lady M me demandait en commentaire une photo de pluies pour compléter ma série sur les éléments naturels envahissant l’urbanisme tokyoïte. J’avais bien l’intention de faire une série avec la pluie sans savoir trop à priori comment l’aborder. A final, cela donne un résultat beaucoup plus lumineux que la série précédente 海へ, la couleur même si elle est discrète joue certainement dans ce sens. Comme cette série commence à bien s’étoffer, il faudrait que je lui trouve un nom…

Et pour l’architecture sur ces photos, il s’agit sur la dernière photo du Hillside Terrace de Fumihiko Maki et sur les deux premières des deux blocs de béton à Daikanyama, légèrement obliques (et très photogéniques). Les architectes me pardonneront certainement d’avoir humidifié leurs oeuvres. Les photos ont été prises ce midi, il pleuvait.

zebra skies

Après de nombreux passages en noir et blanc, je reviens vers la couleur tout en continuant mes interprétations de l’atmosphère urbain. Ici, le ciel prend des motifs zébrés, sauf sur la première composition où le motif se pose sur l’immeuble. La dynamique de la vue de cet immeuble de béton à Shibuya nous donne quand même l’impression qu’il va s’envoler, malgré sa masse imposante. Pour ceux qui suivent le blog depuis un moment, il reconnaîtront peut être le Hiko Mizuno College of Jewelry, bâtiment datant de 1992 de l’architecte Mitsuru Kiryu. J’aime beaucoup ce design vraiment dur et abstrait, mais j’avais tout de même envie de le radicaliser encore un peu plus.

Sous le ciel zébré de la deuxième photo, un petit bâtiment de béton avec une affiche type manga pour un magasin de vêtement lambda je pense. En fait, non, il s’agit plutôt d’un salon de coiffure, il s’appelle nerds. Et à ce propos, N.E.R.D sort un nouveau single Hypnotize U. J’écoute toujours avec un certain intérêt les morceaux de Pharrel Williams. Celui-ci est produit par Daft Punk, mais c’est surtout la voix de Pharrel qui fait tout l’intérêt du morceau.

Comme la précédente, la dernière composition se passe à Daikanyama. Il s’agit d’un immeuble de Edward Suzuki sous un ciel zébré et des nuages d’encre de chine. En deuxième lien musical, j’écoute aussi Common Heat (également ici) du groupe américain No Age. J’aime ce morceau tout en ayant un avis un peu mitigé, peut être dû au fait que la mélodie de guitare est quasiment calquée sur celle du morceau Stones de Sonic Youth (sur Sonic Nurse). La voix du chanteur est également assez difficile voire agaçante, mais malgré cela j’y trouve une certaine attraction. Peut être son atmosphère Indie Américain qui me ramène quelques années en arrière (il sont sur SubPop). Sur Pitchfork, on peut aussi écouter le morceau Glitter, tout en distorsion noisy. Mais surtout dernièrement, C. était de très bon conseil avec deux très beaux morceaux profonds de The National: Sorrow et Anyone’s Ghost.

風へ

Je continue ma série sur les éléments et forces naturelles et leurs interactions avec l’urbain. Cette série commence à bien s’étoffer. Après la neige 雪へ et les nuages 雲へ, voici le vent en trois compositions qui s’orientent petit à petit vers l’abstraction.

Côté musique, quelques belles découvertes comme ce morceau Ligth from the Mesa de Barn Owl. Le morceau se compose principalement d’une nappe de bruit sourd électrique qui surprend par sa force à la première écoute. Au dessus de ce plateau aride, cette Mesa, de bruits de guitares, vient se développer des mélodies hésitantes, des rayons de lumière, et des nuances de sons. C’est un morceau instrumental. Autre morceau plutôt bruitiste, Heavenward Grand Prix de Japandroids. On ressent une passion et authenticité dans les morceaux de ce groupe que je suis avec beaucoup d’intérêt depuis quelques mois.

En plus calme (quoique), car acoustique, je découvre également ce très bel instrumental Cross de James Blackshaw, une guitare au rythme inarrêtable sur plus de 8 minutes. C’est un morceau vraiment très beau, comme Snow de Lisa Germano, sur le même label Young God Records, qui propose ces deux morceaux en téléchargement gratuit. J’aime la présence du piano et les décrochement de rythmes sur ce morceau de Lisa Germano.

Surfaces dégradées

Deux surfaces dégradées, l’une par l’humidité, l’autre par la main de l’homme, l’une à Kanda, l’autre à Daikanyama. La surface web de Made in Tokyo a été malheureusement dégradée pendant presque 2 jours, problème de disque dur chez mon hébergeur. Espérons que le problème ne se reproduise pas avant longtemps.