Swirling whirling to the skies of other places

IMG_7663m

IMG_7669m

IMG_7679m

IMG_7702m

IMG_7705m

IMG_7716m

IMG_7728m

IMG_7741m

IMG_7748m

IMG_7772m

La Golden Week cette année fut active. Nous avons beaucoup marché en famille dans les montagnes de Kamakura, en se perdant un peu parfois pour trouver les entrées des pistes de randonnées. A Kamakura, les zones de villes et de forêts montagneuses se mélangent. Nos parcours partaient de Kita-Kamakura pour arriver vers le centre de Kamakura, non loin de Tsurugaoka Hachimangu. Nous avons démarré une des marches depuis le temple Kenchō-ji à Kita-Kamakura. Il faut d’abord entrer à l’intérieur de l’ensemble de temples que forment Kenchō-ji. Au passage, on remarque une très belle porte dorée, qui vient d’être rénovée récemment à mon souvenir. Nous grimpons la montagne derrière les temples pour rejoindre le tracé de la piste de randonnée. A Kamakura, si on connaît un peu son chemin, on peut accéder à certains temples gratuitement en y accédant par la montagne. Pour le temple Engakuji à Kita-Kamakura, c’est assez facile et il n’y a pas de surveillance, mais pour Kenchō-ji, on veille en haut de la montagne à ce que chaque visiteur venant de la montagne se soit bien acquitté de son billet d’entrée au temple (le contrôle a l’air assez souple cependant). A Kamakura en période de Golden Week, nous ne sommes évidemment pas les seuls à avoir l’idée de se promener dans les montagnes. On ne se bouscule pas quand même, et le parcours est agréable. Sur les hauteurs de Kenchō-ji, à environ 150 mètres (on n’est pas très haut certes), on a une belle vue sur les temples émergeant de la forêt et sur la baie de Sagami au loin. Après quelques heures, nous ressortons de la forêt vers le sanctuaire de Kamakura-gū. Un groupe s’y faisait prendre en photo en kimono, peut être pour une célébration interne au sanctuaire.

Quelques jours auparavant, une autre randonnée dans les montagnes de Kamakura nous avait amené jusqu’au temple Meigetsu-in (réputé pour ses hortensia au mois de juin). Tout près de l’entrée du temple, une maison individuelle attire tout de suite mon attention par son design, notamment la forme angulaire de son toit et les lamelles de bois sur la façade. Je pense tout de suite à une création de Kengo Kuma, ce qui est apparemment le cas (mais j’en ai pas la certitude). J’adore ces découvertes architecturales inattendues, ce qui est d’autant plus rare et difficile à trouver à Kamakura. On peut également faire quelques découvertes inattendues dans certains temples à Kamakura, comme des dessins plutôt contemporains de personnages proches du manga. J’avais pu voir ce type de peintures dans un autre temple à Kamakura il y a quelque temps.

Entre ces deux « périples », nous avons passé une journée à Yokohama, à Minato Mirai, en haut de la tour Lundmark, histoire de re-vérifier que la terre est bien ronde. Mais pour cette vérification, l’objectif Grand angle Fish Eye que j’utilisais aidait beaucoup.

we will wade in the tides of the summer every summer

IMG_5994m

IMG_5708m

IMG_5892m

IMG_6009m

IMG_6008m

IMG_5763m

IMG_5989m

IMG_5999m

IMG_6000m

IMG_6014m

J’ai beaucoup parcouru les rues de Uehara ces derniers mois, mais je découvre toujours des choses intéressantes comme cette maison individuelle avec fenêtres affutées disposées de manière apparemment aléatoire sur les façades. Les photographies de ce billet proviennent de lieux très différents à Tokyo et Yokohama. De la fresque de Taro Okamoto dans la gare de Shibuya en passant par la gare de Yurakuchou jusqu’au quartier chinois de Yokohama, et d’autres lieux encore.

Black in Summer (5)

scn-scan-024m

scn-scan-040m

scn-scan-050m

scn-scan-055m

scn-scan-062m

scn-scan-063m

scn-scan-066m

scn-scan-067m

scn-scan-068m

scn-scan-071m

Dernière étape dans la série d’été en noir et blanc avec l’épisode 5. J’étais assez content de me remettre un peu à l’argentique, j’ai du coup acheté récemment trois autres pellicules 36 poses cette fois pour continuer encore un peu quand le coeur me le dira. L’envie vient tout d’un coup en général et il peut se passer des mois et des mois avant que je reprenne l’appareil. Revenir à l’argentique donne l’impression de se libérer du monde digital, de faire une pause, de lever un peu le pied. Il n’en est rien en fait, mais j’aime bien avoir cette impression. Il est vrai cependant que j’ai bien abandonné ma tentative Instagram. C’était bien parti, mais Instagram, c’est un cercle infernal qui prend tout notre temps. L’effet pervers est qu’on passe beaucoup trop de temps à gérer les « like », on finit par regarder une photo pendant un dixième de seconde pour y mettre un « like » d’une manière quasi-automatique, et passer d’une manière tout aussi automatique à la photo suivante sans réfléchir (Flickr me donnait un peu cette impression mais c’est exacerbé sur Instagram). Les photographies ci-dessus se passent à Yoyogi-Uehara, Shibuya, Yokohama.

Sakura saka-hama-shira

Des sakura par-ci par là à Akasaka, Yokohama, Inokashira. Mais les fleurs sont déjà pratiquement toutes parties.

Deuxième commande de photographies de la part de notre amie Yoko San. Cette fois-ci, je suis allé photographier une maternelle. On peut voir quelques photos sur Yohdesign.

J’aime beaucoup le tout nouveau morceau de Squarepusher, Dark Steering, sur l’album Ufabulum qui sortira mi-mai 2012. J’ai pas l’habitude d’écouter Squarepusher mais j’aime ce morceau, peut être un peu pour la sensation motocycliste au milieu du morceau. Je n’écoute pas non plus Venetian Snares que je trouve en général trop excessif, sauf le morceau Öngyilkos Vasárnap sur un album de 2005 Rossz Csillag Allat Szuletett. Il est canadien mais tous les titres de cet album sont en hongrois. Pour retourner sur Warp (J’aime beaucoup Warp), j’écoute aussi dernièrement The Pining pt2 sur le dernier album de Clark, moins passionnant quand même que ses morceaux plus anciens sur Body Riddle, comme Herzog ou Ted. Sinon, j’ai eu ma petite période Boards of Canada avec quelques morceaux passionnants et absorbants comme Left Side Drive, Twoism, Amo Bishop Roden, roygbiv ou encore Music Is Math. Tous les liens des morceaux sont dirigés vers Youtube (une de mes sources de découvertes musicales). Pour les liens iTunes, vous pourrez les retrouver notamment sur ma page iTunes Ping (attention, ça lance iTunes). Ca faisait longtemps que je n’avais pas fait part sur ce blog de mes liens musicaux. Après ma longue période Autechre et en alternance de l’écoute de mes propres morceaux en construction, j’ai beaucoup écouté de musique électronique minimaliste, sombre, parfois à la limite industriel et en tout cas éloigné du mainstream. J’en parlerais sans doute prochainement (si j’en trouve le courage).

textual frame

A Tokyo, on ne peut jamais décréter qu’on a fait le tour du sujet, mais c’est un peu le sentiment que j’ai en ce moment du côté de la photographie. J’ai le sentiment d’avoir fait le tour de « mon » sujet, photographier mon environnement. Je fais souvent les mêmes déplacements ces derniers temps, même le week end, ce qui a développé mon désintérêt progressif mais certain pour la photo. Dans ces cas là, qui m’arrive régulièrement par cycles, je me tourne vers l’argentique, ce que je fais depuis 2 semaines avec 2 pellicules couleur, mais je ne suis pas pressé de les faire développer. En même temps, cet acharnement à prendre des photos pour les mettre sur un blog est un peu vain. Je me demande même ce que ça m’apporte vraiment. Je n’arriverais jamais à faire tarir mon envie de création, mais je me demande s’il ne serait pas temps de diriger cette envie vers d’autres sujets (sans aucune relation internet). Mari me conseille de pratiquer l’ikebana. Je ne sais pas d’où sort cette proposition, mais pourquoi pas. A réfléchir.

Comme certains me remercient en commentaire de leur avoir fait découvrir Autechre, je continue d’annoncer ici le fruit de mes découvertes. Je rythme même la fréquence de mes billets au nombre de morceaux écoutés dans la période (plus d’une vingtaine cette fois-ci quand même). Je commence par l’écoute des eps de la série Quadrange, très sombres et industriels mais très beaux, comme Perlence Losid 2 sur Quaristice.c9Pn.ep.ae. On se croirait dans une salle machine mais la douceur des sons mécaniques qui composent la mélodie sont très beaux. J’aime toujours alterner les ambiances, en passant de l’atmosphérique vers des morceaux plus complexes comme ceux de Move of Ten, M62 ou Rew(1) cette fois-ci. La musique d’Autechre est intemporelle, on peut difficilement deviner que certains des morceaux ont été composés il y a 15 ans. Ce qui est amusant, c’est qu’un morceau comme M62 avec un son volontairement effacé sonne plus ancien, alors que Move of Ten est un ep de 2010. Pour revenir au son atmosphérique, Perlence subrange 6-36, le morceau unique du ep Quaristice.Quadrange.ep.ae, est une exception dans la discographie que j’ai pu découvrir pour le moment d’Autechre. Ce morceau unique dure 58 minutes et se compose seulement d’un motif sonore qui se répète pour donner une ambiance sombre comme souvent chez Autechre. Contrairement à la plupart des autres morceaux du groupe, celui-ci, vu la longueur, ne requiert pas une écoute attentive de tous les instants et ne suscite pas l’utilisation entière de sa cpu cérébrale pendant l’écoute. Bref, on peut penser à autre chose en écoutant cette longue trame, et on se met à réfléchir à différentes choses tandis que le motif sonore s’installe inconsciemment et tranquillement au fond du cerveau. La première fois que l’on écoute ce morceau, on est persuadé qu’un rebondissement va venir bousculer ce rythme tranquille mais il n’en est rien. Au bout de 20 minutes, on comprend qu’il s’agira seulement de variations de nuances.

J’aime revenir vers le ep Envane, cette fois-ci avec les morceaux Draun Quarter et Latent Quarter, pour l’inspiration architecturale de la pochette, comme je le mentionnais auparavant, une représentation de Falling Water de Frank Lloyd Wright. Je disais que l’image de cette maison me poursuit: elle apparait même en ce moment en toile de fond d’une publicité japonaise pour de la mayonnaise, allez savoir quel lien il y a entre les deux. J’ai toujours pensé en écoutant Autechre à une dimension architecturale, et j’ai été assez amusé, et d’une certaine manière satisfait, de constater que l’un des compositeurs du duo, Rob Brown, a étudié l’architecture. Comme il l’explique brièvement dans une interview sur le site de la BBC, il n’y a pas une inspiration directe entre l’architecture et leurs compositions, mais une même dimension de l’espace certainement. J’ajouterais que les morceaux d’Autechre fonctionnent comme des constructions qui forment des structures parfois très minutieuses.

J’aime aussi beaucoup revenir sur Untilted, car les morceaux sont longs et se transforment sans cesse. Ils sont également exigeants et difficiles, dès les premières secondes. Augmatic Disport ne fait pas exception. EPS 1991-2002 est une compilation des Eps d’Autechre. Chez Autechre, un ep n’est pas un morceau jugé trop faible pour intégrer un album. Chaque ep a sa place entière dans la discographie du groupe et joue parfois des rôles de charnières entre les évolutions du son. Sur EPS 1991-2002, j’écoute Second Peng et Garbagemx, un morceau plein de tristesse. J’aime les morceaux mélancoliques mais en général pas vraiment ceux tristes. Garbagemx est très long (14 mins) et certains passages donnent le frisson. Pas autant que Dropp sur EP7 qui est je trouve d’une grande tristesse. Je n’étais d’ailleurs pas le seul à éprouver cela car la question leur a été posée sur ce morceau en particulier dans l’interview BBC mentionné auparavant. Ils indiquent que les sentiments transmis à travers leurs morceaux ne sont en rien liés à l’état d’esprit du groupe au moment de la création, c’est à dire qu’Autechre ne relie en aucun cas les émotions de leurs compositions avec leurs histoires personnelles. Elles sont construites sans contexte ce qui peut paraître assez inhabituel, mais donne finalement une dimension universelle à l’objet musical qui finalement se détache de l’identité des créateurs. Autechre parle très peu de ce qui les motive dans la création de leur musique. Il y a une grande part de non expliqué, aucune explication des concepts qu’ils construisent. Ca peut paraître assez décevant, car on aimerait comprendre ce qui se trame dans leurs cerveaux, on aimerait pouvoir décrypter tous ces signes et comprendre la logique. Je mets un peu ça en parallèle avec des réflexions que je suis justement en train de lire sur le vraiment excellent blog photographique La Pura Vida, sur le besoin ou non pour un photographe d’expliquer ses photographies avec un texte explicatif pour donner du contexte ou au contraire de ne pas s’embarrasser d’explications et de concepts et de laisser le résultat brut à toute interprétation de la personne qui visionnera les photos. Autechre pour la musique est clairement dans le deuxième cas. On cherche donc les explications nous même et c’est en fait ce qui motive mon envie de beaucoup écrire sur leur sujet. L’objet musical se détachant de l’identité des créateurs peut ainsi tendre vers une identité propre, voire un sentiment d’intelligence artificielle. Cette idée est omniprésente je trouve et peut être plus quand on ressent des dialogues dans les morceaux comme dans Lentic Catachresis sur Confield, quand la créature devient effrayante comme sur I O (Mons) sur le ep japonais de Quaristice ou mystérieuse sur Silverside sur Amber.

Amber est une valeur refuge quand on veut adoucir l’impact de certains morceaux de Chiastic Slide comme Calbruc, Nuane ou Cipater, très percutants dès les premières notes. J’alterne donc avec les très délicats Nine et Yulquen. Je termine aussi avec LP5 que j’ai désormais écouté en intégralité avec les brefs interludes Melve et Calipter Remote, puis 777 et surtout le très beau morceau final Drane2 (que je préfère nettement à Drane sur le ep Peel Session). Drane2 se compose d’un seul motif sonore, une petite mélodie triomphante mais un peu hésitante qui se répète sans arrêt pendant plus de 20 minutes. Mais autour de cette mélodie inarrêtable, la vie se construit et se transforme avec accalmies et accélérations jusqu’au silence vers la 14ème minute (le morceau est ensuite rempli de vide jusqu’au quelques sursauts finaux).

Je commence l’écoute du disque annexe de l’album Quaristice contenant des versions alternatives. On retrouve une composante de la série Perlence s’intitulant Perlence Range3. J’aime beaucoup cette version et le son de cette série qui se distribue en plusieurs volets distribués sur les eps Quadrange (dont la version Perlence de 58 minutes mentionnée ci-dessus). Peut être que tous ces éléments ( il y a des Perlence subrange 3, Range 7, Losid 2, subrange 6-36, Suns …) sont des pièces de puzzle d’un set Perlence de plusieurs heures… Sur ce disque de version alternative de Quaristice comme sur les eps, les titres sont similaires avec avec quelques lettres interchangées. Sur Quaristice.9T9P.ep.ae, on trouve Tkakanren, une meilleure version je trouve que le Tankakern de Quaristice. Altichyre sur Quaristice (Versions) serait une nouvelle version de Altibzz, mais elle est quand même assez différente. Il y a également d’autre versions sous des noms encore différents et on s’y perd un peu.

Le morceau VI Scose Poise sur Confield est encore une exception musicale par son aspect expérimental minimaliste. Ca ressemble au mouvement fragile d’un objet qui pourrait s’arrêter à tout moment mais qui continue. Une nappe atmosphérique vient ensuite accompagner ce mouvement perpétuel. C’est vraiment un son particulier comme ceux de P.:NTIL sur Draft 7.30. On croirait qu’Autechre construit sa musique sur les dysfonctionnements habilement agencés de vieilles machines électroniques. Il y a certainement de cela vu qu’ils aiment explorer toutes les possibilités des machines à leur disposition. Et puis mon écoute ne s’arrête pas là avec Rale sur Quaristice, le plus linéaire Outpt sur EP7, IV VV IV VV VIII sur Draft 7.30, Further sur Amber, The Plc sur Quaristice et Rpeg sur EP7. Jusqu’à un prochain épisode.