人類最後の少女元年

Je me promène autour du S de Shibuya dans lequel on ne peut pas encore entrer. Le complexe Shibuya Sakura Stage ne semble pas complètement ouvert mais il s’y déroule déjà quelques événements comme celui de la marque de cosmétique Essential de Kao Corporation présentant ses nouveaux produits et la publicité qui va avec. Le groupe NewJeans fait la promotion de cette marque et sort par la même occasion un nouveau single lié à sa publicité. Une file d’attente s’était formée dans le large couloir du building pour entrer à l’intérieur de l’espace d’exposition, mais les membres du groupe ne semblaient pas avoir fait le déplacement. J’imagine la cohue si elles avaient été là dans les couloirs du Sakura Stage. Les jeunes fans se prenaient plutôt en photo devant une grande affiche publicitaire prévue à cette effet. La dernière photographie du billet n’est pas prise au même endroit. Il s’agit d’une vue en contre-plongée du building Octagon Ebisu (オクタゴン恵比寿) par l’architecte Shin Takamatsu (高松伸). Elle a été construite en 1992 mais n’a pas pris une ride. Son maquillage coule par contre un peu autour de ses gros yeux noirs globuleux. Le tour se tient fièrement comme au premier jour au pied d’un croisement de cinq rues.

Le weekend dernier était la deuxième édition du festival Coachella 2024 qui m’a donné l’occasion de voir certains des artistes que j’avais manqué lors du premier week-end. J’ai donc pu voir la prestation du groupe électronique L’Impératrice dont je parlais dans un billet précédent et qui a confirmé tout le bien que je pense de la musique de cette formation. La jubilation de jouer sur la scène de Coachella se lisait très clairement sur leurs visages et ça faisait plaisir à voir. Je n’en avais pas parlé dans mon billet précédent mais j’avais vu lors du premier week-end une partie du live du groupe new-yorkais Vampire Weekend, dont je n’ai pas écouté la musique depuis plus de dix ans. Sans être un amateur inconditionnel du groupe, je trouve leur single Classical sur leur nouvel album Only God Was Above Us vraiment excellent. Il est même très étonnement numéro 1 du classement Tokio Hop 100 de la radio J-Wave pour le week-end dernier. Ce morceau me replonge une nouvelle fois dans cette musique alternative du tout début des années 2010 et de la toute fin 2000, que je trouvais particulièrement imaginative. Merriweather Post Pavillon d’Animal Collective et Veckatimest de Grizzly Bear sont deux monuments sortis en 2009 qui symbolisent pour moi cette période. De ces deux albums, les morceaux Ready, Able et No More Runnin’ sont d’une grande sensibilité et tout simplement beaux à en pleurer. J’ai pu voir lors du deuxième week-end une partie du set de Grimes qui n’a pas rencontré cette fois-ci de problèmes techniques majeurs mais qui n’en restait pas moins assez fade. Ce ne sont pas les grandes images synthétiques en fond d’écran qui ont rattrapé le coup. Une bonne partie de ces images de personnages animés étaient certainement générées par intelligence artificielle car elles avaient ce côté lisse et déjà vu, qui me mettent personnellement mal à l’aise. Les images générées par AI ont tendance à tendre vers une même imagerie standard qui essaie à mon avis de rétrécir les angles de la perception humaine. Côté musique électronique, le set des français de Justice était par contre tout à fait exceptionnel en ayant une approche scénique plus traditionnelle. Gaspard Augé et de Xavier de Rosnay étaient débout imperturbables en costumes blancs devant leurs claviers et consoles électroniques, et la puissance des faisceaux de lumières autour d’eux étaient impressionnantes. Accompagnant des morceaux instrumentaux au son puissant comme Generator, cela créait un espace conceptuel futuriste froid de toute beauté. Du coup, je me suis mis à écouter plusieurs morceaux de leur nouvel album Hyperdrama, comme Generator, Incognito, Saturnine et surtout One Night/All Night interprété en collaboration avec les australiens de Tame Impala. J’ai développé une sorte d’obsession pour ce morceau et ce refrain qui se répète (And I can be your woman ‘Cause if that’s the only answer Then we could be together) que j’ai écouté plusieurs dizaines de fois. J’ai toujours aimé la voix de Kevin Parker, mais elle s’accorde particulièrement bien avec le son électronique de Justice. De Tame Impala, il faut écouter le morceau Let it Happen de l’album Currents de 2015, qui atteint à mon avis un des sommets de la musique du groupe, notamment pour son décrochage conceptuel à mi-morceau tout simplement génial.

Dans les groupes japonais à Coachella, j’étais particulièrement curieux de voir la performance d’Atarashii Gakko! (新しい学校のリーダーズ) qui concluait le festival sur la scène Gobi. Leur set valait clairement le détour car elles sont de véritables furies inarrêtables sur scène. Je ne suis particulièrement amateur de leurs morceaux récents comme Otona Blue (大人ブルー) qui mettait beaucoup en avant leur chorégraphie facilement imitable sur TikTok, au profit de la qualité de leur musique. Mais ce morceau leur a donné une grande popularité et une assurance sur scène qui est assez impressionnante. Elles ont certes l’habitude de la scène américaine et étaient même populaires là bas avant de l’être au Japon, mais je trouve qu’elles se sont transformées et maîtrisent parfaitement les techniques pour faire bouillir un public qui ne demande que ça, beaucoup mieux que la politesse timide de Yoasobi. Suzuka est par exemple hyper active, s’activant au plus près du public, se faisant tenir en l’air par les personnes du public au pied de la scène. Elles étaient très clairement électrisées par le public et heureuses d’être sur scène. Le problème tout de même est qu’elles ont tendance à surjouer la carte du crazy Japanese, c’est à dire les japonais qui vont des choses folles qu’on arrive pas à comprendre mais qui font bien rire. Elles arrivent bien sûr à jouer de cela. Visuellement, leur set était impressionnant et extrêmement ludique mais musicalement, je reste quand même un peu sur ma faim. Si j’avais l’occasion de les voir en concert, j’irais tout de même très volontiers même si je n’aime pas beaucoup voir Suzuka tirer la langue sans arrêt, car ce n’est pas très poli.

En fait, j’aime beaucoup certains morceaux plus anciens d’Atarashii Gakko! comme Saishū Jinrui (最終人類) sorti en 2018 sur leur tout premier album Maenarawanai (マエナラワナイ). Elles ont en fait interprété ce morceau avec beaucoup d’énergie sur la scène de Coachella, ainsi qu’un autre intitulé NAINAINAI, dont j’avais déjà parlé sur ce blog, pour le final mouvementé et plein de rebondissements. Les musiques de Saishū Jinrui, et de tout leur premier album d’ailleurs, ont été composées par H ZETT M, aka Masayuki Hiizumi (ヒイズミマサユ機). Il joue d’ailleurs du piano sur ce morceau et rien que le fait de savoir que c’est lui qui joue me procure un sentiment de grande satisfaction. Je ne suis pas sûr d’en avoir déjà parlé sur ce blog, mais j’aime aussi réécouter de temps en temps le morceau ShōJo Gannen (少女元年) du groupe pop électronique Urbangarde (アーバンギャルド) sur lequel Atarashii Gakko! danse et chante dans les chœurs. Urbangarde est un groupe actif depuis 2002 avec actuellement trois membres permanents à savoir Yōko Hamasaki (浜崎容子) au chant, Temma Matsunaga (松永天馬) également au chant et Kei Ohkubo (おおくぼけい) aux claviers. La présence de Yōko Hamasaki est tout a fait remarquable avec un look mélangeant underground SM et kawaii pop, mais c’est la figure théâtrale du deuxième chanteur Temma Matsunaga qui m’intrigue beaucoup car on a d’abord un peu de mal à comprendre son rôle exact dans le groupe. Il accompagne bien Yōko au chant mais on ne remarque vraiment sa voix que si on écoute le morceau au casque. Son look étrange avec une coupe de cheveux au carré et des lunettes de professeur apporte un certain décalage à l’image générale du groupe. Le pianiste Kei Ohkubo est brillant et il a même collaboré il y a quelques années avec Jun Togawa pour un album collaboratif, que je n’ai pas écouté car Jun a malheureusement beaucoup perdue de sa voix tellement unique. Shōjo Gannen a une dynamique et une accroche assez immédiate et cette association avec Atarashii Gakko! est très bien vue. Du coup, j’ai une grande envie d’aller piocher dans la discographie très étoffée d’Urbangarde et dans le premier album d’Atarashii Gakko!.

les sakura de Sakai (2)

Continuons encore un peu en photographies avec les cerisiers de la petite ville de Sakai à Ibaraki. Avant de reprendre la voiture, nous marchons un peu plus vers la deuxième partie du parc tout en longueur. On fait un détour tout simplement parce que c’est joli. Les cerisiers y ont des branches basses qui donnent un effet d’encombrement visuel, de trop plein (sakura overload). Des petits groupes de personnes y marchent en évitant les branches, se font prendre en photo au milieu des fleurs ou se posent sur le sol pour faire Hanami avec la dose de boissons alcoolisées qui va avec mais qu’ils doivent très certainement consommer avec la modération d’usage.

les sakura de Sakai (1)

Dans notre quête insatiable des cerisiers en fleurs, nous nous éloignons du centre de Tokyo pour la préfecture voisine d’Ibaraki. Nous nous arrêtons d’abord dans la petite ville de Sakai, située à proximité de la préfecture de Chiba. On choisit souvent notre itinéraire en fonction des stations routières (道の駅) pour y déjeuner et j’avais particulièrement envie de voir celle de Sakai car une partie très facilement reconnaissable a été conçue par Kengo Kuma. Cette petite partie de la station comportant des restaurants et magasins se nomme SHED. Notre prochaine étape était d’aller admirer les cerisiers dans un grand parc de plus de mille arbres au bord de la rivière Nakagawa. Ce parc nommé Gongendo Tsutsumi (権現堂堤) a été montré récemment dans une émission télévisée et on a eu tout d’un coup peur de la foule. On a en fait préféré aller explorer le parc situé à côté de la station de Sakai, le long du grand fleuve Tone. Sous un ciel bleu, les fleurs jaunes du colza (菜の花) se mélangeaient avec la couleur rosée des fleurs de cerisiers et cette association était magnifique. Je ne sais pas, par contre, si c’est courant de voir les fleurs de colza fleurirent en même temps que celles des cerisiers.

青い空をかえせ!⑥

La dernière étape de notre séjour passait par la ville d’Uji (宇治市) située au Sud de Kyoto. Uji est reconnue pour sa production et distribution de thé vert, depuis que le Shōgun Ashikaga Yoshimitsu (1358–1408) promut sa cultivation dans cette région. L’objectif de notre passage à Uji était la visite du temple bouddhiste Byōdō-in (平等院). Il s’agissait initialement d’une riche villa construite en 998 pendant la période Heian, reconvertie ensuite en temple en 1052 par Fujiwara no Yorimichi (藤原頼通), après l’avoir hérité de son père. Le pavillon du Phénix ou pavillon d’Amida, entouré d’un étang, a été construit en 1053. Il est célèbre car classé comme trésor national et représenté sur les pièces de 10 yens. Sur le toit de Byōdō-in, on trouve deux statues couvertes d’or de phénix ayant fière allure. On retrouve exactement la même figure de phénix représentée sur les billets de 10,000 yens. Un billet de 10,000 yens et une pièce de 10 yens étaient distribués à chaque visiteur pour pouvoir comparer et se faire une idée précise des ressemblances (je plaisante). Après avoir vu la représentation du Mont Fuji sur le billet de 1000 yens au lac Motosu (本栖湖) au tout début de cette année, j’ai l’impression qu’on essaie inconsciemment de faire le tour de tous les lieux représentés sur les billets japonais avant leur prochain renouvellement en Juillet 2024.

Le hall principal de Byōdō-in est prolongé par deux ailes latérales composées de galeries et couloirs ouverts sur l’extérieur et portés par de fins pilotis. Ces ailes viennent agrandir la salle centrale et donne au temple une impression de grande légèreté. On y ressent même quelque chose de céleste, dans le sens où cette impression de légèreté nous allège en quelque sorte l’esprit. On peut bien sûr faire le tour du temple, mais également entrer à l’intérieur en réservant sur place pour un créneau horaire, une fois toutes les heures. Il ne faut pas arriver trop tard pour espérer voir l’intérieur, qu’il faut bien entendu ne pas manquer. Après une petite heure d’attente, nous avons pu entrer à l’intérieur. Les photographies y sont strictement interdites et la visite de 15 minutes avec guide est très encadrée. Un grand musée de béton se trouve également dans le parc tout près du temple, pratiquement caché sous terre et derrière la végétation. On ne le voit pratiquement pas depuis le temple. Je suis tout de suite tombé en admiration devant la qualité du béton, les espaces aux plafonds hauts et l’arrangement de l’espace intérieur. Ce musée nommé Byōdō-in Takaramonokan Hōshōkan (平等院宝物館鳳翔館) a été conçu par l’architecte Akira Kuryu (栗生明) et a ouvert ses portes en 2001. Parmi les objets exposés, on retrouve les statues de phénix en bronze du toit et une série de statues en bois de représentations bouddhistes sur des nuages. Ces Bouddhas se déplaçant sur des petits nuages m’on tout de suite rappelé le jeune Sangoku de Dragon Ball créé par le regretté Akira Toriyama. Plusieurs originaux de ces statues de Bouddhas volants sont en exposition dans le musée tandis que d’autres originaux sont restées fixés à l’intérieur du hall du Phénix que l’on a pu voir lors de notre visite guidée.

Notre visite de Kyoto était décidément placée sous le signe du phénix, symbole de la renaissance. Je ne sais pas si cette coïncidence prendra pour moi un sens particulier, mais ne signifie à priori pas une renaissance de ce blog. Après avoir acheté du thé vert, des pâtes au thé vert et du curry au thé, l’horloge nous indique qu’il est l’heure de prendre la route pour rentrer vers Tokyo. On n’aura malheureusement pas assez de temps pour aller voir la station d’Uji (Keihan) aux formes brutalistes, par l’architecte Hiroyuki Wakabayashi (若林広幸). Il est déjà 16h30 et le système de navigation nous indique d’une manière très optimiste 5h30 de route. Le système aime nous narguer car on sait très bien qu’il nous faudra une ou deux heures de plus, surtout que des bouchons nous attendent rapidement à l’entrée de Nagoya sur l’autoroute Ise Wangan longeant l’océan. Nous ferons une première pause à l’aire de repos de Nagahama située à l’embouchure de trois rivières (Kiso, Ibi et Nagara). Nous y dînerons tôt en regardant les montagnes russes du parc d’attractions situé juste à côté. Le retour se fait ensuite plus fluide mais la nuit est déjà tombée lorsqu’on aborde la longue autoroute Shin-Tomei. Nous arriverons finalement avant minuit. C’est loin de me déplaire de conduire sur de longues distances (c’est de famille), quand je suis accompagné par une playlist musicale préparée à l’avance. Je suis par contre le seul à siffler et à chantonner dans la voiture, car tout le monde à part moi est déjà endormi.

青い空をかえせ!③

La pluie finit par cesser à notre arrivée à Kyoto dans l’après-midi du deuxième jour de vacances, mais les nuages sont toujours très épais et menaçants. On devine par contre des éclaircies qui annoncent peut-être une belle journée demain. Nous arrivons à Kyoto par l’Ouest en passant d’abord par Arashiyama (嵐山) pour revoir le fameux pont Togetsukyo (渡月橋) qui traverse la rivière Katsura. Ce pont de 155 mètres de long a été initialement construit en l’an 836, mais la version actuelle date de 1934. Il se compose de piliers et de poutres en béton armé mais les murets de protection sont en bois de cyprès, ce qui donne l’impression générale que ce pont est entièrement fabriqué en bois. Le nom du pont évoque la traversée de la lune. On dit que l’Empereur Kameyama de la période Kamakura (de 1185 à 1333) vu l’image d’une lune traversant le pont lors d’un repas festif dans un bateau sur la rivière. L’histoire ne précise pas si le dit empereur avait bu plusieurs verres de saké avant de faire cette observation.

Il existe une célébration traditionnelle locale pour les enfants, filles et garçons, qui vont avoir 13 ans, ce qui correspond à l’achèvement du premier cycle zodiacal chinois qui se compose de 12 années et donc de douze signes zodiacaux différents. Lors de cette célébration appelée Jūsan Mairi (十三詣り), les enfants rendent d’abord visite au temple Hōrin-ji (法輪寺), proche du pont Togestukyo, pour prier et faire une offrande. La coutume veut que chaque enfant inscrive un kanji qui lui est cher et l’offre aux dieux du temple qui apporteront en échange une connaissance et sagesse. Les enfants traversent ensuite le pont Togestukyo et l’on dit que s’ils ont le malheur de se retourner en chemin, ils perdront cette sagesse nouvellement acquise. La traversée du pont sans se retourner représente le fait que chaque enfant laisse son enfance derrière lui sans regarder vers le passé et allant de l’avant.

Par rapport aux paysages quasiment déserts de touristes à Wakasa et Maizuru, l’ambiance est très différente à Arashiyama mais j’imaginais bien pire. Il y a certes foule mais rien ne nous empêche de profiter des lieux, et accessoirement de trouver une place de parking dans les environs. Du souvenir que j’avais des environs du pont Togetsukyo, il y a beaucoup plus de bâtiments récents sur le bord des rives, mais cette architecture se mélange bien avec son environnement. Les eaux de la rivière Katsura étaient très mouvementées. J’imagine que les pluies abondantes qui ont perturbé le début de notre séjour se retrouvent maintenant dans cette rivière. On laisse en tout cas toute cette eau passer sous les ponts et on regarde maintenant vers la soirée qui nous attend. Nous longeons dans un hôtel dans le centre de Kyoto, pas très loin de la rivière Kamogawa. Nous laisserons la voiture dans un grand parking du centre et en gagnant ensuite l’hôtel à pieds, j’ai la surprise de tomber par hasard sur le bâtiment Time’s de Tadao Ando (安藤忠雄). Il semble vide, peut-être à la recherche de nouveaux locataires. Un jour, il faudrait que je visite Kyoto d’un point de vue architecture contemporaine, et notamment partir à la recherche des buildings de Shin Takamatsu avant qu’ils ne disparaissent.

Le soir, nous marchons ensuite dans les rues de Gion à la recherche d’un restaurant que nous ne trouverons pas là bas, faute d’avoir réservé. Je voulais passer devant le petit sanctuaire Tatsumi (辰巳大明神) que l’on voit souvent dans la série The Makanai: Cooking for the Maiko House (舞妓さんちのまかないさん) avec Nana Mori (森七菜), Natsuki Deguchi (出口夏希), Aju Makita (蒔田彩珠), entre autres. J’avais regardé cette série sur NetFlix, non pas pour son histoire qui n’a rien d’inoubliable mais pour l’ambiance du quartier de Gion qui est retranscrite. La lenteur générale des épisodes de la série nous laissait presque seuls en chemin dans les rues de Kyoto. Il faudrait que les films nous permettent de nous asseoir directement dans les lieux de tournage pour apprécier pleinement l’ambiance des lieux en compagnie des acteurs et actrices. Je suis sûr que les techniques futures de cinéma nous permettront ce genre d’immersion complète. Et si l’histoire du film ne nous intéresse pas beaucoup, on pourrait même s’éclipser pendant quelques heures dans les rues de Gion pour revenir ensuite, en prétextant s’être perdu dans les décors, et reprendre le fil de l’histoire en cours. En parlant d’Aju Makita, elle est également une des actrices principales de la série House of Ninjas (忍びの家) toujours sur NetFlix, avec Kento Kaku (賀来賢人)、Yōsuke Eguchi (江口洋介)、Tae Kimura (木村多江) et Riho Yoshioka (吉岡里帆) entre autres. La série est assez bien ficelée avec une petite dose d’humour, mais n’est malheureusement pas aussi grandiose qu’on pourrait l’espérer. C’est souvent le cas sur Netflix où les séries originales sont divertissantes mais pas transcendantes, sauf la série récente 3 Body Problem qui est, il faut bien l’avouer, assez fabuleuse.