se faire mordre par le tigre blanc

Lorsque nous allons à Yurakucho près de Ginza, nous passons très souvent dans les petits magasins vendant des spécialités régionales, histoire de varier les goûts et les plaisirs dans nos assiettes. Tokyo Kotsu Kaikan est un des lieux privilégiés pour ses petits magasins appelés Antenna Shops. Celui d’Okinawa, un peu plus loin, est un de nos préférés. Ce jour là, un tigre Shishimai, en version de couleur blanche, était de sortie devant le magasin et improvisait une danse tout en marchant devant les passants arrêtés pour regarder ce petit spectacle de rue. On y passe un morceau de musique traditionnelle d’Okinawa et trois personnes en costume folklorique effectuent également quelques mouvements de danse derrière le tigre blanc. On attend notre tour pour se faire mordre la tête par le tigre Shishimai en signe de bonne fortune pour la nouvelle année. Mais le tigre s’échappe tout d’un coup vers un autre groupe et il faut le rattraper. Avec un peu de persévérance, je me fais finalement remarquer par le tigre qui vient vers moi pour me mordre enfin le haut de la tête. J’espère que la bonne fortune frappera à nos portes cette année et que le nouveau virus passera son chemin. Je mets un masque blanc (pas de tigre cependant) dès que je monte dans le métro ou vais dans les espaces où il y a foule, mais ce n’est pas spécifique au nouveau virus car je veux éviter la grippe comme tous les ans à cette époque en Janvier et Février, puis pour atténuer le rhume des foins en Mars et Avril. Bref, je passe une bonne partie de l’année masqué.

Images extraites de la vidéo sur YouTube du morceau Have it my Way par EMPiRE sur l’album the GREAT JOURNEY ALBUM sorti en Décembre 2019.

On trouve un autre style de masque sur la vidéo du morceau Have it my Way du groupe EMPiRE de l’agence WACK, sauf que ces masques de clown rappelant IT de Stephen King sont beaucoup plus effrayants. Ils ne viennent pourtant pas perturber la dynamique du morceau car les filles de EMPiRE ont l’air d’ignorer complètement cette menace à proximité, comme si elles étaient déterminées à conduire leur morceau jusqu’au bout sans perdre de force. On ressent cette détermination dans cette musique electro-pop qui ne manque pas d’énergie et s’enchaine sans faiblir un seul instant. A la première écoute, cette musique prenait des sonorités un peu trop proche de l’EDM à mon goût, mais je me suis laisser prendre par la dynamique du morceau et par l’alternance bienvenue avec des passages un peu plus calmes sur un fond sonore électronique me rappelant toujours les canadiens de Crystal Castles sur Celestica. Il y a un petit quelque chose dans le roulement des percutions qui me rappelle ce morceau. Ce n’est qu’un détail mais ce sont en général ce type de détails qui me font apprécier un morceau et y revenir. Je suis persuadé que les producteurs et créateurs de morceaux de WACK ont une culture musicale plutôt Nord américaine, comme peut en témoigner l’influence occasionnelle de la musique rock américaine 90s sur certains morceaux de BiSH ou du projet PEDRO. Pour revenir au morceau qui nous intéresse, un peu comme sur GiANT KiLLERS de BiSH en version live, la manière dont EMPiRE fait réagir et bouger la foule au rythme des paroles me fascine toujours au point où j’aurais envie d’y être pour témoigner moi-même de cet engouement, même si ça n’arrivera probablement jamais.

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