Yamanashi Bunka Kaikan par Kenzo Tange

Après notre visite historique du sanctuaire de Takeda Shingen et du temple Kai-Zenkōji, nous regagnons le centre de la petite ville de Kōfu pour acheter quelques spécialités locales (étape obligée lors de tout voyage) avant de reprendre l’autoroute pour Tokyo. Je savais qu’il y avait une œuvre architecturale importante de Kenzo Tange à Kōfu, mais je ne pensais pas qu’elle se trouvait aussi proche de la station de train. Je me rends compte soudainement de sa présence. Je focalisais mon attention sur les rues à suivre jusqu’à la station et je n’avais d’abord pas fait attention aux blocs, pourtant très imposants du Yamanashi Bunka Kaikan de Kenzo Tange. Le brutalisme de cette imposante superstructure futuriste impressionne. Dès que je l’ai aperçu, s’arrêter devînt une obligation pour pouvoir observer d’un peu plus près cette megastructure ressemblant à une machine. Je l’ai vu de nombreuses fois dans des livres et magazines d’architecture car il s’agit d’une des œuvres clés du mouvement métaboliste des années 60 mené entre autres par Kenzo Tange. En voyant le bâtiment en réalité, il m’a d’abord paru différent, plus étoffé. J’avais en tête des images d’un building se dégageant du paysage alentour. Il faut savoir que ces images en noir et blanc, que je montre pour certaines ci-dessous sur ce billet, ont été prises juste après sa construction et que le paysage urbain de l’époque, constitué principalement de maisons basses, était bien différent de celui d’aujourd’hui. Je pense que c’est pour cette raison que j’avais d’abord l’impression que ce building ne se trouvait pas en centre-ville mais dans une zone de la périphérie moins dense. L’effet de sur-dimensionnement du building par rapport aux maisons tout autour se fait moins sentir maintenant car de nombreux buildings ont été construits autour, à proximité de la station. L’effet n’en reste pas moins saisissant et on ne peut résister à l’envie d’en faire le tour pour le saisir dans toute sa grandeur. Il y avait heureusement quelques parkings vides à proximité qui m’ont donné l’espace et le recul nécessaire pour le saisir en photo dans sa quasi-totalité. J’aurais aimé pouvoir le prendre en photo depuis les hauteurs d’un autre building aux alentours pour retrouver l’impression des photographies de l’époque de sa construction, mais je manquais de temps pour partir à la recherche de ce type de points de vue, s’ils existent.

Le Yamanashi Bunka Kaikan fut construit en 1966 sous le nom de Yamanashi Broadcasting and Press Centre, regroupant trois agences de média: une chaîne de télévision, une station radio et une imprimerie de journaux, se partageant l’espace en trois zones. L’imprimerie se trouvait au rez-de-chaussée tandis que les bureaux et studios se trouvaient aux étages. Un des buts de ce regroupement était d’intégrer ensemble les fonctions similaires pour éviter les duplications et augmenter l’efficacité du système de production. Un des points importants de ce building et de cet agencement est qu’ils permettaient de futures expansions. Les plans de Kenzo Tange pour ce building permettait à cette architecture de se développer comme une ville, suivant les principes mêmes du mouvement Métaboliste.

La conception du plan de construction a démarré en 1960, et la construction en elle-même a pris deux ans et demi de 1964 à 1966. Le building s’organise autour de 16 énormes colonnes cylindriques en béton renforcé de 5 mètres de diamètre, incluant les ascenseurs, escaliers, tuyauteries entre autres, qui viendront supporter et desservir les 8 étages en plan ouvert du building, organisés comme des clusters. Ces structures cylindriques sont posées sur une formation grillagée de 17m par 15m, supportant les étages insérés comme des plateaux horizontaux. Cette conception autour d’artères géantes venant desservir les étages est similaire au concept Clusters in the Air (1960-1962) d’Arata Isozaki qui introduisait l’idée d’un « joint core system », comme le tronc d’un arbre desservant son énergie vitale vers les branches. Ce bâtiment est d’ailleurs représentatif du mouvement architectural Métaboliste, car c’est un des rares exemples existants, avec le Nakagin Hotel (1970-1972) de Kisho Kurokawa, à implémenter concrètement le concept de ville et d’architecture en croissance, c’est à dire une architecture qui est capable de grandir et d’évoluer en répétant son métabolisme. Dans le cas présent, l’architecture évolua en fonction de la croissance de l’entreprise, même après l’achèvement du building initial. Le bâtiment de Tange connaîtra ainsi une évolution majeure en 1974, 8 ans après son construction initiale. Le design initial de 1966 comprenait des espaces volontairement laissés vides, qui pourraient plus tard accueillir de nouveaux clusters. Les colonnes qui s’échappent au dessus de la toiture donnent également ce sentiment volontaire que le building peut évoluer et s’étendre dans l’espace et en hauteur. L’evolution de 1974 ajoutera donc des étages, et même un bloc entier de plusieurs étages, ce qui donne dans sa version actuelle un bâtiment beaucoup plus étoffé que ce qu’on pouvait voir sur les photos de 1966. Les 6ème, 7ème et 8ème étages dans la partie Nord-Est et les 5ème, 6ème et 8ème étages dans la partie Sud-Est ont été agrandis. La surface totale passe ainsi de 18,000 m2 à 22,000 m2. Il ne s’agit donc pas de modifications légères mais de changements majeurs dans l’architecture du building, suivant la logique établie de blocs similaires ajoutés au dessus ou à côté de clusters existants. Il reste encore actuellement des espaces vides où on pourrait y ajouter un nouvel étage mais je doute que le bâtiment évolue désormais. Ces espaces libres sont plutôt utilisés comme terrasses et balcons.

D’autres rénovations, structurelles pour certaines, ont eu lieu les années suivantes mais elles n’ont pas fondamentalement changé la physionomie du bâtiment, comme celles de 1974. Des rénovations intérieures et extérieures ont eu lieu en 1990 et 1997. En 2000, certains éléments vieillissants du building ont été remplacés en permettant au passage de réduire le poids du building de 200 tonnes. Le building continua a être rénové en 2005 et 2013. En 2015-2016, des mesures structurelles ont été ajoutées pour améliorer la résistance sismique, demandant 19 mois de travaux conduits par Sumitomo Mitsui Construction sous la supervision de Tange Architects. On voit là un réel souci de conservation de ce bâtiment représentatif de l’architecture moderne japonaise, alors que d’autres bâtiments de Tange, comme l’ancienne tour Dentsu à Tsukiji est en cours de disparition. Le Yamanashi Bunka Kaikan (山梨文化会館), qu’on peut aussi appeler en français Centre Culturel de Yamanashi, est inscrit au registre DOCOMOMO Japan, organisation dont je parlais récemment qui répertorie les bâtiments de l’architecture moderne pour tenter de les préserver, ce qui n’est pas chose aisée au Japon, principalement pour les raisons de sécurité anti-sismique.

Toujours est-il que Yamanashi Bunka Kaikan est une des œuvres architecturales les plus notables de Kenzo Tange. Elle reste profondément atypique et impressionnante par la force brute de ces blocs. On retrouve une aspiration métaboliste similaire pour le Shizuoka Press and Broadcasting Offices construit également par Kenzo Tange un an après, en 1967, près de la station de Shinbashi à Tokyo. La taille est beaucoup plus réduite mais on retrouve cette conception tubulaire desservant les étages comme un arbre. Yamanashi Bunka Kaikan est occupé par le groupe média Sannichi YBS Group, qui possède le journal Yamanashi Nichinichi Shimbun et le réseau de télévision et radio Yamanashi Broadcasting System. Le petit bâtiment près de la gare de Shinbashi est en fait la branche tokyoïte du même groupe Sannichi YBS.

harmony through incoherence

Revenons une fois de plus, si vous le voulez bien, sur les cerisiers bordant la rivière de Meguro. Ceux qui en ont déjà marre de voir des cerisiers en fleurs devront prendre leur mal en patience car il me reste encore quelques séries de photographies à montrer. Mais si peu, car la période de floraison a été une des plus courtes que j’ai pu voir à Tokyo. Il y a de nombreux endroits que nous aurions voulu voir cette année, faute d’y avoir été l’année dernière, mais le temps nous a manqué. Sur les bords de la rivière de Meguro, j’aime beaucoup la manière par laquelle la continuité des cerisiers vient apporter une unité d’ensemble à la désorganisation intrinsèque du paysage urbain tokyoïte. On peut se poser par exemple la question de la présence d’un bâtiment en forme de château médiéval au milieu d’autres buildings plus classiques. Les cerisiers qui forment sa base éphémère viennent en quelque sorte relier ce bâtiment atypique avec le reste des immeubles posés le long de la rivière. Ce n’est pas le seul immeuble en forme de château kitsch à Tokyo. A mes débuts à Tokyo, j’habitais à proximité d’une autre forteresse similaire à Akasaka. Ces faux châteaux datent tous les deux de 1973 et sont des hôtels à l’heure. Le compte Instagram de JapanPropertyCentral nous donne un petit historique en photo de ces deux hôtels: le Meguro Emperor et le Chantilly Akasaka. On aperçoit le Meguro Emperor sur les deuxième, quatrième et sixième photographies de ce billet. Sur la première photographie, la tour d’appartements Nakameguro Atlas Tower, située à proximité de la station, se démarque franchement avec ses 45 étages. Sur la même photo, on aperçoit également les filets verts d’un centre d’entrainement au golf. Il a la particularité d’être situé au dessus d’un parking pour taxi, dans une utilisation optimale de l’espace disponible. J’en avais déjà parlé dans un billet précédent car il est référencé dans le petit livre jaune Made in Tokyo de Junzo Kuroda, Yoshiharu Tsukamoto et Momoyo Kaijima. Sur la deuxième photographie, le Meguro Emperor fait pratiquement face à un autre hôtel, beaucoup plus prestigieux, le Meguro Gajoen. L’intérieur de l’hôtel mélangeant les styles et l’hotel historique juste à côté valent vraiment le détour.

Le premier album New Long Leg du groupe londonien Dry Cleaning signé sur 4AD est une superbe découverte. J’ai entendu le morceau Strong feelings pour la première fois à la radio, sur J-Wave ou InterFm et j’ai tout de suite été attiré par cette musique rock qui m’a un peu rappelé Sonic Youth, notamment les morceaux chantés par Kim Gordon. Une des particularités de Dry Cleaning est que la chanteuse Florence Shaw ne chante pas mais parle. Elle parle d’un ton British détaché de choses diverses parfois humoristiques, parfois ancrées dans le quotidien, parfois incohérentes car sorties de leur contexte, parfois assez sarcastiques. Ces paroles sont en général synchronisées avec la musique mais elle s’autorise parfois des écarts comme par exemple sur le premier morceau Scratchcard Lanyard. Les morceaux sont extrêmement intéressants musicalement, avec des airs assez sombres mais accrocheurs, et écouter ces morceaux en lisant les paroles est, je dirais, extrêmement satisfaisant. C’est même souvent un régal, notamment lorsque les paroles sont interrogatives, par exemple: “Would you choose a dentist with a messy back garden like that?” sur le sixième morceau New Long Leg, ou quand les paroles ressemblent à des choses vécues, par exemple “Never talk about your ex, never, never, never, never, never slag them off because then they know, then they know” sur le quatième morceau Leafy. Je disais que le son des guitares me rappelle un peu Sonic Youth. La voix de Florence Shaw ne ressemble pas à celle de Kim Gordon, mais on sent une influence. Je me demande d’ailleurs si le nom du groupe Dry Cleaning ne serait pas inspiré du nom de l’album Washing Machine de Sonic Youth (un même concept proche du quotidien). Le morceau titre de cet album, chanté et parlé par Kim Gordon, est d’ailleurs un de mes préférés de l’album. Tous les morceaux de New Long Leg sont excellents, sans qu’il y en ait vraiment un qui se détache car ils suivent tous le même concept, sauf peut être le dernier morceau plus expérimental. Un morceau comme Her Hippo, au milieu de l’album, est quand même un marqueur qui nous convainc définitivement de la beauté rock de cet album. Difficile de trouver d’autres superlatifs donc je vais m’arrêter là. Je suis moins assidûment les avis de Pitchfork ces derniers mois (ou années) mais ils sont également emballés par l’album. On peut également y trouver une interview du groupe pour comprendre un peu mieux leur origine.

sur les terres de Takeda Shingen

A notre retour paisible de Yatsugatake, nous passons par la ville de Kofu dans la préfecture de Yamanashi. Nous avons déjà traversé quelques fois la ville de Kofu car l’autoroute Chuo la traverse, mais on ne s’y était jamais arrêté. Nous y resterons seulement quelques heures pour partir sur les traces de Takeda Shingen (武田 信玄)(1521 – 1573), un des principaux seigneurs de guerre ayant combattu pour le contrôle du Japon durant l’époque Sengoku (戦国時代), dans la seconde partie de l’ère Muromachi (室町時代). Il régna sur les provinces de Kai (actuellement Yamanashi) et de Shinano (actuellement Nagano). Nous allons d’abord au sanctuaire shintō Takeda, dédié comme son nom l’indique à Takeda Shingen élevé au rang de divinité Kami. Le sanctuaire est beaucoup plus récent que la période du règne de Takeda Shingen car il a été construit en 1919, commandité par l’Empereur Taishō. Le sanctuaire est situé à l’écart du centre ville, dans une zone boisée entourée par des douves, au bout d’une longue rue rectiligne qui nous amène à la station principale de Kofu. Il est installé sur une colline qui doit donner une vue sur le Mont Fuji. Le ciel n’était malheureusement pas assez dégagé à notre passage pour qu’on puisse apercevoir la montagne divine. Des guides en tenues d’époque semblent proposer des visites des lieux mais nous préférons faire un tour rapide de l’enceinte du sanctuaire, très élégant et bien entretenu, ce qui contraste assez avec le temple que nous allons visiter ensuite.

Un peu plus loin dans la ville de Kofu, on découvre le temple Kai-Zenkōji (甲斐善光寺) qui s’avère avoir le plus grand hall en bois de l’Est du Japon. Il est beaucoup plus ancien que le sanctuaire Takeda, car Kai-Zenkōji date du 16ème siècle. Il a été établi par Takeda Shingen pour y abriter des trésors provenant du temple Zenkōji de Nagano, qui risquait d’être endommagé pendant les batailles qui se déroulaient dans la province de Shinano contre Uesugi Kenshin (上杉 謙信) de la province d’Echigo (actuellement Niigata). Kai-Zenkōji est en quelque sorte une branche du Zenkōji de Nagano, mais il est beaucoup moins connu, ce qui ne l’empêche pas d’être grandiose par sa taille. On est impressionné par les dimensions du grand hall que je montre sur les deux dernières photographies de ce billet. Il mériterait par contre d’être un peu mieux entretenu car on aurait presque l’impression qu’il est laissé à l’abandon. Le lieu n’est certainement pas aussi touristique que le sanctuaire Takeda et c’est peut être une raison pour laquelle sa rénovation se fait attendre. J’avoue que ça lui donne cependant un certain charme désuet. Il est situé en ville mais les montagnes sont proches. On a comme un sentiment d’être déplacé dans le temps à une époque plus ancienne, pas forcément au 16ème de Takeda Shingen mais plutôt dans les années 60 ou 70 comme sur les cartes postales du temple qu’on nous donne à l’entrée car elles sont trop anciennes pour être vendues. Cette ambiance convient assez bien avec une fin d’après-midi de dimanche. Avant de reprendre la route, nous regagnons le centre ville, pour faire une autre découverte inattendue. Enfin, c’est une découverte que je souhaitais faire par hasard, au détour d’un carrefour.

eternity through ephemerality

Je vais tous les ans, même très brièvement, voir les cerisiers le long de la rivière Meguro, au niveau de la station de Naka-Meguro. L’endroit a énormément gagné en popularité ces dernières années, et il faut absolument éviter les heures de pointe et les environs de la station. J’y vais en vélo en dévalant les pentes de Aobadai depuis les hauteurs de Daikanyama. J’atterris quelque part entre la station et le grand café Starbucks conçu par Kengo Kuma. Il y a assez peu de monde à cet endroit car les marcheurs partant de la station sont en général rassasiés avant d’arriver jusqu’au point où je me trouve. Nous sommes en fin d’après-midi d’un jour de semaine, il ne s’agit donc pas de la foule qu’on peut voir le week-end. En fait, nous n’avions jamais vraiment marché de l’autre côté de la station en direction de Meguro, où la rivière est plus large. Le jour d’avant, je me suis promené avec Mari le soir le long de la rivière et je me suis décidé d’y revenir le lendemain pour rouler en vélo dessous les tunnels de sakura. Les cerisiers prennent racines au bord de la rivière derrière une voie piétonne et leurs branches viennent plonger dans l’eau de la rivière pour former des arches. Un tunnel vient se construire dans la continuité de ces cerisiers plantés les uns à la suite des autres. La beauté du lieu est dans cette continuité, parfois entrecoupée par les routes et les ponts traversant la rivière. Comme pratiquement tous les ans, le pic de floraison est suivi de pluie en averses qui viennent grandement écourter la vie déjà bien éphémère des fleurs. Deux jours seulement après le pic, beaucoup de pétales sont déjà tombées sur les trottoirs ou dans la rivière pour former un tapis de couleur légèrement rosée.

movement through immobility

L’irrégularité des cerisiers placés le long de la grande avenue Meiji entre Shibuyabashi et Tengenjibashi me fait penser à une longue vague immobile. Les cerisiers ont tous des tailles et des intensités de branchages et de floraison différentes. À certains endroits, des tunnels se forment sur les trottoirs. L’avenue est cependant trop large pour former un tunnel continu sur la route, comme ça peut être le cas pour la petite rue sakurazaka entourant Roppongi Hills par exemple. C’est très agréable de marcher le long de l’avenue Meiji mais je préfère y conduire. On a tendance à rouler plus doucement pour en profiter au maximum. L’architecte Mark Dytham qui a ses bureaux à Ebisu à proximité de l’avenue Meiji nous montrait d’ailleurs en vidéo sur son compte Instagram le déroulement des sakura lorsque l’on passe dessous en voiture. Les dernière et avant dernière photographies s’éloignent un peu des cerisiers bien que nous sommes toujours ici à Ebisu. L’avant-dernière photo montre une vieille baraque que j’aime souvent prendre en photo pour les jets de plantes qui l’accompagnent. Je pense que le contraste des couleurs m’attire, le vert dense de cette végétation par rapport à l’aspect grisâtre du mur et du muret. Cette vieille maison se trouve à côté de la librairie et galerie NADiff a/p/a/r/t. J’y passe régulièrement mais elle est en général à chaque fois fermée à mon passage. Il faudra que j’y revienne pour voir l’exposition Before 1968 DAIDO MORIYAMA’s works from magazines qui démarre le 15 Avril.

Tokyo Jihen est décidément très actif depuis leur réformation en Janvier 2020, et je ne vais pas m’en plaindre. Le nouveau morceau intitulé Ryokushu (緑酒), sous-titré Awakening vient de sortir le 30 Mars 2021. Le morceau s’engage d’emblée vers le terrain de la pop, ce qui m’avait un peu déconcerté au début surtout pour le final à plusieurs voix qui me rappelle un peu ce qu’on pourrait entendre chez Queen (que je n’aime pas beaucoup). Le morceau ressemble à un mélange de morceaux existants de Tokyo Jihen, c’est à dire qu’il nous semble familier sous de nombreux aspects. Mais après plusieurs écoutes, il finit par complètement m’accrocher notamment pour sa construction musicale qui ne suit pas des formats traditionnels. Izawa Ichiyō compose ce morceau, comme c’est le cas pour la plupart des morceaux récents, et j’imagine assez bien ce morceau s’intégrer avec les autres déjà sortis pour construire le futur album, dont on ne sait d’ailleurs toujours pas la date de sortie. Comme Tokyo Jihen a annoncé un autre nouveau morceau cet été, composé par Kameda Seiji cette fois-ci, j’imagine que le groupe sortira le nouvel album après l’été. Et j’espère qu’ils annonceront une nouvelle tournée dans la foulée. J’ai toujours le regret de ne pas avoir été au concert de la tournée News Flash l’année dernière, mais j’ai réservé au Tower Records de Shibuya le Blu-Ray 『2O2O.7.24閏vision特番ニュースフラッシュ』 qui sortira dans deux semaines le 14 Avril 2021. Pour revenir au morceau Ryokushu, Sheena Ringo écrit bien entendu les paroles et interprète seule à part le final groupé. En fait, c’est la complexité et la diversité de son chant qui m’attire à chaque fois, et c’est aussi le cas sur Ryokushu. J’ai maintenant assez hâte de voir comment ce morceau s’intégrera dans le futur album, qui s’annonce excellent vu les morceaux déjà sortis en single.