movement through immobility

L’irrégularité des cerisiers placés le long de la grande avenue Meiji entre Shibuyabashi et Tengenjibashi me fait penser à une longue vague immobile. Les cerisiers ont tous des tailles et des intensités de branchages et de floraison différentes. À certains endroits, des tunnels se forment sur les trottoirs. L’avenue est cependant trop large pour former un tunnel continu sur la route, comme ça peut être le cas pour la petite rue sakurazaka entourant Roppongi Hills par exemple. C’est très agréable de marcher le long de l’avenue Meiji mais je préfère y conduire. On a tendance à rouler plus doucement pour en profiter au maximum. L’architecte Mark Dytham qui a ses bureaux à Ebisu à proximité de l’avenue Meiji nous montrait d’ailleurs en vidéo sur son compte Instagram le déroulement des sakura lorsque l’on passe dessous en voiture. Les dernière et avant dernière photographies s’éloignent un peu des cerisiers bien que nous sommes toujours ici à Ebisu. L’avant-dernière photo montre une vieille baraque que j’aime souvent prendre en photo pour les jets de plantes qui l’accompagnent. Je pense que le contraste des couleurs m’attire, le vert dense de cette végétation par rapport à l’aspect grisâtre du mur et du muret. Cette vieille maison se trouve à côté de la librairie et galerie NADiff a/p/a/r/t. J’y passe régulièrement mais elle est en général à chaque fois fermée à mon passage. Il faudra que j’y revienne pour voir l’exposition Before 1968 DAIDO MORIYAMA’s works from magazines qui démarre le 15 Avril.

Tokyo Jihen est décidément très actif depuis leur réformation en Janvier 2020, et je ne vais pas m’en plaindre. Le nouveau morceau intitulé Ryokushu (緑酒), sous-titré Awakening vient de sortir le 30 Mars 2021. Le morceau s’engage d’emblée vers le terrain de la pop, ce qui m’avait un peu déconcerté au début surtout pour le final à plusieurs voix qui me rappelle un peu ce qu’on pourrait entendre chez Queen (que je n’aime pas beaucoup). Le morceau ressemble à un mélange de morceaux existants de Tokyo Jihen, c’est à dire qu’il nous semble familier sous de nombreux aspects. Mais après plusieurs écoutes, il finit par complètement m’accrocher notamment pour sa construction musicale qui ne suit pas des formats traditionnels. Izawa Ichiyō compose ce morceau, comme c’est le cas pour la plupart des morceaux récents, et j’imagine assez bien ce morceau s’intégrer avec les autres déjà sortis pour construire le futur album, dont on ne sait d’ailleurs toujours pas la date de sortie. Comme Tokyo Jihen a annoncé un autre nouveau morceau cet été, composé par Kameda Seiji cette fois-ci, j’imagine que le groupe sortira le nouvel album après l’été. Et j’espère qu’ils annonceront une nouvelle tournée dans la foulée. J’ai toujours le regret de ne pas avoir été au concert de la tournée News Flash l’année dernière, mais j’ai réservé au Tower Records de Shibuya le Blu-Ray 『2O2O.7.24閏vision特番ニュースフラッシュ』 qui sortira dans deux semaines le 14 Avril 2021. Pour revenir au morceau Ryokushu, Sheena Ringo écrit bien entendu les paroles et interprète seule à part le final groupé. En fait, c’est la complexité et la diversité de son chant qui m’attire à chaque fois, et c’est aussi le cas sur Ryokushu. J’ai maintenant assez hâte de voir comment ce morceau s’intégrera dans le futur album, qui s’annonce excellent vu les morceaux déjà sortis en single.

10 commentaires

  1. Bonjour Frédéric,
    Je n’ai pas tenu de comptabilité mais ça fait déjà quelques morceaux de sortis depuis la reformation…5 ou 6 ? Avec un prochain single pour l’été, on connaitra déjà la moitié du contenu du futur nouvel album…Cette stratégie me laisse un peu perplexe. Personnellement, j’aime arriver en terrain tout à fait inconnu à la sortie d’un nouvel album. La plupart du temps il y a 1 ou 2 single difficiles à éviter, mais assez souvent ce ne sont pas mes morceaux préférés donc il reste beaucoup de nouveaux titres à explorer dans une même période d’écoute. Pour ce futur album, s’il est constitué de tous les titres déjà sortis, l’expérience d’exploration est déjà en partie vécue, ce qui entame la fraicheur de l’album…Je ne sais pas si c’est une démarche habituelle dans ce groupe, que j’avais découvert quelques mois après sa séparation. Que sais-tu à le sujet ?

  2. Salut Nicolas,
    Il y a en effet 5 morceaux sortis après le premier EP News de la réformation, à savoir les suivants dont je montre les couvertures ci-dessous:
    – Aka no dōmei (赤の同盟 – Alianza de sangre) sorti le 12 Août 2020
    – Ao no ID (青のID – Período Azul) sorti le 6 Novembre 2020
    – Inochi no Tobari (命の帳 – Veil of Life) sorti le 13 Novembre 2020
    – Yami naru Shiro (闇なる白 – Whiteout) sorti le 23 Janvier 2021
    – Ryokushu (緑酒 – Awakening) sorti le 30 Mars 2021

    Le premier single Aka no dōmei est en fait un EP de trois titres mais j’imagine que les deux titres du EP en dehors du single ne seront pas intégrés dans le futur album. En fait, comme Aka no dōmei est le seul single qui ne suit pas la même unité graphique pour les images de couverture, je me demande même s’il sera intégré dans le futur album. Cela ferait 4 ou 5 morceaux, sans compter celui composé par Kameda qui sortira cette été, donc peut être 5 ou 6 morceaux déjà connus au moment de la sortie de l’album, donc à priori la moitié. Je comprends bien ton sentiment et c’est ce que certains reprochaient notamment à Sandokushi qui avait 7 morceaux déjà sortis, parfois plusieurs années avant l’album. Là, on se trouve à priori dans une période beaucoup plus restreinte entre les singles et l’album. Enfin, si le nouvel album sort cette année et pas dans trois ans… C’était un peu le même problème sur Hi Izuru Tokoro (Sunny) où la deuxième moitié de l’album, soit 6 morceaux, étaient déjà sortis bien avant l’album. Je n’ai pas le souvenir de ce genre de stratégie pour Tokyo Jihen ou sur les albums plus anciens de Sheena Ringo où en général il y avait 2 ou 3 singles, pas plus. Je pense que la période actuelle veut ça, sortir de nombreux singles permet de maintenir l’attention. Je me demande même jusqu’à quand on aura des albums, et non pas des singles uniques ou des EPs. Personnellement, j’aime beaucoup l’unité que peut apporter un album mais j’aime aussi beaucoup le format plus compact d’un EP qui peut à mon avis explorer une ambiance très précise sur quelques morceaux, ce qui n’est pas forcément possible sur un album en entier. Enfin, pour revenir au sujet, je suis plutôt partagé. J’aime bien l’idée d’avoir des nouveaux morceaux à écouter petit à petit sans avoir à attendre un an ou deux ans sans nouvelles. C’est sûr que découvrir un album entier a quelque chose de très attirant. Je me souviens que déjà connaitre une majorité des morceaux était le principal problème de Sandokushi, mais avec le temps, cette sensation s’atténue et je finis maintenant par appréhender Sandokushi comme un tout plutôt que comme un ensemble de morceaux disparates. Il y a toujours l’intérêt des enchainements, à savoir la manière dont les morceaux vont interagir entre eux. Je trouve que les enchainements millimétrés sur Sandokushi étaient particulièrement réussis et donnaient un nouveau souffle à l’ensemble.

  3. Frédéric, merci pour ton avis. Tu as raison, cette façon « d’occuper le terrain » avec des sorties régulières est très certainement liée au mode de diffusion/consommation actuelle. L’usage des plateformes de streaming pousse à n’accorder que peu de temps à un artiste pour découvrir dans la foulée les artistes similaires, ce qui rend plus difficile l’écoute d’un album dans sa totalité (et encore faut-il avoir devant soit assez de temps à consacrer à un album entier). Donc disséminer des singles, ce n’est pas étonnant à la réflexion.
    Effectivement, j’avais été surpris de retrouver dans la tracklist de Sandokushi un titre comme « Nagaku Mijikai Matsuri » que ma compagne m’avait fait connaitre longtemps avant sa sortie…Pour le reste de l’album, je ne le connais pas. Ou alors j’aurai la surprise de m’apercevoir que je le connais en partie mais pour le moment j’attends patiemment un prochain passage au Japon pour le découvrir (Je veillerai à être attentif aux enchainements des titres :) )

  4. Salut Nicolas, oui, ce ne m’étonne pas. Ceci dit, ma préférence reste très nette pour les albums et EPs, et je ne consomme pas du tout de streaming. En fait, je ne supporte pas le fait de ne pas posséder la musique que j’écoute, le fait de ne plus pouvoir réécouter ce que j’ai aimé une fois l’abonnement arrêté. Ça oblige d’une certaine manière à être plus sélectif et à passer plus de temps sur un album. Je préfère même acheter des CDs pour les albums que je veux conserver, je ne vais pas jusqu’aux vinyles par contre.

  5. Salut Frédéric, on fonctionne de la même façon visiblement ! La condition de posséder la musique est une contrainte sympathique qui évite de s’éparpiller, et qui oblige à fréquenter de temps en temps les disquaires, bref il y a pire comme contrainte !!

  6. Salut Nicolas, oui, j’aime aussi fréquenter les disquaires, sans forcément acheter quelque chose à chaque fois. J’y vais parfois seulement pour l’ambiance. Ce sont des souvenirs que j’ai de mon adolescence, je pense. Je n’ai jamais été du genre à acheter au hasard, et j’ai plutôt une idée précise de ce que je recherche. J’y vais la plupart du temps avec une idée d’achat en tête sans pourtant trouver ce que je veux, car je vais la plupart du temps chez des disquaires d’occasion. Le problème des CDs, c’est la place que ça finit par prendre sans qu’on s’en rende compte. J’ai par exemple acheté d’occasion la plupart des CD/EP/DVD/Blu-ray de SR/TJ et ils sont nombreux. Il m’en manque quelques-uns seulement. Il faudrait que je prenne cette collection en photo. Je me souviens que je parlais de ce sujet d’achat de CD dans un billet d’il y a 4 ans et je me demande même si ce n’est pas à travers ce billet qui parlait à la fois de Radiohead et de SR/TJ que tu as commencé à suivre ce blog.

  7. Salut Frédéric,
    Pour ma part j’aime bien l’organisation de Gibert Joseph qui mélange les disques neufs et d’occasion. Quand j’ai le choix, je choisis la version d’occasion. J’ai rarement eu une mauvaise surprise, mais ça peut arriver. Il m’arrive aussi de me rendre au dernier book off (à ma connaissance) qui vend des disques japonais, et le prix de certains disques m’encouragent à piocher au hasard. Pour quelques euros, le risque n’est pas important. Bien sûr, pour une bonne découverte, j’ai un déficit de plusieurs groupes sans intérêt, mais ça reste toujours un peu stimulant de partir à la pèche au hasard.
    A l’occasion, je veux bien voir ce que ça donne une photo de famille SR/TJ. Plus de 20 ans de carrière et déjà tellement de travail accompli :)

  8. Salut Nicolas, oui, j’aime bien aussi quand un magasin de disques mélange le neuf et l’occasion, dans la mesure où la différence est clairement indiquée. Disk Union où je vais souvent vend aussi du neuf, mais ça reste assez limité et j’ai assez peu souvent acheté neuf là bas. J’allais aussi beaucoup au Book Off. Il y en avait un grand près d’où habitaient mes beaux parents. Je me souviens que c’était moins cher que Disk Union en comparaison, mais on y trouve plus difficilement les albums/DVDs moins connus ou qui se sont moins vendus. Il y a longtemps que je n’y suis pas allé, mais j’y ai acheté beaucoup de choses.

    Oui, j’ai bien l’intention de prendre une photo de la famille SR/TJ. Merci de me le demander, ça va me motiver un peu à le faire. Mais, je ne pense pas que tout tiendra sur une seule photo. Je vais essayer prochainement. En fait, il me manque 2 DVDs de concerts de Sheena Ringo et je voulais me les procurer avant de prendre la photo, sachant quil faut que j’étale un peu les dépenses…

  9. Ah je comprends ! Bien sûr, la photo de famille attendra les deux derniers DVD ! C’est un objectif très motivant mais qui peut demander pour toi (et dans une toute petite mesure pour moi) de la patience. Attendons que tous soient réunis :)

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