色々ウォーク❹

La plupart des photographies de ce billet proviennent du quartier de Meguro lors d’une promenade il y a plus d’un mois. Elles sont toutes prises avec le même objectif Canon 40mm, en fin d’après-midi avant le soleil couchant. Ce sont des photographies que j’hésitais à publier dans un billet, mais je me décide finalement à les montrer ici pour conclure cette petite série en quatre épisodes. Cette série n’a pas de sujet bien précis ni de particularité d’où une certaine difficulté à les lier entre elles, à part par le fait qu’elles soient prises dans un même lieu. En fait les deux dernières photos ont été prises dans des lieux différents, l’avant dernière à Daikanyama et la dernière à Shimokitazawa lors d’une promenade à vélo. Le set de photographies prises à Meguro contenait initialement le double de photos que j’avais présélectionnées et groupées dans un billet en brouillon. Je fonctionne souvent de cette manière en créant un billet en brouillon regroupant une série de photos, mais il arrive que certains billets en brouillon, comme c’est le cas pour celui-ci, prennent plusieurs mois avant d’être écrit. J’ai mis la moitié des photos de côté pour ne garder que celles-ci.

Sur Made in Tokyo, je construis principalement quatre types de billets différents. Il y a d’abord les billets comme celui-ci dont les photographies sont prises exclusivement à Tokyo. Ils ne couvrent pas un thème spécifique mais plutôt ce qui se trouve devant mes yeux à mon passage. Ces billets sont presque systématiquement accompagnés d’une découverte musicale ou d’un sujet musical. Il y a ensuite les billets couvrant exclusivement un lieu spécifique, souvent en dehors de Tokyo lors d’une excursion d’une journée ou plus, ou lors d’une visite d’une exposition. Ils peuvent se décomposer en une série de plusieurs billets. Une troisième catégorie comprend les billets traitant uniquement d’architecture, en montrant un bâtiment en particulier et en essayant d’expliquer ses particularités. Sur ces deux dernières catégories, je ne couple pratiquement jamais les billets avec des liens musicaux. Il y a finalement les billets où je m’essaie à écrire une fiction. Ce sont les moins fréquents car l’inspiration ne se commande pas et les conditions ne sont pas souvent adaptées pour que je me lance à écrire. Ce sont également les billets qui me demandent le plus grand investissement personnel. Les billets de la première catégorie, lors de promenades au hasard dans les rues de Tokyo, dont ceux qui me donnent le plus de liberté et se sont les plus fréquents. La manière d’alterner les catégories de billets sur Made in Tokyo est assez clairement définie et suis en général un rythme imposé. Par exemple, en ce moment, j’applique le rythme de deux billets de catégorie 1 et un billet de catégorie 2 ou 3. Le rythme varie en fonction des périodes. L’interêt de créer d’abord mes billets en brouillon est que ça me permet de définir le rythme à l’avance pour les billets qui suivent. Il arrive parfois qu’un billet ne rentre pas dans le rythme et se trouve donc repoussé plusieurs semaines en arrière. C’est le cas des quelques photographies de ce billet que j’hésitais à faire entrer dans cette série de quatre épisodes.

Quant aux titres des billets, les règles sont moins précises mais j’aime beaucoup mélanger les titres en français, ceux en anglais et en japonais. Pour les titres en japonais, j’aime beaucoup les composer de deux kanji suivis de plusieurs katakana, pour une raison qui n’échappera pas aux visiteurs réguliers de ce blog. Les titres en français ou en anglais dépendent la plupart du temps des photographies que je montre. Je suis plutôt tenté par une approche plus ‘poétique‘ en utilisant le français et peut-être plus ‘agressive‘ en anglais. Les titres en anglais et en japonais sont aussi très souvent inspirés directement de paroles de morceaux que j’écoute à ce moment-là. C’est beaucoup plus rare pour les titres en français car je n’écoute que peu de musique française, et ceci depuis toujours. Je m’impose quand même la règle pour les titres de ne jamais les démarrer par une majuscule (sauf quand c’est un nom de lieu ou de personne). Mon idée est que chaque billet s’inscrit dans une continuité et qu’une majuscule au début du titre viendrait couper cette forme continue. Mon plaisir dans tout cela est de me construire des zones de liberté à l’intérieur de ce cadre, et de temps en temps de casser ces règles pour en créer de nouvelles que j’essaierais de maintenir pendant quelque temps. Mon autre plaisir est de créer petit à petit un blog parallèle avec des liens cachés sur certains billets. Ce réseau n’est pas encore très développé mais se construit doucement quand l’humeur du moment m’invite à aller explorer les petites rues qui se cachent à l’arrière des grandes avenues de ce blog.

Après l’excellent morceau Nenashigusa (根無草) sorti sur le mini-album Yadorigi (宿木) le 25 Novembre 2020 (tiens, cette date me dit quelque chose), je continue à découvrir un peu plus la musique de Samayuzame, jeune compositrice et interprète d’un peu plus de vingt ans. Je ne trouve pas beaucoup d’information sur son parcours, à part qu’elle a fait ses premiers pas dans la mouvance Vocaloid avant de s’en éloigner en 2018 et qu’elle est étudiante au département Musique de l’École des Beaux-arts de Tokyo (ou peut-être a t’elle déjà terminé). Je continue donc la découverte de sa musique avec trois autres morceaux très différents de ceux du mini-album, disponibles en avance de son prochain album Plantoid qui sortira le 28 Juillet. Je suis épaté par l’ambiance qui se dégage de sa musique pleine d’étrangeté délicate et d’élégance discrète. On ressent notamment cette étrangeté à travers les nombreux parasitages sonores volontaires qui nous donnent l’impression d’être entré dans une réalité alternative. Cela reste très subtil et n’interrompt pas la limpidité du flot sonore et la clarté de sa voix évoluant dans un univers pourtant plutôt sombre. J’écoute d’abord le morceau Rui Rui (累累) sous-titré en anglais avec le titre Colors, puis Lotus Farm et finalement Boku no Wakusei (僕の惑星) sous-titré en My Planet. On y ressent une sorte de tranquillité envoûtante. Sa voix nous emmène dans son monde et ne nous lâche pas. Je suis très curieux d’écouter le reste de ce nouvel album.

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