parcourir les chemins ombragés de Katori Jingū

La semaine avant le pic de chaleur, nous avons eu la bonne idée d’aller faire un petit tour dans la préfecture voisine de Chiba pour une visite du sanctuaire Katori Jingū (香取神宮). Nous avions déjà visité le grand sanctuaire Kashima Jingū (鹿島神宮), qui se trouve à proximité (à environ 17kms de distance). Tout comme Kashima Jingū, Katori Jingū fait partie du groupe de sanctuaires appelé chokusaisha, recevant la visite régulière d’un envoyé spécial de l’Empereur lors de festivités importantes, tout comme Meiji Jingū (明治神宮). On ne connaît pas la date exacte de la fondation du sanctuaire mais on parle de l’an 643 av. J.C. On sait par contre que la grande porte appelée Rōmon (sur les première et cinquième photographies) ainsi que le bâtiment principal du sanctuaire, le Honden (sur les quatrième, sixième et septième photographies) datent de l’an 1700. Le Honden suivait d’ailleurs la pratique appelée Sengū (式年遷宮) qui consistait à détruire et reconstruire ce bâtiment sacré tous les vingt ans. Alors que cette pratique est toujours en place pour le sanctuaire d’Ise Jingū, elle a été suspendue pour le sanctuaire Katori Jingū à l’époque de Sengoku. L’enceinte du sanctuaire est vaste et boisée. L’approche est délimitée par des rangées de lanternes de pierre et est presqu’entièrement recouverte d’arbres. Cette forêt n’est pas aussi grandiose que celle de Kashima Jingū qui a quelque chose de magique, mais on apprécie beaucoup parcourir ses chemins ombragés. A la sortie du sanctuaire, près du parking, un groupe de motos était stationné devant un café restaurant. J’ai d’abord cru à un groupe de bōsōzoku car certaines des motos étaient un peu trafiqués et elles étaient plutôt bruyantes à leur entrée sur le parking, mais en fait non. Il s’agissait d’un groupe de filles. Mais quand on regarde d’un peu plus près, on remarquera les plaques d’immatriculation un peu trop mises à l’horizontale, comme pour éviter les contrôles en cas de vitesse excessive.

Nous continuons également la collecte des sceaux goshuin. Celui de Katori Jingū est malheureusement un peu classique, dans l’esprit de celui de Meiji Jingū que j’avais volontairement choisi pour conclure mon premier goshuinchō (le jaune à gauche). J’avais trouvé ce goshuinchō au sanctuaire de Koami (小網神社) à Nihonbashi. Mon nouveau carnet goshuinchō (le noir à droite) vient du sanctuaire Togakushi (戸隠神社), situé dans les montagnes enneigées de Nagano, que nous avions visité pendant les petites vacances de printemps. Il contient déjà quelques goshuin comme celui du temple Zenkōji (善光寺). Je m’étais d’ailleurs demandé quel goshuin je pourrais accolé sur la page en face de celui de Zenkōji. Je ne me voyais pas y mettre celui d’un petit sanctuaire quelconque d’une banlieue tokyoïte. Finalement, le temple fleuri de Shiofune Kannon (塩船観音寺) près de la ville d’Ōme a pris cette place. Nous avons un rythme beaucoup moins soutenu qu’au début pour collecter ces fameux sceaux goshuin de sanctuaires et temples, mais nous emmenons très souvent le carnet avec nous. J’aime surtout quand ils sont écrits sur place plutôt que préparés à l’avance sur une feuille à part, qu’il faut ensuite coller sur le carnet, mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas. Ceux de Zenkōji et de Togakushi, tout comme celui de Katori Jingū, ont été écrits directement sur le carnet. Sur les deux photos ci-dessus, je montre d’abord mes deux carnets goshuinchō, puis les goshuin des temples Zenkōji à Nagano et de Shiofune Kannon à Ōme.

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