une vue sur le Mont Fuji (1)

Les deux premières journée de l’année 2023 étaient particulièrement paisibles, comme tous les ans dirais-je. On ne sort pas beaucoup, et surtout pas en voiture car on a bu du sake dès le midi. Il nous faut bien tout de même faire une première visite aux sanctuaires, ceux de Konnō Hachimangu (金王八幡宮) et d’Ebisu (恵比寿神社) que je mentionnais d’ailleurs déjà dans mon billet précédent. On s’est remis à collecter tranquillement les sceaux goshuin des sanctuaires et les premiers jours de l’année sont souvent l’occasion d’obtenir des versions spéciales Hatsumode (初詣). Et puis le Mont Fuji nous appelle au loin. Comme l’année dernière, nous décidons de nous en approcher en retournant à Nihondaira dans la prefecture de Shizuoka. Nous y étions allés au mois d’Août 2022 et j’en garde un souvenir inoubliable. La vue sur le Mont Fuji depuis les hauteurs du plateau de Nihondaira est la plus belle que je connaisse. Cette composition avec le port de Shimizu en contrebas et des rangés de montagnes nous séparant du Mont Fuji me donne à chaque fois l’impression d’être irréelle, comme si on observait un tableau parfaitement composé. Mes photographies ne rendent pas complètement justice à ce paysage, qui est beaucoup plus marquant en réalité que sur le cadre restreint d’une photo. Nous avions la chance d’avoir devant nous un Mont Fuji découvert, ce qui n’était pas le cas pendant l’été. Les premiers mois de l’année sont une bonne période pour voir le Mont Fuji, par rapport à l’été où la chaleur et l’humidité ambiante a tendance à brouiller la vue. On peut le regarder pendant des heures en ne pensant à rien, en faisant en quelque sorte le vide avant de reprendre une vie normale certainement pleine d’évènements cette année (delete -> 再開).

Et j’ai observé cette montagne pendant des heures. Puis nous sommes partis visiter le sanctuaire Kunōzan Tōshōgū, que nous n’avions pas eu le temps d’aller voir l’été dernier. Il faut emprunter un téléphérique depuis Nihondaira jusqu’à la petite montagne Kunōzan sur laquelle se dresse le complexe de sanctuaires établis en 1617. Le fameux shogun Tokugawa Ieyasu y est enterré et il s’agit du premier sanctuaire de cette série des Tōshōgū consacrée au clan Tokugawa. Les plus connus sont bien sûr le Tōshōgū de Nikkō et celui d’Ueno à Tokyo, mais il y a des sanctuaires Tōshōgū plus petits un peu partout dans le Japon, notamment à Sendai et dans les préfectures de Nagasaki et d’Aichi. Le Kunōzan Tōshōgū n’atteint pas la richesse et la taille de celui de Nikkō mais reste magnifique à visiter, entouré par une forêt au milieu de la montagne. Nous y sommes allés un peu tard dans l’après-midi, mais c’était en fait un bonne idée car les lumières du soleil couchant venaient renforcer les couleurs rouges et dorées des bâtiments du sanctuaires. Cela donnait une ambiance très particulière à l’endroit. Les quelques photos sont prises avec mon iPhone car mon reflex ne m’a malheureusement pas permis de prendre ces vues sans monter exagérément dans les Iso.

4 commentaires

  1. Quelles superbes photos ! Je préfère peut être encore la photo du Mont Fuji prise de l’intérieur du bâtiment, originale par rapport aux ‘simples’ photos de paysages prises au dehors. Je râle souvent après le prix que coûte un iPhone, mais vu la qualité de tes photos prises à la tombée de la nuit au temple, je retire ce que j’ai dit ; )

  2. Salut, merci! J’ai souvent cette idée de prendre un paysage en photo à travers une fenêtre, en ayant en tête les photos de Masataka Nakano dans son photobook Tokyo Windows, sans prétentions de réussir aussi bien que lui car le résultat ne donne assez souvent pas aussi bien que la vue réelle. C’était un peu le problème de ce paysage d’ailleurs car aucune photo ne pouvait donner une bonne idėe de la vue réelle du Mont Fuji devant nous. J’étais assez surpris du résultat des photos prises à l’iPhone qui fonctionne bien en basse lumière alors que c’est quasiment impossible de prendre une photo correcte avec mon reflex à moins de passer dans les hauts iso. Je pouvais prendre à peu près les mêmes photos à 2500 isos mais le grain numérique était trop important pour donner un résultat exceptable. Dans l’ensemble, je trouve que les photos prises au smartphone manquent de profondeur et je les trouve trop ‘plates’ et froides, mais je ne ressens pas vraiment cela sur ces photos de nuit.

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