街の空虚も愛せない

Je découvre par hasard un nouvel immeuble de l’architecte japonais Von Jour Caux alors que je marchais de Zoshigaya (雑司ヶ谷) jusqu’à la station d’Ikebukuro (池袋). Ce building appelé Le bois Hiraki Minamiikebukuro Building est en fait situé près de la station. On reconnaît tout de suite et de loin le style Von Jour Caux, proche de l’architecture d’Antoni Gaudi. Je l’avais de toute façon déjà vu de nombreuses fois sur internet. Sa construction en 1979 est antérieure à son bâtiment le plus connu, Rythms of Vision, Waseda El Dorado que j’ai déjà montré plusieurs fois sur les pages de Made in Tokyo. J’aurais dû essayer de voir l’intérieur qui est encore plus mystérieux que l’extérieur. Il y a quelques autres bâtiments de Von Jour Caux à Tokyo qu’il faudrait que j’explore un jour ou l’autre. En passant à Zoshigaya, je suis retourné au temple Kishimojindō (鬼子母神堂) pour récupérer cette fois-ci le sceau goshuin que je n’avais pas collecté la première fois. J’en profite pour refaire un petit tour parmi les Torii rouges où on été tournées certaines scènes de Kabukichō no Joō (歌舞伎町の女王).

La musique rock à l’esprit indé d’Hitsuji Bungaku (羊文学) est toujours un bonheur, ici avec un nouveau single intitulé FOOL sorti le 25 Avril 2023. Le style musical est dans la lignée de ce qu’on connaît déjà du groupe et l’accroche est immédiate. La formule rock dans lequel s’inscrit la musique du groupe fonctionne vraiment très bien. J’aimerais vraiment les voir en concert un jour, mais le groupe est en fait maintenant assez populaire. Il est donc plus difficile d’acheter des billets et j’avais manqué mon coup lors de leur dernière tournée. Je parle également régulièrement de la compositrice et interprète Samayuzame qui vient de sortir un nouveau morceau intitulé City of Romantica. Il s’agit en fait d’une reprise retravaillée d’un de ses morceaux plus anciens. L’ambiance électronique y est comme toujours très fouillée, délicate et apaisante. La photographie qui sert de couverture au single a été prise par Mana Hiraki (平木希奈) dont je parle souvent en ce moment. a子 vient également de sortir un excellent nouveau single intitulé All to Myself (あたしの全部を愛せない) le 20 Juin 2023. Elle fait pour moi un sans faute depuis le début de sa carrière. Elle a trouvé une voie très intéressante entre le côté indé (sa voix et sa manière de chanter y contribuent) et le côté pop qu’elle a développé au fur et à mesure des morceaux. Dès la première phrase des paroles (あたしの空虚も愛せない), j’aime beaucoup la vidéo où on la voit jouer avec son groupe, les cheveux plus rouges que jamais et le visage taché de château Margaux. J’ai hâte d’aller la voir la semaine prochaine, si tout va bien, à Shibuya. J’imagine que le groupe de la vidéo sera le même en concert. Je reconnais certaines têtes comme le guitariste à la coupe rasta Masumi Saito et le bassiste à la coupe punk Gaku Usui. Le nouveau groupe de DAOKO appelé QUBIT (キュービット) sort son premier morceau intitulé G.A.D. en ce même jour du 20 Juin 2023. J’avais déjà un peu parlé de QUBIT en indiquant que DAOKO était accompagnée de Seiichi Nagai (永井聖一) à la guitare, Makoto Suzuki (鈴木正人) à la basse, Shōhei Amimori (網守将平) aux claviers et Kazuya Ōi (大井一彌) à la batterie. Je me demandais vraiment vers quel style allait tendre la musique du groupe sachant que le guitariste Seiichi Nagai officie également au sein du groupe Sōtaisei Riron (相対性理論) d’Etsuko Yakushimaru. Le style est en fait assez proche de la musique de Daoko. Ce premier single était pour moi un peu déroutant à la première écoute dans sa première partie mais m’a complètement convaincu dans sa deuxième partie. Le phrasé hip hop accentué de DAOKO est toujours excellent car sa voix change sans cesse de tonalité. Au final, le morceau est très original et changeant, et ne semble pas vouloir plonger dans le mainstream que DAOKO connaissait pourtant bien à une certaine période de sa carrière. Tout ceci me plaît vraiment beaucoup.

quand les lions se cachent à l’intérieur

Pendant le week-end du 10 et 11 Juin 2023, se déroulait le Festival du Lion de Tsukiji (つきじ獅子祭) autour du sanctuaire Namiyoke (波除神社) que nous avions déjà visité. Je ne suis pas vraiment un inconditionnel des matsuri, mais voir récemment celui de Sanja (三社祭) à Asakusa m’a donné envie de replonger dans la foule de ces festivités populaires. Je voulais en fait voir les têtes de lions portées comme des mikoshi dans les rues de Tsukiji, mais je n’ai malheureusement pas pu apprécier ce spectacle. Les deux têtes de lions étaient encore placées bien au chaud à l’intérieur des deux dépendances à l’entrée du sanctuaire. Peut-être que la pluie intermittente du dimanche a contraint les lions à rester enfermés dans leurs tanières respectives. Je n’avais malheureusement pas assez de temps pour rester voir s’ils allaient finalement faire une sortie. J’aurais certainement dû étudier d’un peu près les horaires et l’itinéraire du matsuri. Je suis tout de même un des convois sur quelques dizaines mètres, parcourt les rues de Tsukiji toujours très occupées malgré le déplacement du marché à Toyosu de l’autre côté de la baie de Tokyo et passe devant le grand temple bouddhiste Tsukiji Honganji (築地本願寺). J’ai eu envie de rentrer une nouvelle fois à l’intérieur mais je me suis retenu cette fois-ci.

I know you dream of snowfields, Floating high above the trees

Je traverse régulièrement à pieds le sanctuaire Toranomon Kotohiragu (虎ノ門 金刀比羅宮) dont l’origine remonte à l’année 1660. Une de ses particularités remarquables est qu’il se trouve encastré entre des hauts immeubles. Il partage son emplacement avec la tour Kotohira et une partie du sanctuaire est d’ailleurs située dans cette tour. Cette combinaison d’un sanctuaire et d’une tour moderne peut paraître assez atypique mais n’est pas particulièrement rare à Tokyo. Dans le cas présent cependant, on a vraiment le sentiment que la tour à optimiser l’espace utilisable sans trop porter atteinte à l’environnement nécessaire au sanctuaire. Un des grands torii du sanctuaire est par exemple situé à l’entrée du building et l’approche du sanctuaire est en grand partie couverte par celui-ci. On pourrait très bien retrouver cet entrelacement de sanctuaire et de building dans le petit guide jaune Made in Tokyo de Junzo Kuroda, Yoshiharu Tsukamoto et Momoyo Kaijima. Je continue ensuite ma marche en longeant en partie le parc Hibiya, que je traverse aussi assez souvent en ce moment sans pourtant le prendre en photo. Le Hibiya Chunichi Building (日比谷中日ビル), conçu par Nikken Sekkei et construit en 1973, se trouve devant une des entrées du parc. J’ai toujours été intrigué par l’ouverture horizontale et biseautée située à un angle du building. Quelle peut bien être la fonction de cette ouverture, elle ne semble pas utilisée actuellement. Le bâtiment est occupé par une agence de presse et je me suis même imaginé qu’on jetait depuis cette fenêtre les journaux aux passants qui souhaiteraient bien les recevoir, un peu à la manière de paperboy dans le jeu vidéo d’arcade des années 80. Mais tout ceci est très improbable et le mystère reste entier. Je rejoins ensuite Kyobashi où un matsuri se prépare. Une dame me dit gentiment en anglais que le matsuri ne commencera qu’à 15h. Je lui réponds en japonais et elle se trouve du fait tout embêtée. Depuis quelques années, on ne m’adressait jamais la parole en anglais car on ne me confondait pas avec un touriste pendant toute la période de la crise sanitaire, les touristes étrangers étant quasiment absents. C’est désormais beaucoup plus fréquent qu’on m’adresse la parole en anglais. Il n’y a rien là de vraiment désobligeant mais je viendrais presqu’à oublier que j’habite au Japon depuis maintenant 24 ans. L’avantage d’être pris pour un touriste est de pouvoir prendre tout et n’importe quoi en photo sous prétexte d’exotisme, sans attirer grande attention. Ça apporte un confort certain.

Il suffit que je dise que je n’écoute pratiquement plus que de la musique japonaise pour que certains des artistes anglo-saxons que je préfère se mettent à sortir des nouveaux morceaux. Je suis toujours très attentif aux dernières créations électroniques d’Aphex Twin car je suis rarement (jamais) déçu. Il n’a pas sorti de nouvelles musiques depuis 2018 avec le EP Collapse. Un nouvel EP intitulé Blackbox Life Recorder 21f/In a Room7 F760 sortira le 28 Juillet 2023 et le premier morceau Blackbox Life Recorder 21f est déjà disponible. On ne sera pas surpris par l’ambiance générale du morceau. Il s’agit bien, dès les premières notes, du style Aphex Twin et c’est exactement ce qui me plaît. Il y a toujours un savant mélange et dosage entre les mélodies et la destruction sonores. La superbe image de couverture très architecturale est signée Weirdcore. Les shoegazers ’historiques’ Slowdive viennent également de sortir un nouveau single intitulé Kisses, en avance de leur prochain album Everything is alive qui sortira le 1 Septembre 2023. On a le temps de l’entendre venir mais ça fait de toute façon six ans qu’on attend un nouvel album de Slowdive, le précédent album éponyme étant sorti en 2017. Ce nouveau Kisses est vraiment excellent surtout quand les voix des anciens amants Neil Halsteid et Rachel Goswell se mélangent entre elles, avec des guitares très spatiales qui envahissent tout l’espace. Trente années après leurs heures de gloire avec l’album culte Soulvlaki, Slowdive n’a rien perdu de son inspiration et ça fait beaucoup de bien. Une autre excellente surprise est la découverte d’un nouveau morceau du projet The Smile fondé par les deux membres de Radiohead, Thom Yorke et Jonny Greenwood, avec Tom Skinner à la batterie. Ce nouveau morceau intitulé Bending Hectic fait 8 minutes. Je pourrais m’arrêter là car on peut facilement imaginer la qualité du morceau rien qu’en annonçant sa longueur. Il commence doucement, axé sur la voix hantée de Thom et sur des notes atypiques de guitare enclenchant des décélérations étranges. Et puis, il y a un retournement de situation assez flippant qui donne la chair de poule. Le morceau part ensuite vers d’autres territoires plus violents et chaotiques. Émotionnellement, c’est très fort. Ayant récemment réécouté certains albums de Radiohead comme Hail to the Thief, Amnesiac ou le single Ill Wind, ce nouveau morceau arrive au meilleur moment possible. Il y a une dose de génie chez Thom Yorke. Je le pense à chaque fois que j’écoute sa musique à travers Radiohead ou ses autres projets.

僕の片隅に誰にも届かない景色

Malgré le temps très nuageux, je prends mon vélo en direction de la rivière Tamagawa. La longue Route 1 que j’emprunte depuis Meguro m’amène sur la rivière que je ne traverse pas volontairement. Je préfère la longer jusqu’à Futago-Tamagawa en roulant sur la route cyclable et piétonne de la berge. Cette route ne passe pas au plus près de la rivière mais longe plutôt les nombreux terrains de baseball et de football installés sur les berges. En ce dimanche, beaucoup d’enfants et d’adolescents s’y entraînent. J’ai plusieurs fois marché le long de la rivière Tamagawa, mais je me demande si ce n’est pas la première fois que j’y roule à vélo. Ça sera à refaire très vite. La piste cyclable ne s’étend malheureusement pas jusqu’à Futago-Tamagawa et la dernière partie du trajet doit se faire avec les voitures sur une route assez étroite. J’y trouve au passage de l’architecture intéressante qui m’oblige à m’arrêter un instant pour prendre quelques photos. Le retour se fera par la route Komazawa qui passe devant le parc olympique du même nom. J’aime beaucoup ce parc et j’ai eu envie de m’y arrêter quelques instants pour respirer le vent qui traverse la grande place devant la tour de contrôle, et entre le stade et le gymnase. Les formes architecturales, arrondies pour l’un et angulaires pour l’autre, me fascinent toujours autant. J’aimerais habiter un peu plus près de ce parc pour y aller plus souvent, mais peut-être m’en lasserais-je.

Le math rock de Ling tosite Sigure (凛として時雨) n’est pas pour moi une découverte, mais je ne connaissais de ce groupe que quelques morceaux que j’avais sélectionné dans une petite playlist il y a huit ans. L’idée me vient maintenant d’écouter la musique du groupe car Tōru Kitajima (北嶋徹), aka TK, le leader de Ling tosite Sigure, a récemment écrit et composé pour AiNA The End le morceau Red:birthmark dont je parlais récemment. Je ne connaissais jusqu’à maintenant que quelques morceaux du groupe comme SOSOS du EP es or s de 2015, les singles Who What Who What de 2015, Enigmatic Feeling de 2014, abnormalize de 2012 et JPOP Xfile de 2009 entre autres. Ces morceaux sont pourtant très puissants mais je n’avais, à l’époque, pas continué ma découverte. Écouter ce nouveau single d’AiNA et réécouter ces quelques morceaux que j’avais sur mon iPod m’ont donné l’envie irrésistible d’approfondir mon écoute de Ling tosite Sigure. Direction donc le Disk Union de Shinjuku pour voir ce que je pourrais bien y trouver en CDs. J’y trouve trois albums: Still a Sigure Virgin? de 2010, just A moment de 2009 et i’mperfect de 2013. J’écoute beaucoup ces trois albums dans la continuité. La densité des guitares, la complexité des sons, les changements de rythmes soudains rapprochent très clairement cette musique au math rock. On retrouve cette technicité du math rock dans les sons des guitares et dans ceux de la batterie. L’émotion des voix qui se répondent dans de nombreux morceaux et l’ambiance électrique qui s’en dégage ne laissent pas indifférent. Mais la musique du groupe ne se laisse pas facilement apprivoiser, car il faut y mettre un peu du sien. Les voix de TK et 345 (de son vrai nom Miyoko Nakamura) sont loin d’être évidentes, tendant souvent vers les aigus et parfois vers les cris. Il y a des morceaux aux ambiances plus calmes, atmosphériques, même si les meilleurs morceaux sont en général ceux où TK et 345 dialoguent à travers des invectives verbales, se relayant l’un après l’autre comme pour repousser un démon intérieur. Il y a beaucoup de morceaux dans ce style, Telecastic fake show en est un très bon exemple, surtout quand le morceau atteint une catharsis vers la fin. Si on est réceptif à ce genre de choses musicalement parlant, c’est un bonheur d’écoute qu’on a envie de répéter pour la dopamine que cette musique procure. Les morceaux atmosphériques peuvent également être magnifiques à en pleurer, moment A rythm par exemple sur l’album just A moment. Il est magnifique lorsqu’un tourbillon de guitares vient soudainement interrompre la plénitude du morceau. En écoutant Ling tosite Sigure, j’en viens à penser que je m’étais bien trompé quant à mon impression initiale du math rock que j’imaginais froid car privilégiant l’aspect technique sur l’émotion, mais je me rends compte avec Ling tosite Sigure qu’il s’agit plutôt d’un catalyseur de cette émotion. La technicité et la rapidité sur le morceau MONSTER de l’album i’mperfect impressionnent autant qu’elles procurent des émotions palpables. La plupart des morceaux des albums que j’écoute en ce moment communiquent cette urgence, mais gardent toujours une très grande élégance dans l’exécution, même quand TK crie à en perdre la voix. Le trio composé de Tōru « TK » Kitajima (北嶋徹) à la guitare et au chant, Miyoko « 345 » Nakamura (中村美代子) à la basse et au chant et Masatoshi « Pierre » Nakano (ピエール中野) à la batterie (et mari de Seiko Ōmori) vient d’ailleurs de sortir un nouvel album intitulé last aurorality sorti le 12 Avril 2023. Mais avant d’attaquer ce dernier album, j’ai bien l’intention d’écouter tous les albums et EP du groupe, les uns après les autres.

今も未来も混ざるように

Fidèle à sa vision de créer des villes dans la ville, Mori Building en crée une nouvelle à Toranomon et Azabudai appelée Azabudai Hills (麻布台ヒルズ). La construction du complexe a démarré en 2019 et devrait se terminer un peu plus tard cette année. Plusieurs architectes japonais et étrangers interviennent sur ce projet dont Sou Fujimoto, Pelli Clarke & Partners et Heatherwick Studio. Les courbes de la zone basse résidentielle des deux premières photographies sont conçues par Heatherwick Studio, qui présentait d’ailleurs ses principales œuvres architecturales dans un musée de Tokyo, celui justement tenu par Mori dans la tour de Roppongi Hills. J’ai pensé aller visiter cette exposition mais je n’ai pu m’enlever de la tête l’aspect quelque peu publicitaire de cette exposition qui m’a en fait dérangé. La tour Azabudai Hills Mori JP Tower est conçue par Pelli Clarke & Partners, reprenant le style neo-futuriste légèrement arrondi de la tour Sengokuyama située à proximité. Il y a clairement une constante de style dans la plupart des tours construites par Mori Building. La tour d’Azabudai contiendra bureaux et résidences et, avec ses 325m de hauteur, il s’agit de la plus haute tour du Japon (en excluant les tours non habitables Tokyo Skytree et Tokyo Tower), devant Abeno Harukas à Osaka. L’ensemble Azabudai Hills est situé à proximité du carrefour Iikura, où l’on trouve également l’étrange temple noir Reiyūkai Shakaden (sur la quatrième photographie) que j’avais visité il y a quelques années et l’intérieur du hall d’entrée de la non-moins mystérieuse tour NOA conçue par l’architecte Seiichi Shirai (les cinquième et sixième photographies). La dernière photographie nous fait revenir vers les couleurs vives, celle de l’installation 100 colors no.43「100色の記憶」 créée par l’architecte française basée à Tokyo, Emmanuelle Moureaux. Et quant au poteau électrique plein de graffitis sur l’avant dernière photographie, il s’agit tout simplement et bien évidemment d’un quelconque poteau électrique plein de graffitis.

Musicalement, je continue avec l’électronique de la compositrice et interprète Franco-japonaise Maika Loubté (マイカ ルブテ) sur un morceau sorti le 10 Mai 2023 intitulé Ice Age. J’aime vraiment beaucoup l’atmosphère un brin mélancolique qui se dégage de ce morceau. Le rythme électronique est soutenu mais on se prend à dériver en écoutant ces sons comme s’il s’agissait d’ambient. C’est un morceau très inspiré. J’avais déjà parlé sur ces pages de Maika Loubté pour sa sublime collaboration avec Kirinji sur le morceau Hakumei (薄明) et pour quelques morceaux de son album Lucid Dreaming sorti en 2021. La vidéo d’Ice Age ainsi que l’image de couverture montre un petit personnage aux cheveux hirsutes. Je me demande si elle va le conserver comme identité visuelle, notamment sur son prochain EP qui devrait s’intituler Mani Mani mais dont la date de sortie n’est pas encore annoncée. À surveiller donc. Écouter ce morceau Ice Age me donne ensuite envie de revenir vers la musique d’4s4ki sur son dernier album Killer in Neverland. J’écoute cet album petit à petit, et en ce moment précis un autre excellent morceau intitulé Bōkansha (傍観者) qui est de nature électronique mais qui se rapproche plus dans son esprit de la musique alternative rock. Je pense que c’est dû au passage central tout en distortions vocales qui me rappelle un peu Seiko Ōmori. En parlant de ces deux artistes, j’en suis venu à me demander si elles avaient déjà travaillé ensemble, ne serait ce que pour des remixes, mais ça ne semble pas être le cas.