J’adore faire ce genre de découverte architecturale inattendue. Cette micro maison de vacances appelé Window House se trouve au bord du pacifique à Hayama, dans la préfecture de Kanagawa. Elle est superbement placée au bord de la plage mais sur un espace minuscule de 15m2 et perchée sur quatre fins pilotis de béton, un peu comme un nid d’oiseau. Cet élément architectural est signé par l’architecte Yasutaka Yoshimura. On peut voir quelques photos de l’intérieur et des plans sur le site dezeen. Les rideaux étaient fermés malheureusement lors que j’y suis passé, mais c’est intéressant comme les deux larges fenêtres des deux cotés de la maison donne un bâtiment « transparent », qui en quelque sorte ne vient pas vraiment gêner la vue des voisins de l’autre côté de la rue. En apercevant cette maison, je me suis tout de suite dit qu’elle était une candidate idéale pour les magazines d’architecture. En cherchant rapidement, elle est en effet en couverture du numéro de Septembre 2014 de Jutakutokushu.
Catégorie : Architecture
Architecture en photos
Maison de Tokyo
J’aime beaucoup me promener dans un quartier pour la première fois. Alors que je commence à bien connaitre le côté Uehara de la gare de Yoyogi-Uehara, je profite d’une petite heure de libre pour partir à la découverte du quartier de Nishihara. Il s’agit d’un quartier résidentiel et au hazard des rues, on peut tomber sur quelques maisons individuelles au design intéressant. J’aperçois assez vite une petite maison que j’ai déjà vu dans des magazines d’architecture ou sur internet, il s’agit de la maison I House de l’architecte Jun Aoki. De retour à la maison, je me souviens avoir également vu cette maison en photo sur le site de photographies de Jérome Souteyrat. Mon intuition était bonne et Jérome Souteyrat vient d’ailleurs de publier depuis septembre aux éditions Le Lézard Noir un livre de photographies intitulés « Tokyo no ie » (Maisons de Tokyo). On peut le trouver au NADiff de Ebisu, ce qui me donne un bon prétexte pour aller y faire un tour. J’aime beaucoup cette petite librairie car elle est très très bien cachée. Elle est encore plus cachée en ce moment par des travaux sur la rue qui nous amène vers la librairie.
Une fois dans la la librairie NADiff A/P/A/R/T et avant de m’emparer de « Tokyo no ie », je fais un tour d’horizon des livres de photographies japonais, je monte ensuite à l’étage dans une des deux petites galeries. On y montre en ce moment dans la galerie MEM de la librairie des oeuvres très inspirantes de Yoshio Kitayama, intitulées Universe. 7 oeuvres y sont exposées, je me permets de montrer une d’elles sur la photo ci-dessus à droite. Il s’agit de dessins très minutieux à l’encre sur un papier japonais très grand format. On ne le voit pas de loin, mais la forme unitaire de ces dessins est une juxtapositions de petites formes rondes tantôt vides, tantôt pleines. L’agencement donne des vues lunaires, des formes qui nous font voyager dans l’Univers.
Une fois de retour à la maison, je découvre « Tokyo no ie » qui nous montre à travers une série d’une soixantaine de photographies, des habitations à Tokyo à l’architecture remarquable. Toutes les photos représentent des vues extérieures de maisons individuelles d’architectes japonais reconnus, où l’accent est placé sur l’environnement qui entoure ces maisons et notamment sur la présence humaine (des passants, familles, contrôleurs de stationnement, …). Je reconnais quelques bâtiments déjà photographiés dans Tokyo, comme le Wood/Berg de Kengo Kuma, Moriyama House de Ryue Nishizawa, Reflection in mineral de l’Atelier Tekuto ou encore cette maison I house de Jun Aoki. Le livre se termine sur une postface de Kengo Kuma. C’est une belle oeuvre photographique que je recommande. Ca me donne d’ailleurs envie de me (re)pencher sur mon prochain photobook, qui contiendra certainement un mélange de mes formes dessinées futuro-organiques avec des photographies de Tokyo. Je n’ai pas encore trouvé quel sera le dosage adéquat entre dessins et photographies.
Ceci étant dit, je continue mes dessins en format A3. Chaque dessin me prend un peu de temps vu la taille, mais j’aime beaucoup construire petit à petit cette série de formes abstraites. Je les réunis maintenant dans un grand classeur A3 et j’aime de temps en temps, comme sur la photographie ci-dessus, les ressortir pour une photographie d’ensemble.
Une autre invasion murale
Une série de photographies prises pendant le mois de Septembre à divers endroits entre Shibuya et Shinjuku. Sur les deux premières photos, une mosaïque murale, très certainement de l’artiste français Invader. Je n’en suis pas certain en fait, mais le style est similaire à une autre mosaïque prise en photo à Roppongi, il y a quelques temps. Il s’agit on dirait d’un Goldorak, ou UFOロボ グレンダイザー (Grendizer) en version originale. On trouve de plus en plus de ces mosaïques dans Tokyo. J’avais aperçu pour la première fois ce temple courbé à Shinjuku (de la neuvième photo) dans le très beau livre illustré de Florent Chavouet intitulé Tokyo on Foot (J’ai la version anglaise). Il faut entrer dans le cimetière pour prendre en photo les courbes de la toiture. Sur la quatrième photo, il s’agit du restaurant japonais Megutama, recommandé pour les amateurs de livres de photographies. Comme je le montrais sur une de mes photos sur Instagram, il y a des milliers de livres à disposition que l’on peut feuilleter avant ou après le repas, ou en buvant un verre de sake Nihonshu (C’était dans mon cas).
photos d’un été
En cette fin d’été qui approche très vite, je reviens en photos sur les deux derniers mois, pas forcément très prolifiques en terme de photographiques mais assez pour un billet en 18 photos numérotées. (1) Sur la première photo, cette affiche publicitaire pour Orangina en version japonaise est assez bizarre car elle mélange beaucoup de références sans aucun lien: une référence à la France avec le petit drapeau, une autre référence à une série de films populaires japonais sans aucun lien a part celui de transposer l’atmosphère du film orignal japonais en version francisante avec l’utilisation du mot « Monsieur ». On comprend assez mal par contre l’utilisation de Richard Gere comme personnage principal de cette série. Bien que le sujet ne m’intéresse pas énormément, je suis quand même assez curieux du sens que les publicitaires ont voulu donner à cette scène sur papier ou aux spots télévisés. (2) Sur la deuxième photo, il s’agit d’un bolide japonais qui va peut être devenir un modèle rare car il ne se fabrique plus depuis avril 2014. Il s’agit du Orochi du constructeur Mitsuoka. On pouvait la voir devant le Mitsukoshi de Nihonbashi il y a de cela quelques mois. J’avais découvert ce modèle pour la première fois au Salon automobile de Tokyo en 2007. (3) Sur la troisième photo nous sommes sur la baie de Yokohama et on aperçoit le Bay Bridge au loin qui approche doucement. Le bateau accostera à Osanbashi que l’on verra sur une autre photo. (4) Le petit garçon qui réfléchit sur la table de la salle à manger de cette maison imaginaire se trouve dans une représentation de la maison du futur que l’on peut découvrir en maquette au Musée National des Sciences et de l’Innovation (Miraikan). (5) Le grand espace devant la gare de Tokyo est, on dirait, en train d’être réaménager. J’ai l’impression que cet espace est vacant depuis plusieurs années et qu’il n’a jamais été vraiment utilisé. On dirait même qu’on peine à lui trouver un aménagement adapté. (6 et 7) La mairie de Tokyo de Kenzo Tange. Tout comme la Park Hyatt pas très loin à Nishi Shinjuku, les photographies ne rendent pas bien la beauté des surfaces de ces immeubles. (8 et 9) Deux maisons dans Tokyo utilisant les espaces disponibles au mieux, que ça soit une courbe ou une surface en biseau. (10) Une des obligations de l’été quand il fait très chaud dehors même en pleine nuit est de se réchauffer encore un peu plus avec des feux d’artifice. Celui en photo est paisible, on allume la mèche par le bas et on attend que la flamme remonte tout doucement. Pendant l’ascension de la petite flamme, toute sorte de formes lumineuses éphémères se révèlent et me font penser à des hologrammes. Ces formes sont forcément très difficiles à prendre en photos. Il faut tenir la tige très délicatement et sans mouvement sinon le mécanisme fragile échoue. (11) Un parc aménagé dans un immeuble à Yokohama où l’on peut approcher et toucher de gros insectes, celui en photo doit être un kabuto mushi. On peut les prendre par les cornes et les promener de branches en branches. La seule interdiction est de ne pas créer de bagarre entre deux insectes. (12 et 13) Des immeubles à Sakuragicho à Yokohama, dont la Landmark Tower. Je suis assez intrigué par cet immeuble à hélice et par son utilisation possible. (14 et 15) Nous partons le soir en bateau depuis les bâtiments en briques rouges pour se promener sur la baie de Yokohama. Nous irons pratiquement jusqu’à Haneda en passant d’abord devant le Bay Bridge et le terminal maritime Osanbashi dont je parlais auparavant sur la photo 3. Je n’ai pas encore pu voir de près cet espace conçu par Foreign Office Architects (FOA – Alejandro Zaera-Polo, Farshid Moussavi), l’occasion ne s’est pas encore présentée. Cette promenade en bateau sur la baie est assez atypique car le lieu clé est une raffinerie et ses multiples lumières. Un livre de photographies étaient d’ailleurs sorti il y a quelques années, mais je ne rappelle plus l’auteur. (16) Au delà de cette porte rouge, on approche le quartier chinois à Yokohama avec une multitude de restaurants. (17 et 18) Zoa et son copain Jude ne miment pas tout à fait le robot basé sur un Shinkansen. Nous sommes au musée du chemin de fer à Omiya.
square views
L’air de rien je n’ai pas complétement abandonné mon compte Instagram et je continue à y poster des photos de temps en temps lorsque mes épaules fatiguent sous le poids du Reflex Canon. Parfois je regrette de ne pas avoir amener mon Reflex, mais je me formalise de moins en moins sur le sujet. Et puis le format carré, c’est sympa de temps en temps. Les quelques photos sont prises à divers endroits de Shibuya à Omotesando, en passant par Nishi-Shinjuku, Marunouchi.