Kichijoji et Heikenji

Autour d’une enseigne lumineuse d’un restaurant de Soba à Kichijoji. On n’a pas testé le restaurant.

Le week a été assez peu photographique bien que le beau temps était là. J’ai quand même pris quelques photos à Kawasaki lors de notre visite du grand temple Kawasaki Daishi. Cela faisait presque exactement 2 ans que je n’y étais pas allé.

Kawasaki Daishi (également appelé Kongozan Kinjo-in Heikenji) est un grand temple dans la banlieue de Kawasaki, fondé en 1128, très populaire lors des visites de nouvelle année. On y accède par une petite rue commercante très animée, on passe devant quelques magasins remplis de Daruma (Qu’est ce qu’un Daruma?). L’entrée du temple est ornée d’une énorme lanterne rouge. Dans la cour du temple, la très vive fumée d’encens s’échappe d’un grand bruloir. La foule s’approche et amène à elle avec de grands gestes, cette fumée purificatrice. Aux alentours du temple et à proximité d’un pavillon à 5 étages, se succèdent les vendeurs ambulants d’okonomiyaki, de yakitori, … dans un joyeux brouhaha généralisé.

Au Japon, certaines années de la vie sont dites yakudoshi, années (toshi) de malchance (yaku) qui affectent hommes et femmes à certains âges. Kawasaki Daishi est reconnu depuis des centenaires pour exorciser ce mauvais sort. A l’intérieur du temple, la foule s’accumule pour une procession sous les chants boudhistes de purification.

Pour en savoir plus sur Kawasaki Daishi et Yakudoshi, cet historique et explicatif est extrêmement intéressant.

Kaela et la Neige

Ci-dessus, une composition de trois photos prises à différents endroits de Tokyo: Passage Nihonbashi-Shibuya-Roppongi.

  • sur le pont historique de Nihonbashi et dessous la « loop line » autoroutière longeant la rivière qui finira peut être par disparaître un jour (la rivière ou l’autoroute?).
  • dans les couloirs de la gare de Shibuya, un matin très tôt, sans personne (sans trucage).
  • dans les couloirs de la tour observatoire de Roppongi Hills.

Ci-dessus, il s’agit d’une composition prétée au blog Profil: Vertical Shinagawa. Elle avait été publiée à l’occasion de la présentation de Made In Tokyo. Profil est un concept intéressant consacré à la présentation de weblog francophones et de leurs auteurs.

Il m’arrive parfois de trainer sur la chaine de télé NHK, et le vendredi soir tard, il y a une émission musicale pas trop mal, basée sur des Live et interviews. Ce soir, je découvre Kimura Kaela avec son dernier single en Live You. Il s’agit d’un rock pop jeune et spontané, très attachant. En cherchant un peu sur iTunes, je redécouvre ce single qui l’a fait connaître et que je connaissais déjà bien rirura riruha. Et écouter également, l’avant dernier single Beat. Une musique qui me donne personnellement bonne humeur.

Comme prévu par la météo qui se trompe rarement, il a neigé ce samedi sur la région de Tokyo et plus (Yokohama, Kamakura, …). C’était une tempête de neige qui a duré toute la journée, mais n’a pas découragé notre court séjour à Kamakura. Le système ferrovière japonais quasi parfait accussait tout de même des retards de quelques dizaines de minutes en raison de la neige. Arrivé, je ne manquerais pas la photo d’un temple sous la neige, ici celui de Aoki.

Le lendemain, le ciel se dégage. Les voisins s’activent, pelle à la main, pour déblayer les rues du quartier. L’appel ne me manquera pas, pour une petite demi-heure de nettoyage. C’était assez amusant malgré tout. L’après midi, le soleil perce les nuages et nous aveugle parfois par réverberation sur le peu de neige qui reste. Nous allons vers le grand sanctuaire Hachimangu pour faire une pierre deux coups (ou tuer deux oiseaux avec une pierre, même si je suis contre cette solution) et admirer les temples sous la neige, ainsi que récupérer les fameux talismans qui nous protègerons cette année. C’est la foule à Kamakura comme prévu. On s’écarte un peu des sentiers battus, à la recherche de temples dans les contre-allées.

Pour agrémenter la promenade, quelques photos en vrac:

  • des « pantoufles » de bouddha à l’entrée d’un temple.
  • des tiges d’encens déposées.
  • un patchinko déguisé en casino à l’américaine.
  • une voie de chemin de fer sous la neige fondante.
  • une autre voie de chemin de fer à Kamakura.
  • Kamakura Hachimangu Version Electrique.

Je termine le roman Kafka On The Shore de Haruki Murakami, surnaturel et assez difficile à expliquer, comme pourrait l’être un film de David Lynch. En recherchant sur Internet, je n’y trouve pas d’explications, il faut certainement seulement laisser jouer son imagination. Ce bouquin est très prenant, on rentre dans le livre pour accompagner Kafka et Nakata pendant leur periple identitaire et prédestiné à Shikoku. Dans un tout autre style très certainement, j’aborde le Coin Locker babies de l’autre Murakami.

Disappearing God

Disappearing God, une photo montage prise à Kappabashi, au delà de Ueno. Ces deux statues divines reposaient à l’entrée d’un magasin, prêtes à être livrées. On complète la partie photo avec une vue du bloc monolithique de Shiodome se dégageant des pans de murs de l’ancienne gare de Shinbashi.

Setagaya Art Museum - palaces et mosquéesLe Setagaya Art Museum propose une exposition en ce moment sur l’Art Islamique autour du thême des palaces et mosquées, il s’agit de Palace and Mosque: Islamic Art from the Middle East. Une centaine de pièces provenant du musée londonien Victoria and Albert Museum font le tour du monde et sont jusqu’au 11 décembre, exposées à Setagaya, après un passage aux USA (National Gallery of Art Washington DC, Kimbell Art Museum, Fort Worth Texas). Cette exposition nous montre toute la richesse de l’art islamique, du magnifique travail calligraphique associé au Coran aux objets créés pour les établissements religieux en passant par des créations textiles. Une très belle exposition. Un peu plus d’info sur le site du National Gallery of Art Washington DC. Le Musée de Setagaya se trouve au milieu du parc du même nom, en bordure de la route Kanpachi (plan d’accès) . (la photo à droite provient du site de l’exposition).

On profite ensuite de la fin de journée pour découvrir un peu plus le parc de Setagaya, à la recherche de feuilles d’automne, qui se font malheureusement très rares.