東京で一番美しいロックバンドだった

C’était le plus beau groupe de rock de Tokyo (東京で一番美しいロックバンドだった). J’ai vu écrite cette phrase à de nombreuses reprises sur Twitter après le dernier concert du groupe For Tracy Hyde (FTH) le Samedi soir 25 Mars 2023 dans la salle WWWX près du PARCO à Shibuya. Je l’ai aussi repris sur mon message Twitter après l’avoir vu écrite sur le compte Twitter de Yua Uchiyama (内山結愛) du groupe RAY pour lequel écrivent notamment Azusa Suga et Mav, respectivement compositeurs, guitariste et bassiste de FTH. Je voulais également rendre hommage à un excellent groupe de rock indépendant qu’il est bien dommage de voir partir. J’ai toujours considéré For Tracy Hyde (FTH) comme les chefs de file de ce rock indépendant tokyoïte penchant très fortement sur les ambiances shoegazing que j’aime tant. FTH s’inscrit très bien dans la lignée de grands groupes des années 1990 comme Ride, dont le leader Mark Gardener a d’ailleurs mixé le dernier album Hotel Insomnia, comme en quelques sortes un passage de relai. Autre détail intéressant, le leader et guitariste de FTH, Azusa Suga, portait sur scène un t-shirt de Lush, autre groupe important du shoegazing anglais de cette époque là.

Peu après la sortie de l’album Hotel Insomnia, leur meilleur album à mon avis, on avait été surpris d’apprendre l’intention du groupe de se séparer. Ça m’avait notamment pousser à aller les voir lors d’un mini-live au magasin Tower Records de Shibuya le Samedi 21 Janvier 2023, en pensant que ça serait la dernière fois que je pourrais les voir. J’avais tout de même tenté d’acheter une place pour leur dernier concert du 25 Mars à Shibuya. Il n’était par chance pas encore complet à ce moment là. Comme j’ai acheté ma place un peu tard en Janvier, j’étais placé vers le fond de la salle mais ça ne m’a bien sûr pas empêché de voir le groupe sur scène et d’apprécier pleinement la qualité musicale de ses compositions. Au fur à mesure des albums, j’ai appris à apprécier pleinement la voix d’Eureka qui s’inscrit vraiment très bien dans les musiques de ce dernier album. Sa voix y est par moment pénétrante. Pendant le concert, 19 morceaux ont été interprétés dont la quasi-totalité d’Hotel Insomnia dans l’ordre, ou presque. Vers le milieu du concert, ils sont revenus vers quelques morceaux plus anciens des albums précédents comme New Young City, Ethernity et Film Bleu, leur premier album. Ils n’ont par contre pas interprété de morceaux de leur deuxième album he(r)art de 2017 qui est celui par lequel j’ai découvert le groupe.

Azusa Suga s’est adressé plusieurs fois à la foule dans la salle et sur YouTube car le concert était retransmis gratuitement en direct. FTH a eu la bonne idée de maintenir le concert sur YouTube, ce qui fait qu’il y est toujours disponible en intégralité. On ne saura pas les raisons exactes de la séparation du groupe mais chaque membre nous a expliqué leurs projets musicaux futurs. Je pense que FTH devait arriver à une période de maturité où les évolutions futures devenaient moins claires. C’est dommage car un morceau comme House Of Mirrors sur Hotel Insomnia, assez différent du reste de l’album par son rythme plus pop et son passage hip-hop, était une direction très intéressante qui s’est révélée puissante pendant le concert. Eureka s’y est montrée beaucoup plus gestuelle, alors qu’elle se montre plutôt réservée sur scène. Sa voix est bien sûr omniprésente sur pratiquement tous les morceaux, sauf Sirens interprété seulement par Azusa Suga, mais elle parle très peu pendant les courts intermèdes avec le public. Azusa Suga lui fait d’ailleurs une gentille petite remarque sur le fait qu’elle était censée prendre la parole un peu plus tôt pendant le concert. Mais FTH est un groupe indé, d’autant plus de shoegazing, donc pas censé s’attarder à distraire les foules. On sent quand même qu’Azusa Suga voudrait que le public soit plus démonstratif, comme un public étranger par exemple. Il parle très bien anglais et nous a fait part de son regret de ne pas avoir tourné plus à l’étranger. Le public japonais se montre bien présent mais les modes d’expression sont différents, d’autant plus que l’on vient de sortir de la crise sanitaire. Il est maintenant autorisé de pousser la voix, ce qui est tout de même une bonne chose et la foule ne s’en est pas privée. La concert a duré environ deux heures qui ont passé trop vite, malgré les deux rappels. Vers la fin du concert, le groupe a posé devant le public pour une photo souvenir. J’arrive d’ailleurs à m’apercevoir vers le fond de la salle sur la gauche (pour ceux qui peuvent me reconnaître).

Musicalement, le concert était proche des versions présentes sur les albums avec des démarrages et fins de morceaux parfois différents ou plus longs. Le public était très varié avec une majorité masculine, par rapport à des groupes comme Tricot par exemple. J’ai tendance à penser que FTH s’adresse aux Otakus de la musique indé shoegaze, ceux qui sont intransigeants sur la qualité de ce son rock. On sent qu’Azusa Suga est lui-même intransigeant sur la qualité des morceaux qu’il compose et nous dit même assez directement pendant le concert qu’il pense que certains morceaux sont meilleurs que d’autres. Ça fait toujours sourire le public car on est tous bien convaincu de la qualité de la musique qu’on est venu écouter ce soir. Je me reconnais plutôt bien dans ce public intransigeant, même si dans l’ensemble la moyenne d’âge devait être d’une dizaine d’années inférieure à mon âge. Ceci n’a de toute façon pas beaucoup d’importance. Ce concert était également l’occasion pour moi de rentrer à l’intérieur de l’ancien cinéma Rise conçu par l’architecte Atsushi Kitagawara, que j’ai maintes fois pris en photo de l’extérieur. En rentrant du concert à pieds, je réécoute une nouvelle fois l’album Hotel Insomnia de For Tracy Hyde pour faire durer un peu plus l’ambiance. Il faut vraiment que je continue à régulièrement assister à ce genre de concert, c’est un des enseignements que je tire de la crise sanitaire. Il faudrait même que je crée une catégorie Live report sur le blog. Et le mois prochain, ça sera le concert de Sheena Ringo. Mais en attendant, j’ré-écoute l’excellent album Spooky (1992) de Lush (j’avais un peu oublié la beauté de cet album) en écrivant ce petit compte-rendu de concert. Les photos ci-dessus sont les miennes (elles étaient autorisées pendant le concert), sauf les quatre dernières disponibles sur le compte Twitter du groupe et que je permets de montrer ici pour garder une trace de ce beau moment musical. Le concert est également disponible sur YouTube sur le compte du groupe, comme mentionné auparavant.

Pour référence ultérieure, ci-dessous est la setlist du concert final de For Tracy Hyde du 25 Mars 3023 au Shibuya WWWX:

1. Undulate, de l’album Hotel Insomnia
2. The First Time (Is The Last Time), de l’album Hotel Insomnia
3. Kodiak, de l’album Hotel Insomnia
4. Lungs, de l’album Hotel Insomnia
5. Estuary, de l’album Hotel Insomnia
6. Friends, de l’album Hotel Insomnia
7. Tsunagu Hi no Ao (繋ぐ日の青), de l’album New Young City
8. Kimi ni shite Haru wo Omou (君にして春を想う), de l’album New Young City
9. Sakura no En (櫻の園), de l’album New Young City
10. Interdependence Day – Part I, de l’album Ethernity
11. Heavenly (ヘヴンリイ), de l’album Ethernity
12. Sister Carrie, de l’album Ethernity
13. House Of Mirrors, de l’album Hotel Insomnia
14. Sirens, de l’album Hotel Insomnia
15. Milkshake, de l’album Hotel Insomnia
16. Subway Station Revelation, de l’album Hotel Insomnia
17. Leave The Planet, de l’album Hotel Insomnia
18. Can Little Birds Remember?, de l’album New Young City
19. Her Sarah Records Collection, de l’album Film Bleu

Petits moments d’architecture (10)

Je n’avais pas poursuivi cette série des petits moments d’architecture depuis longtemps. L’épisode 9 date de l’année dernière et j’ai démarré cette série en Janvier 2008. Je parle la plupart du temps d’architecture sur les billets de ce blog, donc ça ne semble pas vraiment nécessaire de le préciser dans le titre du billet. Je me permets tout de même de reprendre cette série avec un dixième épisode, tout simplement parce que les quelques photos ci-dessus ont été prises le même jour à seulement quelques dizaines de minutes d’intervalle alors que je roulais à vélo à toute vitesse (mais en faisant attention). Cette découverte en peu de temps, plus ou moins par hasard, de ces bâtiments remarquables m’a donné l’impression de voir un concentré d’architecture et j’ai voulu retranscrire cette impression dans ce billet. Le but de ma balade à vélo dans Tokyo était tout d’abord d’aller voir le grand stade olympique que l’on peut désormais approcher de près. J’y reviendrais un peu plus longuement dans deux prochains billets. Mon autre but était de retourner dans le quartier de Sugachō où se trouve l’escalier rouge du film d’animation Your Name. Mais cette fois-ci, je voulais plutôt aller voir les bureaux de l’atelier d’architecture Bow-Wow. House & Atelier Bow-Wow est encastré entre d’autres maisons et immeubles. On a du mal à l’apercevoir car seules deux allées étroites y donnent accès. On ne devine pas non plus depuis l’extérieur, l’espace ouvert composant l’intérieur. Ce petit immeuble date de 2005 et il correspond à l’année où j’ai commencé à m’intéresser à l’architecture tokyoïte. De l’atelier Bow-Wow, je retiens le petit livre jaune Made in Tokyo, dont j’ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog. Le titre de ce livre n’a rien à voir avec le nom de ce blog, car je l’ai nommé quelques années auparavant sans avoir connaissance de ce livre de l’Atelier Bow-Wow. Les deux photographies suivantes montrent une résidence aperçue par hasard dans les rues de Sendagaya. Je l’a connaissais pour l’avoir aperçu récemment en photo sur le site designboom. Cette forme non conventionnelle dans les étages se devine depuis la rue. Cette résidence de béton aux étages légèrement désaxés s’appelle ibis sendagaya et a été conçue par KOMPAS. Les deux dernières photographies nous montrent finalement un superbe bâtiment de béton nommé ARCA par Atsushi Kitagawara, dont j’ai déjà montré plusieurs œuvres architecturales. Ce bâtiment datant de 2009 comprend des espaces de bureaux. Les ouvertures de tailles diverses et aléatoires accrochent tout de suite le regard du passant. Certaines ouvertures sont élégamment accentuées par des matériaux métalliques. En apercevant ARCA depuis le bas d’une pente près du grand stade olympique, je ne peux m’empêcher de faire quelques efforts supplémentaires pour aller le prendre en photo, alors que je suis déjà en retard et qu’il me faut maintenant rentrer à vélo à toute vitesse (mais en faisant attention).

快感

Cette série de photographies a été prise dans la continuité des billets précédents. Je pense même qu’elles ont été prises pendant la même journée ensoleillée de la fin du mois de Février. Je pensais que le fait de moins sortir le week-end allait me laisser plus de temps pour écrire mais l’inspiration n’est malheureusement pas aussi présente que les week-ends où je parcours les rues tokyoïtes. Sur la première photographie, la porte peinte en rouge vif est celle du temple Ryusenji donnant sur la rue Gaien Nishi. Le temple en lui même est particulier car il semble intégré à un immeuble. J’aurais dû d’ailleurs le prendre en photo. Je continue au hasard d’une petite rue parallèle à la grande avenue d’Aoyama pour tomber sur une petite moto rouge qui m’a l’air familière. Après quelques réflexions, je me dis qu’il s’agit d’une copie de la moto de Kaneda dans Akira. Ou peut être pas, je ne sais plus, je crois qu’il manque les autocollants pour que cette copie soit réaliste. La maison 395 par l’architecte Atsushi Kitagawara sur la deuxième photographie ressemble à une composition de nature morte. Les blocs de formes diverses me font penser à des objets posés sur une table comme sur une peinture. La qualité artistique de l’architecture de Kitagawara est indéniable. Cette maison se trouve le long d’une petite rue de Aoyama mais je ne me souviens jamais de son emplacement exact, ce qui fait que c’est à chaque fois un plaisir (快感) de la redécouvrir au hasard des rues.

Les deux affiches alternatives ci-dessus sont celle du film Sailor suit and machine gun (セーラー服と機関銃 Sērā-fuku to kikanjū) du réalisateur Shinji Sōmai avec Hiroko Yakushimaru comme actrice principale. Il s’agit d’un film de Yakuza, avec un soupçon de comédie, datant de 1981 et racontant l’histoire d’une écolière appelée Izumi Hoshi héritant malgré elle d’un clan de Yakuza, celui des Medaka. Une histoire de drogue dérobée amène les clans à s’affronter jusqu’à la scène finale iconique où l’écolière en uniforme Izumi dégomme à la mitraillette les membres d’un clan adverse, ne pouvant dissimuler un sentiment de plaisir qu’elle exprime juste après les faits avec un sourire et en prononçant le mot « 快感 » (Kaikan). Le film en lui-même n’est pas un chef-d’œuvre ni une œuvre novatrice dans le genre du film de Yakuza, mais le contremploi d’une écolière dans un monde de violence et la manière dont elle va s’adapter et même s’approprier les codes du milieu rendent le film intéressant et intriguant. Voir des images de Tokyo au début des années 1980 est un également un plaisir (快感) visuel. Je ne reconnais pas les quartiers qui y sont montrés à part l’immeuble aux façades en pente de Nishi Shinjuku conçu par Yoshikazu Uchida et une grande statue du temple Taisōji 太宗寺 près de Shinjuku Gyoen. Le film a eu un certain succès au Japon à sa sortie, je pense notamment pour cette scène iconique à la mitraillette qui est utilisée dans le titre du film et pour les affiches. Cette image est restée dans l’inconscient collectif et je ne connaissais moi-même de ce film que cette image. Mais, je réalise également que le morceau du générique de fin, chanté par l’actrice du film, est également très connu. L’actrice Hiroko Yakushimaru est en fait une idole et une chanteuse pop, en plus d’être actrice. Après avoir vu les dernières images du film, je garde ce morceau en tête au point de l’acheter ensuite sur iTunes et de l’écouter ensuite assez régulièrement. Il arrive de temps en temps que je succombe au charme d’un morceau pop des années 80. J’y trouve une certaine nostalgie qui n’est pourtant pas la mienne. C’est un sentiment assez étrange d’y trouver une certaine attache émotionnelle sans pourtant avoir d’attache mémorielle, car j’étais bien loin à l’époque de la sortie du film.

L’envie de regarder le film Sailor suit and machine gun m’est venu après avoir vu et écouté le morceau Shinemagic du groupe d’idoles alternatives ZOC (Zone Out of Control) mené par Seiko Ōmori. Le seul point commun entre ce morceau et le film est l’imagerie de la jeune fille avec une mitraillette, et un certain côté rebel bien représenté par une des membres du groupe Katy Kashii (香椎かてぃ). Le style musical ultra pop est assez loin de ce que j’écoute normalement, mais je m’autorise quelques écarts de temps en temps, quand la musique est suffisamment intéressante à l’écoute et accrocheuse à l’oreille. Le morceau est tout aussi accrocheur que la K-POP de 2NE1 sur le morceau I am the best 내가 제일 잘 나가 (un autre écart musical) où les mitraillettes sont également de sortie à la fin du morceau, en version coréenne par contre mais avec le même plaisir (快感) exprimé.

texte 一七〇一

Marcher dans le quartier d’Aoyama ressemble parfois à une ronde de vérification que rien n’a changé dans ces rues à l’écart des grandes avenues. Je vérifie que les 40 lames d’acier du Metroça d’Atsushi Kitagawara sont toujours bien en place. Je vais ensuite vérifier que la maison Wood / Berg conçue par Kengo Kuma avec ces lamelles de bois et ces grandes pièces de verre teinté se trouve toujours au même détour de rue. Je ne sais jamais où placer ces bâtiments sur une carte, mais quand je marche dans le quartier, ma mémoire des lieux me guide de bâtiment en bâtiment, sans m’y perdre. J’aimerais tant me perdre dans ces rues et retrouver le goût de l’inconnu, mais j’ai désormais traversé ces rues beaucoup trop souvent. Mais je scrute tout de même les destructions et les terrains vagues, comme une opportunité d’y voir une possible architecture remarquable dans le futur. Je reviens également pour la lumière, pour voir de quelle manière ces bâtiments réfléchissent cette lumière.

Quand Sheena Ringo 椎名林檎 est accompagnée par Utada Hikaru 宇多田ヒカル sur un nouveau morceau, je me précipite pour l’écouter. Ce nouveau morceau, sorti il y a peu, est en fait la troisième collaboration entre les deux artistes. On se souvient de Nijikan dake no Vacances (二時間だけのバカンス, des vacances de deux heures seulement) sorti en 2016 sur l’album Fantôme de Utada Hikaru. C’est d’ailleurs par ce morceau que je me suis mis à réécouter attentivement la musique de ces deux artistes après une longue pause de plusieurs années. Le premier duo de Sheena Ringo et Utada Hikaru était une reprise des Carpenters intitulée I won’t last a day without you sur l’album de reprise en deux volumes Utaite Myōri sorti en 2002. En fait, je ne me souviens que très peu de cette reprise car je n’avais pas beaucoup aimé cet album à l’époque à part deux morceaux que j’écoutais beaucoup: Haiiro no Hitomi (灰色の瞳) et surtout Momen no Handkerchief (木綿のハンカチーフ), que je chantais d’ailleurs parfois tant bien que mal au karaoke (dont une fois avec Tae Kimura). En comparaison, il m’est arrivé plus souvent de ’massacrer’ Kabukichō no Joō (歌舞伎町の女王) au karaoke, mais sur le moment on ne s’en rend pas forcément compte. Ce nouveau morceau, troisième duo, est intitulé Roman to Soroban (浪漫と算盤), mais possède également un autre titre en anglais The Sun & moon, comme souvent sur les albums de Sheena Ringo et on finit par s’y perdre. Ce duo est un des deux morceaux inédits sur le best of Newton no Ringo (ニュートンの林檎 ou Apple of Universal Gravity) qui sortira prochainement. L’autre morceau inédit appelé Kouzen no Himitsu (公然の秘密 ou Open Secret) est plus classique et moins intéressant que celui en duo avec Utada Hikaru. Le morceau est sous-titré « LDN version » car il est accompagné de l’orchestre philharmonique de Londres et a été enregistré dans les studios d’Abbey Road. Ce morceau, très orchestral donc, n’est pas révolutionnaire mais on apprécie retrouver ces deux voix ensemble. Le duo fonctionne très bien, mais je garde une petite préférence pour le morceau de 2016, Nijikan dake no Vacances.

395 and other unnumbered Tokyo architecture discovered unexpectedly

J’aime découvrir l’architecture au hazard d’un coin de rue en faisant un détour non prévu à vélo. Alors que je dois me rendre à un endroit particulier, je profite d’une dizaine de minutes pour me perdre vonlontairement en chemin. J’étais à Aoyama, et je découvre par hasard la maison 395 de Atsushi Kitagawara. Je connaissais ce bâtiment depuis plusieurs années pour l’avoir vu en photos dans plusieurs guides d’architecture de Tokyo. Un peu comme le Metroça du même Kitagawara, il se trouve dans une petite rue à l’écart. J’aime beaucoup cette architecture pour son approche artistique des formes. Juste à côté, on trouve une résidence de béton avec une surface grise métallique et une avancée vers l’extérieur comme un plongeoir. On en parlait en commentaires dans un précédent billet, mais je me demande la signification de cette forme. En marchant un peu plus loin, derrière le bâtiment Avex, le Sta-Bld se trouve bien caché mais on le repère facilement dès le coin de rue par sa couleur verte. Ce petit immeuble est conçu par Sanokei Architects.

Cette promenade improvisée avait quand même un but, celui d’aller voir le temple conçu par Kengo Kuma, le Baisoin Temple. On reconnait tout de suite le style architectural de Kengo Kuma. Ce temple bouddhiste est accompagné d’une résidence, dans un concept très similaire à ce que l’on avait pu voir à Kagurazaka sauf qu’il s’agissait d’un sanctuaire Shinto, le sanctaire Akagi couplé à un immeuble d’habitation.