un lutteur dans la ville

Elle est étonnante cette affiche du lutteur de sumo Akira Enhō sur un coin de mur du Department Store Seibu de Shibuya. Placée derrière une foule de personnes attendant au feu rouge piéton, cette figure s’en détache mais semble quand même faire partie d’un tout. Je me demande si l’emplacement et la composition ont été réfléchis dans ce sens en prenant en compte le flot continu de piétons sur cette portion de trottoir. Ce billet montre beaucoup d’affiches comme celle aux allures punk sur la devanture vitrée d’un coiffeur près d’une sortie de la station Omotesando, ou les affiches innombrables qui couvrent les toits de Shinjuku Sud. Lorsqu’on est piéton, il faut lever les yeux vers le ciel pour les apercevoir. Il faut toujours penser à lever les yeux vers le ciel, au moins une fois par jour, pour se remettre en perspective. Parfois lorsqu’on regarde au dessus de soi, on voit d’étranges sculptures comme celle formant une pointe descendante accrochée au plafond d’un immeuble à Omotesando. Il s’agit d’un passage intérieur de l’immeuble Oak Omotesando menant au restaurant japonais Kanetanaka. Cet immeuble date de 2013 et fut conçu par Tange Architects en remplacement d’un autre immeuble de Kenzo Tange, le Hanae Mori Building que j’avais pris en photo quelques fois comme ici en 2006. La dernière photographie montre le petit sanctuaire Miyamasu Mitake coincé entre des hauts buildings en plein centre de Shibuya. Il se trouve à l’arrière de la poste centrale de Shibuya sur la rue en pente Miyamasuzaka. J’aime beaucoup ces endroits particuliers un peu à l’écart de l’agitation de la ville, mais comprimés dans des espaces restreints. Ce sont des lieux qui sont restés à l’identique au fur et à mesure des années alors que le décor tout autour a beaucoup évolué. La force des traditions a maintenu cet endroit protégé de l’influence extérieure.

Je garde toujours une oreille curieuse et attentive pour la musique de DAOKO au cas où elle sortirait un morceau intéressant. Je ne suis pas amateur de tous ses morceaux mais certains fonctionnent très bien. C’est le cas de son nouveau single Otogi no Machi 御伽の街 qui vient de sortir. Le morceau est une collaboration avec Nariaki Obukuro à l’écriture, dans un style electro-pop mélangeant des parties rappées que DAOKO maîtrise très bien je trouve. On dit qu’avec ce morceau, elle revient vers le style de ses débuts, mais je ne suis pas en mesure de juger car je connais assez peu sa discographie à part quelques morceaux plutôt récents comme ShibuyaK. La vidéo du morceau montre DAOKO en tenue d’OL, entourée de lumières et d’une multitude graphique. La couverture du single se compose d’une illustration montrant le centre de Shibuya, notamment la fameuse tour 109, accompagné de quelques personnages imaginaires. On doit cette illustration et les graphismes de la vidéo à un certain Hermippe. Je ne connaissais pas cet illustrateur mais ses représentations de personnages robotisés animés en gif sont intéressantes.

2 commentaires

  1. Merci pour la découverte, je me demandais justement il y a quelques jours ce qu’elle devenait. On m’aurait fait un blind test, j’aurai répondu ‘Suiyoubi no Campanella’ ; )

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