don’t know the fever that’s so deep in me

Je continue les mélanges de lieux sur le quatrième épisode de cette petite série en noir et blanc qui vient s’intercaler entre les épisodes habituels en couleurs. Je ne suis pas sûr que ça se remarque mais il y a un très léger effet de flou volontaire sur les photos de cette série. J’ai récemment un peu modifié mon traitement habituel des photographies en couleurs en leur donnant plus de contraste que d’habitude. Je pense que ce traitement plus contrasté convient bien à la lumière estivale. Il est possible que je modifie une nouvelle fois mon traitement photographique une fois l’hiver arrivé. J’ai également modifié mon approche du noir et blanc au début de l’été avec la série Shirokuro ni naru Tokyo (白黒になる東京) qui introduisait ce léger effet de flou que l’on trouve sur les photographies de ce billet. Il retransmet à mon avis assez bien la chaleur ambiante qui continue encore maintenant au mois de Septembre. J’étais adepte des très forts contrastes jusqu’à la saturation des couleurs dans les premières années du blog. Sans aller aussi loin qu’à mes ‘débuts’ photographiques, il s’agit en quelque sorte d’un retour aux sources (原点回避) qui s’opère maintenant. Ce léger effet de flou et le noir et blanc ne conviennent pas à toutes les photographies mais s’accordent particulièrement bien avec l’architecture de béton, peut-être parce qu’elle est à la fois dure et intemporelle. Le noir et blanc contrasté vient accentuer les aspérités du béton, tandis que le léger flou vient le rendre plus doux. Il s’agit ensuite de bien doser. Quand aux lieux sur les photos, mon souvenir est vague mais la première montre une résidence appelée TMK PLUS+ dont je ne connais pas l’architecte à Kami Meguro tandis que la dernière photographie a été prise à Kichijōji.

Il suffit que je mentionne brièvement AiNA The End pour qu’elle sorte immédiatement un nouvel EP. Je n’ai bien sûr pas ce pouvoir d’influence mais je ne suis pas mécontent de pouvoir écouter des nouveaux morceaux de AiNA, surtout quand ils sont aussi excellents que les quatre morceaux qu’on peut écouter sur ce nouvel EP Born Sick. Le nom du EP nous laisse tout de suite deviner qu’on ne va pas soumettre nos oreilles à des ballades tranquilles. Le premier morceau Retire a l’ambiance la plus rock alternatif de l’ensemble. C’est aussi celui où elle vient le plus mettre à l’épreuve sa voix. J’ai toujours un peu peur qu’elle finisse par perdre sa voix quand elle la pousse un peu trop, jusqu’aux cris comme ça peut être le cas sur ce morceau. Elle a déjà eu des problèmes vocaux dans le passé l’obligeant à faire une longue pause. La qualité de ce type de morceaux et surtout l’interprétation sans compromis qu’en fait AiNA me fait tout d’un coup réaliser la fragilité d’une voix. Ce qui me fait plaisir sur ce EP, c’est qu’elle ne choisit pas la facilité et s’éloigne volontairement de recettes toutes faites qui pourraient pourtant lui apporter plus de succès commercial. Elle se place volontairement dans un terrain plus compliqué à appréhender pour un nouveau venu mais aussi plus personnel. J’ai le sentiment qu’elle se donne une totale liberté, sans trop se soucier de ce qui pourra marcher ou pas pour le public. Le deuxième morceau Katei Kyōshi (家庭教師) est certes plus pop mais s’inscrit quand même dans les meilleurs morceaux qu’elle ait écrit jusqu’à maintenant. Blood of Romance (ロマンスの血) ensuite est somptueux. Le morceau est plus symphonique et prend donc plus d’ampleur. On se laisse complètement accrocher par sa voix qui décroche un peu sur les fin de phrases et par la trame musicale ponctuée par des cuivres qui viennent taper comme des poings. Une vidéo qu’elle chorégraphie elle-même comme d’habitude est d’ailleurs sorti pour ce morceau il y a quelques jours. Elle était montrée en avant-première suite à une vidéo live sur YouTube où AiNA présentait ce nouvel EP. J’étais d’ailleurs connecté à ce moment là, par chance et par le hasard qui fait parfois bien les choses. Le dernier morceau Pechka no Yoru (ペチカの夜) est aussi très beau mais souffre forcément un peu d’être placé juste après Blood of Romance, du moins au début car il prend assez vite en ampleur émotionnelle lorsque les violons interviennent doucement. Le morceau est également intéressant par la manière par laquelle AiNA alterne ses voix d’une manière presque schizophrénique. Une voix douce et enfantine intervient à un moment du morceau avant de se transformer en éclats quelques secondes plus tard. J’aimais beaucoup son premier album (bien qu’inégal) dont j’ai déjà parlé et quelques morceaux sortis après, en général les plus dérangés, mais je trouve que ses morceaux sont au fur et à mesure de plus en plus aboutis et gardent une forte empreinte personnelle. Ce qui est également intéressant avec ce EP, c’est que je me force à ne pas trop l’écouter en boucle pour ne pas l’épuiser trop rapidement. Toujours est-il qu’elle sort ses nouveaux titres comme s’il y avait urgence car un nouvel album intitulé The Zombie est déjà prévu pour le 24 Novembre 2021, précédé par un autre EP de quatre titres intitulé Dead Happy qui sortira le 25 Octobre. Tout un programme.

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