et soudain surgit une couleur rouge

On parle souvent de l’utilisation optimale de l’espace à Tokyo et les deuxième et troisième photographies du billet ne viendront pas démentir cela. Le petit Torii rouge sur la troisième photographie semble être exactement à sa place encastré entre les murs d’une maison et ceux d’un immeuble. Plus d’espace n’aurait pas été nécessaire pour y poser ce petit autel shintō. L’agencement des pots de fleurs et de plantes le long des maisons comme sur la deuxième photographie est un art à part entière. Je persiste à dire que quelqu’un (pas moi) devrait sortir un livre de photographies avec ces agencements végétaux urbains. Tout est très joliment posé et entretenu. Il ne s’agit pourtant pas d’un magasin de plantes, mais d’une maison à priori quelconque du quartier de Minami Aoyama. On peut même à priori ouvrir les petites portes métalliques sans bouger les plantes, car elles sont coulissantes. Dans le même quartier, je retrouve des bâtiments que j’avais déjà photographié il y a longtemps. C’est le cas de Matrice sur la première photographie, un bâtiment de 1993 conçu par l’architecte Kazuo Kashinaga. L’oeuf y est toujours en équilibre incertain, mais j’imagine que personne n’a essayé de s’aventurer sur ces escaliers sans rambardes pour le pousser. Je passe donc de temps pour vérifier s’il a bougé. Sur la dernière photographie, les formes de béton de l’entrée de parking de la résidence Minami-aoyama Hivally par Chiaki Arai m’impressionne beaucoup. Il y a là aussi une forme d’art. Le béton y est impeccable.

Outre Hikki, j’écoute beaucoup en ce moment le deuxième EP de la compositrice et interprète aux cheveux rouges a子 dont j’ai déjà parlé très régulièrement sur ce blog, notamment à l’occasion de la sortie de son premier EP Misty Existence (潜在的MISTY) en Septembre 2020 et d’autres singles sortis plus récemment. On retrouve les singles déjà sortis récemment sur ce nouvel EP intitulé ANTI BLUE. Sur les six morceaux composant le EP, deux seulement sont réellement nouveaux. Mais ça ne m’a pas empêché d’aller acheter le EP en version CD le lendemain de sa sortie au Tower Records de Shibuya. J’ai tellement écouté les trois derniers morceaux du EP, bye, Drip (どろり) et somewhere, que j’ai eu envie comme par reconnaissance d’acheter également le CD. Les deux premiers morceaux Jōcho (情緒) et Tenshi (天使) sont également très bons et s’inscrivent bien dans l’ensemble du EP. En fait, Tenshi est inhabituellement plus upbeat que d’habitude pour a子 ce qui est une des agréables surprises du EP. A l’occasion de la sortie du EP, le morceau Jōcho est accompagné d’une vidéo conçue par l’illustratrice taïwanaise Ninzai et par une équipe d’animation taïwanaise. Le troisième morceau As I landed on Mars était déjà sorti il y a quelques mois sur iTunes et YouTube. Les morceaux que je préfère sont les deux derniers Drip (どろり) et somewhere, mais l’ensemble est excellent, un peu moins sombre que son premier EP, comme quoi elle arrive à vaincre petit à petit ses propres démons.

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