la magnifience du béton

Je suis en ce moment attiré par le gymnase olympique de Yoyogi car je suis passé à proximité deux week-ends de suite. Quitte à approcher ce monument architectural, autant aller au plus près en marchant sur le parvis. En fait, en marchant depuis le centre de Shibuya dans sa direction, je n’avais jamais remarqué un sanctuaire de béton appelé Kitaya Inari Jinja (北谷稲荷神社). J’y remarque beaucoup de détails visuels intéressants et des formes particulières, mais je n’apprendrais qu’un peu plus tard que ce sanctuaire a été conçu par Kiyonori Kikutake (菊竹 清訓). Il faudrait que j’y revienne prochainement pour observer ces détails d’un peu plus près. Depuis une des sorties de ce sanctuaire, on a une très belle vue sur l’annexe du gymnase olympique de Yoyogi, ce qui me fait d’autant plus apprécier ses formes élancées. Ce gymnase conçu pour les Jeux Olympiques de 1964 par Kenzo Tange est une des plus belles œuvres architecturales de tout le Japon (si ce n’est pas tout simplement la plus belle). La délicatesse et la dynamique des lignes du toit tenu par des câbles tendus rendent cette architecture tout simplement magnifique. Il faut dire que le gymnase et son annexe ont été rénovés juste avant les Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Je fais des longues marches en ce moment et celle-ci m’amène jusqu’aux portes de Shinjuku, en passant par Harajuku. Je passe volontairement devant les bureaux de l’agence de design Wonderwall de Masamichi Katayama pour voir la cycadale, sorte de petit palmier, poussant sur un rocher. Katayama la montre régulièrement sur son compte Instagram depuis son installation devant le grand mur de béton de Wonderwall. J’étais assez curieux de voir cette plante et de saisir en photo le contraste de cet élément de végétation avec le béton brut, magnifique d’ailleurs. Le béton de la GA Gallery à Kitasando par Makoto Suzuki (AMS Architects) est d’un aspect très différent, beaucoup plus brutaliste. Le bâtiment date de 1974 et le passage des années apporte beaucoup de cachet à l’ensemble. Les visiteurs fidèles de Made in Tokyo savent certainement que je prends souvent ce bâtiment en photo. Je ne perds pas une occasion de passer à côté lorsque je marche vers Shinjuku, notamment pour jeter un coup d’œil rapide à la petite librairie d’architecture au premier étage près de l’entrée. Elle était malheureusement fermée lors de mon dernier passage.

5 commentaires

  1. Bonjour Frédéric,
    Je trouve très réussi cette dernière photo, avec un effet de flou très esthétique et une lumière très belle. Tu avais proposé le même genre d’effet dernièrement avec un passant dans la rue. J’ai récemment fait l’acquisition d’un appareil photo et je me demandais quel objectif tu avais utilisé sur cette photo et quels étaient les paramètres (ouverture, temps d’exposition) pour obtenir ce résultat. Et est-ce que la photo est retouchée ?

  2. Salut Nicolas,
    Merci! J’utilise toujours mon appareil Canon 50D qui commence à se faire vieux d’ailleurs, car je l’ai acheté en 2009, et j’utilise presque systématiquement un objectif Canon EF 17-40mm f/4L USM que j’ai acheté en 2017. C’est un très bon objectif de catégorie L, qui coutait donc presque aussi cher que mon appareil. Mais c’est peut-être le moins cher de la catégorie L. J’avais avant un Sigma 20mm que j’aimais aussi vraiment beaucoup. Je recherche avant tout les grands angles qui conviennent mieux aux photos d’architecture. Je ne me perds pas beaucoup dans les réglages de l’appareil à vrai dire, car je prends mes photos au format Raw en modifiant principalement les ISO en fonction de la situation. Le format Raw me permet de modifier ensuite les paramètres sur le Mac sans altérer la photographie. Les réglages permettent d’ajuster l’exposition et de rattraper des zones surexposées, d’ajuster la saturation, le contraste ou la luminosité. J’ai des réglages presque systématiques que j’ajuste de temps en temps. Après le développement Raw, je renforce ensuite quelques ombres et couleurs manuellement en fonction de la photo (par exemple les lignes vertes du train). La photo ci-dessus, comme celle du passant, a été prise en fin de journée en restant dans des bas ISO. Je ne sais pas si on appelle le développement Raw de la retouche, mais il est clair que chaque photo est ‘rehaussée’ en terme de contraste et de saturation. J’espère que je réponds à ta question!

  3. Re-bonjour Frédéric,
    Merci pour ces précisions. Je suis content de voir qu’un appareil numérique peut avoir une durée de vie de plus de 10 ans !
    Je prends mes photos aux formats RAW+JPEG mais je n’ai aucune pratique de la retouche sur logiciel et je n’envisage pour le moment pas de consacrer du temps au développement. Si bien que je me contente de tout ce que m’offre le logiciel embarqué de mon Fuji X-T30 II (mais je suis un grand débutant qui ne maitrise pas les subtilités des réglages) pour essayer d’obtenir une photo sympa dès que j’ai poussé le bouton du déclencheur. J’ai choisi malgré tout de garder l’export au format RAW pour ne pas avoir de regret plus tard et revenir peut être sur quelques photos.
    Pour en revenir à ma question, il y a un aspect de ton savoir-faire que tu n’as pas détaillé et qui me fait rester sur ma faim :) Pour obtenir cette photo nette à l’exception du métro qui a un effet flou, peux-tu me donner l’iso (j’imagine 200 ?) et le temps d’exposition que tu avais ? Merci par avance !

  4. Re-salut Nicolas,
    C’est un chouette appareil le Fuji X-T30 II. J’aime beaucoup son style retro. Il faut mieux en effet garder le format RAW. Si tu ne l’utilises pas maintenant, je suis sûr que tu seras amené à l’utiliser plus tard pour le développement numérique, notamment pour affirmer les contrastes et rattraper des sur-expositions sans perdre du tout en qualité d’image. Ceci dit, je suis moi même très loin d’être un spécialiste en photographie, et je ne suis pas fanatique des appareils photo au point de me tenir au courant des dernières nouveautés (C’était plus le cas il y a 15-20 ans).

    Et pour la photo ci-dessus, désolé, je ne t’avais pas répondu. La photo est prise aux ISO 250, une ouverture focale de f/4.0 et une vitesse d’obturation de 1/80. Je prends la plupart de mes photos en ISO 250 dans la journée et je les augmente jusqu’à 400 en début de soirée quand la lumière est moins présente.

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