planted flowers in my head

Le sapin et les décorations sont déjà de sortie depuis plusieurs semaines. Nous les avons installé tôt cette année par rapport aux années précédentes, comme si on attendait avec impatience que cette année se termine. Ces derniers mois ont été particulièrement occupés et je pense avoir eu moins le temps de publier des billets sur ce blog. En total, j’ai publié beaucoup moins de billets cette année par rapport aux quelques années précédentes, ce qui casse une dynamique ascendante et c’est plutôt bienvenu. J’ai en fait publié moins de billets mais avec plus de textes sur chacun d’entre eux. Sont-ils intéressants, ces textes, c’est une autre histoire. Ils sont toujours écrits pour m’intéresser moi-même et j’avoue ne pas me soucier assez de ce qui pourrait intéresser les visiteurs. Ils sont pour sûr très subjectifs. Je pense que je dois tenir cette manière d’écrire aux articles interviews de magazines musicaux comme ceux des Inrockuptibles, que je lisais de manière assidue lorsque j’étais lycéen et étudiant. En plus de l’interview avec un ou une artiste, le journaliste décrivait à la première personne tout ce qui se passait avant et autour. Cette mise en scène, qui fait en quelque sorte durer le plaisir, m’a toujours beaucoup intéressé, et peut-être même indirectement inspiré. J’aime en tout cas beaucoup dévier du sujet principal du billet, car ce sont souvent ces divagations spontanées qui me permettent de découvrir de nouvelles choses. Quand aux photographies, qui devraient être le sujet principal de ce billet, elles sont prises à Daikanyama. La première donne une vue sur la gare depuis une passerelle piétonne. C’est un point de vue que j’aime beaucoup et que j’ai déjà plusieurs fois montré en photo. Je pense d’ailleurs que la première photographie que j’ai pris en argentique noir et blanc avec le Canon EOS était à cet endroit. Sur la troisième photographie, je montre une nouvelle fois la résidence Forestgate conçue par Kengo Kuma, derrière le palmier solaire planté au centre de Daikanyama.

Dans mon dernier billet sur Kurkku Fields, je mentionnais brièvement quelques vidéos de morceaux de Kyary Pamyu Pamyu pour illustrer la direction artistique de Sebastian Masuda et, de fil en aiguille, je me suis mis à réécouter la plupart des morceaux de Kyary que j’ai sur mon iPod, soit une petite vingtaine éparpillée sur plusieurs de ses albums. J’ai en fait dans ma collection un seul album entier, celui intitulé Japamyu (じゃぱみゅ) sorti en 2018, dont j’avais déjà parlé dans un billet. Cette envie de réécouter la musique de Kyary me prend de temps en temps, de manière soudaine, et je démarre toujours par Fashion Monster (ファッションモンスター). Je poursuivis par Invader Invader (インベーダーインベーダー), puis pars vers des morceaux plus récents comme le très électronique Dodonpa (どどんぱ) et Gentenkaihi (原点回避) pour suivre avec l’album Japamyu et revenir vers le morceau Noriko to Norio, dont la composition musicale s’inspire des sonorités d’Okinawa. Il y a beaucoup d’inventivité dans les compositions de Yasutaka Nakata (中田ヤスタカ) et dans les manières de chanter de Kyary. Toute sa discographie ne me plait pas mais certains morceaux ou album m’ont déjà fait dire dans le passé qu’elle est une figure importante de la J-POP japonaise, et pour de bonnes raisons. Quand je regarde ses vidéos, j’aime notamment guetter les moments de décalages volontaires avec son image kawaii, comme celui capturé ci-dessus de la vidéo de Fashion Monster ou plus récemment sur Gentenkaihi quand elle tombe d’un tapis roulant la tête la première et saigne du nez alors qu’elle est poursuivie par un ruban rouge géant. Une petite dizaine d’années séparent ces deux morceaux et vidéos.

Je suis un peu en retard pour me mettre à écouter en entier le nouvel album de Yeule intitulé softscars car il est déjà sorti il y a un peu plus de trois mois, le 22 Septembre 2023 précisément. En fait, je connaissais déjà plus de la moitié des morceaux, déjà sortis progressivement en single. Je savais l’approche beaucoup plus rock indé, par rapport aux deux albums précédents qui avaient des sonorités plus électroniques. Cette approche me convient très bien, et la violence certaine du premier morceau x w x nous met tout de suite dans l’ambiance déchirante qui accompagne une bonne partie de l’album. L’ensemble de l’album est pourtant assez apaisé musicalement parlant et le premier morceau est en quelque sorte une exception bien qu’il joue également sur le chaud et le froid. On ne trouve pas dans cet album les instants de folie qu’on pouvait entendre sur l’album Glitch Princess de 2022, sur un morceau comme Mandy par exemple. Le son de Yeule évolue pour sûr et c’est de très bonne augure pour la suite. En concert, on voit Yeule jouer de la guitare accompagnée de la musicienne Sasami Ashworth également à la guitare. J’avais déjà parlé ici de Sasami pour son premier album éponyme sorti en 2019, que j’avais à l’époque beaucoup aimé. Cette association est intéressante, mais je ne suis pas certain que Sasami participe à l’album en lui-même. Parmi les morceaux remarquables de l’album de Yeule, il y a également dazies démarrant avec un riff de guitare remarquable. Les paroles de Yeule ne respirent jamais la joie de vivre, mais on ressent quand même que l’atmosphère au dessus de sa tête s’éclaircit. L’album dans son ensemble me paraît moins intime et plus émancipé. Je le regrette un peu car je ne retrouve pas sur cet album des morceaux à l’intensité aussi forte que Bites on My Neck sur Glitch Princess qui reste pour moi un de ses chefs-d’œuvre musicaux. En écoutant le morceau Inferno sur softscars qui est un de mes préférés et qui a une approche plus électronique proche des albums précédents, je me demande maintenant si je ne préfère pas cette atmosphère là, à celle beaucoup plus pop-rock sur l’avant dernier morceau cyber meat par exemple, qui est pourtant très bon. Le titre du dernier morceau, aphex twin flame, est intriguant car on se demande s’il s’agit d’une allusion à Richard D James. Les paroles ne le mentionne pas clairement. Après Moeka Shiotsuka qui mentionne un morceau d’Aphex Twin en interview avec Seiji Kameda et ce titre de Yeule, tout me pousse à revenir bientôt vers les sons électroniques après une très longue période rock ces derniers mois.

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