光夢の人々

Michie Hiraizumi (平泉道枝) a 27 ans et est née à Minami Azabu. Elle travaille dans une agence d’avocats à Marunouchi, en tant qu’avocate spécialisée en droit immobilier. Elle a rencontré son mari dans son ancienne agence d’Akasaka où elle a fait ses débuts. Ils se sont mariés en Juin il y a un an, dans la ville de Kobe d’où est originaire Yuki, son mari, et où vit encore ses parents. Yuki a fait ses études universitaires à Tokyo tout comme Michie, mais dans une université différente. Ils se sont croisés à plusieurs reprises lors de stages et séminaires préparatoires à la profession, mais sans lier connaissance à cette époque là. Cela a par contre été le lien qui les a rapproché lorsqu’ils ont intégré l’agence d’Akasaka à deux mois d’intervalle. Michie a peu de temps pour elle, mais elle ne sacrifierait pour rien au monde le moment à la fin de la journée où elle prend son temps avec Yuki sur la terrasse de leur appartement de Moto-Azabu pour boire un ou deux verres de vin blanc français. Depuis son enfance, Michie aime écouter le chant de Yoshiko Sai le soir, sur la platine de disques vinyles. Yuki aime chiner dans les petits magasins de disques d’occasion d’Ochanomizu ou de Shinjuku pour y trouver les disques que lui commande Michie. Il s’agit plutôt de standards japonais et parfois français. Michie aime Gainsbourg par dessus tout, ce qui l’a même incité à commencer l’apprentissage du français. Le temps lui manqua malheureusement pour faire des progrès remarquables même si sa volonté était bien présente. C’était un déchirement pour Yuki de la voir partir, un peu plus d’un an après leur mariage. Un conducteur sous l’emprise de l’alcool l’a fauché tard le soir dans une rue près de leur appartement alors qu’elle rentrait d’une longue journée de bureau. Le conducteur l’a violemment percuté puis à dévier vers un mur qui a défoncé tout l’avant du véhicule. Le conducteur n’a pas survécu. Il est encore maintenant difficile de comprendre comment le conducteur a pu être emporter par la vitesse dans une rue aussi étroite. Tous les soirs, Yuki continue à boire un verre de vin blanc sur la terrasse du balcon en regardant intensément une photo de Michie. C’est la photo d’elle qu’il préfère et qu’il a pris il y a plus de deux ans. Elle marche dans une rue sombre de Shinjuku. Ils venaient d’y passer un dîner pour ses 25 ans. il ne peut oublier ce moment et ce rituel quotidien lui permet de garder un contact permanent avec Michie, de ressentir sa présence à travers l’au-delà.

Makoto Hasegawa (長谷川真琴) a 24 ans. Elle elle est née à Yokohama et travaille actuellement dans un magasin de vêtements à Minato Mirai dans le grand centre commercial de Queen’s Square. Elle a fait quelques années au Department Store Isetan de Shinjuku, mais les problèmes de santé de sa mère l’ont obligé à se rapprocher de Yokohama. Elle est célibataire et passe beaucoup de son temps libre avec ses deux meilleures amies Yoshiko et Minami. Ce sont ses amies d’enfance, depuis l’école primaire à Yokohama. Yoshiko lui ressemble beaucoup de caractère, plutôt réservée mais aux idées très arrêtées sur différentes choses de la vie. Minami Tezuka est par contre très différente. Elle jouait dans un groupe de rock en indépendant depuis quelques années avec son ami Ruka, mais ils se sont séparés récemment. Minami continue par contre la musique avec un autre groupe appelé Lunar Waves où elle chante et joue de la guitare. Elle vit au jour le jour, ce que Makoto a du mal à comprendre, étant beaucoup plus organisée dans sa vie. Makoto va par contre aussi souvent qu’elle le peut à ses concerts, mais elle préfère tout de même son idole Sheena Ringo. Elle a écouté son album Hi Izuru Tokoro (日出処) de manière obsessionnelle lors de moments difficiles de sa vie. Elle y trouve encore maintenant un réconfort certain et une force qui la fait persévérer. Makoto vit avec sa mère dans son appartement depuis le décès de son père lorsqu’elle avait 16 ans. Tous les soirs du retour de travail, elle allume une tige d’encens, joint les mains et raconte sa journée en quelques mots. Elle reçoit en retour quelques mots d’encouragement, qu’elle s’empresse de noter sur son petit carnet noir qu’elle amène toujours avec elle dans son sac. Toutes les semaines, elle s’assoit sur le tatami de l’ancienne chambre de ses parents pour ouvrir son carnet et relire les mots écrits pendant la semaine. C’est un rituel qu’elle répète depuis huit ans et qui lui donne une grande force, celle d’affronter tous les aléas de la vie.

Reiko Umezawa (梅澤玲子) vient juste d’avoir 21 ans. Elle vit dans un monde de fantaisie qu’elle a appris à apprivoiser. Dès sa plus jeune enfance, ses parents ont deviné que Reiko était différente des autres enfants de son âge. Elle avait quelques bonnes amies mais préférait souvent rester seule. Elle n’était jamais vraiment seule car elle parlait très souvent avec un ami imaginaire qu’elle seule pouvait voir. Elle appelle son ami L’Écho car il répète souvent ce qu’elle dit pour la taquiner. Les parents de Reiko l’ont maintes fois interrogé sur son ami Écho. Reiko leur répond toujours le plus simplement du monde qu’Écho est un monstre qui ne lui veut aucun mal. Les médecins lui ont reconnu une forme rare de schizophrénie enfantine qui provoque des hallucinations, mais dont les effets peuvent être amenuisés par un traitement antipsychotique. Reiko parvient ainsi à maîtriser ses visions irréelles et à mener une vie quasiment normale. Mais dans son monde de fantaisie, elle est une princesse vêtue d’une robe blanche immaculée qui a réussi à maîtriser un monstre. Il l’accompagne et la protège quand elle s’éclipse de la maison le soir pour aller à la bibliothèque de la ville de Matsumoto où elle habite. Elle sait qu’une des portes n’est jamais fermée à clé et s’introduit dans les rayons de livres sans allumer de lumières, sauf celles des veilleuses. Elle est férue de lecture et aime les récits historiques, mais également ceux fantastiques que ses parents ne veulent pas la laisser lire. Elle y recherche des réponses sur son état d’être. Elle y recherche même des semblables. Le monstre dans la pénombre la surveille avec bienveillance. Il ressent les présences et sait quand il est l’heure pour la princesse de rentrer à la maison. Reiko n’est pas une princesse que pour le monstre Écho, elle l’est également pour sa mère qui lui confectionne les robes dont elle a envie. Sa mère est une très bonne couturière et son père est gérant d’une petite boutique de vêtements près du château de Matsumoto. Reiko lui vient souvent en aide dans sa boutique. Elle a un certain don pour attirer dans la petite boutique de son père les visiteurs qui doivent percevoir en elle la princesse du château. Les voisins de la boutique l’appelle même la princesse Reiko, ce qui l’a fait sourire par politesse. Au fond d’elle-même, elle sait très bien qu’elle était en d’autres temps la princesse du château de Matsumoto, mais elle ne peut l’avouer à personne. Ses souvenirs de fin d’après-midi, assise en kimono sur le tatami de la salle de la lune du château sont toujours très présents. Ce sont des moments que l’on ne peut oublier.

Les images ci-dessus sont imaginaires et ont été créées par intelligence artificielle (IA). Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne seraient que pure coïncidence.

J’ai à vrai dire beaucoup hésité à publier les trois portraits ci-dessus, qui commenceront peut-être une nouvelle petite série, car ceux-ci se basent sur des images créées par intelligence artificielle, à partir d’une description assez précise que j’ai fourni en paramètre. Mon idée initiale était de créer une nouvelle page cachée du blog, que personne ou très peu de personnes seraient en mesure de découvrir, avec ces images et un court commentaire. Les courts commentaires sont devenus des petits textes, qui se croisent parfois avec mon plus long texte en cours du songe à la lumière (dont le titre de ce billet est d’ailleurs inspiré) et je me suis finalement dit qu’il serait dommage de ne pas les publier de manière visible sur le blog. J’aime créer ces images pour ensuite essayer d’imaginer quelles peuvent être leurs histoires. Au moment de créer chaque image, j’ai une bonne idée du résultat que je veux obtenir et réitère de nombreuses fois mes requêtes (parfois des dizaines de fois) pour obtenir le personnage désiré. Mais au moment où je crée ces images, je n’ai pas encore une idée précise de ce qu’elles vont m’inspirer. Je pense que c’est la dose d’imprévu apportée par l’intelligence artificielle qui me permet d’étendre en quelque sorte mon imagination. J’aime beaucoup cette étape d’écriture à partir d’une image quasiment photographique et réelle. L’histoire se construit presque naturellement en regardant ces personnages, comme si ceux-ci m’expliquaient verbalement leurs histoires. Je ne sais pas pour quelle raison je suis plus à l’aise pour écrire au sujet de personnages féminins. Peut-être parce que ça me permet de maintenir une certaine distance. Ceci étant dit, j’aime également écrire à la première personne. J’arrive en fait assez mal à me projeter dans l’écriture dans une personnalité masculine qui n’est pas la mienne.

Les deux photographies ci-dessus proviennent du festival Ebisu Blooming Jazz Garden qui avait lieu à Yebisu Garden Place du 16 au 18 Mai 2025. Je n’ai malheureusement pas pu voir grand chose, faute de temps et de réservation préalable. J’aurais par exemple été curieux de voir TENDRE le vendredi soir. L’horaire ne m’avait pas permis de le voir, ce qui est dommage car c’était un concert gratuit en plein air, sur la grande place intérieure à Garden Place. J’aurais également voulu voir l’artiste électronique Yuki Matsuda (松田ゆう姫) aka Young Juvenile Youth dont la représentation avait lieu dans la salle Blue Note Place, mais il me semble que le principe de Blue Note est de manger sur place, ce qui m’attire moins. Il s’agissait d’une collaboration avec la danseuse Aoi Yamada (アオイヤマダ). Bon, en même temps, je n’avais pas beaucoup suivi son actualité musicale depuis les EPs Animation et Hive / In Blue sorti en 2015 et 2016, que j’avais pourtant beaucoup aimé à l’époque. Yuki Matsuda est la fille de l’acteur Yūsaku Matsuda et de l’actrice Miyuki Matsuda, et sœur des acteurs Ryuhei et Shota Matsuda. Il n’était pas très étonnant de constater qu’elle est également actrice à ses heures perdues. Un petit passage rapide à Yebisu Garden Place le dimanche vers midi me fait découvrir un duo composé de la pianiste Saki Ozawa (小沢咲希) et du joueur de ukulele et chanteur Toshiki Kondo (近藤利樹). Ce n’est pas un style que j’affectionne particulièrement mais l’attrait de la musique live me fait rester pour écouter quelques morceaux, dont des reprises, très bien maitrisées et appréciées du public. J’aime bien cette ambiance de musique en plein air mais je ne suis jamais allé à des grands festivals au Japon, comme celui de Fuji Rock ou de Summer Sonic. C’est peut-être un manque, il faut que je réfléchisse à la question. Le festival Ebisu Blooming Jazz Garden a lieu tous les ans à cette même période. Je le manque par contre à chaque fois, tout comme le festival du parc d’Hibiya (日比谷音楽祭) organisé tous les ans par Seiji Kameda au mois de Mai. C’est une nouvelle fois bien dommage, car j’aurais voulu voir jouer Utena Kobayashi (小林うてな) sur la terrasse de la tour Hibiya Mid-Town.

Ces derniers temps, j’écoute beaucoup les émissions de NTS Radio, notamment les trois excellents mixes de Yeule dont je parlais dans mon précédent billet, ainsi que la dernière émission de Liquid Mirror dont je parlais également dans ce même billet. J’ai à vrai dire un peu de mal à tourner la page de ces quatre émissions qui accaparent mon attention au delà du raisonnable. Mon exploration des émissions musicales de NTS Radio m’amène pourtant vers des horizons très différents lorsque je découvre une sélection de morceaux de Yoshiko Sai (佐井好子), chanteuse, compositrice et poète originaire de la préfecture de Nara. Elle a sorti quatre albums entre 1975 et 1978, évoluant dans des ambiances fusionnant le jazz, la pop et une certaine dose de folk psychédélique. L’emission In Focus de NTS me fait découvrir cette chanteuse et musicienne que je ne connaissais que de nom, et c’est comme un choc de découvrir maintenant cette musique qui a cinquante ans mais qui ne semble pas avoir beaucoup vieilli. La sélection de NTS est merveilleuse. Le piano et la voix de Yoshiko Sai sont par exemple tout simplement exceptionnels sur le troisième morceau Chō no Heya (蝶のすむ部屋) qui s’enchaîne très subtilement avec le suivant Nemuri no Kuni (眠りのくに). C’est beau à en tomber à la renverse. Du coup, j’écoute à la suite son premier album Mangekyō (萬花鏡) de 1975, dont je connaissais déjà la couverture qui m’intrigue depuis longtemps. On retrouve quelques morceaux de Mangekyō sur la playlist de l’émission de NTS, mais j’y découvre quelques autres superbes morceaux comme celui intitulé Tsubaki ha Ochita Kaya (椿は落ちたかや), qui a une beauté et une puissance tout à fait fascinante, et le très beau Yuki Onna (雪女) vers la fin de l’album. Cet album est pour moi un petit voyage dans un autre monde.

黒く踊る世界

Nous ne sommes pas montés dans cet énorme bateau de croisière accosté au port de Daikoku à Yokohama, mais nous avons apprécié pendant quelques minutes sa grandeur par rapport à tout ce qui l’entourait. J’en ai pris de nombreuses photographies mais je retiens seulement celle-ci prise de face comme une immense barre d’immeuble. Je reconnais un lien visuel avec la photographie qui suit de la barre d’immeuble posée au dessus d’un garage de bus entre les stations d’Ebisu et de Shibuya. Les deux photographies ne convoquent par contre pas tout à fait le même imaginaire. On se téléporte ensuite à l’intérieur de la grande tour du Prince Hotel du parc de Shiba. Cette tour est relativement banale vue de l’extérieur mais est assez impressionnante de l’intérieur depuis le rez-de-chaussée car elle comporte un large espace vide dans lequel circulent le vent et les ascenseurs. Ces ascenseurs sont des points lumineux montant et descendant le long des murs intérieurs. Une passerelle est située au premier étage et traverse cet espace. À chaque fois que je vois cet espace vide un peu futuriste, je pense à la scène de l’Empire contre-attaque sur l’Étoile de la Mort où Dark Vador annonce à Luke Skywalker qu’il est son père (spoiler alerte prescrite). Les deux photographies suivantes sont des scènes très classiques de destruction et de reconstruction, qui laissent parfois penser qu’un ouragan dévastateur vient de traverser la ville. Cette scène contraste avec la simplicité visuelle presque conceptuelle du canal d’aération de la dernière photographie dont j’ai déjà oublié l’emplacement précis. Peut-être était-ce la station de Yokohama.

Je ne connaissais que la carrière solo de Minami Hoshikuma (星熊南巫) mais elle évolue également dans un groupe de filles nommé Wagamama Rakia (我儘ラキア) dont je découvre le single intitulé Rain, qui n’est pas récent car sorti en 2020. Wagamama Rakia n’a apparemment pas sorti de nouveaux morceaux récemment mais elles sont en ce moment en tournée jusqu’à Hong Kong. Minami Hoshikuma est une des fondatrices du groupe qui reprend le principe des groupes d’idoles car il a été construit par un producteur, Ryo Koyama (小山亮), et a changé plusieurs fois de composition. Le groupe a été créé en 2016 à Osaka et se compose actuellement et depuis 2019 de quatre membres dont Hoshikuma Minami (星熊南巫), Rin Kaine (海羽凜), MIRI et L. Hoshikuma Minami est la chanteuse principale du groupe. Elle écrit également les paroles et compose la musique. MIRI (櫻井未莉) est une rappeuse originaire de Shizuoka. Avant de rejoindre Wagamama Rakia en 2019, elle faisait partie d’autres formations d’idoles et a ensuite participé plusieurs fois à des batailles d’improvisation hip-hop, qu’on appelle MC BATTLE ROYALE, notamment à la Sengoku MC Battle (戦極MC BATTLE). J’ai du coup regardé quelques MC Battle auxquelles elle avait participé. Ce genre de bataille peut devenir de véritables confrontations verbales, comme avec le rappeur Dahi (だーひー), ou des associations habiles, comme avec le rappeur BATTLE Shuriken (BATTLE手裏剣). Tout dépend du respect que ces rappeurs ont entre eux. MIRI attaque assez facilement, car elle se fait souvent attaquer sur son passé d’idole, mais contre BATTLE Shuriken, c’était très différent. Lors d’une longue improvisation inspirée par la disparition soudaine d’un compétiteur qu’elle a dû soudainement remplacer, MIRI vient habilement placer quelques mots (知らない) complétant le flot très maîtrisé de Shuriken, ce qui soulève la foule et pousse son compétiteur au respect. Ce passage est particulièrement savoureux et je ne peux m’empêcher de le regarder en boucle. Les battle royales de Sengoku MC BATTLE sont mixtes, mais il existe également d’autres batailles hip-hop uniquement féminines auxquelles MIRI a également participé allant jusqu’en finale contre Akko Gorilla (あっこゴリラ), une rappeuse dont j’ai déjà parlé quelques fois sur ces pages. MIRI apporte donc ce phrasé et cette puissance hip-hop dans les morceaux de Wagamama Rakia et notamment sur ce morceau Rain. La musique de Wagamama Rakia est basé sur des sons de guitares très métal mais l’ambiance est très versatile avec un démarrage très mélodique au piano puis des incursions rap agressives. Le chant de Minami Hoshikuma, accompagné par Rin Kaine et L, est dans l’ensemble très mélodique. Ce style musical me rappelle à chaque fois le morceau Going under d’Evanescence pour son approche brute des guitares et mélodique du chant d’Amy Lee, mais sans les parties rappées. J’aime beaucoup la dynamique du morceau Rain, ce qui m’engage à en écouter d’autres du groupe comme Survive et Why? qui prennent une atmosphère similaire.

Sur mon billet du concert d’4s4ki, je mentionnais que Minami Hoshikuma et 4s4ki devaient être proches, les ayant vu ensemble plusieurs fois en photo sur Instagram, notamment la photo ci-dessus. Je n’avais pas réalisé qu’elles avaient chanté ensemble et que cette photo avait été prise à l’occasion de leur collaboration. Le morceau qui les a réuni est un single sorti en 2024 intitulé To be like Thriller de Takeru (武瑠). Ce morceau fait également intervenir une quatrième voix, celle de IKE. Je ne connaissais pas IKE et Takeru, mais je comprends que ce dernier était le chanteur du groupe rock Visual Kei SuG qui s’est dissout en 2017. To be like Thriller évolue dans des atmosphères similaires, bien qu’un peu gothiques, à ce que j’ai pu écouter chez Wagamama Rakia, mélangeant le hip-hop et des passages plus mélodiques. Je les écoute donc à la suite dans ma petite playlist du mois d’Avril.

dans le calme de Kuhonbutsu

Je retenais du temple Kuhonbutsu Jōshinji (九品仏浄真寺) une image de verdure abondante qui rendait l’endroit presque sauvage, mais en y revenant en hiver, je me suis bien évidemment rendu compte que l’abondance du vert était en pause saisonnière. J’aurais dû m’en douter, mais ça ne m’a pas empêché d’apprécier ces lieux. Malgré les saisons, on trouve des personnes assises sur les bancs à l’intérieur de l’enceinte du temple. L’abondance de personnes assises par deux comme dans un café pour discuter m’avait surpris la première fois. Il y avait cette fois-ci un groupe de photographes d’un certain âge. Je les suis avec un hall de retard. Un autre photographe avec appareil photo en bandoulière, indépendant au groupe, me suit également avec un hall de retard. Il y a plusieurs halls alignés contenant chacun des grandes statues bouddhistes avec d’étranges couleurs bleues vives. Ils me saluent de la main droite, je m’incline doucement en retour et je continue mon chemin vers le grand hall qui leur fait face. Je me procure le sceau goshuin du temple puis repars me perdre dans les rues des quartiers résidentiels vers la colline des libertés (Jiyugaoka), que je connais assez peu. Depuis la station de Jiyugaoka, je longe la voie ferrée qui m’amène jusqu’à Gakugei Daigaku. En chemin, on peut traverser le petit parc Himonya en très grande partie composé d’un étang avec une petite île sur laquelle a été déposé le sanctuaire Itsukushima. Je ne traverse pas le pont qui y mène mais j’aurais peut-être dû. J’ai eu un peu peur que traverser ce pont m’amène encore vers des histoires imaginaires.

En revenant ensuite vers Ebisu, les toilettes en béton conçues par le designer Masamichi Katayama (片山正通) et sa société Wonderwall me rappelle le film Perfect Days de Wim Wenders que j’ai vu pendant les premiers jours de cette année. Le film franco-allemand suit la vie routinière d’Hirayama, un nettoyeur de toilettes publiques, magnifiquement interprété par Kōji Yakusho (橋本広司), dans les quartiers de Shibuya-ku (où se trouvent toutes les toilettes d’architectes et designers reconnus). Aoi Yamada (アオイヤマダ) y joue également un petit rôle. Je n’étais pas surpris car je savais qu’elle y jouait. Un certain nombre de scènes du film se passent dans et près des toilettes conçues par Toyo Ito (伊東豊雄) à Yoyogi Hachiman. Après leur nettoyage, on imagine qu’Hirayama prend ses pauses déjeuner dans le parc du sanctuaire Yoyogi Hachimangu situé juste à côté. Hirayama a choisi une vie simple, ce qui fait réfléchir. Il prend tous les jours des photos argentiques de ce qui l’entoure et les classe dans une boîte en ne les regardant que très rapidement. Il a choisi une vie simple, mais est-ce que ça lui suffit pleinement?

Nous sommes ici dans d’autres lieux et un autre jour. Cette petite colline se trouve près d’Hachiōji. Il s’agit d’une ferme qui a eu l’idée de se diversifier et de créer un café en faut de ses terres. On peut voir les vaches et les chèvres puis boire un chocolat chaud dans la café. Ce café attire la jeunesse car de nombreuses choses y sont instagrammables. Ça me rappelle d’ailleurs que je n’ai pas publié de nouvelles photos sur Instagram depuis début Décembre 2024, même si j’avais matière pour le faire. Je n’ai pas publié de tweets sur X Twitter depuis Septembre 2024. Je me suis en quelques sortes un peu lassé des réseaux sociaux même si je continue à les parcourir régulièrement. Viendra peut-être un jour où je me lasserais de Made in Tokyo. Ce blog va bientôt atteindre les 2500 billets publiés, et je n’ose pas me demander combien de photos j’y ai montré et combien de mots j’y ai écrits. Je réfléchis en ce moment à changer le thème du blog car celui actuellement en place n’a pas changé depuis 2017, à part le titrage qui est plus récent. Je me dis à chaque fois que celui existant est plus simple et immédiat que tous les autres thèmes que j’ai pu essayer ces derniers mois.

目が眩むほど光る dimension おやすみ異世界

Je n’avais pas pris de photos depuis le 38ème étage de la tour de Yebisu Garden Place depuis très longtemps. En prenant les photographies ci-dessus, j’avais en tête celles prises il y a plus de 15 ans sous le titre Pattern Recognition. Les vitrages de la tour viennent refléter la ville comme des miroirs et m’avaient donné cette impression d’être un mécanisme de reconnaissance automatique de motifs. Un des points d’observation aménagés du haut de la tour donne une vue en direction de Roppongi, Akasaka et la Tour de Tokyo. Près des ascenseurs, les grandes baies vitrées en angle sont plus intéressantes, car elles permettent à certains endroits cet effet de miroir. Ce point de vue nous montre Shibuya puis Shinjuku au loin. Nous avons déjeuné dans cette tour pour un anniversaire. L’emplacement de notre table nous donnait une autre vue encore.

De gauche à droite: 嚩ᴴᴬᴷᵁ, cyber milk ちゃん, MANON, nyamura et devant KAMIYA, pour le singe GALFY4 produit par Masayoshi Iimori (マサヨシイイモリ).

J’aime faire des grands écarts musicaux en ce moment car ce qui va suivre est très différent de la musique que j’évoquais dans les deux derniers billets. Je reviens en fait très volontiers vers les atmosphères intenses et souvent maximalistes de l’hyper-pop japonaise. Une première excellente découverte est le single GALFY4 de KAMIYA avec plusieurs autres interprètes dont 嚩ᴴᴬᴷᵁ, MANON, nyamura et cyber milk ちゃん. Je suis arrivé sur ce morceau en faisant des recherches sur YouTube de collaborations musicales de 嚩ᴴᴬᴷᵁ avec d’autres artistes de ce même univers électronique et pop excentrique. Sur le morceau GALFY4, les cinq interprètes se relaient au chant en commençant et terminant par KAMIYA qui est l’artiste menant le morceau dans son ensemble. Elle est suivie de cyber milk ちゃん, nyamura, 嚩ᴴᴬᴷᵁ et MANON. La production du morceau est assurée par Masayoshi Iimori (マサヨシイイモリ), dont j’ai déjà plusieurs fois parlé sur Made in Tokyo pour sa participation à certains morceaux de 4s4ki. Il apporte sur ce morceau des sons influencés par l’Euro Beat avec toute l’extravagance sonore de l’Hyper Pop. J’adore la manière par laquelle il vient ajouter un rythme un peu haché qui agit comme un révélateur sur la voix neutre et détachée de cyber milk ちゃん. nyamura continue ensuite avec un ton de voix un peu similaire mais avec un auto-tune renforcé qui donne des effets intéressants sur certaines fins de ses phrases. On reconnaît ensuite immédiatement la voix de 嚩ᴴᴬᴷᵁ qui poursuit ensuite brillamment le morceau en se fondant assez bien avec le style de voix de nyamura. On trouve une certaine constante qui se casse par l’intervention beaucoup plus agressive de MANON. Je ne me lasse pas de ce morceau que j’ai écouté des dizaines de fois.

Le single GALFY4 me pousse même à écouter quelques autres morceaux de cette formation, en démarrant par cyber milk ちゃん, dont je n’avais jamais entendu parler jusqu’à maintenant. J’écoute son single intitulé Sunkissed sorti en Juin 2024. Sa voix éthérée est très particulière car extrêmement modifiée et donne une impression d’être en dehors de toute réalité. Le rythme du morceau riche en basse sourde est assez lent, mais son phrasé est rapide et continu composé de successions de rimes. Cette atmosphère sonore m’attire beaucoup. J’y trouve quelque chose d’estival comme le suggère le titre du morceau et la vidéo qui l’accompagne, tournée au bord de l’océan. Je me tourne ensuite vers la musique de nyamura avec son dernier morceau When the Linalia Blooms (リナリアが咲いて) sorti le 1er Février 2025. Le personnage de la couverture du single me rappelle un peu les princesses du manga Ah My Goddess! (ああっ女神さまっ) dont j’avais vu certaines OVA (Original Video Animation) au début des années 1990 sur une cassette VHS qui se copiait de personne en personne car les OVAs n’étaient pas aussi disponibles à l’époque qu’elles le sont actuellement. Le morceau When the Linalia Blooms est basé sur les sons d’une guitare acoustique sur lesquels vient se poser la voix de nyamura pleine d’ondulations vocales. Une constante de tous ses morceaux est l’utilisation de l’auto-tune qui vient lisser les voix mais n’enlève rien à la beauté des morceaux. Il faut dire que cet auto-tune n’est pas exagéré et parfois même assez subtil. Il vient même contribuer à une atmosphère onirique comme sur son très beau morceau you are my curse sorti en Juin 2023. Ces deux morceaux de nyamura sont magnifiques. Dans un style assez similaire à celui de nyamura, j’écoute également le très beau Kill Me With a Lie (嘘で殺して⋆。˚✩) d’angelize, dont je ne sais pratiquement rien. Le rythme devient plus agressif avec deux morceaux de la franco-japonaise MANON. Je connais son premier morceau xxFANCYPOOLxx, tiré de son premier album Teenage Diary sorti en Juillet 2018, depuis longtemps, peut-être même depuis sa sortie. Elle avait 15 ans à cette époque et ce morceau de hip-hop léger évoque des épisodes de la vie quotidienne d’une jeune icône en devenir de la jeunesse japonaise. Le morceau sample le titre Lolita Ya Ya de Nelson Riddle tiré de la musique du film Lolita de Stanley Kubrick. Il possède une certaine drôlerie contagieuse et représente bien le brin de folie qui circule dans la musique de MANON. J’écoute également son dernier single intitulé Nobody Like きゅん sorti le 19 Décembre 2024, qui a une approche rock assez déstructurée. Ses morceaux ont une qualité underground et une grande liberté qui me plaisent beaucoup, comme l’excellent L.M.S.N (pour Let’s Make Some Noise) avec Kyunchi sorti en 2023. Le morceau démarre par un beat sourd comme si on pénétrait dans un club en sous-sol en pleine nuit. Le hip-hop qui vient accompagner ce beat très marqué est très accrocheur se laisse ensuite emporter par des sons techno jusqu’au slogan Let’s Make Some Noise servant de refrain et d’hymne pour le dance floor. Je reviens ensuite sur le EP Imaginary Friend de 嚩ᴴᴬᴷᵁ que j’avais précédemment évoqué car j’ai beaucoup écouté son dernier morceau intitulé 489. J’écoute maintenant beaucoup le EP en entier et il me donne encore une fois l’impression d’entrer dans un tout autre monde. Il faut bien sûr accrocher à la voix très modifié et aiguë à la limite du kawaiisme de Haku. Le contraste entre sa voix et l’électronique hyper-pop est vraiment prenant et est pour moi tout à fait fascinant. Le quatrième morceau OYASUMI (おやすみ), produit par KOTONOHOUSE, est un très bon exemple de ce contraste commençant doucement avec une voix presque chuchotée qui vient se crasher peu après avec une composition électronique particulièrement brutale. J’aime beaucoup cet EP mais je me dis qu’il n’est peut-être pas facile d’accès pour les néophytes de ce type d’atmosphère (comme un certain nombre de morceaux de cette sélection d’ailleurs).

Je n’écoute pas beaucoup de musique K-Pop mais je reste curieux des sorties du groupe aespa (에스파), depuis Supernova et Whiplash. Le single hot mess n’est pas le plus récent du groupe mais il attire mon attention car il est en partie chanté en japonais. Rappelons que l’une des quatre membres du groupe, Gisele, est japonaise même si son nom de scène ne le suggère pas vraiment. Il y a une dynamique particulièrement soutenue dans ce morceau. Mais même si le morceau est en partie chanté en japonais, il conserve la plupart des codes de la K-Pop. La raison pour laquelle j’aime certains morceaux d’aespa par rapport à ceux d’autres groupes K-Pop reste pour moi un peu mystérieux. Je pense que la combinaison de leurs quatre voix fonctionne très bien, et leur interprétation de Supernova pour The First Take ne contredira pas cela. La vidéo de hot mess a également une inspiration japonaise. Sur certaines scènes de la vidéo, les quatre membres du groupe viennent envahir la ville comme des Eva ou des Anges de Néon Genesis Evangelion. Elles n’écrasent heureusement pas tout sur leur passage. J’écoute également le morceau RulerxRuler du duo REIRIE dont la vidéo a également la particularité de les montrer envahissant Tokyo, le grand carrefour de Shibuya pour être précis. Le single RulerxRuler est plus proche d’un morceau d’idole mais passé à l’accélérateur, avec un rythme exagérément poussé à l’excès, ce qui rend le morceau très interessant, voire même addictif. J’aime beaucoup la dynamique du morceau qui bouscule tout sur son passage. Il y a une agressivité certaine dans cette musique, en décalage assez net avec les morceaux classiques d’idoles, qu’elles ne sont à priori plus.

Pour terminer cette sélection qui était d’abord pour moi assez disruptive mais qui entre maintenant dans ma zone de confort à force d’écoutes après des journées difficiles, je reviens vers le hip-hop japonais avec un morceau assez décapant intitulé Boss Bitch par la rappeuse 7 (ナナ). J’adore sa voix très convaincante qui possède une certaine nonchalance tout en étant très maîtrisée. Son flot sans interruptions s’impose immédiatement pour un hip-hop dont on a ensuite du mal à se detacher tant son rythme nous reste en tête. Il s’agit du deuxième morceau du EP intitulé 7 sorti en Novembre 2023. 7 a 24 ans et est originaire de la préfecture de Wakayama. Elle est devenue rappeuse après avoir vu un concert d’Awich qui a joué comme un électrochoc alors qu’elle vivait en Neet (ニートpour Not in Education, Employment, or Training) à cette époque de sa vie (comme nyamura d’ailleurs). Je trouve qu’on reconnait tout de suite cette inspiration d’Awich dans le morceau Boss Bitch. Avant de découvrir ce morceau, les algorithmes de YouTube, qui me recommandent assez souvent ce que j’ai envie d’écouter, m’ont amené vers le morceau PARALLEL (パラレル) produit par Chaki Zuku et interprété par Liza, une autre jeune rappeuse japonaise de 23 ans née en Russie. Ce morceau est un duo de Liza (à ne pas confondre avec LiSA) avec 7. Il a un certain humour dans ce morceau qui est malheureusement très court, faisant moins de deux minutes. Voici encore une fois de nombreuses nouvelles pistes musicales qui s’ouvrent à moi.

tunnel vision

L’année se termine bientôt et je ne l’ai pas vu passer. J’ai pourtant l’impression qu’il s’est passé beaucoup de choses cette année, mais rien de vraiment nouveau sur ce blog. Je me suis certainement posé moins de questions sur le fait de continuer ou pas à écrire, même si celles-ci reviennent inlassablement lorsque l’année se termine. Il me reste un certain nombre de photographies à montrer mais une toute petite volonté d’écrire, comme si toute la fatigue de l’année s’était emmagasinée et m’avait enlevé toute capacité à me concentrer pour écrire quelques lignes. C’est bizarre comme la fin d’une année se ressent comme une fin de cycle qui me fait à chaque fois réfléchir si je devrais de nouveau démarrer un nouveau cycle. Il m’est souvent arrivé d’annoncer les derniers jours de ce blog dans les brouillons d’un billet que j’étais en train d’écrire, pour ensuite me corriger. Même si la question de complètement arrêter Made in Tokyo ne se pose pas vraiment, l’écriture est parfois tellement laborieuse que je me demande si elle est vraiment nécessaire. Elle n’est parfois pas vraiment nécessaire, ni pour moi ni pour les autres.

Voir apparaître soudainement le drama Beautiful Life dans les nouvelles recommandations sur NetFlix m’a replongé au tout début des années 2000. Je ne me souviens pas avoir regardé beaucoup de drama à l’époque mais celui-ci avait accompagné quelques mois de mes premières années à Tokyo. Le drama Beautiful Life (ビューティフルライフ 〜ふたりでいた日々〜) a été diffusé sur la chaîne TBS du 16 Janvier au 26 Mars 2000. Je ne suis pas certain d’avoir regardé tous les épisodes à l’époque mais je me souviens très bien avoir suivi cette histoire jusqu’à son dénouement. J’ai eu envie de me replonger dans les onze épisodes de la série en les regardant une nouvelle fois sur NetFlix. L’actrice Takako Tokiwa (常盤貴子) y joue le rôle de Kyōko Machida (町田杏子), une bibliothécaire en fauteuil roulant, et Takuya Kimura (木村拓哉), celui de Shūji Okishima (沖島柊二), styliste d’un salon de coiffure réputé sur la grande avenue d’Omotesando. Une histoire d’amour pleine de rebondissements se noue entre Kyōko et Shūji, avec toutes les complications que peuvent apporter la situation physique et la maladie de Kyōko. Il y a de nombreux moments émouvants dans cette série, notamment dans les réactions de Kyōko qui semblent très justes, même si on ne peut que difficilement se mettre à sa place. Un autre intérêt de cette série est de revoir Aoyama en l’an 2000. De nombreux bâtiments ont été remplacés, notamment celui où se trouve le salon de coiffure. On y trouve maintenant le bâtiment du magasin Louis Vuitton. J’y aperçois également l’ancien bâtiment de verre Hanae Mori conçu par Kenzo Tange que j’avais pris en photo en 2006, ainsi que les vieilles résidences Dojunkai remplacées par Omotesando Hills. Et je repense à une série de photographies par Yūki Kanehira de ces Aoyama Dojunkai Apartments (青山同潤会アパート).

Et côté musiques rock et pop japonaises, j’écoute tant de choses que j’aurais un peu de mal à écrire avec détails sur tous les morceaux et albums de ma playlist actuelle. On y trouve le dernier single en date d’Utada Hikaru, Electricity. Ce morceau est présent sur la compilation Science Fiction sorti en Avril 2024, mais je n’y avais pas prêté attention jusqu’à la sortie récente de la vidéo. Je reviens également vers le jeune trio rock Brandy Senki (ブランデー戦記), dont j’ai parlé récemment pour le superbe single Coming-of-age Story (青春の物語), avec deux très bons morceaux: Nightmarish du même EP A Nightmare Week, et le tout dernier single du groupe, 27:00, sorti le 19 Novembre 2024 (la photo ci-dessus est tirée de ce morceau). J’ai aussi beaucoup écouté l’album Antenna (アンテナ) de Quruli (くるり) sorti en 2004, un album apaisé que j’ai beaucoup apprécié où chaque morceau oscille entre le rock et le folk. Ça ne m’a pas empêché de l’intercaler avec l’album DOOR (ドアー) de Ging Nang Boyz (銀杏BOYZ), qui est sorti en 2005 en même temps que leur premier album album You & I’s WW III Love Revolution (君と僕の第三次世界大戦的恋愛革命). Le style punk criard et volontairement immature de l’album DOOR y est similaire, mais il ne s’agit pas de mon album préféré du groupe. AiNA The End a sorti son troisième album Ruby Pop sorti le 27 Novembre 2024 contenant certains singles dont j’ai déjà parlé ici comme Love Sick ou Red:birthmark, entre autres. L’album est assez long avec 17 morceaux et malgré trois d’entre eux que je trouve moyens et que je passe à chaque écoute de l’album, la plupart des morceaux sont très bons. Je retiens surtout Kaze to Kuchizuke to (風とくちづけと), Entropy, Heart ni Heart (ハットにハット) et le sublime Ho (帆). Ce morceau est d’ailleurs celui par lequel elle a démarré son concert ENDROLL au Nippon Budokan (日本武道館) le 11 Septembre 2024. Je mentionne ce concert car il est disponible en intégralité sur Amazon Prime. J’avais pensé essayer d’acheter une place pour ce concert lorsqu’elle l’avait annoncé, mais je ne sais pour quelle raison j’avais hésité, peut-être parce qu’il y a toujours quelques uns de ses morceaux qui me plaisent moins comme sur cet album. En regardant ce concert sur Amazon Prime, je regrette un peu de ne pas y être allé, surtout dans une salle mythique comme le Budokan. Je n’ai pour l’instant aucun concert de prévu pour l’année prochaine et ça me manque un peu de ne rien avoir en vue à l’horizon. Et je termine cette retrospective par un duo inattendu d’Utaha (詩羽) et de Cent (セントチヒロ・チッチ ex-BiSH) sur un single extrêmement sympathique intitulé Bonsai. Utaha s’échappe de temps en temps de Wednesday Campanella (水曜日のカンパネラ) pour écrire ses propres morceaux, et ce n’est pas une mauvaise idée. Pour celui-ci, elle écrit en fait les paroles avec Cent et Soshi Maeshima compose la musique.