because it’s easy to come by, much harder to let it go

Je prends souvent l’excuse d’aller acheter du pain pour aller au quatre coins de Tokyo. Sauf que la plupart du temps, c’est Mari qui me donne l’adresse de la boulangerie où je vais aller. Cette fois-ci, je pars vers Nippori, traverse le grand cimetière de Yanaka pour trouver une boulangerie appelée Atari à Ueno Sakuragi (上野桜木あたり). Elle est logée dans un ensemble de petites maisons de bois préservées. Le pain rustique y est excellent. Le temps était pluvieux lors de ma visite mais j’ai heureusement échappé aux averses soudaines qui frappaient assez souvent le pays à ce moment. Avant d’arriver à cette boulangerie, je me perds bien sûr volontairement en route car il faut bien se perdre pour trouver des endroits que l’on ne connaît pas. En l’occurence, je n’arrive pas vraiment à me perdre cette fois-ci car je tombe sur des lieux que j’avais déjà pris en photo en Juillet 2020 pour une petite série intitulée Obake ga Mienai kedo (お化けが見えないけど) (épisode 1, 2 et 3). Il faut dire que j’avais beaucoup marché dans ce quartier en Juillet 2020.

Je suis clairement reparti dans une période rock indé mais cette fois-ci loin du Japon et en partance pour New York, avec un groupe que je ne connaissais pas appelé Been Stellar (et non pas Ben Stiller comme je l’avais d’abord lu rapidement). J’ai découvert ce groupe avec le dernier morceau intitulé Ohm de leur EP éponyme alors qu’il passait dans l’émission Tokyo Moon de Toshio Matsuura sur la radio InterFM. L’émission passe le dimanche soir de 17h à 18h et on est très souvent en déplacement en voiture à cette heure là ce qui fait que je l’écoute régulièrement mais rarement en intégralité. Tokyo Moon se présente comme un programme musical pour adultes curieux. Cette définition est en fait assez fidèle au ton de l’émission qui ne plaisante pas mais nous fait découvrir plein de nouvelles musiques aux styles divers et variés, mais avec une tendance jazz et ambient quand même assez présente. La musique qu’on y passe ne me laisse presque jamais indifférent même si je ne me retrouve que rarement à acheter la musique que j’y entends. A part cet EP de Been Stellar qui me plait tout de suite et que j’achète très rapidement sur iTunes. Il est également disponible sur Bandcamp et je me demande maintenant pourquoi je ne me le suis pas procuré sur Bandcamp. Il s’agit de rock alternatif sur cinq morceaux tous aussi bons les uns que les autres. Le son rock n’est pas vraiment novateur mais les guitares patfois plaintives sont très attirantes et la passion vocale très convaincante. Je n’arrive pas à vraiment pointer du doigt quels groupes cette musique me rappelle. En fait, je n’ai trouvé que peu d’information sur le groupe en lui-même à part une interview, nous rappelant notamment que le rock a été longtemps absent de la scène new-yorkaise depuis The Strokes et leur fameux album Is This It?, que j’avais personnellement beaucoup aimé et écouté à l’époque au début des années 2000 et qui me rappelle l’époque insouciante de ma jeunesse où on faisait souvent des Homeparty avec plein de monde chez les uns et les autres. S’il y a quelque chose que j’apprécie beaucoup au Japon musicalement, c’est le fait que le rock indé y est loin d’être mort ou moribond. Been Stellar est un groupe de Brooklyn composé de cinq membres: Sam Slocum au chant, Skyler St. Marx et Nando Dale aux guitares, Nico Brunstein à la basse et Laila Wayans (la seule fille du groupe) à la batterie. Ils définissent leur son comme étant quelque part entre Sonic Youth et Oasis, ce qui est vraiment très large comme spectre musical rock. Le son des guitares, notamment les courtes parties solo, et cette passion vocale dont je parlais plus haut me rappelle parfois un autre groupe new-yorkais, Interpol, même si rien n’égale la voix toute en complainte de Paul Banks (Turn On The Bright Lights sorti en 2002 est un chef-d’oeuvre). Enfin bref, écouter cet EP me rappelle que le rock new-yorkais me manque beaucoup et j’aimerais découvrir d’autres EPs et albums de ce style, surtout quand ils sont aussi bons que cet EP de Been Stellar.

Mokuzai Kaikan

J’ai déjà montré dans un billet précédent des photographies du parc de Yumenoshima (l‘île des rêves) mais j’allais presque oublier de montrer des photos du building que j’étais avant tout venu voir lors de ce passage à Shin-Kiba, il y a quelques semaines. Il s’agit du Mokuzai Kaikan par Tomohiko Yamanashi et Takeyuki Katsuya de Nikken Sekkei. Il s’agit des bureaux de l’association des grossistes en bois. Le concept du building est de montrer l’attrait de l’utilisation du bois en architecture, comme Kengo Kuma le fait également très bien. L’alliance du béton brut avec l’agencement apparemment aléatoire des éléments de bois rend l’ensemble très élégant. J’aurais aimé voir ici un building de plusieurs étages entièrement construit en bois, comme celui novateur installé à Oiso dans la préfecture de Kanagawa, mais celui-ci a tout de même un design de façade très intéressant. Je ne suis pas sûr qu’on puisse se déplacer librement à l’intérieur, mais j’y suis allé un dimanche et le hall d’entrée était de toute façon fermé. Comme le nom le suggère, les zones de Kiba et Shin-Kiba sont historiquement liées à l’industrie du bois de construction. Kiba était devenu le centre principal pour cette industrie dès 1657 suite à une décision du shogunat Tokugawa. Shin-Kiba est une zone gagnée sur la baie qui a ensuite été utilisée par cette industrie du bois de construction à partir des années 1970, en remplacement de Kiba. Et pour en savoir un peu plus sur ce building, je laisse un lien vers un article de The Architectural Review.

D1$4PP34R1NG 1N c̶̳͚̈́͌̿͋̔ͅL0VDZ 4n̶͓͉̣͉͚̂̏͐D SK4𝖗Z

Que se passe t’il quand les images s’entrechoquent, lorsqu’un ciel bleu tokyoïte se laisse soudainement submerger par des flots de brumes nuageuses et par des textures sombres ressemblant à des cicatrices. Pourquoi ce besoin régulier de déconstruire le paysage urbain pour y ajouter une densité supplémentaire comme si elle était vraiment nécessaire. Tokyo est un espace difforme sans unité apparente dont les trésors se cachent derrière le bruit urbain. Même si on essaie d’éteindre les lumières de la ville pour révéler toute sa noirceur, elles finissent toujours par nous échapper. Ces lumières fuyantes révèlent les nervures des immeubles et les silhouettes de ses habitants. Elles nous poussent à nous concentrer sur ce qui fait la beauté de cette ville derrière la densité du bruit ambiant.

Après une période pop estivale, je reviens vers des sons beaucoup plus underground avec deux EPs au son rock indé pour l’un et électronique tendance witch house pour le deuxième. Le point commun entre ces deux EPs est le lien de certains membres avec le groupe post-punk Ms. Machine dont je parle tres régulièrement sur ce blog. Je découvre d’abord le morceau Insane du groupe Som4li (ソマリ) qui me plait tout de suite beaucoup. Som4li est en fait un groupe formé de membres d’autres groupes toujours en activité et évoluant dans les mêmes cercles, que ce soit ceux des concerts ou des labels. Il se compose de Rio Shimamoto qui est guitariste d’un groupe appelé Strip Joint, MAKO et RISAKO qui sont respectivement guitariste et bassiste de Ms. Machine et SHV du groupe KLONNS. Le son rock indé du EP Escapism de quatre titres sorti le 31 Août 2022 que j’écoute en ce moment est brut. Mais cette musique est pourtant très mélodique et rythmée. J’aime beaucoup le fait que les morceaux soient souvent chantés à plusieurs voix, avec des chœurs, ce qui contraste habillement avec la noirceur générale du son de cet EP. Le dernier morceau du EP intitulé Mei (メイ) doit être le plus facile d’approche et le morceau qui frôle le plus avec un son pop-rock. Le EP ne fait que 10 minutes et est malheureusement un peu court car on aimerait découvrir plus de morceaux de ce super-groupe très prometteur.

Dans la foulée du EP de Som4li, je découvre le EP D1$4PP34R1NG de 1797071. Derrière ce nom de code bien mystérieux, on retrouve MAKO du groupe Ms. Machine, également membre du groupe Som4li comme je l’indiquais ci-dessus. Elle vient de sortir cet EP aux sons électroniques sombres et industriels le 2 Septembre 2022 sur le label Discipline Production. 1797071 officie souvent comme DJ lors de concerts organisés par Discipline. Outre la composition des morceaux principalement centrés sur la guitare pour Ms. Machine, celle électronique sur cet EP, MAKO illustre également les pochettes de ce EP et celui de Som4li. Elle a donc de multiples talents. J’adore tout simplement l’ambiance électronique sombre de cet EP que le texte d’introduction sur Bandcamp (par SHV de Som4li) indique comme étant apparentée à la witch house née des profondeurs de l’internet des années 2010. Cette musique aux sons agressifs n’a rien de reposant et n’est certainement pas pour toutes les oreilles mais elle possède une puissance certaine. J’ai immédiatement accroché au troisième morceau ka 4 ko sen qui est mis en avant sur la page Bandcamp du EP. Ce morceau me rappelle un peu les ambiances sonores que j’aimais tant de Crystal Castles. J’aime beaucoup les distorsions sonores et les changements de tons allant vers les aigus. Le son est brut, souvent teinté d’une agressivité sonore, mais superbe en même temps. Les morceaux qui suivent sont d’une beauté mystérieuse, notamment phantom, car on y ressent une grande mélancolie. J’aime beaucoup la dimension plus intime de ce morceau, qui donne une profondeur supplémentaire à cet EP. Le EP commence superbement avec le morceau †riple a, mélangeant la beauté de nappes sonores rêveuses et les sons de basse crachotante martelant cette beauté apparente. Dès ce premier morceau, on sait que l’écoute sera exigeante, mais comme toute écoute exigeante, elle apporte beaucoup de satisfaction. On reconnaît d’ailleurs certains des sons électroniques de cet EP dans la musique de Ms. Machine. Ah, quel plaisir de trouver ce genre de sons sans compromis. Et les photographies de ce billet me sont bien entendus directement inspirées par ces deux EPs.

触れたら残像がオーヴァーロード

Je marche dans les rues de Meguro avec un regard un peu différent de l’habitude. Ce n’est pas la première fois que je passe aux endroits que je montre sur ces photographies et je n’aurais certainement pas eu envie de prendre ces mêmes photographies un autre jour. Je pense que mon sens de la perception des choses change en fonction de la musique que j’écoute. La prise de photo n’est pas toujours spontanée, c’est à dire qu’il m’arrive souvent de dépasser le sujet de ma photographie de quelques pas avant de me rendre compte que j’aurais voulu le prendre en photo. Ce que j’ai vu doit me rester en tête comme une image rémanente. Cette image peut disparaître rapidement de mon esprit lorsqu’elle se mélange avec le bruit urbain que j’ai devant moi alors que je continue à marcher, ou elle peut me convaincre de m’arrêter et faire demi-tour. Ce laps de temps qui me fait faire demi-tour est bien mystérieux. La décision de revenir sur mes pas est peut-être conditionné par la musique dans les écouteurs, qui doit certainement donner à ce moment une importance inconsciente que je continue à ressentir sans la comprendre en revoyant ces photographies sur mon ordinateur. Après avoir fait demi-tour, il me faut parfois attendre quelques dizaines de secondes qu’il n’y ait personne à proximité dans la rue avant de prendre ma photo. Dans la tête des passants qui peuvent me voir prendre la photo, il y a des sujets qui ne suscitent à priori pas de réaction car les prendre en photo doit être relativement commun, lorsque par exemple, ce sujet a une particularité qui est évidente et difficilement contestable. Mais les sujets des photographies que je prends ci-dessus ont des qualités visuelles plutôt discutables ou plutôt difficilement décelables à priori. Il arrive parfois qu’un passant regarde d’un air interrogatif dans la direction de ce que je prends en photo. La personne doit se demander ce qui peut bien m’intéresser dans cette vue quelconque. Au mieux, elle pourrait remettre en question son appréciation des lieux quotidiens de l’existence, ceux qu’on a tellement vu qu’ils sont présents d’une manière rémanente dans notre esprit mais qui sont également tellement communs qu’on a dû mal à s’en souvenir. J’ai parfois envie de garder un souvenir de ces lieux communs qui ne m’ont interpellé que pendant un dixième de seconde.

Les musiques qui suivent ne sont pas celles que j’écoutais dans les rues de Meguro au moment de prendre les photographies ci-dessus. Je voulais plutôt mentionner ici d’autres groupes ou artistes que j’écoute régulièrement depuis plus ou moins longtemps. On sait déjà que le groupe d’idoles alternatives BiSH de l’agence Wack va terminer sa carrière musicale en tant que groupe à la fin de cette année. J’étais beaucoup moins attentif aux nouveaux morceaux de BiSH ces derniers mois car je trouvais que les compositions musicales et vocales se répétaient beaucoup, comme si les compositeurs étaient arrivés au bout de leurs inspirations. Ce dernier morceau intitulé Sayonara Saraba (サヨナラサラバ) sorti le 31 Août nous fait penser d’après son titre qu’il s’agit des adieux définitifs du groupe. Et j’en viens à penser que c’est bien dommage dès la première écoute du morceau. Sayonara Saraba a la particularité d’être composé et écrit par Taka de ONE OK ROCK et par Kenta du groupe Wanima. Un documentaire nous montre d’ailleurs quelques scènes de l’enregistrement du morceau. Je connais bien sûr ces deux groupes, mais sans avoir vraiment écouté leurs musiques respectives. Je suis en fait agréablement surpris par les idées très précises de Taka quant à la direction du morceau, tout cela dans une ambiance des plus détendues. C’est une bonne idée d’avoir fait intervenir des compositeurs extérieurs surtout quand ils ont l’air d’apprécier le groupe. L’ambiance du morceau est très rock sans avoir l’agressivité un peu excessive de certains morceaux de BiSH. Il y a en fait une certaine consistance dans l’ensemble des voix des six membres du groupe. AiNA sort toujours du lot vocalement mais même Ling Ling a une voix tout à fait acceptable sur ce morceau. Je regrette juste un peu qu’Ayuni ne pousse pas un tout petit peu plus dans les aiguës. Le morceau est extrêmement accrocheur et la vidéo, très agressive dans les mouvements, est très belle notamment pour ses chorégraphies. Tout ceci me fait regretter l’arrêt prochain de BiSH. On continuera bien à écouter AiNA en solo et Ayuni sur PEDRO, mais je me demande bien ce que vont faire les quatre autres. Il y avait quand même une grande cohésion, ou plutôt une complémentarité, dans les différences vocales des membres du groupe.

On reste toujours chez Wack avec un nouveau morceau du groupe Empire. Enfin, le groupe a officiellement changé de nom pour devenir ExWHYZ. Ce changement de nom est assez mystérieux car la formation ne change pas du tout. Je préférais le nom précédent mais musicalement, ce nouveau morceau intitulé Wanna Dance est vraiment très bon. Shinichi Osawa, dont je parlais avant pour quelques morceaux sous son projet MONDO GROSSO, compose les musiques, fait les arrangements et écrit en partie les paroles avec le groupe. Je ne connais pas encore très bien la discographie de Shinichi Osawa mais je me doutais très fortement de la qualité du morceau, aux ambiances électroniques des années 90 (peut-être), rien qu’en apprenant qu’il l’avait composé. Mayu a la plus belle voix et c’est elle qui chante sur la plus grande partie des couplets, tandis que le refrain est chanté en groupe. Les musiques ne sont pas aussi sophistiquées que ce qu’on peut connaître sur MONDO GROSSO, mais l’écoute du morceau est très satisfaisante.

Et puisqu’on parle de MONDO GROSSO, Shinichi Osawa vient de sortir il y a quelques jours la vidéo du morceau Crypt de son dernier album chanté par Porin du groupe Awesome City Club. Ce n’est pas elle que l’on voit dans la vidéo au volant d’un taxi car il s’agit de l’actrice Rinko Kikuchi. Après Hikari Mitsushima, j’ai l’impression que Shinichi Osawa aime bien faire danser les actrices. On ne va pas s’en plaindre non plus. Le morceau est vraiment excellent et se révèle un peu plus après plusieurs écoutes. Je trouve que la manière de chanter de Porin sur ce morceau est plus intéressante que sur les morceaux d’Awesome City Club que je connais (enfin je n’en connais pas beaucoup, ceci étant dit). J’ai encore cette idée de sophistication sonore qui me vient en tête en écoutant ce morceau, mais sans être forcément cérébrale. On se laisse facilement entraîner par ces sons et on y retourne très volontiers.

(全部 Move on)

Comme le montre la couleur du ciel, les premières photographies du billet ne sont pas prises le même jour que les dernières. La météo est très changeante en ce moment, ce qui n’est pas forcément un mauvais point pour le photographe. Le tournesol est tourné vers la lumière du ciel ensoleillé des dernières photographies prises dans les quartiers autour de la grande tour Skytree. J’étais parti en direction de Higashi Mukojima pour aller voir un building des années 90 que j’ai déjà montré sur mon compte Instagram. Il faudra y revenir bientôt. Et au passage, le nombre de mes followers sur Instagram vient de passer la barre des 600 personnes. Pas que ça soit un nombre particulièrement impressionnant pour Instagram, car les gens se suivent entre eux souvent mécaniquement. Je suis moi-même sur Instagram plus de 500 personnes et c’est humainement impossible de porter assez d’attention sur toutes les photos qui sont publiées sur mon fil, d’autant plus quand elles se mélangent avec les innombrables messages publicitaires et photos sponsorisées non-sollicitées. Je me demande si maintenir et faire se croître un compte Instagram ne demande pas plus d’efforts que de tenir un blog traditionnel. Certaines personnes semblent passer sur vero, car il n’y a pas de publicités. J’ai créé mon compte sur vero à tout hasard et par curiosité.

Je suis toujours sous le charme du EP Maborosi Weekend que j’écoute maintenant en entier depuis plusieurs jours. Il n’est pas forcément meilleur que l’album Annihilation par exemple, mais il y a cette étrangeté dans les associations de notes électroniques qui m’est particulièrement attrayante. Et les tonalités de voix d’AAAMYYY volontairement légères sur certains morceaux comme 8PM ou KINYOUB sont souvent dissonantes et inattendus dans leurs transitions. Je sens une influence Nord américaine sur certains morceaux bien qu’elle chante principalement en japonais. Peut-être est ce dû aux insertions passagères de phrases en anglais (« 全部 Move on » sur KINYOUB). La composition musicale de certains des morceaux est relativement épurée et ça me fait me rendre compte qu’elle n’a pas besoin d’une instrumentation ample pour créer des morceaux intéressants et mémorables. Tout se joue dans les méandres de sa voix. Je pensais que le morceau Maborosi était mon préféré de l’album mais je pense maintenant préférer le dernier en collaboration au chant avec Tendre (de son vrai nom Kawahara Tarō 河原太朗). Il joue également de la basse ou des claviers sur d’autres morceaux d’AAAMYYY. Je pense avoir fait maintenant le tour de sa discographie et il est temps de bifurquer un peu pour éviter que cette musique devienne obsessionnelle.