frénésie interne (deux)

Je construis une nouvelle fresque urbaine tout en longueur et qui démarrera peut être une nouvelle série. On verra si l’inspiration estivale me pousse à continuer. Comme sur le premier épisode, les images s’enchaînent et se chevauchent. Certaines essaient de s’imposer à d’autres. J’essaie d’organiser tout cela dans la fresque sans avoir de logique très poussée à part celle de mon inspiration inconsciente du moment, pendant la nuit du week-end.

La musique du morceau Neo Tokyo du groupe rock indé Youthmemory me fait penser à cette nuit urbaine. Le titre du morceau et la pochette du EP jouent, ceci-dit, certainement sur cette impression. J’aime beaucoup le riff accrocheur de guitare et l’ambiance du morceau. Je me rends compte un peu après en me perdant un peu plus dans les méandres de Bandcamp, que ce morceau est également disponible sur la compilation Die in Pop du label Ano(t)raks. On peut d’ailleurs télécharger gratuitement cette compilation de 18 morceaux sur Bandcamp. Du coup, je fais le curieux et je découvre quelques morceaux que j’aime beaucoup, plutôt dans la première partie de la compilation et notamment des morceaux chantés à deux voix, masculine et féminine, comme le premier morceau e.g. de Bearwear. Les morceaux de cette compilation ne viendront pas révolutionner les codes du rock indépendant et on sent parfois les influences outre-pacifiques. Par exemple, le cinquième morceau Numb de Brother Sun Sister Moon me fait penser, par le chant et la tonalité, aux australiens de Tame Impala. Ce n’est pas gênant car le morceau est très bon, tout comme le morceau セツナブルー de Fish in water project dans un style plus pop rock. Je ne connaissais aucun des groupes de cette compilation, à part Youthmemory, donc ce type d’album est le bienvenu pour faire des nouvelles découvertes.

4 commentaires

  1. C’est intéressant ce collage, on dirait un peu un kaleidoscope qui se serait bloqué entre deux images… Mais comme il n’y a pas de fondu entre elles, je suis partagé sur le format frise. Je la verrai bien imprimée et pliée le long des jointures des photos pour un faire un livre-photo original.

  2. Bonjour caprica,
    Oui, cette idée de pliage serait à explorer. A travers cette longue fresque, je voulais donner une idée de dysfonctionnement, donc l’idée d’images qui s’entrechoquent en raison d’un problème technique me convient bien. C’est un peu comme si on voulait imprimer plusieurs photos mais le papier de l’imprimante se bloque et les photos finissent par être imprimées les unes sur les autres involontairement. Cela donne une sorte de brouhaha visuel, comme peut l’être la ville de Tokyo. Mais, dans cette ville, malgré le bruit ambiant, on parvient à trouver des petits moments de « beauté ». C’est un peu ce que j’essaie de représenter (tant bien que mal). Sur la série suivante numéro 3, j’essaie de faire un peu différemment en appliquant un fondu entres les photos. A vrai dire, je me demande si je ne préfère pas la superposition nette des séries 1 et 2.

  3. Maintenant que tu évoques un problème d’imprimante, ca me parle un peu plus. J’apprécie aussi le potentiel artistique de ce genre d’incidents (j’ai récemment trouvé une app qui permet de faire un effet « erreur de lecture de carte SD » avec lequel j’ai un peu expérimenté, ca m’avait rappelé qu’à l’époque des premiers appareils photos numériques je préfèrais presque celle-ci aux images extraites proprement).
    Mais dans ce cas je me demande si l’ensemble ne gargnerait pas à encore plus de chaos, comme certains motifs (les mains aux ongles colorés ?) retrouvés encore plus loin, retournés, en noir et blanc…
    C’est juste un brainstorming en regardant tes oeuvres, merci encore de les partager.

  4. Je pense que j’avais du regarder également ce type d’application. D’une manière un peu similaire, à l’epoque où je prenais quelques photos sur film et qu’il fallait scanner les photos développées sur papier pour les montrer sur ce blog, je laissais quelques poussières altérer le scan. Par exemple sur celles-ci. C’était très léger comme modification et presque involontaire, mais accentué numériquement. Je me demande toujours jusqu’à quel point aller dans l’altération d’images, et c’est assez facile d’aller trop loin. Je suis allergique à l’HDR par exemple, qui était assez populaire il y a quelques années. Tout est une question de dosage.

    Merci pour ces commentaires !

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