16•SIXTEEN•16歳になりました

Je loupe régulièrement le coche, Made in Tokyo vient d’avoir 16 ans il y a trois jours. Il a presque l’âge de la majorité. Il a au moins l’âge de la conduite accompagnée, en compagnie d’un adulte. C’est moi l’adulte qui accompagne mais je vais certainement bientôt le laisser se débrouiller seul. C’est le sentiment que j’ai en pensant à toutes ces années passées sur ce site. J’ai vu ce site grandir jusqu’à atteindre une certaine maturité, je pense. J’ai souvent peur qu’un problème technique vienne effacer toutes ces années d’écriture et de photographies. Je fais bien entendu des sauvegardes régulièrement, mais je viens en plus de terminer de sauver en format pdf toutes les pages du site, les unes après les autres. Le fait d’avoir ouvert les quelques 400 pages d’archives du site (soit environ 4500 billets en tout) pour les sauvegarder, m’a replongé dans les seize années de blogging et m’a fait constater des évolutions, notamment le fait que j’écris plus ces dernières années. Une chose cependant n’a pas changé, c’est le mélange des sujets, souvent dans un même billet, dicté purement par l’envie de parler de ce qui me plaît. Je parle assez peu des choses qui me déplaisent. Je passe volontairement assez peu de temps à critiquer ou à grogner sur des choses qui me déplaisent. Il y a bien sûr beaucoup de choses qui me déplaisent dans la vie quotidienne ou sur ce que je peux lire ou voir sur les réseaux sociaux, mais je préfère dépenser mon énergie et mon temps à aborder ce qui m’enthousiasme. Cette approche positive peut, je l’espère, apporter une inspiration aux visiteurs. Quand je reçois des messages en ce sens, parfois en dehors des commentaires de Made in Tokyo, j’en suis particulièrement heureux.

J’indiquais dans mon billet précédent que je réécoutais tous mes disques de Sheena Ringo en attendant la sortie de Sandokushi. Bien que j’ai toute ma musique sur iTunes, je ne résiste pas à l’envie de ressortir des tiroirs tous les CDs et DVDs que je possède de Sheena Ringo et de Tokyo Jihen. Il y a également quelques Singles (les derniers) et compilations comme Reimport 2 que j’ai seulement en digital. A part les DVD/Blu-ray de concerts Ringo Expo, qui m’intéressent moins en général, et les compilations de morceaux déjà sortis sur d’autres albums, il ne doit pas me manquer grand chose. J’ai a peu près tout réécouté dans le désordre chronologique à part pour Tokyo Jihen, où je ne sais pour quelle raison, je souhaite toujours les écouter du premier Kyōiku (教育) sorti en 2004 au dernier Color bars sorti en 2012. J’aime bien faire des comparaisons entre Sheena Ringo et Jun Togawa, car elles ont toutes les deux des personnalités musicales fortes en créant un univers musical qui leur est propre et qui inspire les jeunes générations d’artistes. Elles évoluent cependant à des périodes différentes, Sheena Ringo commençant sa carrière plus d’une dizaine d’années après celle de Jun Togawa. Tout comme Jun Togawa avec Yapoos, Sheena Ringo a commencé sa carrière en solo pour ensuite évoluer au sein d’un groupe, Tokyo Jihen. Je remarque quelques similitudes entre Yapoos et Tokyo Jihen, notamment le fait qu’ils aient tous les deux sorti six albums sachant que le sixième est pareillement un mini-album de quelques titres seulement. C’est assez inhabituel pour un ou une artiste de commencer en solo et ensuite vouloir évoluer au sein d’une formation, je ne peux m’empêcher d’imaginer ici une influence. Réécouter toute la discographie de Sheena Ringo me rappelle que c’est l’artiste musicale japonaise que je préfère d’assez loin. Même s’il y a des albums plus inégaux ou des morceaux que j’aime moins, la qualité de son œuvre est indéniable. Je suis maintenant prêt pour écouter la suite, très certainement demain.

Et pendant ce temps là, alors que j’écris ces quelques lignes, des hélicoptères font du bruit en survolant le centre de Tokyo, tel un Buzz l’Éclair, à l’occasion de la venue d’un président américain.

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