yaba!suk!honman!

Quelques petits pépins techniques ont mis à mal la lisibilité de Made in Tokyo pendant plusieurs jours. Le problème est heureusement réglé, mais la résolution a pris un certain temps après de nombreuses communications par emails avec le support technique. Il s’agissait apparemment d’une migration affectant le serveur web sur lequel se trouve mon compte. Un problème soudain de ‘character encoding’ ne faisait pas apparaître correctement les accents en français et les mots écrits en japonais. La résolution n’a en fait pris que quelques jours mais c’était assez pour me faire craindre à une éventuelle impossibilité de résoudre mon problème. Pendant cette période de quelques jours où le problème se faisait persistant, j’ai même imaginé le pire. Et si le support technique n’était pas en mesure de corriger la configuration du serveur. Et si je n’étais pas en mesure de remédier au problème de mon côté. Et si l’unique solution était de mettre à jour les 1664 billets du blog, les uns après les autres. Ce que je n’aurais sans doute jamais fait vu l’ampleur de la tâche. Je me suis aussi dit qu’il s’agissait peut être là de l’annonce de la fin de Made in Tokyo. J’ai pensé à la manière de continuer différemment, en dehors des pages web, qui sont après tout très vulnérables à tous types de problèmes, même s’il y a toujours un back-up quelque part et que rien n’est jamais complètement perdu. Le fait que ce problème technique soit une chance a même effleuré mon esprit, même si j’avais du mal a complètement m’en convaincre. Ma réflexion m’a poussé à imaginer une version de Made in Tokyo en forme de petits magazines en format pdf, comme pourrait l’être un fanzine. J’ai toujours eu une certaine fascination pour le format fait maison un peu maladroit du fanzine, tellement authentique dans la passion qu’il essaie de transmettre. J’imaginais reprendre, en les corrigeant, certains articles passés en les regroupant par thèmes et en mélangeant les années. Cela fait assez longtemps que je me pose la question de comment conserver le contenu de Made in Tokyo. Viendra un temps où le format blog disparaîtra, où WordPress ne sera peut être plus maintenu ou fonctionnel. Dans cet éventualité, maintenir le contenu du site dans un contenant indépendant d’une plateforme me paraissait et me paraît toujours important. Pour l’instant, je sauvegarde les billets chaque mois au format pdf, bien que la mise en page ne soit pas toujours idéale. Il faudrait passer sur un software d’édition, utilisé pour les magazines par exemple, pour concevoir un format avec une mise en page facilement exportable en pdf. C’est un travail de très longue haleine que j’ai pour l’instant du mal à entamer, car, plus que tout, je préfère passer le peu de temps qui m’est disponible à créer de nouvelles images, développer de nouvelles photographies et écrire de nouveaux billets. D’ailleurs pour les photographies du billet ci-dessus que j’ai failli oublier, elles sont prises dans les quartiers autour de la gare de Kamata. Je suis retourné voir Moriyama House (C’est la troisième fois) et j’ai ensuite marché autour de la station à la recherche de détails urbains intéressants. Pendant ce temps là, Zoa s’entraînait pour son concours de robots qui avait lieu l’après-midi. Je termine l’écriture de ce petit texte en écoutant Bossanova (1990) de Pixies, un des albums fondamentaux de ma culture musicale que j’ai écouté sur cassette jusqu’à l’usure de la bande.

5 commentaires

  1. La Moriyama house ! mais oui, je l’ai vue dans un documentaire tv très bien réalisé, je me suis régalé à voir ce film, presque irréel. Tu parles de la sauvegarde de tes pages, c’est assez étrange cette idée de fanzines, mais je peux le comprendre, bien que pour moi, qui faisait des fanzines (en photocopies d’abord et en offset ensuite) le passage au support blog/internet a révolutionné, mais devrais-je dire, libéré ma créativité. je n’aimerais pas devoir revenir au format papier, du moins avec de la photographie car à moins d’un tirage d’une grande qualité encres et papiers, des photos sur papier moyen passent vraiment mal. En tous cas tu soulèves le thème de la trace, et c’est un thème qui me hante aussi depuis quelques années ! lol

  2. Salut Daniel, Moriyama House est assez renommé, à tel point qu’il y a un petit écriteau au pied d’un des bâtiments indiquant où on peut ou ne peut pas prendre de photos. Il doit y avoir trop de visiteurs… Personne ne surveille bien sûr et je n’ai jamais aperçu un habitant dans ce petit complexe blanc. Pour le format fanzine, je pensais plutôt à une version électronique en pdf, pas vraiment en format papier. Plutôt une sorte de petit magazine en fait. Ce n’était pas vraiment des fanzines, mais j’aimais créer de petits magazines avec des mises en pages faites maison sur des sujets que j’aimais étant plus jeune. C’était à l’époque sur papier photocopié et collages, comme tu disais mais ça restait uniquement personnel. Ceci dit, je ne reviendrais pas jusqu’à ce point maintenant, bien que j’aimais ce côté manuel de la construction. J’avais plutôt en tête un format électronique qui soit indépendant d’une plateforme web. Il faut que je mûrisse l’idée…

  3. Un format électronique qui propose des liens vers une bande son ! A plus forte raison si c’est Bossanova d’ailleurs !!

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